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Valeurs chrétiennes : Education

Enseigner sa foi à ses enfants est-il de la “maltraitance” ?

Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal vendredi dernier, le journaliste Sam Schulman commentait la récente floraison de livres professant un athéisme agressif : il cite le best-seller de Richard Dawkins (The God Delusion, 2006) et quelques autres (mais n’ayant sans doute pas de temps à perdre, il omet notre Michel Onfray…)

Ce qui frappe Schulman dans cette offensive récente ?

Ce n’est pas leurs arguments. Vous pouvez passer autant de temps que vous voudrez avec une pile des récents livres s’attaquant à la religion, vous ne trouverez pas un seul argument que vous n’avez déjà entendu dans des discussions lors de votre première année à la fac. Ce qui est nouveau, c’est leur ton. La croyance, pour eux, n’est pas seulement erronée, mais méprisable […].

Dawkins_1 Schulman remarque que ces auteurs sont particulièrement scandalisés par l’enseignement de la religion aux enfants, une forme de "maltraitance" selon Dawkins (photo). Ce dernier considère que l’Etat devrait intervenir pour "protéger" les enfants des croyances religieuses de leurs parents.

Schulman fait part de sa propre expérience pour remarquer que, contrairement aux assertions de ces athées à la mode, ce sont souvent les enfants de familles pratiquantes qui sont les plus ouverts intellectuellement.

Quiconque a enseigné à de jeunes personnes et les a écoutées sait que ce sont souvent les étudiants venant d’un milieu religieux pratiquant – catholique, orthodoxe, juif, musulman, mormon – qui arrivent le mieux à comprendre différents systèmes de croyances et d’incroyance. […] Les nouveaux athées me rappellent d’autres étudiants, venant de foyers plus "ouverts d’esprit" : rigides, indifférents, perplexes devant la pensée et incapables de se mettre à la place des autres.

Henri Védas

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6 commentaires

  1. C’est marrant, mais j’ai pour ma part constaté exactement le contraire de ce que prétend ce monsieur Schulman : Ce sont les enfants de familles pratiquantes qui sont les plus fermés intellectuellement : Rigides, perplexes devant la pensée et incapables de se mettre à la place des autres… mais oui, c’est bien eux : Les enfants de familles pratiquantes.

  2. Comparons le militantisme athéiste à la débauche de plus en plus accentuée d’un certain nombre de jeunes américaines… Et prenons aussi en considération l’explosion de la consommation des drogues…
    Le temps de l’Amérique vertueuse n’est sans doute pas révolu, mais celle-ci est rudement attaquée. Le mal est partout.

  3. Monsieur Durand, vous faites comme mr Schulman, vous sombrez dans un manichéisme de café du commerce!
    L’ouverture d’esprit est une forme d’intelligence, l’intelligence n’est pas donnée à tous, ayant la Foi ou non… Cependant, “aimez-vous les uns les autres” invite tout de même à l’acceuil de l’autre et de sa différence, à l’inverse d’un athéisme qui n’aime que lui même, rejettant voire combattant la différence de l’autre….. (en matière de Foi s’entend).
    Après,l’ouverture tient dans les rencontres que nous faisons avec ses joies et ses déboires, croyants ou non, qu’importe en fait, non?
    Juger de l’ouverture d’esprit d’autrui, c’est du cas par cas, pas une globalisation lapidaire en fonction du milieu social, ça c’est de l’étroitesse d’esprit, justement.

  4. La famille athée pratiquante a une forme de foi extrêmement proche de celle de la famille croyante-pratiquante… A la différence que cette dernière a une foi positive (je crois en quelque chose) alors que la première a une foi négative (je NE crois PAS)… Dans les deux cas une foi, mais effectivement il y en a une qui enferme et que rejette et l’autre qui accepte et qui reçoit… d’où sans doute l’attitude de ces jeunes

  5. Quant à moi, M Durand, j’ai constaté exactement l’inverse de ce que vous dites dans toutes les classes où j’ai enseigné (y compris en ZEP). La Foi est bien une ouverture d’esprit, surtout dans un monde qui “s’horizontalise” de plus en plus. Quant à l’approche culturelle qui en découle, elle permet bien souvent de comprendre d’autres religions, d’autres systèmes de pensée et d’autres coutûmes. Pour une raison assez simple: la Foi, pour peu qu’elle soit assumée, donne une identité solide et sure. Ce qui est la SEULE manière d’envisager l’altérité (au rebours de l’effacement identitaire auquel on voudrait donner le statut de “barrière contre l’intolérance”).
    Bien à vous

