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Médias : Désinformation

Etonnant ‘témoignage’ pour terminer l’Année sacerdotale

Ce n'est ni dans Témoignage chrétien, ni dans Golias, mais bien dans Famille chrétienne que l'on découvre le long témoignage d'un prêtre défroqué, à quelques jours de la fin de l'année sacerdotale, dont voici un court extrait :

"Un an et quelques mois après mon ordination, j’ai rencontré Céline. […] Elle était ma confidente ; nous parlions de tout ensemble. Peu à peu, une attirance mutuelle a grandi entre nous. Une relation amoureuse a fini par voir le jour. Bien entendu, nous avons gardé secrète cette relation. Les six premiers mois ont été géniaux : je me réalisais dans mon activité pastorale et j’étais comblé affectivement. Par la suite, tout est devenu plus compliqué. Mon amie souffrait de la clandestinité de notre relation et de ne pas savoir quel avenir serait le nôtre. De retour des JMJ de Cologne, lessivé par cette double vie, je me décide : je vais quitter la prêtrise. […] Je prends rendez-vous avec mon évêque. […] j’essaye de biaiser avec lui ; je lui dis que je veux prendre une année sabbatique, je prétexte un besoin de prendre du recul. À aucun moment, je n’évoque ma relation amoureuse avec Céline. Il accède à ma demande. […] six mois après, je décide de retourner voir mon évêque. Cette fois, je ne lui cache rien : ma relation amoureuse et ma décision ferme de quitter le sacerdoce. Je lui dis que je ne reviendrai pas. […] Depuis, je ne mets plus que très rarement les pieds dans une église. […] Il y a six mois seulement j’ai entamé une procédure de réduction à l’état laïc après que Céline ait repris contact avec moi. Aujourd’hui, je suis persuadé que Dieu ne m’a pas abandonné, que tout cela a un sens. Si je ne le comprends pas pour le moment, je sais qu’un jour tout s’éclairera. Je ne regrette pas une minute de mon existence." (via RC)

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51 commentaires

  1. Honte à famille chrétienne qui déshonore le sacerdoce en apppellant “témoignage” ce faux témoignage.
    Pour détruire l’Eglise on ne ferait pas mieux !
    Avec une telle provocation, FC se saborde! Les abonnenements vont chuter !
    Aujourd’hui au détour de tel ou tel article, le journal “La Vie” se démarque étonnamment !
    [FC n’appelle pas toutà fait cela “témoignage”. C’est un article issu d’un dossier intitulé “Demain, une France sans prêtres ?”. Le chapeau de ce récit est celui-ci :
    “Il y a encore peu on l’appelait « Père »… Thibault, 36 ans, témoigne de son retour à la vie laïque après quatre ans de sacerdoce. Sans amertume, il dit ne pas regretter un instant son ancienne vie. Mais l’aridité du quotidien, les épreuves personnelles et la rencontre d’une femme ont eu raison de sa vocation qu’il était pourtant persuadé de porter.”
    MJ]

  2. “Je ne mets plus que très rarement les pieds dans une église. Je suis persuadé que Dieu ne m’a pas abandonné, que tout cela a un sens.”
    – Dieu n’abandonne pas les pêcheurs, c’est certain il a donné sa vie pour eux. M’enfin pas besoin d’être grand clerc pour pondre ça.
    – “tout cela a un sens” C’est certain, mais sans doute pas celui du plan de Dieu. Disons que ça sent plus le souffre… Dans son témoignage, du début à la fin il ne fait état que de mensonges et dissimulations, c’est une signature.
    Quand à l’évêque il n’est pas très finaud : un congé sabbatique au bout de deux ans de sacerdoce, s’il n’a rien senti venir c’est dommage. Il était sans doute temps de venir en aide à ce prêtre, qui sinon ne serait pas venu le voir.

  3. Glurp!
    quand je pense au journal d’un curé de campagne de Georges Bernanos…

  4. Ca fait longtemps que FC est tombé sur la tête. En pointe pour militer contre le célibat des prêtres ? Ça devient du grand n’importe quoi !, mais les mentalités sont prêtes.

  5. Ce récit est malheureusement d’une banalité affligeante, il ne nous apprend rien. Un homme rencontre une femme, elle devient confidente, l’attirance mutuelle bien naturelle grandi, par manque de prudence les sentiments prennent le dessus sur la raison… Tout cela peut survenir de la même façon chez un homme marié que chez un prêtre, il n’y a vraiment aucune différence, et malheureusement cela explique beaucoup d’adultères ; sauf que les prêtres ont certainement beaucoup plus d’occasions de rencontrer des femmes en tête à tête que les hommes mariés.
    Alors que les prêtres se marient ou pas n’y changera rien, sauf qu’en cas de mariage , le scandale serait plus grave car en plus de quitter l’Église ils quitteraient une épouse !
    En plus, on a jamais prouvé que les Églises qui ont des ministres mariés (protestants, anglicans ou orientaux) ont plus de vocations.

  6. Je n’accuse pas FC de publier cet article, bien au contraire. En le lisant, il y a à en tirer plusieurs conclusions.
    Dans la première phrase, tout est dit de la suite. Mais pourquoi ce prêtre est-il entré dans ce “jeu” de la confidence avec une femme (un homme aurait été aussi mauvais) N’avait-il pas un père spirituel ou d’autres confrères à qui se confier ??? Pïège du Malin qui lui était bien tendu. Il entre donc dans une spirale infernale : le secret, la double vie, un épanouissement aveuglé, la pause, le départ.
    Il quitte son Sacerdoce comme il quitte Dieu, d’ailleurs il le dit lui-même “Je ne mets plus que très rarement les pieds dans une église”. Sûr : Dieu n’abandonne pas les pécheur mais “il veut qu’ils se convertissent”. Mais le pire va venir, ses yeux s’ouvriront et son coeur sera rempli de larmes et de remords ! Il n’est pas le premier à vivre cela, il ne sera pas le dernier. Mais que cette histoire serve de leçon aux prêtres. Le Malin est très malin et on ne joue pas avec lui. Il sait y faire, il connait les faiblesses, il les sents, il est… malin !
    Prions pour les prêtres ! Continuons dans notre coeur cette année sacerdotale !

