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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Ex-communion

Lahire évoquait les récriminations de Silvio Berlusconi à l’égard de l’Eglise, sa condition de divorcé-remarié l’empêchant d’accéder à la communion sacramentelle.

Dans son homélie prononcée dimanche pour le congrès eucharistique au Québec, Benoît XVI a évoqué

"Ceux qui ne peuvent pas communier en raison de leur état".

Sur son blog, Isabelle de Gaulmyn, journaliste à La Croix, conclut trop rapidement que :

"Le pape désignait ainsi […] les couples divorcés-remariés, à qui l’Eglise interdit l’accès à la communion".

Ce n’est pas tout à fait vrai : ceux qui ne peuvent pas communier en raison de leur état sont ceux qui ont un péché mortel sur la conscience, parmi lequels on compte en effet les divorcés-remariés, qui contreviennent objectivement à la loi de Dieu. Autrement dit, l’exclusion de l’eucharistie n’est pas une espèce de punition réservée aux divorcés-remariés, elle concerne tout chrétien qui se place en marge de l’Eglise.

A la suite de ce propos, Isabelle de Gaulmyn nous apprend que

"le Vatican refuse d’accepter, comme ambassadeurs près le Saint-Siège des personnalités divorcées remariées. Il a par exemple engagé un bras de fer à ce sujet avec l’Argentine. Et pour la France, un candidat pressenti pour ce poste, vacant depuis six mois, a été écarté pour ce même motif par le Quai d’Orsay…"

A Rome, on pratique la cohérence.

Michel Janva

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5 commentaires

  1. Ne peuvent pas communier aussi ceux qui ont absorbé une quelconque nourriture solide moins d’une heure avant la communion !
    D’ailleurs je voudrais bien savoir si les partisans de la messe tridentine respecte toujours la règle d’abstinence stricte des 5 heures avant la communion, ou se sont ralliés au 60 mn de la FORM ?
    [D’où viennent ces 5h ?
    A ma connaissance, la forme de la liturgie et la discipline du jeun sont deux choses décorrélées. Pour la messe, il y a la forme de 1962 et celle de 1969. La discipline du jeun a été modifiée en 1964. Et auparavant, elle n’était “que” de 3h.
    MJ]

  2. J’en ai discuté récemment avec un (ancien) père Blanc en Afrique qui m’a aussi parlé de ces fameuses cinq heures… (je confirme le chiffre : il m’a dit que le jeune commençait à minuit ou une heure du matin).
    Pour eux, c’était très difficile : ils devaient officier très tôt le matin (avant 8 heures…) pour pouvoir tenir…
    Il m’a raconté d’ailleurs une anecdote savoureuse : un évêque, de visite depuis Rome, avant mangé son petit-déjeuner devant eux, juste avant la célébration : eux, étonnés, l’avait questionné sur la validité toujours active du jeune. Lui a répondu qu’il avait une dispense…
    Ils ont alors tous demandé s’il était possible d’avoir cette dispense : l’évêque leur a répondu que non car ils avaient l’habitude…
    On tombe parfois des nues…

  3. Moi qui suis protestant, je trouve la position de la hiérarchie catholique cohérente : elle réprouve le divorce-remariage, des conséquences en sont à tirer, qu’on soit d’accord ou non sur le fond. Dès lors, le catholique qui divorce pour se remarier ne peut se plaindre de la position de Rome, car la “sanction” c’est lui-même qui se l’inflige en choisissant cet état dont il n’ignore pas les conséquences. De la simple logique.

  4. 3H OU 5H, quel importance, on s’en moque!
    Cela a-t-il déjà posé un problème à quelqu’un de sauter un petit déjeuner?
    En l’occurrence, je pense que si vraiment on avait une pleine et entière conscience de ce qu’était la Communion, on ne se poserait même pas la question!
    Et pour répondre à la perfide question au sujet des partisans de la messe tridentine, ceux que je connais respectent allègrement les trois heures, et, toujours les mêmes, ne sont pas amaigris, ni fatigués, ni tristes de ce régime particulièrement sévère!!
    J’ose imaginer qu’en cas exceptionnels, ils n’ont aucun scrupule a « profiter » de la règle des 60 minutes !
    Et je confirme ce que dit MJ, c’est complètement déconnecté de la Messe
    Ils sont, pour la majorité d’entre eux, beaucoup moins crispé que certains voudraient le penser !

  5. J’ai fait ma communion solennelle en 1956 et je peux vous dire que : 1. on ne communiait pas de façon systématique – 2. on était fortement conscient qu’il vallait mieux être confessé avant la communion – 3. je me souviens que lorsque je voulais communier je jeunais depuis la veille (après le repas du soir). Donc pas de petit déjeuner et je m’y prêtais sans faire d’histoire bien que je fusse une enfant. J’ai l’impression que même les tridentins ramollissent…

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