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France : Société

Emeute à Grenoble (suite)

La nuit du samedi au dimanche a été un peu plus calme dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble. Ainsi, "seulement" une quinzaine de voitures ont été brûlées. Ce matin, les forces de l'ordre ont procédé à 4 interpellations d'hommes soupçonnés d'avoir tiré à balles réelles sur des policiers de la BAC. Ce coup de filet a été mené aux alentours de 6h, mené par un escadron de gendarmerie, deux compagnies de CRS et la Force d'intervention de la police nationale regroupant le RAID et la GIPN. Un lecteur peut-il préciser quel effectif cela représente ? [Addendum : entre 280 et 400 selon les lecteurs en commentaires]

Ces interpellations s'ajoutent à 7 autres effectuées dans la nuit de samedi à dimanche pour "port d'armes illégal" ou "détention d'objet pouvant servir de projectile". Pour limiter les incidents, de nombreuses mesures de sécurité avaient été mises en place cette nuit. Ainsi, l'accès à la rue où s'étaient produits les incidents les plus graves a été interdit aux véhicules, qui ont été fouillés par les forces de l'ordre. Voilà qui rappelle le roman de Vladimir Volkoff, Le Bouclage. On y vient.

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9 commentaires

  1. A quoi sert-il de les arrêter puisque de toute façon, ils ne seront condamnés qu’à des peines dont ils n’effectueront que la moitié et qui leur servira à se faire de nouvelles relations ?

  2. Dans “Le Bouclage”, l’opération est un succès.
    En sera-t-il de même à Grenoble, j’en doute un peu…

  3. pour un escadron de gendarmerie c’est a peu prés comme les CRS
    soit environ 80, plus pour les deux compagnies de CRS il faut compter a peu prés 2 fois 80 (soit 160 ) et on va dire une quarantaine d’hommes pour la police national . Tout ceci reste approximatif il ne faut pas prendre au pied de la lettre …
    enfin cela fait tout de même environ 280 hommes !!!!

  4. 2 compagnies de CRS, cela représente environ 150 hommes.
    1 escadron de gendarmerie mobile, c’est environ 100 hommes.
    GIPN et RAID réunis, cela fait entre 3 et 400 hommes disponibles.
    Ces 400 policiers et gendarmes ne pourron être mobilisés longtemps sur cette seule intervention, il leur faudra rapidement des escadrons et compagnies de relève.
    …qui sont bien sûr largement subookés ailleurs.
    Merci Sarko qui, en 4 ans au ministère de l’Intérieur, a réussi à faire chuter de 5000 les effectifs de la police nationale.

  5. Les “jeunes” n’ont pas peur de toute cette force rendue inefficace par les ordres de ne surtout pas faire de bavures.
    La France est devenu un pays occupé par des étrangers contre lesquels nous faisons des moulinets tout en nous prosternant devant eux.
    Nous allons tous nous laisser massacrer au nom de l’anti-racisme et des Droits de l’Homme. Tous les jours il y a un Français assassiné ou gravement blessé par ces ethnies. Bientôt il y en aura dix, puis cent, et M. Hortefeux nous répétera que c’est inadmissible et qu’il faut agir tout de suite !

  6. Bonne question de Michel Janva. Conclusion : pour arrêter une personne, il en faut 100.
    Ca ne tiendra pas longtemps.
    Il faut adopter d’autres méthodes.
    Il faut passer d’une logique policière à une logique militaire. Dans une logique policière, de maintien de l’ordre, il peut être concevable, de temps à autre, exceptionnellement, de mobiliser 100 personnes pour en maîtriser une seule.
    Dans une logique militaire, une poignée d’hommes suffit à tenir en respect un groupe de civils très largement supérieur en nombre.
    A condition que les règles d’utilisation de la force soient ajustées en conséquence, bien entendu.
    C’est donc une question de courage politique. Il faut (et il suffit) de reconnaître que nous avons, depuis longtemps, dépassé le stade d’un problème de maintien de l’ordre, pour être entrés dans une logique de subversion, de conquête du territoire et du pouvoir : bref, une logique militaire.
    Nous avons désormais la guerre d’Algérie à domicile.

