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L'Eglise : L'Eglise en France

Environ 10% des églises sous protection de l’Etat sont menacées

Le New York Times a enquêté sur les églises de France en voie de destruction :

"L'église du XIXe siècle qui domine la bourgade de Gesté, dans le
Maine-et-Loire, est victime de sa taille, son état et, en dernière analyse, des
préoccupations budgétaires de la municipalité. Bien que l'édifice, dédié à
Saint-Pierre, soit sans doute l'unique joyau architectural de cette ville de 2
400 habitants, la municipalité a décidé de le raser et d'en construire un nouveau,
beaucoup moins coûteux à entretenir. L'imposant édifice est fermé depuis
2006. Pour ajouter à l'impression d'abandon qui s'en dégage, des barrières
métalliques ont été placées tout autour, afin de protéger les visiteurs de la
menace, très réelle, de chutes de pierres. En 2007, le conseil municipal a décidé
par 16 voix sur 17 de démolir l'église, faisant valoir que les coûts de
restauration s'élèveraient à 4,4 millions d'euros alors que ceux de démolition et
de reconstruction se limiteraient à 1,9 million. De nombreux habitants de la commune
ont violemment contesté ces estimations, disant que la municipalité avait
surestimé le montant des travaux de restauration. […]

Avec le déclin du nombre de paroissiens, de prêtres et la montée des
coûts d'entretien, dans toute la France des villages sont contraints de
s'interroger sur le sort de leur église, souvent dans des états de dégradation
avancé. Selon Béatrice de Andia, présidente fondatrice de l'Observatoire du
patrimoine religieux, le pays compte aujourd'hui quelque 90 000 édifices
religieux
– dont 17 000 placés sous la protection de l'Etat pour leur valeur
historique ou architecturale -, soit la plus grande densité de clochers en
Europe. Environ 10% des églises protégées sont menacées du fait de l'insuffisance
des fonds affectés à leur sauvegarde, pourcentage bien plus important encore
parmi les autres édifices."

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13 commentaires

  1. Cette information me semble être de la plus haute importance, et annonciatrice de graves dangers pour notre patrimoine culturel et cultuel français et catholique.
    C’est grave.
    Avez-vous connaissance de voies d’espérances terrestres (j’entends hors de nos indispensables prières) pour trouver une issue ?

  2. Tout d’abord, cela montre l’incapacité de la plupart des maires et de leurs conseils municipaux à gérer une commune, et la stupidité des lois de protection du patrimoine pour lesquelles mieux vaut la destruction d’un bâtiment que son entretien par des personnes “non habilitées”. La plupart des mairies peuvent tricher sur le coût des restaurations, et le système le leur permet (architecte municipal, juge et partie)
    Ensuite,il faut enlever les églises des juridictions des maires pour les mettre dans une fondation. Cela permettra de mutualiser les moyens. Je m’étonne que Mgr Vingt-Trois ne l’ai pas encore proposé au gouvernement. Mais il semble que l’épiscopat ne porte pas un grand intérêt à notre patrimoine religieux