  7. Au moins, lui il ne réclame pas comme d’autre de rester prêtre et de vivre avec quelqu’un… Et ne demande pas le mariage des prêtres
    Attention je n’approuve pas pour autant, mais ce n’est pas à nous de juger.
    Et ce n’est pas pour ce genre d’article que je vais stopper mon abonnement à FC (n’en déplaise à certain, pour qui en dehors de leur vision, il n’y a point de salut !!! )
    A bon entendeur (facile …)

  8. j’ai du mal à comprendre les réactions d’afflictio et corsé… j’ai l’impression parfois dans les commentaires du salon beige que certains ne sont là que pour se lamenter, pour critiquer et affirmer à tout sujet que le monde tourne mal.
    pourtant il me semble que l’intérêt du salon beige est d’apporter une information différente des médias traditionnels, et ainsi de nous permettre d’apprendre à exercer un jugement “critique”. Or certains commentaires s’insurgent contre Famille Chrétienne sans même savoir comment ce ‘témoignage’ est présenté dans le journal : qui a dit que ce témoignage était présenté en exemple, qu’il était légitimé, qu’il était beau ? Personne ; il n’empêche que c’est une réalité, et il me paraît plus intéressant de comprendre ce qui se passe dans de tels cas plutôt que de surtout ne pas en parler.

  9. On peut reprocher à FC cet article à contre courant de l’Eglise, mais en même temps, c’est une réalité…
    Que faut-il donc faire: passer sous silence l’existence de ces faits?
    Au contraire, peut-être que cet ancien prêtre a mal été préparé par rapport à son célibat, qu’il n’avait tout simplement pas la vocation.
    De là à dire que FC défend le mariage des prêtres…
    A titre personnel, je ne pense pas que le mariage des prêtres soient une bonne chose pour l’Eglise, ni même ne résoudrait des problèmes (pédophilie par exemple), mais poser la question du célibat des prêtres ne me choque pas (ce n’est pas un dogme à ce que je sache).

  10. d’accord avec Tonio. Je remarque que ce prêtre est assez confortable avec le mensonge en général, et que le respect de la procédure a l’air assez léger dans le diocèse de Toulouse : il y a longtemps qu’il aurait dû être réduit à l’état laïc.

  11. Voila une bonne occasion de feliciter ceux qui sont restes fideles en etant confrontes aux memes epreuves.

  12. Retour des JMJ de Cologne…
    Ce cas est malheureusement très révélateur de l’ambiguïté, pour ne pas dire du vide spirituel, de ces rencontres. Que l’on se souvienne des rassemblements du jubilé à Rome, et des champs que les campeurs avaient quittés jonchés de préservatifs…
    Oui, Dieu sait que je voudrais être moins sévère en ce qui concerne le pontificat de Jean-Paul II, mais enfin… ? J’aurais voulu voir mes camarades “non lefebvristes” se faire traiter de papistes lorsqu’étrangement seule je m’étais dressée en mon temps contre une campagne d’insultes à son égard dans la cour de la Sorbonne.
    Qui cependant a suscité des vocations comme Glorious et par un renversement des fins du mariage (épanouissement avant procréation) et une exaltation de la sexualité, en a rendu sa notion si ambiguë ?
    Parmi mes connaissances qui admirent Jean-Paul II, jusque chez ceux qui se voulaient les plus conservateurs, je n’en ai pas trouvé qui n’aient professé sciemment au moins une hérésie flagrante…

  13. Est ce qu’il va rembourser ses 7 années de séminaire en don à l’église Qu’il pèche, se confesse, change d’avis et gère l’affaire avec l’église, d’accord, mais pourquoi en parler en public. C’est une affaire très personnelle. Quel est le but de son “témoignage”? Le mariage pour les prêtres…

  14. Tout a fait d’accord avec Tophe.
    C’est une histoire banale d’adultère comme il en existe des millions d’autres, et comme il s’en raconte des dizaines dans les magazine féminins , sauf que le fait qu’un des protagoniste soit « marié au bon Dieu » le rend journalistiquement plus croustillant.
    On ne connait rien des tenants et des aboutissants de cette affaire et chacun projette et imagine de qu’il veut de l’histoire de Céline et du jeune prêtre racontée de manière simpliste et complaisante.
    Mais même s’il l’on prend l’hypothèse que cette histoire est en partie vraie, il est triste de constater que le suivi de l’analyse psychologique et du discernement spirituel de ce prêtre aient été un peu bâclés en 6 ans de séminaire.
    Mais bon une hirondelle ne fait le printemps.
    Sursum corda.

  15. Voila bien longtemps que nous n’avons pas renouvelé notre abonnement à FC (famille chrétienne), cela nous évite de lire de telles inepties. Depuis nous avons basculé vers la Nef (beaucoup plus édifiant) et nous sommes rapprochés des prêtres des instituts traditionnels qui, pour ceux que nous cotoyons, nous instruisent et nous forment bien mieux que ne nous déforme la revue en question !

  16. Je ne lis pas ce journal, que je trouve assez souvent creux dans ses articles. Je ne peux donc porter un jugement sur le dossier en question. Cependant, j’espère qu’un rappel utile de la doctrine de l’église en la matière a été fait, et que aucune équivoque demeure. Je trouve cette « ouverture » à toutes les tendances un peu dangereuses, qui plus est dans un journal destiné à un public non nécessairement formé.

  17. “après que Céline ait repris contact avec moi.”
    “Après que” commande l’indicatif et non le subjonctif.
    Sauf erreur, il me semble qu’il faudrait le passé antérieur puisque l’action se déroule avant la narration.
    “après que Céline eut repris contact avec moi” me semblerait plus correct.

  18. Mais pensez-vous sérieusement que FC s’éloigne de l’enseignement de l’Église?
    Un peu déçu de cet article de Salon Beige qui devrait plutôt inviter ses lecteurs à soutenir nos prêtres !

