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Europe : politique

Euro : la dictature de la « gouvernance européenne »

A l'occasion de la sortie de son nouveau livre, L’euro, les banquiers et la mondialisation : L’arnaque du siècle, Nicolas Dupont Aignan déclare à Nouvelles de France :

E "Cette monnaie est en train de nous plonger dans un désastre de compétitivité : délocalisations, faiblesses des exportations, cercle vicieux de l’endettement et du déficit… J’explique donc notamment pourquoi on ne peut pas attribuer une même monnaie à des populations différentes. Mais l’intérêt du livre, c’est surtout d’expliquer la fuite en avant, droit dans le mur, de la sauvegarde de l’euro à tout prix. Cet acharnement purement idéologique aboutit à une sorte de dictature de la « gouvernance européenne » et débouche sur une soumission de l’Europe à Berlin, donc au déclin de tous les pays, à l’exception de l’Allemagne.

Selon vous, l’euro sert avant tout les intérêts des banques…

Les banques se nourrissent de l’euro et gagnent de l’argent avec lui. Les plans de soutien aux pays ne sont que des plans de soutien aux engagements bancaires et l’on a pu voir, à travers le scandale de France Trésor, comment ce sont les principaux banquiers internationaux qui définissent la stratégie d’endettement de la France. L’endettement des pays nourrit les banques, qui empruntent à 1% à la banque centrale, puis prêtent à 3%, voire à 7 % – par exemple, au Portugal. […]

il y a une véritable collusion d’une partie du monde politique avec le monde de la finance. Mais il y a également un véritable dogme de l’euro, qui aveugle le monde politique, de Strauss-Kahn à Christine Lagarde. Prenons un exemple : récemment, je demandais à Mme Lagarde comment la Grèce pourrait rattraper son retard de compétitivité par rapport à ses partenaires européens, alors que tous les signaux sont au rouge pour encore longtemps… Sa seule réponse fut : « Il faudra bien que ça se fasse ». C’est un véritable credo ! Les politiques nient les réalités économiques les plus élémentaires. […] Il ne s’agit pas d’être pour ou contre l’euro par principe, mais simplement d’agir en fonction des réalités et des urgences."

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10 commentaires

  1. les Grecs pourraient commencer à payer des impôts.
    Le raisonnement vaut aussi pour les États-Unis la Chine ou le Brésil, mais aussi pour l’Italie et la France, deux pays avec d’énormes disparités entre leurs régions, avec des zones très développées et très compétitives, et de véritables déserts. Alors qu’à d’autres époques les déserts étaiemt très développés.
    Avant l’euro, les Allemands exportaient déjà beaucoup plus : on parle de la qualité allemande, la qualité suisse, pas de la qualité française.
    L’euro n’est qu’un bouc émissaire. Nos problèmes viennent d’abord de la gestion désastreuse de notre très médiocre et très arriviste classe politique, de nos syndicats démagogues, et d’une organisation aberrante de l’État.
    Il faut réformer l’État et la société dans son fonctionnement, et arrêter avec les potions magiques du type planche à billets, inflation, dévaluation… Et autres solutions de facilité au service de la caste au pouvoir.
    Si nous repassons au franc, je mettrai mes économies en mark.

  2. nous avons couvert la Grèce de subventions. Qu’en ont-ils fait ? De la démagogie pour être réélu. Et quand j’entends beaucoup de jeunes Grecs qui pensent qu’un travail c’est forcément facile et bien payé, après des études sans intérêt économique, je me pose des questions. Ils faisaient même venir des immigrés.

  3. Pourquoi se limiter à l’euro? C’est en fait le problème de la création monétaire confisquée par un cartel de banques privées qui est en cause. Si l’on veut supprimer l’euro, il faudra aussi supprimer tout l’endettement public financé par les banques grâce aux facilités qu’apportent l’euro avec la mutualisation du remboursement de la dette entre les pays membres de l’union monétaire. Ce n’est pas pour rien que François Mitterrand avait confié à Jacques Delors la tâche de poursuivre le programme commun au niveau de l’Europe, en créant les instruments monétaires nécessaires à la réalisation du socialisme communautaire. Par delà les bonnes intentions exprimées par Dupont-Aignan se trouvent donc poser la question de la survie d’une société intoxiquée par la dette qui a tenu lieu de support monétaire pendant des dizaines d’années, alors que normalement la monnaie devraient être l’expression de la création de valeur par les acteurs économiques privés. Il faut donc se préparer à un cataclysme préalable lorsque les banques privées de sources de revenus que constitue l’émission de dettes sous toutes ses formes cesseront de subventionner tous les secteurs économiques qui dépendent d’elles pour leur financement: c’est-à-dire en premier lieu le personnel public ou para-public, mais aussi l’agriculture, les multinationales, la grande distribution, les constructeurs aéronautiques, j’en passe et des meilleurs. J’imagine que par delà le constat d’arnaque D-A ne répond pas à la question de l’alternative monétaire qui passerait par exemple par la restitution du pouvoir régalien d’émettre de la monnaie à la banque de France privée de ce droit par Georges Pompidou au sortir de son stage chez Rotschild&Sohn. La transition d’une économie socialisée par la dette à une économie de responsabilités passe par des mesures de réhabilitation du travail comme expression de la valeur monétaire qui remet en cause toute l’organisation économique actuelle avec notamment la dislocation des cartels et autres holdings chargés de pressurer le capital humain au profit du capital financier et par la mise en place d’un ensemble de protections de la petite et moyenne entreprise que d’aucuns qualifieraient volontiers de poujadistes voire pire. Peut-être pourrait-on s’inspirer de certaines expériences menées avant et pendant la guerre pour rendre aux peuples leur dignité et leur liberté face aux appétits voraces de la finance toute puissante dans un contexte de crise économique et monétaire étrangement similaire à la nôtre. La seconde guerre mondiale est venue mettre un terme à ses tentatives, en précipitant l’avènement de la mondialisation financière. Il est à craindre que nos élites ne soient en train de nous préparer un tour à leur façon en créant les conditions propices à la survenance d’une nouvelle conflagration planétaire au Moyen Orient qui anéantirait les solutions nationales, au profit d’une gouvernance mondiale seule capable de réconcilier les différences entre les civilisations.

