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Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie : dissensus profond au CESE

Communiqué des AFC :

Capture d’écran 2018-04-11 à 18.09.04"Le mardi 10 avril, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), troisième assemblée de la République, s'est prononcé explicitement en faveur de la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté en adoptant un rapport en ce sens par 107 voix pour, 18 voix contre et 44 abstentions.

Alors que la question de la fin de vie est fortement débattue à l'occasion des États généraux de la bioéthique, et que la loi Claeys-Léonetti de 2016 n'est pas encore pleinement appliquée, l'adoption de ce rapport favorisant une " sédation profonde explicitement létale " est lourde de sens.

Les AFC saluent l'opiniâtreté des trop rares votes contre, dont – et contrairement à ce qui a été publié par le CESE – celui d'Antoine Renard, ancien Président de la Confédération Nationale des AFC et membre désigné du CESE au titre de la cohésion sociale et territoriale et vie associative. Ceux qui ont voté contre ont aussi obtenu qu'un avis divergent soit mentionné et publié, avis que les médias ont largement préféré taire.

Dans les derniers moments de l'existence se vivent un condensé des relations de toute une vie : derniers messages, pardons donnés, recommandations, ultimes mots d'amour. Ce n'est possible que si on accepte de prendre le temps de l'accompagnement sans être dans une logique d'urgence pour " en finir ". La fin de vie pose de façon aiguë la question de la solidarité à la société tout entière. Nous ne pouvons croire que la solution technique envisagée soit un progrès en humanité. Ne donnons pas la mort, humanisons-la. Faut-il rappeler que dans des pays où l'euthanasie s'est totalement démocratisée et libéralisée (comme en Hollande ou en Belgique), certains malades ou certaines personnes âgées font le choix de quitter leur propre pays par crainte d'être euthanasiés contre leur gré. Est-ce ce climat de méfiance et de peur que nous voulons instaurer ? Les AFC redisent et ne cesseront de redire avec force que chacun doit pouvoir être (r)assuré que la main qui le soigne ne peut être une main qui donne la mort. Les AFC veulent une société de la confiance mutuelle malade-famille-soignants."

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4 commentaires

  1. Merci pour ce communiqué des AFC, auxquelles trop de catholiques négligent de s’inscrire afin
    d’appuyer leur représentativité, alors que cela ne demande comme engagement qu’une cotisation annuelle de 30€, déductible fiscalement.

  2. Je crains que cet avis du CESE serve de magnifique alibi pour ne tenir aucun compte de la consultation en cours sur la révision des lois de bioéthique. Quand donc supprimera-t-on cette “troisième assemblée” dont le commun des mortels ignore à quoi elle sert et comment on en choisit les membres?

  3. J’ai adressé le courrier suivant à Valeurs Actuelles pour publication dans le courrier des lecteurs ; on verra…
    De quoi se mêle le CESE ?
    Les journaux de ce jour nous informent que le CESE, c’est-à-dire le Conseil Economique, Social et Environnemental, s’est « autosaisi » du sujet de la fin de vie avec comme motif que ce sujet avait fait l’objet d’une pétition signée par 350 000 citoyens. Mais alors, comment peut-il nous expliquer que, lors du débat sur le mariage pour tous, il ait trouvé légitime de ne pas s’en saisir malgré une pétition signée par plus de 700 000 citoyens ? Dans ce dernier cas, il a pu arguer que le sujet n’était ni économique, ni social, ni environnemental et sortait donc de son domaine de compétence. Certes, mais alors, dans le cas de la fin de vie, son « autosaisie » ne pourrait donc résulter que de considérations… économiques. Il faut donc qu’il sorte de son hypocrisie et que les 107 conseillers ayant voté en faveur de cet avis aient le courage de leurs opinions, qu’ils annoncent clairement qu’ils estiment que les soins palliatifs coûtent trop cher et qu’ils rejoignent ainsi l’opinion de M. Attali, qui comme on le sait s’appuie sur de telles considérations. Il faut donc qu’ils expriment clairement leur option en faveur de l’euthanasie et que leur avis énonce tout aussi clairement les motifs de son adoption. Sinon, ils « s’autosaisissent » sans motif valable et en contredisant leur propre jurisprudence, et leur avis doit légitimement aller à la poubelle.

  4. Contrairement à ce qui est dit par les AFC le groupe UNAF dirigé par A Renard a bien voté massivement POUR l’avis proposant l’euthanasie.
    Le détail du vote par groupes du CESE est donné sur le site du CESE http://www.lecese.fr/travaux-publies/fin-de-vie-la-france-l-heure-des-choix (onglet vote et déclarations)
    on y voit dans le groupe de M. Renard 8 voix pour et 1 seule voix contre !
    ainsi “grâce” à cette négociation “réussie” (?) le vote POUR l’euthanasie totalise 108 voix et seulement 17 CONTRE . Beau travail de négociation.
    voir aussi l’article de La Vie : http://www.lavie.fr/actualite/bioethique/avis-pro-euthanasie-du-cese-les-sgdf-et-les-afc-se-justifient-les-eveques-regrettent-13-04-2018-89522_394.php

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