  19. Je suis toujours surprise des jugements erronés sur Jean-Paul II, Vicaire du Christ et successeur de Pierre. je l’ai connu du début à la fin de son pontificat et j’ai lu nombre de ses écrits. En aucun cas, Jean-Paul II n’approuve et ne cautionne la licence à peine cachée de ces JMJ. Mais, je vais à Lourdes comme hospitalière et on y voit les mêmes choses : dragues ouvertes pendant les attentes à Saint-Frai entre jeunes brancardiers, etc…etc.. Mais quand j’ai dit que le pélerinage était une pénitence totale, on m’a regardée comme une extra-terrestre !
    Posons-nous les bonnes questions et faisons nos examens de conscience. Quand on essaie de dire qu’il faut placer la barre plus haut, les catholiques vous traitent de rigoriste, de dictateur, de censeur…
    Mais il est injuste de dire que ces rencontres étaient vides spirituellement. Nombre de jeunes gens se sont vraiment convertis, ont vécu saintement ces journées et en sont revenus fortifiés.

  20. que penser de cette femme ” Céline ” devenue la confidente d ‘ un prêtre ?
    je trouve très malsaines toutes ces bonnes femmes qui collent les prêtres
    ce sont des hommes de Dieu, ce ne sont pas n ‘ importe quels potes !

  21. ” Je vais quitter la prêtrise “, mais Monsieur l’Abbé que vous a-t-on appris au séminaire ? Sans doute bien peu de chose sinon vous n’en seriez pas là ! Votre réduction à l’état laïc ne vous retire pas le caractère indélébile du sacrement que vous avez reçu au moment de votre ordination sacerdotale. Vous ne serez jamais un “homme comme les autres”.
    C’est la même démarche que tous ces crétins qui vont dans leur paroisse se faire “débaptiser”
    Je ne plains pas ce pauvre homme ! En faisant de cette Céline sa confidente, j’ai du mal à croire qu’il, et elle, ne savait pas ce qu’il faisait ! Quant à l’évêque … Je préfère me taire !
    Conclusion on ne va pas au bordel pour éprouver sa vertu !

  22. Quel intérêt de reproduire un tel récit, chaque jour j’essaie d’apprendre à mes fils qu’en tant que chrétiens on doit être prudents dans ses relations, former un couple catholique cela se raisonne., il faut de la volonté.
    savoir ce que Dieu veut de nous, mais ce Prêtre s’est-il seulement posé la question?
    Pourra-t-il vivre cette relation dans le doute?

  23. @ Christine :
    qu’est ce que c’est que ces histoires de champs jonchés de préservatifs au moment des JMJ ? J’ai participé au JMJ de Cologne, et il me parait completement irréalisable que des pélerins aient pu, comme cela, forniquer lors de la veillée ! bref, cette histoire de présevatifs utilisés par les jeunes au JMJ sent la manipulation… Certes, il y a une ambiance festive aux JMJ, comme dans d’autres pélerinages d’ailleurs (ex: le pélé mili de Lourdes…), mais les centaines de milliers de jeunes qui s’y rendent ont globalement une approche très positive de l’évenement. Et beaucoup en ressortent renforcés dans leur foi.
    Rien ne dit d’ailleurs, au vu de l’article, que ce sont les JMJ qui ont poussé ce prêtre à quitter le sacerdoce.
    Pour le reste, je crois qu’il ne sert à rien, sous prétexte d’année sacerdotale, de masquer la réalité des départs de prêtres.

  24. à Christine,
    Je n’ai pas souvenir que Jean-Paul II ait fait de telles choses aux sujet du mariage et de la sexualité et si je me réfère à “Amour et Responsabilité”, je dirai juste qu’il a dénoncé la vision puritaine comme la freudienne comme ayant des vues utilitaristes… Il a su replacé au centre de l’Amour la dignité de la personne. Rappelant que la sexualité est bonne et souhaitable entre deux personnes ouvertes à la procréation, parce qu’elle est la réalisation par les corps de l’union des âmes en Dieu. Et dans la sexualité comme dans le reste de la relation il est nécessaire que l’épanouissement de l’autre soit notre préoccupation.
    Fraternellement
    Edouard

  25. Bravo Etienne…

  26. Chère Christine, pourquoi opposer épanouissement et procréation ? L’homme est tel que Dieu l’a créé et si l’Eglise nous demande de rester ouvert à la vie, ce n’est pas pour nous ennuyer, mais parce que c’est ainsi que l’homme se réalisera. Cela demande certes des sacrifices, mais l’épanouissement passe par là.
    Quant à la finalité du mariage, ce n’est pas la procréation, sinon vous retirez tout sens à l’union de personnes stériles. On se marie pour aimer l’autre, pas pour procréer. L’enfant est un fruit, par un but du mariage. Est-ce une hérésie ? Quoi qu’il en soit, se tromper sur le mariage est certainement moins grave théologiquement que de nier un dogme tel que l’infaillibilité pontificale.

  27. Chère Christine, pourquoi opposer épanouissement et procréation ? L’homme est tel que Dieu l’a créé et si l’Eglise nous demande de rester ouvert à la vie, ce n’est pas pour nous ennuyer, mais parce que c’est ainsi que l’homme se réalisera. Cela demande certes des sacrifices, mais l’épanouissement passe par là.
    Quant à la finalité du mariage, ce n’est pas la procréation, sinon vous retirez tout sens à l’union de personnes stériles. On se marie pour aimer l’autre, pas pour procréer. L’enfant est un fruit, par un but du mariage. Est-ce une hérésie ? Quoi qu’il en soit, se tromper sur le mariage est certainement moins grave théologiquement que de nier un dogme tel que l’infaillibilité pontificale.

