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France : Politique en France

Emmanuelle Ménard ne se réjouit pas des malheurs de LR

Emmanuelle Ménard ne se réjouit pas des malheurs de LR

Extraits de l’interview d’Emmanuelle Ménard pour l’Incorrect :

Je ne crois pas que ce soit la démission de Laurent Wauquiez qui plonge Les Républicains dans une crise profonde… Elle est bien plus ancienne. Elle remonte probablement à la création de l’UMP, ce parti de droite qui s’est créé en faisant le grand écart entre centre droit et droite forte. Aujourd’hui tout cela vole en éclats sous la pression du réel – la crise des Gilets jaunes – et d’une immigration de masse qui met en jeu ce que nous sommes. Il n’y a plus d’ambiguïté possible. C’est ce que paient aujourd’hui les Républicains. Mais je serai la dernière à me réjouir de leurs malheurs. Nous avons besoin, à droite, d’un parti, plus européen, plus libéral que le Rassemblement national.

Les Républicains sont fragilisés mais ne sont pas morts. Rappelez-vous, il y a deux ans, après le débat de l’entre-deux-tours, personne n’aurait misé un centime sur Marine Le Pen ! Et pourtant, elle est toujours là et en pleine forme ! Ce que feront les Républicains ? Je crois que chacun fera selon sa sensibilité, son caractère ou son absence de caractère. Les Républicains de droite resteront à droite. Ceux qui sont centristes rejoindront probablement le parti d’Emmanuel Macron. D’une façon ou d’une autre, les choses vont se clarifier. Et tant mieux.

Soutenez-vous Marion Maréchal dans sa démarche ? Vous avez une expérience de ce genre de plate-forme (avec les Amoureux de la France), pourquoi ces tentatives ont-elles échoué et comment la prochaine pourrait-elle fonctionner ?

Bien sûr, je soutiens sa démarche puisque c’est celle que Robert Ménard, maire de Béziers, et moi prônons depuis plus de cinq ans maintenant… Une grande coalition de droite, c’est non seulement ce que nous souhaitons mais c’est ce que nous avons mis en place chez nous, à Béziers, et dans tout le Biterrois… Le mouvement des Amoureux de la France, dont nous faisions partie tous les deux, Robert et moi, participait de la même volonté, même s’il a été pollué en cours de route par des questions d’égo. Il reste à construire cette union des droites. Les élections municipales pourraient en être l’occasion. J’y apporterai mon concours.

Les droites doivent s’unir. C’est la seule voie si nous voulons arriver au pouvoir. Seul, le Rassemblement national ne peut gagner. Il lui faut des alliés. Qui ne soient pas pour autant des vassaux. Mais pour ce faire, les  représentants de la « droite classique » doivent s’affranchir des oukases du « parti médiatique », comme dirait le sociologue Mathieu Bock-Côté, nous expliquant que toute alliance avec le Rassemblement national serait infamante. Maintenant, s’ils veulent se suicider, libre à eux. Ils finiront comme l’UDI avec 2,5 % des voix aux européennes. Or, j’ai le souvenir que le RPR des années 1980 disaient, sur l’immigration par exemple, à peu près ce que proclament aujourd’hui les amis de Marine Le Pen…

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12 commentaires

  1. Tissu d’absurdités !!
    Je cite: “Nous avons besoin, “à droite” [sic], d’un parti, plus européen, plus libéral que le Rassemblement national.”
    On l’a déjà, il s’appelle LREM.

    • Avant de pointer du doigt des “absurdités”, vérifiez que vous n’en faîtes pas vous-même. LREM est au centre d’un point de vie situationnel (géographique si vous voulez) ce qui explique que ce parti peut ratisser large et qu’il a une position électorale avantageuse, et surtout à GAUCHE idéologiquement, puisque LREM c’est le PS réinventé, le PS nouvelle génération : socialiste, européiste, libéral, mondialiste, libertaire, immigrationiste etc.. c’est même la gauche cohérente, sans aucun aspect droitier

