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Environnement

Face au climato-catastrophisme, être climato-sceptique

Face au climato-catastrophisme, être climato-sceptique

De Grégory Roose sur Valeurs Actuelles à propos de Greta Thunberg :

[…] La doctrine climato-catastrophiste, dont Greta Thunberg est le héraut, a pour objectif de diviser afin de mieux s’imposer en distinguant le camp des vertueux à celui des climato-sceptiques, ces affreux négationnistes climatiques qu’il faudrait interdire de parole. Cette opération de discrimination rappelle cette tirade mythique du film Le Bon, la Brute et le Truand, célèbre western spaghetti réalisé par Sergio Leone en 1966 : « Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. » Elle résume assez bien le jeu de dupe qui s’installe entre les gouvernants et les gouvernés : un rapport de soumission idéologique dans lequel l’action de douter, de penser n’est pas permise, et au cœur duquel Greta Thunberg, l’enfant prodigue à défaut d’être prodige, joue le rôle du Bon, alertant par des tirades spectaculaires ses contemporains des mauvais présages climatiques qui les menacent.

Les gouvernants n’ont aucune difficulté à jouer le rôle du Truand, qui tirent profit de cette « prise de conscience écologique » préméditée et de l’emprise du gourou Thunberg pour manœuvrer, en coulisse, à des fins économiques et politiques. Il ne reste qu’un bien vilain rôle à endosser, celui de la Brute. Et ce sont les gouvernés, récalcitrants à l’hystérisation des enjeux écologiques, que l’on affuble de ce costume ladre et dont la parole, empreinte de scepticisme, risque de se répandre dans les consciences pourtant convaincues d’avoir été éveillées par Greta Thunberg. Ostracisée, la Brute néanmoins s’interroge, questionne, doute. Parfois, elle réfute, contredit voire refuse. La Brute est sceptique, c’est-à-dire qu’elle refuse d’admettre, sans examen critique, la réalité, les causes et les conséquences du réchauffement climatique ou de la disparition accélérée des espèces. Elle s’interroge sur l’impact réel, mesuré, quantifié, de la pollution sur les terres agricoles, les fleuves et les mers. Enfin, la Brute s’oppose, par son scepticisme, au dogmatisme qui consiste à vouloir imposer au plus grand nombre une vérité qui serait incontestable.

Celui qui doute fait figure de défiance et donc d’opposition au dogme climato-catastrophiste imposé voire encouragé, la peur justifiant les moyens. Pourtant, le scepticisme écologique, traduit par le néologisme, englobant, « climato-scepticisme », a très mauvaise presse. Et pour cause, puisqu’il lui est infligé une acception qui diverge fondamentalement de son sens premier. Dans la bouche de celui qui accuse, le mot « climato-sceptique » est à l’écologie ce que le mot « raciste » est à la politique : il permet de faire l’économie d’un débat de fond avec un détracteur potentiellement gênant, en jetant sur lui l’opprobre par l’usage inéquitable de cette arme de discréditation massive.

Sans aborder la question épistémologique, la simple étude du terme « écologie », inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel, nous rappelle qu’il est intimement lié avec le besoin de rigueur scientifique. Ce mot nous vient du grec oikos signifiant maison et logos signifiant science. Or, qu’y a-t-il de scientifique dans la démarche dogmatique de Greta Thunberg quand elle déclare au journal Libération, sur un ton aussi prophétique qu’incertain : « On ne sait pas ce qui va se passer, tout est possible » ?

En définitive, le climato-scepticisme est une approche écologiste raisonnable qui permet de traiter sereinement et efficacement les enjeux des prochaines décennies. Il est nécessaire cependant de donner des lettres de noblesses à ce néologisme dévoyé dès sa conception par un détournement sémantique qui fait passer le sceptique pour un septique. Ensuite, en opposant le dogme à la raison, l’absurdité à la logique. Greta Thunberg consacre l’ère de l’écologie dogmatique à laquelle il convient d’opposer le scepticisme scientifique. En cela, le climato-scepticisme est l’avenir de l’écologie.

Sur ce sujet, je conseille un petit opuscule édité par Liberté Politique et rédigé par Bruno de Seguins Pazzis : Le climat en question. L’ouvrage, assorti d’un certain nombre de références et de citations de scientifiques bien plus qualifiés que Greta Thunberg entend dénoncer les contre-vérités d’une idéologie dont les fondements scientifiques sont plus que ténus, et dont les objectifs vont clairement contre la dignité humaine.