  28. Ce qui me semble très grave dans ce témoignage, c’est l’apparente sérénité et joie de ce prêtre qui a trahi son sacerdoce, menti à son évêque, semble renier sa foi puisqu’il ne met que rarement les pieds dans une église, etc… tout cela sans aucun scrupule, aucune remise en question de ses faiblesses et de ses fautes.
    Bien sûr il y a de nombreux prêtres qui vivent de grands combats affectifs, FC a choisi de donner l’exemple d’un homme qui a perdu le combat, quand tant d’autres le gagne et sont admirables de courage, de force, de maîtrise d’eux mêmes par fidélité à leur sacerdoce dans l’amour de Dieu. C’etait un de ceux là qu’il fallait mettre en avant.
    Au choix, on regarde vers le Haut ou vers le Bas… Nous, FC, on ne regarde plus depuis des années…

  29. La question est de savoir comment ces propos sont-ils rapportés dans FC. S’il y a un commentaire pour éviter le scandale, je peux l’admettre. Si c’est donné comme ça sans aucun commentaire, le scandale est fait.
    En tout cas à défaut d’être édifiant, ça sert de leçon… Oh oui ça sert bien de leçon à nos jeunes prêtres zélés qui veulent rester fidèles…
    >. oh quel grand malheur! Il la regrettera dans l’éternité s’il ne se repent pas… Priez beaucoup pour ce prêtre, il ne faut pas que ces odieux démons puissent se réjouir d’avoir un prêtre de plus damné avec eux. On ne voit pas vraiment en effet comment l’ignorance peut excuser ce prêtre; mais Dieu reste seul juge de sa réelle culpabilité, il suffit d’un séminaire de moderniste pour ruiner un prêtre…
    [Il n’y a pas de commentaire propre, mais cet article s’inscrit dans le cadre d’un dossier sur le manque de prêtre. MJ]

  30. Christine, championne des généralisations hâtives, des accusations gratuites et du mélange des genres, on se calme…

  31. @Christine
    Assez d’accord avec vos difficiles remarques de lucidité.
    Quant à Famille Chrétienne, c’est bien joli de montrer ce qu’est un colis piégé, mais simultanément on doit donner la procédure de neutralisation. J’attends donc qu’un des défenseurs de Famille Chrétienne, publie l’article connexe de “désintoxication” que ce journal n’a certainement pas manqué de joindre a ce récit complaisant de “défroquage” qui pourrait donner de mauvaises idées à certains, vu sa dé-dramatisation auto-complaisante qui est peut-être pire que les actes eux-mêmes.
    “Comprendre ce qui se passe” (Etienne dixit), c’est aussi monter ce qu’il y a de détraqué dans les rationalisations de ce malheureux “Prêtre pour l’éternité” qui a le péché bien allègre…
    Il aurait suffit que Famille Chrétienne ajoute, en guise d’épilogue, cette profonde remarque de Sören KIERKEGAARD : “Il entre dans la nature du péché d’avoir une très faible conscience de lui-même.”

  32. Et pourtant ils existent, chère Christine !
    Au sujet des JMJ, il paraît certes illusoire de penser que l’on retrouvera la même ferveur qu’au pélé de Chartres dans un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes. Mais si l’on inverse les rapports et que l’on pense cet évènement comme ce qu’il est, c’est à dire un lieu privilégié de mission, bien des perspectives s’offrent à nous.
    Quand à prendre l’exemple de Glorious pour illustrer les vocations sucitées par Jean-Paul II – si tant est que l’on puisse parler de vocation, ce qui me paraît douteux – voilà qui est un peu réducteur !
    Jean-Paul II n’a pas réellement “renversé” les fins du mariage, mais bien plutôt approfondi les liens profonds qui les unissent. Sa doctrine n’est certes pas “conservatrice”, pour employer vos termes, mais elle reste cependant traditionnelle – au vrai sens de ce mot. Cependant il plaît effectivement à certains d’en faire une révolution à leur propre sauce… Comme il a plu à d’autres, au temps du Christ, de ne voir en Lui que la caution de leurs propres idées politiques.
    Je pense que s’il faut trouver des causes à ce genre de désertion dont l’Église a toujours souffert, ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher… Mais bien plutôt du côté de la manière dont cet enseignement novateur est transmis.
    Mon avis est qu’il est malheureusement la plupart du temps appauvri et donc défiguré, ce qui sert ainsi de prétexte à des comportements déviants, mais aussi à des dénigrements stériles.
    Mais que voulez-vous ? Le drame est précisément que ce sont les catholiques les plus fidèles et les plus énergiques qui le dénigrent ainsi… Alors qu’il constitue sans doute l’une des armes les plus efficaces pour lutter contre l’esprit du monde dont ce tragique évènement relaté dans FC est l’un des nombreux symptômes.

  33. Malheureusement la même histoire c’est déroulée dans le diocèse d’Annecy (est-ce la même personne ? Il y a baucoup de points communs) Je serais tenté de dire que ce n’est pas une “grosse perte” étant donné le nombre d’hérésies pour ne pas dire de c…. que ce pauvre curé débitait…

  34. Ce témoignage terrible est utile si l’on veut bien, en tirer des leçons.
    Prions nous assez pour les prêtres?pour les vocations?Qu’attendons-nous d’eux?Le service de Dieu(premier servi) ou le service de l’Homme?Croyons-nous à la grâce et à l’efficacité des Sacrements,signes visibles de réalités invisibles,et non seulement à la “nature”dans un univers régi par le hasard matèriel?Tout se tient..
    Le prêtre doit rester prudent,car si l’esprit est prompt, la chair est faible…!

  35. Ne mélangeons peut-être pas tout. FC n’est pas un manuel de piété ni un reccueil de vie de saints. Ce n’est pas sa vocation. Il y à d’autres revues pour cela, plus spirituelles et édifiantes. FC est un hebdo d’actualité. Et sauf à croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, il serait malhonnête de la part de ce magazine de ne présenter que la face agréable des choses. Je n’y vois cependant aucune compromission de la rédaction avec l’esprit du temps ni remise en cause du célibat sacerdotal.