  2. Bien vu AF ! Le problème des Ménard et de tous leurs acolyte de “l’union des droites”, c’est qu’ils constituent l’exacte symétrie à droite de ce que sont les Clémentine Autain et autres gauchistes “sociétalistes” à gauche : pourrir le mouvement populiste de l’intérieur ou depuis les marges pour le faire exploser…
    Si les tenants de cette ligne obtiennent la tête de MLP, car c’est ce qu’ils veulent, de l’autre côté Clémentine Autain réclame déjà celle de Mélenchon… A la différence près que Mélenchon a laissé entrer ces gens là dans son mouvement, ce que n’a heureusement pas fait MLP…
    Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets : une ouverture du RN aux “libéraux conservateurs” de droite provoquera, à l’instar de la FI avec ses gauchistes “inclusifs”, l’abandon de la ligne populiste et souverainiste, qui entraînera de suite la chute électorale et l’explosion du mouvement… Cela s’est vu avec la gauche “radicale”, faisons en sorte d’être vigilants afin que la symétrie de la FI ne se reproduise pas à la droite nationale…
    En toute logique, on peut se réjouir des malheurs de LR, puisque pour 90% d’entre-eux leur place est chez Macron…

    • des conservateurs, il y en a pourtant un bon paquet au RN… comme il y en a toujours eu un bon paquet… depuis toujours (FN). Etre conservateur, de droite, et populiste n’est pas contradictoire (je dirais même : au contraire). On peut quand même pas dire que les Bay, Gollnisch, Aliot, Lemaire, Marion Maréchal etc ne sont pas des “conservateurs”… je pourrais vous citer des dizaines de cadres RN importants qui sont conservateurs tout en étant “populistes”

    • “En toute logique, on peut se réjouir des malheurs de LR, puisque pour 90% d’entre-eux leur place est chez Macron…”

      Ce qui compte n’est pas la bonne santé de LR, ou du RN…. un parti n’est qu’un outil… ce qui compte c’est la santé de la France

      Et ce qu’on constate, c’est que votre démonstration aboutit à un constat clair : un RN qui resterait isolé, et une “droite” sans poids, puisque vous souhaitez que LR perde 90% de son poids…

      Vous nous condamnez donc à du Macron pour des décennies et donc à l’échec de la France et des français. C’est pas une perspective réjouissante. Alors oui, il vaut mieux essayer “l’union des droites” pour tenter de gagner et de virer Macron. Ce n’est peut-être pas une stratégie idéale mais on ne voit pas mieux….

  3. pour faire simple => U-M-P = Union-pour-Macron-Président
    Voilà, tout est dit.

  4. Stupide : “Nous avons besoin, à droite, d’un parti, plus européen, plus libéral que le Rassemblement national”. Autant dire : d’un parti de gauche, plus favorable au mondialisme, à l’avortement que le RN… Comme quoi, la politique ne rend pas forcément intelligent et lucide !

    • Non, ce n’est pas du tout ce que dit Emmanuelle Ménard, elle ne parle pas de libéralisme philosophique mais de libéralisme économique. Vous aussi vous confondez libéral et… libéral

  5. Vous confondez libéral et libéral. Ménard parle du libéralisme économique, pas du libéralisme philosophique
    Macron = libéral philosophiquement (donc de gauche) et socialiste économiquement (toujours de gauche)
    Ménard = anti libérale philosophiquement et libérale économiquement (anti socialiste économiquement) donc de droite

    On a donc 2 opposés….

  6. certains devraient être un peu plus sérieux et écouter Ménard. Je pense que depuis quelques temps il y a des petits malins qui essaient de détruire tout ce qu’il y a de bien au RN et dans les partis satellites sont-ils commandités par jupiter même sur le Salon Beige, on pourrait le croire vu la charge qu’il y a eu il n’y a pas si longtemps contre Marion Maréchal.

  7. @ Prout
    Pourquoi alors utiliser un mot aussi ambigu que “libéral”. Quant à “plus européen”, que faut-il comprendre ? Comme disait un illustre écrivain : “ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…”

    • je suis d’accord que le terme “libéral” est ambigu, comme beaucoup d’autres, mais on n’a pas encore inventé mieux…… quant à “européen”, je pense que Ménard a conscience que tous les pays européens souffrent des mêmes maux (décadence, dénatalité, relativisme moral, immigration, islamisation, chute du christianisme etc) et que le combat pour la civilisation doit être un combat qui doit réunir les européens conscients du problème. Elle a utilisé le terme “européen”, et non “européiste”, heureusement… !

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