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France : Société

Etre une femme accomplie

Trouvé sur Belle et rebelle (via Novopress) :

F "Il y a, dans la vie d’une femme d’aujourd’hui, des choses qu’il convient de cacher sous peine de mort sociale, de pluie de quolibets et de rangements définitif dans la case « ringarde sans intérêt ». S’avouer « femme au foyer » fait partie de ces choses. Fort heureusement pour moi, je ne le suis pas. J’ai une activité professionnelle salariée, un patron gueulard et incompétent, des collègues insipides, un micro-ordinateur, une tasse à café, une heure de transport matin et soir et des dossiers à boucler le week-end. Je suis donc une femme « accomplie » et « épanouie ». C’est, de ce fait, en toute quiétude et sérénité que je peux me pencher sur le sujet.  […] étant donné le prix des loyers et d’un panier moyen de supermarché, je ne vois pas bien comment j’aurais pu m’en sortir et nourrir ma petite famille sans un deuxième salaire dans le couple. Une « conquête sociale » qui prend la forme d’une « obligation économique» c’est ça, la liberté moderne… […]

Il faut tout de même reconnaître que ne pas être « femme au foyer » cela permet de ne pas être « dépendante » d’un homme. Que cet homme soit celui qu’on a choisi librement, que l’on aime et avec lequel on envisage de passer le reste de sa vie n’a guère d’importance… Dépendre d’un homme, c’est nul, dégradant… avilissant presque puisqu’il est entendu qu’un être humain moderne ne vaut « socialement » qu’à mesure de sa capacité à « gagner du pognon » tout seul comme un grand. Ainsi, dépendre d’un petit chef de service frustré et des aléas des marchés financiers, c’est quand même autre chose, beaucoup plus gratifiant !  Vous en doutez ? Prenons donc un exemple simple:

– Préparer le café le matin pour son mari : acte de soumission d’un autre âge. Il ne peut pas se le faire tout seul son café ? Il vous prend pour la bonniche ou quoi ?

– Préparer le café au 12ème étage d’une grande tour climatisée pour le cadre supérieur du bureau du fond : marque d’indépendance et de promotion sociale garantie et encadrée par un contrat en CDD et au SMIC.

Alors vous percutez un peu mieux ou vous avez vraiment une âme de bobonnes à tabliers tout juste capables de  vouloir passer du temps à élever leurs enfants, entretenir un jardin potager et s’occuper d’une association caritative au lieu d’affronter les merveilleuses aventures et les superbes défis du monde du travail ?"

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15 commentaires

  1. Et ça ne choque personne qu’un homme vive ça ? Non ? Que lui soit au service d’un petit chef atrabilaire, c’est normal ?
    Moi qui suis une femme, je travaille et je le vis bien, j’ai le droit ?
    Mon frère vient de refuser le renouvellement d’un contrat prestigieux et très lucratif pour ne plus subir les humeurs de son chef et rester près de son bébé, il a le droit à vos yeux ?

  2. J’ai lu l’article dans son entier.
    Il évoque de manière ironique quelque chose de très sérieux et de plus complexe, qui ne concerne pas que la question de savoir comment les femmes peuvent trouver leur épanouissement personnel.
    Il y a aussi le choix de vie, de société, et l’importance de la famille.
    Je n’ai pas de honte à dire que je suis femme au foyer.
    Cela n’a pas toujours été le cas.
    Je suis “restée à la maison” jusqu’à ce que mes enfants soient devenus assez autonomes.
    Ensuite, j’ai pu exercer, pendant une vingtaine d’années, le métier pour lequel j’avais fait des études.
    Je suis disponible maintenant pour m’occuper de de mes petits-enfants, quand c’est nécessaire.
    J’ai eu la chance de pouvoir faire ce choix.
    Mes enfants ne l’ont pas.
    Je rencontre virtuellement de nombreuses femmes au foyer qui vivent plus ou moins bien cette situation dans un forum d’entraide, dont je me permets de donner le lien
    http://www.femmaufoyer.net/forum-faf/
    J’y ai appris beaucoup de choses.

  3. “Domi”, c’est probablement votre frère qui allaite le bébé également, non ?
    Par ailleurs, concernant le petit chef, un mal n’en justifie pas un autre. Tout mari digne de ce nom est heureux de porter cette petite croix (celle que représente chaque jour le petit chef) afin que sa femme en soit épargnée et puisse sereinement régner sur son foyer peuplé de nombreux enfants.
    Enfin c’est l’ordre naturel des choses. Que des femmes préfèrent l’esclavage du salariat à l’éducation d’enfants, c’est l’un des mystères insondables de la modernité.
    Martin