  36. A défaut de l’amour de Dieu, la peur de l’enfer n’existe-t-elle donc plus, même chez les prêtres ? C’est pourtant un minimum vital…

  37. c’est un événement douloureux. Si les prêtres tentés d’en finir avec leur ministère voyaient les dégâts que leur abandon provoque dans les âmes, ils y réfléchiraient à deux fois. La vocation sacerdotale est un appel surnaturel. Elle ne peut donc se cultiver qu’en rapport avec des motifs sunaturels. Or, que se passe-t-il dans la plupart des séminaires français?: on ne forme pas des prêtres, mais des super-accompagnateurs, plus proches de l’assistance sociale que du sacerdoce. Les séminaires souffrent toujours d’une immense crise d’identité sacerdotale. Il suffit de parcourir les sites de séminaires français pour s’en rendre compte. Il n’y a plus de transmission de modèle sacerdotal clair. Je ne pense pas que cela puisse aider au discernement chez de jeunes hommes qui arrivent immatures au séminaire. Ce n’est pas les aider à mûrir que de les laisser découvrir par eux-mêmes le type de prêtre qu’ils voudraient devenir. Cette hésitation sur l’identité du prêtre se traduit dans la tenue vestimentaire: polo, chemise, maillot de corps, bibelots piétistes autour du poignet, coupes de cheveux négligés etc, sandales etc… D’aucuns me diraient: c’est du détail. Non, le vêtement reflète l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, de notre être et de notre place dans la société.
    Bien sûr, même avec la meilleure formation, la chute reste possible. Mais que l’on cesse de renvoyer toujours à une supposée erreur de vocation. Il est aussi possible, hélas, de trahir une vraie vocation. Les prêtres ne sont pas ordonnés à la légère: 6 ans de préparation, ce n’est pas rien. Les “départs” de prêtre, comme on dit pudiquement, sont souvent la conséquence de négligences graves dans la vie spirituelle: on rogne sur l’oraison, puis on ne dit plus son bréviaire… Bref, on se lasse d’aimer.Un prêtre s’est donné à Dieu. S’il quitte les bras de Dieu, il finira dans les bras d’une femme (dans le moins pire des cas…). Ce qui m’étonne, c’est que, face à la pénurie de prêtres et aux départs encore trop fréquents de certains d’entre eux, très peu d’évêques aient eu jusque là le courage de réformer leur séminaire et d’en finir avec la nullité spirituelle, intellectuelle et morale qui ressort de la formation dispensée. La nullité, ça n’attire pas. Il faut de l’excellence.

  38. Je ne vois pas où est le problème;
    C’est juste le témoignage d’une personne qui est devenu prêtre et qui a réalisé par la suite qu’elle n’avait pas la vocation.
    Cet homme n’est pas en colère contre l’église et ne réclame pas le mariage des prêtres, il distingue bien les deux.
    @ Christine “Que l’on se souvienne des rassemblements du jubilé à Rome, et des champs que les campeurs avaient quittés jonchés de préservatifs…”
    Rome j’y été, j’y ai vu des centaines de milliers de jeunes prier et acclamer le pape, j’y ai rencontré ma femme, mais je n’ai pas vu de capotes.
    Ne vous en déplaise les JMJ font beaucoup de bien à la Chrétienté.

  39. Ce prêtre a entamé une procédure de réduction à l’état laïc. Cela veut dire qu’il a souci de vivre en bon catholique. Il aurait pu avoir une relation clandestine ou s’en aller sans donner d’explications. Il n’y a rien, donc, de scandaleux dans ce récit. Nous avons un homme qui a fait voeu de célibat et se rend compte qu’il ne peut pas vivre sans femme. L’erreur est humaine. C’est persévérer (dans l’erreur) qui est diabolique. Et saint Paul dit qu’il vaut mieux se marier que brûler. Sa pensée est clair là-dessus. Il dit bien que tous les hommes n’ont pas le don de pouvoir rester continents. L’ordination ne donne pas forcément ce don. Si c’était le cas, il n’y aurait pas à discerner si un candidat au sacerdoce possède ou non ce qu’on appelle aujourd’hui (pas très catholiquement) un “bon équilibre affectif”. Donc il y a des prêtres qui n’ont pas le don de pouvoir rester célibataire. Qu’est-ce qu’on fait ? On les laisse avoir une double vie ? On les envoie en rééducation psychologique ? On les exorcise ? On les menace de l’Enfer ?… Il semble que le plus raisonnable soit de leur suggérer une retraite spirituelle, une vraie, dans le style ignatien ; et si, après avoir bien examiné leur conscience, ils demeurent convaincus que Dieu les appelle au mariage, et que vouloir demeurer célibataires serait pour eux une lâcheté, à laquelle ils ne consentiraient que pour les avantages humains du sacerdoce (cela peut arriver, que l’on soit “fidèle” par commodité), alors, bonne chance, mon fils, et que Dieu te bénisse dans ta nouvelle vie. Et si c’est encore une erreur, et qu’il y a moyen de faire machine arrière, eh bien, machine arrière. Il y a des gens qui ont une vie toute droite et d’autres qui ont une vie en zigzags. Ce n’est pas cela qui est important, mais de toujours rester dans la vérité.

  40. Je suis choqué des jugements hatifs qui sont dans la plupart de ces commentaires.
    Qui est-t’on pour juger des actes d’une personne sans la connaître, sans savoir?
    Il me semble , en tant que chrétien que nous devrions avoir de la compassion pour cet homme. le reste ne nous regarde pas.
    Il faut prier pour lui, pour que cet homme trouve sa voie.
    J’imagine que nombre des commentateurs dont je suis sont plus jeunes que ce prêtre. Nous n’avons aucune leçon à lui donner.

  41. @ xav007
    Si l’Eglise a prévu un procès de réduction (qui veut dire : reconduction) à l’état laïc, c’est parce qu’elle conserve le pouvoir de délier un chrétien de ses voeux. Il est parfaitement possible pour un prêtre de se marier et de vivre comme n’importe quel pieux fidèle laïque. Il suffit pour cela d’en obtenir l’autorisation de Rome. D’ailleurs, un prêtre qui aurait perdu la crainte d’offenser Dieu ne se mettrait pas en peine d’être réduit à l’état laïc. Il vivrait en concubinage ou s’en irait en claquant la porte.