  3. New York Time… Regardez les propriétaires. Ils s’intéressent à notre patrimoine maintenant ? C’est curieux.

  4. Avancer que « l’extermination des juifs » par l’Allemagne nationale-socialiste aurait employé « d’immenses moyens techniques » est un lieu commun très contestable. Le récit des « témoins oculaires » (car il n’y a à vrai dire pas d’autre sources) étonne au contraire par l’aspect à la fois rudimentaire, voire simpliste, mais aussi brouillon, incohérent et souvent absurde des moyens qu’on aurait employés, que ce fût pour perpétrer l’homicide, ou pour faire disparaître les cadavres.
    Pour se limiter à quelques exemples, il est assez surprenant qu’au pays où fut inventé le moteur Diesel, et où la SS devait pouvoir compter sur les compétences de quelques ingénieurs motoristes, on ait employé de ces moteurs Diesel justement, pour produire le monoxyde de carbone utilisé par exemple dans les chambres à gaz des camps du Gouvernement Général, comme Belzec. Ce procédé était très maladroit puisque qu’un tel moteur thermique dépensait un carburant alors précieux pour produire très peu de CO, tout en dissipant surtout du travail mécanique. Il eût été évidemment bien plus simple et bien plus efficace d’utiliser un simple gazogène, et c’est d’autant plus étonnant qu’on y ait pas pensé, alors que ce dispositif était couramment employé dans l’Europe d’alors à cause de la pénurie d’hydrocarbure. Que dire aussi des cadavres incinérés sur des brasiers de plein vent alimenté par des feux de bois qui auraient supposé, pour des centaines de milliers de corps, d’ahurissant charrois de combustible… et du broyage des os des victimes à coup de pilons de bois, manipulés à la main, sur des plaques de tôles ? Quand les dispositifs étaient un peu plus mécanisés, il n’en étaient pas plus rationnels : ainsi, à Birkenau, un modeste monte charge où deux ou trois corps pouvaient être disposés, reliait seul les chambres à gaz en sous-sol à la salle des fours, alors que la cadence supposée industrielle des gazages nécessitait l’évacuation de milliers de corps à chaque opération. Jean-Claude Pressac, dernier spécialiste français de la question, concédait aussi que le processus du gazage aux crématoires IV et V de ce même camp de Birkenau avait le caractère absurde d’un « numéro de cirque » (sic, « La machinerie du meurtre de masse », 1993)… et l’usage du fameux ZyklonB, insecticide se dissipant par sublimation était, dans ce même camp de Birkenau où il fut utilisé, un moyen assez peu adapté pour un usage homicide expéditif. Les chambres à gaz d’exécution qui ont fonctionné à l’acide cyanhydrique dans les pénitenciers américains, n’ont jamais employé un tel produit, qui était à diffusion lente.
    Bref, la technologie de la Shoah releve étrangement d’un univers assez enfantin, mélange de cruauté naïve et de débrouillardise maladroite, quelque chose comme le monde des Pieds Nickelés, plutôt que de Werner von Braun.
    PS : la dernière photo présentée ne provient pas d’Auschwitz-Birkenau (ni d’un des camps du Gouvernement Général fermés depuis des mois en 1945), mais d’un des camps de l’ouest (sans doute Bergen-Belsen, ou Buchenwald), comme l’indique l’uniforme américain. Les cadavres sont surtout ceux de typhiques, ou autres malheureux malades morts faute de soin ou de nourriture durant les dernière semaines du conflit, alors que le ravitaillement des camps avait presque complètement cessé.

  5. Excusez-moi mon cher L.Cheron, mais je ne puis croire que l’on m’ait menti dans tous mes livres d’Histoire et dans toutes les émissions de télévision que j’ai regardé ces trente dernières années, sinon tant que vous y êtes vous pouvez aussi nous dire que Pie XII collabora avec les nazis, que la révolution fut imposée par la terreur, que les femmes n’ont pas d’âme, ou même que l’immigration est une chance pour la France, etc… etc…
    On aura tout entendu.
    Enfin dans le doute et puisque vous prenez la peine d’écrire un commentaire censé, je vais quand même jeter ma télévision. Ah bah, c’est déjà fait. Mes livres d’Histoire de la FNAC alors.

  6. Rout raison gardée dans la comparaison, sous Ceaucescu, des villages anciens roumains menacés de destruction avaient été “adoptés” par des communes françaises.
    Le New Times va t-il lancé une campagne du même genre pour conserver le patrimoine catholique français?
    Quant à la densité de clochers elle correspond à la densité de village, liée à la géographie du riche pays de France et à son histoire. Pour une municipalité qui n’a plus d’âme et d’âmes c’est sûr que mettre à disposition des habitants une petite salle (polyvalente) pour la messe dite tous les 5 semaines, cela coûtera moins cher qu’entretenir une église. Mais quand l’abbé Michel est arrivé à Thiberville, il y a 23 ans la messe se faisait dans la sacristie…Il faut voir la différence maintenant. Il n’y a de richesse que d’hommes.