  4. Je ne dis rien… ça serait trop long.
    St Humour, priez pour nous tous !

  5. Moi, je ne suis pas mariée, alors je dois travailler, et c’est logique. Mais ce serait le contraire, je pense que je préfèrerais rester à m’occuper de mon foyer et de ma famille.
    s’il y a des personnes comme celle qui vient de commenter qui a un super job épanouissant et qui s’éclate dedans, très gratifiant et super rémunéré, mais affublé d’un crétin de mari méprisable, ce n’est pas la majorité des cas.
    D’ailleurs, la plupart des boulots ne sont pas intéressants – pour ceux qui travaillent – et tout le monde n’est pas super cadre avec un travail prestigieux qui fait frimer dans les soirées branchées.
    Alors, entre préparer le café ou supporter les humeurs d’une hiérarchie , et pas toujours un homme, capricieuse et méprisante, accomplir des tâches ingrates et ennuyeuses pour un petit salaire et préparer le café et laver les chemises d’un mari que je connais et que j’ai choisi et réciproquement et avec qui ne m’entends bien la plupart du temps et qui ramène la paye et repasser les culottes des enfants, je choix est vite fait et la seconde solution me semble moins humiliante.

  6. un peu d’humour :
    “y’a plus de café pour demain”
    “ton repas est dans le frigo, tu sais où se trouve la gazinière et ensuite tu débarrasses la table hein… je suis pas ta bonne”
    “tu m’excuses du bazar j’ai regardé les feux de l’amour/eu Joséphine au téléphone/les enfants voulaient faire une bataille de polochons/………. et comme après tt ça j’étais fatiguée, je me suis dit que ça attendrait demain pour ranger…… mais bon si ça te gêne vraiment, t’as le droit de ranger”
    “Chériiiiiiiiiiiii, tu veux une boîte de ravios ou de cassoulet ce soir?”
    J’ai fait un bon feu dans la cheminée (y a du bois et des cendres tout partout, on marche dedans, comme la cuisine est toujours plus ou moins mouillée ça fait plein de traces noires partout)
    J’ai amoureusement mitonné un super repas (les enfants ont tout goinfré, il lui reste des fonds de casserole, tout de même soyons pas sauvages)
    J’ai rangé deux livres des enfants (mais pas la planche à repasser qui traîne depuis trois jours dans le salon)

  7. Mouai… Pas contre… En fait je serai pro-choice pour une fois… En fait cela dépend du mari : Si il reconnait le travail quotidien de la femme au foyer et qu’il la valorise et la respecte et participe à la vie familiale : Je suis à fond “mere au foyer”. Mais si monsieur considère sa femme comme boniche juste bonne à récurer la maison et à garder les mioches et sort quand il revient à la maison : T’as pas fait ca, ca et ca sans même demander comment c’est passé la journée, considérant que de toute façon “elle ne fout rien et se plaint toujours”… La ca devient vite l’horreur !
    Malheureusement je crois qu’à travers l’histoire et encore maintenant, certains hommes n’ont pas suffisement respecté leur femme… Tout se paye messieurs! Mais finalement c’est encore nous les femmes les dindons de la farce : Maintenant la journée avec un travail nul ; la soirée et le WE avec un mari qui rale parce que sa femme n’arrive pas à bien tenir la maison, les enfants hurlent… Bref : C’est la ou l’on regrette de ne pas être né homme! A j’oubliai il est vrai que l’on peu changer de sexe maintenant :-))

  8. L’article est bon …autre dérive logique: l’obsession d’une certaine générations de femmes trop actives a vouloir en contrepartie faire de leur hommes “une femme comme les autres” à la maison, en leur infligeant vaisselles, lessives et ménage…Pas bon du tout pour le désir !

  9. Merci pour ce poste qui met du baume au coeur de celles qui ont, sans complexe une âme ardente de mère et épouse au foyer, mais qui pour des raisons financières sont OBLIGEES DE TRAVAILLER (comment faire vivre une famille de 5 personnes et faire le choix de “bonnes écoles”pour les enfants avec un seul smic …)
    Ma seule chance, par rapport à d’autres femmes obligées de travailler à l’extérieur, c’est que j’ai un métier très polyvalent et assez motivant.
    On fait toujours oppositions entre celles qui ont fait le choix, possible pour elles, de rester dans leur foyer et celles qui “s’éclatent” dans leur travail au détriment de la vie de famille.
    On oublie toujours celles pour qui le travail à l’extérieur est une obligation “vitales” et dont le SACRIFICE d’une vie de mère et d’épouse au foyer (ha les fêtes religieuses bien préparées, un intérieur bien tenu, bien décoré, et les petits plat mitonés…) est une violence quotidienne, pour elle-même et pour le reste de la famille.

  10. Ce qui est impressionnant c’est l’éternel rapport de la femme soumise. Nathalie évoque son choix entre un patron grincheux et oppresseur et un gentil petit mari…
    Martin lui évoque le petit mari qui porte “la croix d’un petit chef”…pour protéger sa femme et dans une autre optique implique une opposition d’une femme soumise à son chef.
    Je suis un homme et je comprends pas cette éternelle vision de la femme soumise et hiérarchiquement inférieure. Le salariat peut être épanouissant, non pas par la nature du travail mais par l’indépendance économique qu’il apporte et la femme peut aussi être supérieurement hiérarchisée qu’un homme.
    Dans ce cas de figure, je serai heureux de savoir ce que pensent Martin et Nathalie..