  42. @ Blb,
    Ce malheureux homme aura perdu son combat si avant le jour de sa mort, il n’aura pas fait la paix avec le Seigneur…
    Pour le moment, lui prédire un état final aujourd’hui n’est pas chrétien : l’espérance commande de croire qu’il sera sauvé, comme toutes les créatures du Seigneur car telle est leur vocation : la sainteté.
    Prions pour qu’il soit touché par la grâce…

  43. Quelques commentaire complémentaires sur les commentaires:
    – “il a souci de vivre en bon catholique.” s’oppose assez frontalement à
    “Depuis, je ne mets plus que très rarement les pieds dans une église.”
    Le commandement de la sanctification du jour du Seigneur et de l’assistance à la messe dominicale s’impose aussi aux laïcs.
    – “Je suis choqué des jugements hâtifs qui sont dans la plupart de ces commentaires.”
    Nous n’avons pas tous votre jeunesse et votre courte expérience. L’anonymat ne facilite pas l’exposition de nos qualités, mais souffrez que nous ayons eu l’occasion de réfléchir à ces question moins hâtivement que vous ; voire que nous ayons traversé des expériences proches, au moins pour leur commencement, de celle rapportée.
    Encore une fois nous ne jugeons pas ce prêtre, mais ce qu’il relate et la pertinence de le publier ainsi.
    -“C’est juste le témoignage d’une personne qui est devenu prêtre et qui a réalisé par la suite qu’elle n’avait pas la vocation.”
    Le problème de la vocation sacerdotale est un peu plus compliqué. Et la justification que vous apportez – que l’on pourrait retrouver pour justifier l’adultère et le divorce – un peu légère. Son engagement était libre, mûrement réfléchi, et ratifié par l’Eglise : on peut raisonnablement penser que sa vocation sacerdotale était réelle.
    En fait, sans peut-être vous en rendre compte, vous remettez totalement en cause le sérieux d’au minimum sept années de discernement personnel, ecclésial et épiscopal.
    Je serai moins sévère que vous, c’est juste le témoignage d’un prêtre dont la formation au combat spirituel est lourdement carrencée – voire d’expérience inexistante – et le sens moral notablement émoussé.
    -“il n’empêche que c’est une réalité, et il me paraît plus intéressant de comprendre ce qui se passe dans de tels cas”
    Toute réalité n’est pas bonne à publier, cf Socrate. Avez-vous vu un commentaire de FC qui permette de comprendre ce qui s’est passé, audelà des faits ? (cf. carrences évoquées ci-dessus).
    -“il ne sert à rien, sous prétexte d’année sacerdotale, de masquer la réalité des départs de prêtres.”
    C’est juste. Mais quelques chiffres et une explication suffit à dévoiler cette réalité. Quel intérêt de publier un témoignage d’un prêtre manifestement paumé qui ne présente pour le moment aucune lucidité ni recul sur son histoire ? “je suis persuadé […] que tout cela a un sens. Si je ne le comprends pas pour le moment, je sais qu’un jour tout s’éclairera. Je ne regrette pas une minute de mon existence.”
    -“Ne mélangeons peut-être pas tout. FC est un hebdo d’actualité. […] il serait malhonnête de la part de ce magazine de ne présenter que la face agréable des choses.”
    S’il n’est que cela il est inutile. De trop nombreux hebdo d’actualité savent montrer la face désagréable des choses. Qu’il faut savoir regarder, je suis d’accord. Golias – par exemple – le fait (le montre, de là à ce qu’il sache le regarder…) assez bien.
    Mais FC est un hebdo CATHOLIQUE d’actualité.
    Cela implique quelques différences dans le traitement de l’actualité, les angles d’attaque et les méthodes, les textes d’accompagnement et autres chapeaux.

  44. Christine ne pouvait PAS être aux JMJ de Rome pour affirmer que le sol était “jonché” de préservatifs. Tout ce qui est exagéré est insignifiant : que notre grande chasseuse d’hérésies soit déclarée anathème, car elle cherche des poux où ils ne sont pas.

  45. Ce prêtre n’a pas eu la chance de rencontrer une femme telle que celle qu’avait fréquenté un frère des écoles chrétiennes (FSC) de mes connaissances.
    Cette femme, disais-je, a dit à ce religieux en grand danger de perdre à cause d’elle sa vocation: “Je t’aime parce que tu es Frère. Alors parce que je t’aime, sois Frère.” Depuis lors, cet homme n’a jamais plus rompu le vœu de saint Jean-Baptiste de la Salle, vœu auquel il a, d’ailleurs, toujours été fidèle.
    Dans ce genre d’affaire dont je connais un autre cas, la responsabilité est partagé. Il y a le malheureux Thibault mais il y aussi Céline; priez aussi pour elle. On peut se demander ce qu’elle cherchait: l’homme ou le prêtre? Il y a des filles qui se laissent tenter par la belle et puissante image de “l’homme de Dieu.” On imagine le désastre que représente la réduction à l’état laïc dans ce cas: les pauvres enfants avaient poursuivi une chimère! La désillusion et les larmes sont terribles. Le salut même des âmes est pendant.
    Le scandale est manifeste. Tant d’efforts de tant d’années réduits à une telle vanité! N’ayant pas lu le numéro, j’espère que le dossier permet de rendre compte des interrogations qu’une telle affaire induisent.
    Une difficulté de notre époque est que la vie paroissiale s’est fortement féminisée. Je ne remets pas en cause la qualité et le dévouement de ces dames mais il y a un risque majeur pour Monsieur le Curé que d’être dans la position du coq de basse-cour pour parler Français.
    Il faut que le prêtre s’entoure d’hommes dans ses relations humaines. Mais, malheureusement, il semble que le sexe “fort” ait moins de temps à consacrer à l’Église. Une présence masculine dans les instances et groupes divers (sans parler de la liturgie ni du service de l’autel) est pourtant un garde-fou. La jeune fille trouvera que, pour finir, le gentil garçon à sa droite est, pour finir, plus intéressant et intéressé que Monsieur le Vicaire. La bonne dame d’œuvre tiendra sa vigilance sous l’œil bonhomme mais acéré du brave colonel Moutarde. La parité, c’est aussi dans l’autre sens!
    Feu mon grand-oncle curé avait trouvé une solution pour rendre son célibat consacré moins difficile. Il se débrouillait pour être reçu, plus souvent qu’à son tour, dans les familles de sa paroisse. Il arrivait en fin d’après-midi de manière à bénéficier de “l’assiette du pauvre.” Ces manières de Bon Père faisaient de ce repas impromptu un bon moment pour tous les convives, le paterfamilias imposant une borne agréable aux liens entre la famille et l’abbé. Les jeux et les progrès des enfants distraient aussi l’attention de Monsieur le Curé hors de la zone périlleuse.
    Toute une stratégie.
    Donc, oui, familles, recevez vos prêtres à souper à tour de rôle! (Le repas dominical fera aussi l’affaire.) Ils ont faim des familles comme nous avons faim du Saint-Sacrement. Aussi le christophore bénit-il la maison où il entre. Comment recevoir le Corps du Rédempteur si nous ne recevons pas son humble messager dans nos pauvres masures? Mais, attention: en famille!