  7. Et pendant ce temps, l’observatoire de la délinquance d’Alain Bauer (ex grand-maître du grand orient de France) …observe ?
    Sarkozy avait dit d’AB à l’époque : Vous êtes ici un peu chez vous.
    A lire les récits des médias, les talam (“va à la mosquée”) ne sont pas si mal vus.

  8. Ces voyous ne méritent qu’une riposte à la hauteur de leurs méfaits, même brutale. Ils ne respectent que la force. Ce n’est pas le nombre de policiers qui compte mais leur détermination à taper fort. Au premier coup de feu il faut riposter par un tir nourri, et si il y a dix morts en face ça les calmera pour longtemps. Vous connaissez le slogan vulgaire que l’on prêt aux arabes. “Si tu ne me nique pas, je te nique”
    Pardon pour les âmes sensibles.

  9. EXCELLENT ARTICLE DE PHILIPPE VARDON SUR NOVOPRESS:
    Grenoble : le Raid et le GIPN pour 50 émeutiers ! Par Philippe Vardon
    Les évènements survenus dans le week-end à Grenoble posent une question fondamentale : la capacité et la volonté de l’Etat de continuer à assurer la sécurité des citoyens.
    La personnalité du braqueur abattu par la police présente un premier élément consternant. Karim Boudouda, à 27 ans, avait déjà été condamné à trois reprises pour des vols à main armée. Je n’ai aucun doute sur la précocité criminelle de ce sympathique personnage (« très apprécié dans son quartier » blablabla), mais en imaginant que celui-ci ce soit lancé dans le banditisme à 17 ans (ou plutôt, se soit fait attraper pour la première fois à 17 ans) et qu’il se soit tout de même laisser quelques mois entre ces trois condamnations, cela nous laisse donc une moyenne de seulement trois ans de prison par braquage ! On comprend que Karim n’ait été que fort peu dissuadé de recommencer…
    La personnalité du policier qui a tué le braqueur n’a pas été mise en avant. C’est pourtant un héros. Par ce tir, il a certainement empêché que l’un de ces collègues, ou un simple passant, soit blessé ou tué. Par ce tir, ce policier a aussi rompu avec la logique qui veut que désormais quand on leur tire dessus à balles réelles (c’est devenu le cas dans quasiment toutes les émeutes urbaines depuis Villiers-le-Bel), les policiers gardent le sourire. Cette logique suicidaire qui veut que l’on salue le sang-froid de policiers devenus des cibles pour ball-trap racailleux, qu’on leur remette une jolie médaille quand ils ont été marqués au plomb par la haine de notre civilisation qui s’exprime désormais au grand jour. Sur les t-shirts, dans les « chansons », dans les tags, dans les tirs d’armes à feu.
    Mais cette logique malsaine a vite repris ses droits. Le soir même, dans le quartier de la Villeneuve, lors des incidents ayant démarré juste après la prière aux morts de l’imam, les voyous ont tiré sur les policiers. Mais là personne n’a répliqué, des ordres avaient-ils été donnés ? Il est certain que le pouvoir politique aurait du mal à assumer la mort de deux criminels dans la même journée. Tandis qu’un policier abattu, bah…
    Mais la Sarkozie veille, et Brice Hortefeux s’est déplacé sur les lieux pour rappeler que force resterait à la loi, « l’état de droit », » et tout ce genre de balivernes qui ne font plus tellement rire les Français. Avec lui, il a emmené 250 policiers supplémentaires, dont des hommes du RAID et du GIPN !
    Et c’est bien là que je pense que nous sommes face à un très grave problème… Le RAID (en particulier) et le GIPN, ne sont pas des unités publicitaires, qui doivent servir à montrer à la population que l’on ne cède pas face aux délinquants. Ce sont des corps d’intervention, des policiers d’élite.
    Dans tous les médias, on a évoqué une cinquantaine d’émeutiers. Et quand bien même seraient-ils très féroces, est-il réellement nécessaire d’employer le RAID à effectuer du maintien de l’ordre ? Est-il nécessaire de déployer 250 policiers supplémentaires, soit 50 policiers pour 5 racailles ?!