  11. D’accord avec Philippe.
    Il ne s’agit pas de soumission, elle peut être en effet vécue aussi bien au foyer qu’au travail, mais plutôt d’indépendance économique et tout simplement de mouvement : être libre de circuler dans la journée, avoir des activités sportives ou associatives le soir payées par vous-même et donc ne pouvant pas être “interdites” ou même désapprouvées par le mari, d’avoir des amis qui vous voient en tant que femme et pas seulement épouse et mère, être un individu à qui l’on parle de sujets de fond etc etc, c’est une question de liberté.
    Rassurez-vous : on peut être catholique pratiquante (même tradi) et femme active cadre sup, rien d’antinomique là-dedans; Jésus a bien gratifié Marie par rapport à Marthe qui s’agitait dans sa cuisine, les femmes qui Le suivaient avaient l’air plutôt libres aussi, en tout cas pas dans le giron de leur mari seigneur et maître. Notre sainte Jeanne d’Arc montait à cheval en armure et pantalon, a conduit des armées d’hommes, Sainte Thérèse d’Avila était une femme d’affaires à poigne qui a fondé des “filiales” dans toute Espagne (ce qui équivaut à une entreprise mondiale aujourd’hui, vu les moyens de communication d’alors), les modèles ne manquent pas.
    Difficile à comprendre cette apologie du foyer tout vétéro-testamentaire, voire plus proche du judaïsme et de l’islam.

  12. J’ai connu la situation de femme au foyer juqu’à 32 ans, puis, par obigation, j’ai travaillé. je trouve que de s’occuper de ses enfants nouveaux nés et en bas âge est la plus belle et la plus raisonnable des choses. Les enfants méritent le meilleur. Quand je vois mes jeunes collègues, avec leurs enfants en bas âge, en baver pour concilier tout celà, je dis que notre société est barbare.
    Quant à l’époux, s’il aime son épouse comme le demande Saint Paul, comme le Christ aime l’Église, il sera reconnaissant parce que les femmes au foyer travaillent beaucoup et contrairement à ce que croient les patrons, tenir une maison, prévoir des repas pour quatre ou plus, et tout organiser est très formateur.

  13. Procréer, c’est offrir à Dieu des âmes pour l’aimer, le servir et l’adorer. Les éduquer en ce sens et à cette fin, c’est remplir au mieux le Deuxième Commandement : “Aimer son prochain comme soi-même”, en leur offrant le chemin du Ciel, et par là, le gagner soi-même. Le reste est affaire de Providence qui demande telle chose à untel et telle chose à tel autre. A chacun de voir le doigt de Dieu dans les circonstances de sa vie ! Les vivre bien ou mal, à la limite, n’intéresse que le Purgatoire.

  14. @ “Martin”
    Très spirituel, ha ha.
    S’il n’allaite pas sa fille, mon frère apporte à sa femme le soutien nécessaire pour qu’elle soit moins fatiguée et ait assez de lait. Il change régulièrement le bébé, fait les courses, une partie des repas etc. Cette croix lui semble visiblement beaucoup plus facile et heureuse à porter que celle qu’il a abandonnée (même si elle lui rapportait 9000€/mois)
    Mon mari avait fait de même en son temps quand nos enfants étaient petits et a continué à prendre sa part des tâches quotidiennes de la maison.
    Lui et moi, ainsi que nos enfants désormais grands adolescents et adultes vont très bien. Mes fils sont tout sauf efféminés mais repassent très bien leurs chemises. J’ose espérer que quand l’heure sera venue, ils auront une autre conception de leur rôle de père que celle de chasseur-cueilleur qui rapporte les proies à la caverne où les attendra madame.

  15. Moui, de toutes les façons, que la femme travaille pour être “épanouie” et “super branchée bien dans son époque et dans sa peau”, hein, comme caissière par exemple, ou bien mère qui élève ses enfants, si son mari n’est pas correct avec elle ou pire, cela ne change rien. Sauf que celle qui est obligée de partir, en effet, il est préférable qu’elle ait un travail, il y a trop peu d’aide pour les femmes en détresse.
    Je voudrai ajouter pour Philippe, que je n’idéalise nullement le mari que je ne prends pas pour un bisounours, et que d’autre part, un patron peut tout aussi bien être de sexe féminin, ce qui ne facilite pas toujours les choses : certaines femmes souffrent de complexe d’infériorité, et s’imaginent avoir à prouver 2X plus leur compétences que les hommes et que cela consiste à être désagréable, d’humeur changeante, et tatillonne et en fin de compte peau de vache voire retorses avec leurs collègues. Bon, techniquement, cela n’avance à rien pour le travail en lui-même.

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