  7. Les commentaires de Chéron et Eric me semble destinés à un autre post

  8. Un peu d’ouverture d’esprit de la part des Evêques permettrait à des Fraternités, Instituts dits “Ecclesia Dei” de desservir ces paroisses abandonnées : il y a des jeunes prêtres et des vocations qui trouveraient à servir.

  9. C’est ce qui est terrible: il y a peu de paroissiens, mais des jeunes prêtres dynamiques, prêts à prendre en charge et relever des paroisses.
    Or l’épiscopat n’en veut pas…

  10. Incendie dans une église à Montreal (Canada) :
    « … on sait que plusieurs squatters avaient l’habitude de se réfugier dans l’édifice religieux »
    http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/faitsdivers/archives/2010/02/20100206-073947.html

  11. @ VD,
    Entièrement d’accord avec vous.
    Mais cela ne risque pas de s’arranger: écoutez le Nonce (dans l’émission Le Jour du Seigneur), pour lui, il faut que les cathos (y compris les personnes âgées grabataires, j’imagine) fassent de la route (10-15 km) pour aller là où il y a une messe.
    Servir l’Eglise dit-il est le rôle de l’évêque mais pas apparemment pas servir les hommes et femmes qui composent l’Eglise ni ceux et celles qui attendent d’entendre le message de l’Evangile. http://www.lejourduseigneur.com/index.php/jds/Emissions/Rencontre-avec-le-nouveau-Nonce-apostolique3
    Je ne comprends pas comment l’amour du prochain que le Nonce dit que l’évêque doit avoir se conjugue avec la non-volonté des évêques d’accueillir les communautés Ecclesia Dei qui, elles, ont des vocations pour servir l’Eglise, les Hommes qui la composent et ceux qui sont à la porte en confiant aux communautés Ecclesia Dei les paroisses qui n’ont plus de prêtres.
    Si on rapporte le nombre de baptisés aux nombres de prêtres (Vatican II et Ecclesia Dei) l n’y a pas un “manque de personnel” comme le dit le Nonce.

  12. Entretenir des églises désertées, ou financer des mosquées qui seront pleines, l’Etat a tranché……… . Plutôt que de soutenir nos prêtres, jeunes et moins jeunes, proches de leurs paroissiens, l’épiscopat français, à quelques exceptions près, s’obstine à vouloir démolir nos paroisses. Des prêtres trop proches de leurs paroissiens semble représenter un danger pour ces évèques et cardinaux qui préfèrent s’afficher à l’inauguration de mosquées qui poussent à travers tout le pays.Attention au retour de bâton, lorsque l’hydre islamique régnera sur la France, eux aussi seront chassés.

  13. Paroissien de Notre Dame d’Evre, dont dépend l’église de Gesté, Je tiens à faire quelques remarques: parler de joyaux architectural pour cette église mélange de différents styles me semble exagéré. Il y a en effet un petit nombre d’habitant de la commune qui s’oppose au projet de reconstruction ce qui prolonge une triste situation où les paroissiens sont obligés de participer à la messe dans la salle des fêtes. Les enfants du catéchisme n’ont pas pu rentrer dans un église depuis 2 ans. Tout çà parce qu’un petit groupe bloque le processus.
    A d’autres époque, on a abattu des églises romanes pour bâtir de grandes cathédrales gothiques. Dans le village voisin du Fief Sauvin ceux qui s’étaient opposé à la démolition de leur église sont maintenant très fier de faire visiter une belle église moderne.
    Mais ce qui parait finalement le plus important c’est de faire vivre l’Eglise de chair!

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