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11 commentaires

  1. Je conseille également de lire “l”empire écologique” écrit en 1999. Prophétique.

  2. Demandons dans nos prières que notre Père montre que c’est Lui seul qui a pouvoir sur les éléments.

  3. La focalisation sur le climat ne conduira pas plus loin que celle appliquée à la dignité humaine. Ce sont là deux lois naturelles méprisées, deux parmi les milliers qui sont au quotidien piétinées en dommage collatéral au très bête (mais pas du tout naturel) désir de gagner juste un peu plus de pognon. Ceux qui ont applaudi Greta Thunberg se sont empressés de ratifier le CETA et ceux qui défileront le 6 octobre ne renonceront pas pour autant à leur plan de carrière. Le péché commun à ceux qui font une fixation sur l’une ou l’autre des atteintes aux lois naturelles et à leurs détracteurs est la vénération du veau d’or. Le techno libéralisme a de beaux jours devant lui. Ses opposants sont incapables d’une vision systémique et ne remettront pas trop en cause le système de peur de renverser la gamelle. Ce n’est pourtant pas compliqué, surtout quand on bénéficie des lumières de l’Evangile, de comprendre que tout est lié !

  4. Bien pratique, pour nos énarques de Bercy, cette urgence climatique : on nous prépare une batterie de nouvelles taxes.

  5. Je viens de réaliser où j’avais déjà croisé ce personnage : elle est l’héritière du “nain borgne monté sur les épaules d’un géant”, dans le Camp des Saints.

  6. Ô déesse Gaïa, sublime divinité, grandiose planète outragée par les détestables créatures humanoïdes, sombres brutes ravageant tes atours si charmants par le pet de leurs vaches ou leurs feux de cheminée, ignobles prédateurs carnivores qui de surcroît se reproduisent par une sexualité abjecte et préservent leurs vieux jusqu’aux extrémités les plus scandaleuses, déchaîne ton courroux contre cette race de parasites, nuisibles pour les autres espèces et provoquant par ses activités vénales et stériles le réchauffement de ton climat aussi immuable que sacré.

  7. Il est clair pour tous ceux qui ont un minimum d’esprit scientifique, d’esprit logique et de bon sens que tout ce qui sort du GIEC n’a aucune valeur scientifique, mais en a une politique, c’est d’ailleurs pour fournir des arguments aux politiciens que le GIEC a explicitement été créé.

    Remplacer le GIEC ,qui est de plus en plus contesté, par une gamine autiste jouant à la sorcière est une manoeuvre politicienne navrante et d’une tristesse absolue car elle dénote de la part des auteurs de cette manoeuvre, un profond mépris envers ceux qu’ils prétendent diriger, cad nous-mêmes pauvres idiots et cochons de payants.

    Pour ma part j’estime avoir passé suffisamment de temps à rédiger ce petit commentaire sur un sujet que je préfère traiter par le mépris.

  8. Ce qu’on nous cache c’est que jusqu’au 24 juin, les températures étaient plutôt fraîche. La preuve, c’est la première fois depuis que je fais le pélé de Chartres qu’il fait aussi frais pour une Pentecôte ayant lieu en juin. d’habitude à cette époque de l’année, il faut arroser le chapeau et les vêtements pendant la marche. Cette année, non. Cela fait donc un petit mois qu’il fait chaud, ce qui pour l’été est plutôt normal et rassurant. Ce n’est pas parce que certaines régions ont connu des températures élevées cette année qu’il y a réchauffement climatique. Ce n’est pas du tout scientifique de se baser sur un aussi petit nombre d’années pour évoquer réchauffement. Par ailleurs l’évolution des tâches solaires à sa surface, semble annoncer un refroidissement à moyens termes.
    Mais la machine à fabriquer des taxes fonctionne bien et ce serait dommage de l’arrêter donc il faut taxer le soleil qui n’est pas raisonnable car il apporte la chaleur en été et en hiver il nous oblige à nous vêtir et à nous chauffer.

  9. La NASA remplace les relevés de températures non ajustées (relevés bruts) en relevés de températures non ajustées (validées qualitativement ! donc triées avec soins et optimisées… )
    On retrouve ainsi des température modifiée de près de 1°C sans le sens que suggère les modèles du GIEC !
    https://notrickszone.com/2019/07/23/more-data-shenanigans-at-nasa-unadjusted-data-get-whole-new-definition-no-longer-raw-but-now-quality-controlled/

    Voir aussi comment la hausse de +0.6°C et le refroidissement de -0.3°C entre 1880 et 1970 se retrouve à être +0.1°C et -0.05°C ….
    https://notrickszone.com/2019/07/25/1970s-earth-warmed-0-6c-from-1880-1940-and-cooled-0-3c-from-1940-1970-now-its-0-1c-and-0-05c/

  10. Bien d’accord avec vous tous, toutefois je ferai remarquer à Pierrot qu’au premier siècle après Jésus-Christ on était encore à quatre siècles de la fin de l’empire romain d’Occident. (476)

  11. avez vous remarqué que parfois on nous donne des températures de “ressenti” donc de plusieurs degrés plus haut (en été) et plus bas (en hiver), pour nous culpabiliser et mieux avaler la pilule

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