  46. PS: Les JMJ comme les pèlerinages manifestent deux qualité subsidiaires de notre sainte mère l’Église: être la plus grande agence de voyage et de mariage au monde!
    Que de belles choses nos jeunes, dont j’étais, ont pu vivre et découvrir! Combien de sainte et belle famille ont été fondé pendant ces rencontres joyeuses! Combien de garçons et de filles y ont entendu l’appel décisif de Notre Seigneur!

  47. A ceux qui ont répondu à mon commentaire.
    Rapidement.
    1) je n’oppose pas épanouissement et procréation, quand bien même ce ne serait que parce que je suis convaincue que c’est le jansénisme XIXe qui nous a préparé la libération des moeurs et que les deux ne sont que les différentes facettes d’une même monnaie : la négation de la sexualité est précisément ce qui nous a préparé à être obnubilés par le sexe – et ce, soyons honnêtes, jusque chez les catholiques!
    2) L’Eglise dans sa Tradition a toujours enseigné que le but premier du mariage était la procréation. En intervertissant cet ordre, on expose cette institution sainte au subjectivisme et donc à l’égoïsme.
    Ceci dit, je comprends parfaitement ce que cet énoncé peut avoir à première vue de rebutant (pour moi la première!). Le fait est, à tout le moins – en attendant l’explication qu’un prêtre sûr, mieux que moi, pourrait vous apporter – qu’en intervertissant les priorités qui sont d’ailleurs radicalement indissociables, on aboutit aux situations ordinaires que l’on a actuellement : la venue d’un enfant est soumise à une série d’impératifs plus ou moins artificiels ou égoïstes qui paralysent la bonne volonté des époux – quitte d’ailleurs à fragiliser leur mariage. En résumé, l’ouverture à l’enfant avec toutes ses conséquences est, que l’on soit catholique ou pas, le principal moyen de tuer l’égoïsme conjugal.
    3) Je passe rapidement sur un certain aspect du Jubilé qui n’est guère le plus intéressant. Je n’ai plus d’idée des différents endroits où j’ai lu ces témoignages (pas dans de vilains organes “intégristes”, si cela peut vous rassurer!), mais je ne doute pas qu’un certain nombre de lecteurs du Salon Beige en ont entendu parler, et si vous gardez les yeux ouverts, vous tomberez très probablement un jour ou l’autre dessus tout aussi bien que moi.
    Plus largement, en ce qui concerne Jean-Paul II, en dehors d’un courage que nul ne lui dénie dans son combat pour la préservation de la morale naturelle, je persiste à penser – en fait, à constater – que son pontificat a ouvert à de nouvelles interprétations de la vie conjugale ou de la sexualité dont certaines sont, une fois encore, en contradiction avec l’enseignement traditionnel. Il y a certes l’inversion des fins du mariage, mais aussi, et sans doute par désir maladroit de réagir à une perversion ouverte, l’acceptation d’un érotisme dont on est largement fondé à se demander s’il est réellement chrétien. Je pense par exemple à cette sacralisation de la sexualité dénoncé en autres par les journalistes du Remnant (publication catholique américaine “tradie” tous azimuts) dont on m’épargnera de rapporter des détails malheureusement nécessaires mais passablement scabreux sous la plume – ou le clavier – d’une jeune fille. L’enseignement visé est celui de Christopher West, dont l’ouvrage se veut un commentaire des écrits de Jean-Paul II, et est proposé par toutes les librairies catholiques américaines et sert de base à l’enseignement sur la “Theology of the Body” jusque dans les diocèses américains “conservateurs”. Je vous laisse voir cela sur le site du Remnant. Or ce type d’enseignement s’est introduit jusque dans les couvents – et pas qu’aux Etats-Unis ! – où l’on propose aux religieuses, entre autres, de prendre leur sexualité pour pilier de leur vie spirituelle – ce qui ne passe pas sans détails quelque peu crus, et, à mon humble avis, pour le moins inutiles pour ne pas dire dangereux pour des personnes qui ont fait voeu de virginité…
    4) Pour Glorious, et très particulièrement si le commentaire signé de ce pseudo vient d’un membre du groupe. Je suis certainement désolée si mon commentaire ne vous a guère été agréable : il peut se faire parfois, que même entre les meilleurs amis, on soit obligés de se dire des vérités qui ne le sont guère. La véritable amitié passe par là; la véritable charité de même. Quand je vois des jeunes qui tentent leur possible pour défendre l’honneur de Jésus-Christ et de sa Sainte Eglise, quand bien même certains d’entre eux pourraient ne pas garder la parfaite mesure, je ne peux avoir le crachat facile. Surtout quand je vois que l’opposition était une opposition pacifique, priante, et que certains ont essuyé coups et humiliations quand ils auraient pu rester gentiment comme d’autres à la maison. Alors, souhaiter le bien aux homosexuels, très bien. Mais l’amour encore une fois n’est pas quelque chose d’invertébré. Quand on aime et que l’on voit quelqu’un faire le mal, on ne lui dit pas “je te comprends”, ce qui est la meilleurs façon d’enfoncer la personne en la rassurant. Ce qui nous est demandé, c’est de ne pas juger, et moins encore, de condamner les personnes, mais de prier tout en attendant l’heure de Dieu – et dans la mesure du possible de la hâter.
    Oui, au risque de vous décevoir, le catholicisme cucul peace and love, où entre une soirée et une adoration on baisouille comme on peut, merci, ce n’est pas mon truc ! Quand notre Mère l’Eglise est à l’agonie et que notre patrie et plus largement notre culture, sombrent sous les coups conjugés du laïcisme et de l’islamisme, je n’ai pas franchement envie d’être trop facilement – et mensongèrement – “amie” avec ceux qui nous détruisent insidieusement, de l’intérieur, et je crois que l’on a quelques questions à se poser. Très sérieusement !