  4. Oui l’Euro profite sans doute à l’Allemagne, mais une Allemagne sans enfants ne sera plus très longtemps une Allemagne, même si elle est la dernière à s’écrouler. La crise n’est pas que financière.

  5. La réponse de Mme Lagarde est à l’image du gouvernement.

  6. oui, réveillons nnous

  7. Réveillons nous ? OK MAIS ON FAIT QUOI CONCRÈTEMENT ?

  8. @ c | 22 mar 2011 22:14:08,
    Vous écrivez “une Allemagne sans enfants ne sera plus très longtemps une Allemagne”…
    Pourquoi croyez-vous que l’Allemagne ait été jusqu’à présent en faveur de l’entrée de la Turquie? Pourquoi y a-t-il autant d’Allemands d’origines turque aujourd’hui?
    Parce que les politiques allemands ont fait le choix de l’immigration d’origine turque au détriment de la natalité allemande.
    Résultat: ces dernières semaines, le Chancelier Angela Merkel a reconnu publiquement les limites du multiculturalisme pratiqué par les politiques allemands successifs… Imaginez en France si Marine Le Pen disait les même mots qu’Angela Merkel.

  9. Je ne suis ni économiste, ni calée dans la finance. Mais je rejoins assez le commentaire de Noe qui pense que la crise n’est pas seulement financière. Trop d’intérêts nébuleux sont en cause, dirigés par les “grands” de ce monde, par les banques et par les politiques. Je pense que dans une grande intégrité et une aussi grande transparence, l’euro aurait pu tenir……? De toute manière, une autre crise peut-être encore plus grande que celle des subprimes me semble malheureusement encore à venir…..On tient quasi artificiellement et cela ne pourra durer à long terme.

  10. L’auteur est un mauvais sous-marin jaune de l’UMP au point que même les électeurs les moins affûtés ne s’y trompent pas : il fait 1%
    Dire des choses prétendues “fortes” pour que d’autres ne les disent pas et cependant ne jamais donner de clé, est une stratégie de manoeuvre bien épaisse.
    En voila un qui pourra utilement rejoindre le FN.
    Sur le fond : tout le monde a mainteant compris que “les marchés” financiers dont on nous parle ne sont que ceux actifs de la France et l’Allemagne.
    La problématique acceptée par les autres pays et qui n’est pas encore apparente est que de gros pays de l’euro, l’Espagne, l’Allemagne sont en grande difficulté, mais pas seulement.
    Le Royaume-Uni est dans la panade alors que pour différentes raisons stratégiques et accords sur lesquels personne ne nous a demandé notre avis, sa prise en charge monétaire revient au reste de l’europe.
    D’où les manoeuvres de pompage sur les pays périphériques pour arrondir le choc à venir et “habituer” le péquin ordinaire à ces crises qui trouvent toujours solution.
    La France se situe en profiteur/observateur tout en sachant que le choc monétaire de la vieille europe sera par capillarité aussi le sien.
    Je voudrai dire que l’on ne peut faire porter aux populations la responsabilité des manoeuvres de leurs dirigeants comme il est dit sur ce fil s’agissant de la Grèce et venant de “français” économiques.
    Oui, il y a une part de responsabilité minime mais l’on ne peut se tromper de cible car la problématique mise en place il y a 120 ans (!) pour celle du dernier cycle est géo-macro-économique!
    De nombreux électeurs ne pouvaient et ne peuvent encore la comprendre.
    Je l’ai décrite partiellement sous l’expression “d’effet Veblen” à savoir que l’on isole monétairement le reste du monde par une dévaluation alors que l’on hausse fortement en les liant deux pôles géographiques que sont la vieille europe et l’amérique du Nord.
    Cette pratique pourvoit ceux-ci d’une richesse factice et nécessite la décolonisation (qui était source de morcèlement) que nous avons connue.
    Elle fait notre richesse au prix de notre moralité.
    La question est donc d’importance et le débat principal de ce blog.
    L’examen est donc de savoir comment transférer en retour une certaine prospérité après avoir répondu à la question essentielle : Tout le monde peut-il être prospère ??
    Le niveau (de réflexion et de solution) économique est d’importance.
    Pour le reste se démène ce que je considère comme de la micro économie en relatif.
    Il s’agit de la démonstration de la France qui gagne.
    Cette réalité est cachée par tactique, pudeur ou cynisme.
    Evidemment, ce n’est pas tous les français mais la France dans sa généralité économique.
    Je veux dire enfin à @Noe que la finance est l’état et que l’état est la finance : inutile de chercher à les distinguer!

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