    Et si c’était dix cités du 93, trois cités marseillaises et cinq cités de la banlieue lyonnaise qui s’enflammaient en même temps, il enverrait qui Hortefeux ? Ah oui, notre armée, bientôt plus hallal qu’un Quick !
    Une cinquantaine d’émeutiers, dans un quartier confiné… M’est avis qu’une équipe de videurs de boîtes de nuit ou un groupe de supporters du PSG un tant soit peu sur les nerfs pourraient les ramener au calme assez rapidement en réalité. Car tout ce qu’il manque au fond, ce n’est que de la détermination…
    Ne nous voilons pas la face, une bonne partie des policiers plongés au cœur de ces actes de guérilla (j’adore voir les médias continuer à parler de « violences urbaines » quand on fait feu sur les forces de l’ordre) ont peur.
    Pour le plus grand nombre, peur de la hiérarchie et de la justice. Car il ne faut surtout pas de « bavure » (comprenez, réaction virile face à une agression), et ils savent bien que si cela tourne mal, ils seront lâchés par leur hiérarchie et lynchés par la justice. Bien entendu, le pays légal est encore une fois à rebours du peuple qui trouverait les policiers plus sympathiques s’ils mettaient davantage de baffes aux petites racailles et moins d’amendes aux automobilistes.
    Pour certains policiers, il existe aussi une réelle peur physique face aux émeutiers. Comprenons bien qu’aujourd’hui de nombreux jeunes entrent dans la police avant tout pour être fonctionnaire, et pas forcément pour faire la chasse aux truands. On peut aussi penser à ces jeunes policiers arrivant de petites villes ou de régions calmes, et se retrouvant confrontés à une agressivité, des démonstrations de haine, dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence. Le petit Jean-François qui a passé toute sa jeunesse à Cholet et finit par se coltiner avec les amis de Karim dans les cités de Grenoble n’était pas forcément préparé, et la formation des gardiens de la paix (par déni de réalité comme souvent) n’est pas du tout adaptée à ce type de situations.
    N’est-il pas légitime de se demander pourquoi dans un pays aussi violent que les USA, les policiers peuvent patrouiller seul en voiture, alors qu’en France on attend trois véhicules de renforts pour intervenir sur une bagarre ? Les règles ne sont simplement pas les mêmes, et aux USA (comme dans tous les pays du monde !), si un criminel veut pointer son arme sur un policier, il a plutôt intérêt à tirer vite et bien, car il n’aura pas de seconde chance…
    Rien ne sert de déployer des effectifs dithyrambiques dans les cités, d’en appeler aux unités d’élite, si l’esprit qui anime les logiques de maintien de l’ordre et de la sécurité dans notre pays ne change pas. Je ne suis pas, on le sait, un grand amateur du « parti de l’ordre » et des envolées sécuritaires (mon fond libertaire étant ce qu’il est, une société policière n’est pas franchement mon idéal). Mais face à la situation telle qu’elle évolue actuellement, les règles d’engagement de la police doivent évoluer (en s’inspirant du cadre régissant les gendarmes dans ce domaine par exemple). La sécurité des biens et des personnes doit redevenir son rôle central, et non pas la collecte de fonds pour un Etat en faillite financière… et morale. Enfin, s’il est évident que de nombreux corps de la fonction publique ont besoin d’une cure d’amincissement, ce n’est certainement pas le cas des forces de sécurité dans leur ensemble. Les violences explosent mais l’on supprime des postes de policiers et de gendarmes, aucun citoyen ne peut le comprendre.
    Notre peuple attend ce Ministre de l’Intérieur qui réunira ses troupes dans la cour de la Place Beauveau et commencera son discours en ces termes : « Messieurs, à partir de maintenant, les règles ont changé… »
    Philippe Vardon

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