  48. Christine :
    Ramener les fins de la sexualité humaine à la procréation est une bien triste réduction, en ce qu’elle limite l’humanité à l’animalité. Post coïtum animal triste. L’enseignement de l’Eglise à cet égard ne peut se contenter de cet énoncé, et ne le fait pas. Il est vrai que c’est à Jean-Paul II qu’on doit le plus de cette richesse. Il a fallu attendre deux millénaires pour que les potentialités de la Bible soient exploitées. Mais dans le temps de l’Eglise, qu’est-ce que deux mille ans ?
    Jusqu’alors, il est vrai, le discours chrétien était plutôt discret. Mais déjà un saint Augustin trouvait à l’union conjugale d’autres justifications que biologiques. Pour être bref, disons que derrière lui l’Eglise à longtemps insisté sur la solidarité pacifique que le modèle du couple adamique manifestait et développait à travers un genre humain unique. Pour le reste, le seul « reproche » qu’on pourrait faire au discours chrétien, loin d’avoir voulu imposer à la société un ordre théocratique, est plutôt de s’être montré perméable et complaisant envers la société profane, et notamment son héritage païen. C’est par exemple un héritage païen que cette durable tendance à dissocier l’amour passion de l’univers conjugal, l’un ne pouvant coexister avec l’autre. Le primat du célibat sur le mariage, y compris à travers saint Paul, est sans doute aussi un préjugé de philosophe ascète. De même, aux temps barbares, a-t-il fallu attendre le IXe siècle pour que les clercs entravent vraiment le polygamie franque. Philippe Ier fut excommunié, mais jamais Charlemagne. Qu’est-ce que ça prouve ? Sans doute que, mère et maîtresse, l’Eglise est un mère et une maîtresse patiente.
    Mais prétendre qu’en l’espèce l’enseignement de l’Eglise ne peut connaître d’évolution (et d’enrichissement surtout), c’est commettre la même faute de perspective qu’inférer que l’Eglise devrait encore admettre l’esclavage du fait que saint Paul à disserté sur les relations et les devoirs mutuels du maître et de l’esclave.

  49. à PK
    Je ne me permettrai certainement pas de juger de l’Eternité de cet homme, il me semble qu’il n’a pas gagné le combat de la chasteté… C’est tout ce que je constate, c’est grave. Prions pour lui.

  50. L. Cheron, je crains que vous m’ayez très mal comprise. La procréation est justement ce qui fait que la sexualité est autre chose qu’une simple mécanique jouissive. Si Dieu a voulu la jouissance, c’est pour faciliter aux époux l’accomplissement de leurs devoirs – et je ne pense bien sûr pas qu’à ce qu’on appelle par pudeur le devoir conjugal !
    “l’enseignement de l’Eglise ne peut connaître d’évolution (et d’enrichissement surtout)”
    C’est justement la négation de ce principe qui a été condamnée par Pie IX et Pie X dans leurs écrits définissant et condamnant le modernisme, écrits pour lesquels ils ont engagé l’autorité de l’Eglise elle-même.
    Que certains aspects de la Révélation aient été plus développés après parfois quelques siècles est une chose. Que la Révélation elle-même se soit “enrichie” avec le temps en est une toute autre. Or la Révélation est finie avec Jésus-Christ et le Nouveau-Testament.

  51. Christine,
    si le Créateur n’avait conçu d’autres fins à la sexualité humaine que la reproduction, il n’aurait pas été utile de « facilité la tâche » à quiconque. Se donne-t-on du mal pour respirer, ou faut-il penser à faire battre son coeur ? De même, la Bible, du Cantique des cantiques à l’Apocalypse, en passant par les évangiles, ne ferait pas retentir le thème de l’époux et de l’épouse, pour nous révéler le mystère même de la rédemption, et en des termes sans équivoques.
    Je n’ai pas écrit que la Révélation évoluait, mais l’enseignement de l’Eglise, ce qui n’est pas la même chose. On croira difficilement que depuis la mort du dernier apôtre le discours chrétien n’ait fait que répéter le contenu de la Bible, car alors la science de théologien serait une bien pauvre science, saint Thomas d’Aquin un vulgaire compilateur. Faut-il ajouter que les premiers conciles oecuméniques ont mis dans le Credo des mots et des concepts qui ne sont même pas dans le Nouveau Testament (« consubstantiel » par exemple) ?
    Mais soyons aussi modestes : la question du développement de la connaissance de Dieu à travers deux mille ans ne se ramène pas à la dénonciation réglementaire du modernisme. Comme l’économie des oeuvres et de la grâce, c’est une dialectique dont la délicatesse interdit qu’on la galvaude en des querelles où la plupart – dont moi – sont bien incompétents pour trancher. Pie X a pu, en son temps fulminer de justes « Oh là ! », qui doivent nous inciter à la prudence. La même prudence inspire, par exemple, de ne pas condamner en bloc ce qu’un Loisy même a pu écrire.

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