  6. Il s’agit là d’un phénomène de société très important: essayer de déconsidérer puis de mettre hors le loi le christianisme (et bien sûr, surtout le catholicisme) au nom de critères rationnels et surtout scientifiques ou réputés tels.
    Le cas Dawkins est exemplaire: L’athéisme et l’antchristianisme de ce scientifique s’expliquent sans doute par une enfance difficile / Père alcoolique et révolte contre la symbolique Paternelle, et de plus, il fut victime, dans une institution religieuse, de la pédophilie d’un Pr. de Latin. Tout ceci n’est pas éranger à son hyper-darwinisme (jusqu’aux aberrations de la sociobiologie etc.) En effet, n’affirme-t-il pas: “Darwin nous donne le moyen d’être des athées intellectuellement comblés”. (Là, il ne se montre vraiment pas bien exigeant!)
    On voit donc que la défense de la liberté d’éduquer ses enfants passe aussi par un combat sur le font des sciences.
    Et là, il y a deux erreurs à ne pas commettre.
    La première est celles des “Créationnistes” pieux (bravo) mais scientifiquement obtus, qui nient même la microévolution,
    qui prennent la Bible pour un traité de cosmologie, géologie, paléontologie etc. Ils prennent d’ailleurs de gros risques avec l’éducation religieuse de leurs enfants car le moindre prof de Sciences Naturelles peut démontrer à leur progéniture que la terre à plus de 6000 ans. Le risque est alors que l’adolescent rejette en bloc toute son éducation catholique…
    La deuxiéme erreur est celle de presque tous les scientifiques chrétiens, qui par complexe devant les collègues athées, en rajoutent dans le discours quasi matérialiste. Au colloque des scientifiques chrétiens tenu en 2003 à la Catho de Paris , sous le titre alléchant “Sommes nous les fils du hasard”, tous les intervenants (sauf un)tinrent des discours du type “circuler y a rien à voir”,(Nicolas Aumonier, neveu de Mgr., commença même son topo en précisant: ” La position que je défendrai ici, est un strict matérialisme historique.”) autrement dit, l’univers du cosmos et de la vie ne montrerait partout que l’oeuvre du hasard, aucune trace de dessein. Or c’est scientifiquement faux. Quant au seul conférencier (prof de fac.) mettant fortement en doute, exemples à l’appuis, la capacité du Darwinisme à expliquer la totalité des mystères de la vie, son texte fut refusé et ne parut pas dans le bulletin de l’association. On se serait cru à l’Union Rationaliste (et maçonne) beaucoup plus qu’à l’Institut Catholique!
    Il est vrai que c’est là qu’enseigne le Père Jacques Arnould qui, darwinien intégral, affirme :” pour un croyant, dire que Dieu est Créateur, qu’il agit dans le monde, relève autant de la foi que proclamer la résurrection […] des morts à la fin des temps.” Il est vrai qu’il ne veut pas voir tous ce que les chercheurs de toutes obédiences, ont relevés dans la biosphère, comme particularités inexplicables par le pur hasard. Dans son dernier ouvrage (2006) il veut d’ailleurs faire passer tous les critiques de la suffisance du (néo-néo…darwinisme pour des créationnistes antiscientifiques.
    René Thom, grand mathématicien et médaille Fields (et aussi fervent catholique) disait for justement : ” Le darwinisme offre l’exemple d’une théorie purement langagière – non mathématisée. De ce fait, c’est une théorie que chacun peut comprendre – une évidente raison de son succès. Mais dès qu’on veut préciser un tant soit peu les notions mises en jeu […] tous ces concepts apparemment simples se dissolvent à l’analyse en une réalité d’une complexité défiant toute description. […] On peut légitimement se demander ce qu’il en restera le jour où cette clarification viendra à aboutir. ”
    Conclusion: pour que nous puissions demain éduquer chrétiennement nos enfants, et pour contrer les Dawkins (et les Arnould, qui sont légion) il nous faudrait beaucoup de René Thom.
    Parents catholiques, soyez convaincus que la philo et l’aristotelo-thomisme ne suffisent plus à contrer les attaques de l’Adversaire. Il nous faut des scientifiques vraiment chrétiens.

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