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Valeurs chrétiennes : Education

Elle ressort un ancien manuel de lecture : “ça a été radicalement efficace”

L'apprentissage de la lecture, c'était mieux avant, comme en témoigne cette institutrice de CP en Seine-et-Marne :

1ere consonne boscher"J'enseigne au CP depuis 17 ans. En 2000, voyant les résultats catastrophiques des enfants, qui apprenaient par coeur, qui ne déchiffraient pas, qui ne lisaient pas, je suis allée dans une librairie regarder les manuels existants, à la recherche d'une autre méthode. J'ai cherché un manuel efficace, et le Boscher, qui utilise la méthode alphabétique, m'est apparu comme celui qui était le plus rigoureux, le plus construit, et qui surtout qui donnait des résultats immédiatement.

Je l'ai testée dans ma classe, ça a été radicalement efficace. Les enfants déchiffraient très, vite construisaient des mots qu'ils pouvaient lire immédiatement. Il n'y avait pas de "globalisation" comme aujourd'hui. Il y a plusieurs étapes à la lecture: le fait de déchiffrer, d'accéder directement au mot. On a une forme de lecture qui est vraiment alphabétique. C'est la base même de la lecture depuis les Phéniciens. Boscher entrait dans la continuité d'une transmission ancestrale. Tandis que les méthodes dites semi-globales et globales, par idéogrammes, ne fonctionnaient pas. J'ai moi-même essayé à mes débuts et j'ai tout de suite arrêté.

Les élèves parviennent à déchiffrer avec une base de mots et quelques syllabes. Une fois que le mécanisme de déchiffrage est enclenché, c'est exponentiel: les sons complexes, qu'on ajoute, se déduisent très rapidement. Quand un enfant apprend "ca-ma-ra-de", ce sont des sons simples. Dès qu'on introduit le "ou", le "on", il va de lui même déduire le mot. On commence en septembre. A partir de novembre, l'enfant sait lire des petits texte. Décembre, on ajoute des sons plus complexes, et des enfants lisent dès janvier des livres de lecture courant et se passant même du Boscher! Mes élèves adorent. Ils sont libres, ils peuvent tout lire.

Moi-même ayant appris avec la méthode alphabétique dans les années 70, dans un quartier populaire de Belleville à Paris, je n'ai pas très bien compris pourquoi on avait abandonné quelque chose qui marche. Les moins bons élèves de la classe à l'époque ne correspondent pas aux meilleurs d'aujourd'hui. J'avais 9,12 de moyenne sur 10. Et j'étais 11e de la classe, car on avait un niveau sur les fondamentaux qui était excellent.

Boscher 1906 -0005La rupture avec cette transmission qui marchait s'est faite, je pense, pour des raisons idéologiques. On a voulu rompre avec la transmission de papa. Et on a voulu tester. Des enseignants ont voulu tester des pédagogies innovantes. Mais on ne peut pas tester sur des enfants comme sur des souris blanches. On voulait peut-être que 100% des enfants sachent lire, au lieu de 90%. Au nom de ces 10%, il fallait autre chose….

On a des preuves scientifiques, avec les travaux des neurosciences, que ça marche. Au bout de 40 ans d'échec, on devrait en tirer des leçons. On le fait bien pour les médicaments. Les enseignants, qui sont censés être des gens de réflexion, devraient avoir le courage de se mettre en cause. Et se dire que si ça ne marche pas, c'est parce que la méthodologie ne marche pas. Ils ont une liberté pédagogique, qui a été réaffirmée par Allègre en 2002. S'ils étaient honnêtes, ils reviendraient d'eux-mêmes à la méthode alphabétique. C'est une question d'idéologie, de bonne foi, et d'honnêteté intellectuelle. Mais on culpabilise les profs, en leur disant que c'était ringard et passéiste. C'est un pseudo-progrès qui a détruit ce qui marche."

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21 commentaires

  1. dire que cette dame découvre l’eau chaude serait très péjoratif, voire méchant
    j’ignore son age, mais l’an dernier, sur les rayons d’un hypermarché, il y avait plusieurs manuels de cette FAMEUSE méthode, vantant ses 100 ans d’existences,(ou plus) etc
    moi-même je l’avais, mon fils aussi, et elle sévit toujours : les dessins ont évolués avec le temps, mais l’ensemble reste très “terroir”, ce qui ne manque pas de sel
    enfin, si vous avez des enfants, ou petits enfants, rien ne vous empêche de l’utiliser en parallèle…. ce n’est pas hors de prix!

  2. Oui c’est une idéologie et aussi derrière une volonté de déconstruction.
    Moi-même retraité de l’enseignement publique (Prof de SVT en Lycée), j’ai vu ces dernières 20 années disparaître des approches qui “Formaient l’élève” au profit de saupoudrages (augmentation du volume des programmes et diminution du temps d’enseignement.
    Est-ce sérieux “2 heures d’Anglais en Terminale S” par exemple ?
    Cordialement.
    Un Prof en retraite.

  3. Le moment est peut-être enfin venu de réagir envers les dirigeants fossoyeurs de l’éducation nationale avec la même volonté et la même détermination que ces derniers mettent à détruire nos enfants.
    Destruction qui concerne le moral, l’intelligence et les connaissances élémentaires .
    A la libération ,le tort du Général de Gaulle aura été d’abandonner le ministère de l’éducation nationale aux communistes.
    Je cite Stéphane Courtois , un des meilleurs spécialiste de l’étude du communisme :
    “La France est le dernier pays encore largement communiste, ceci explique cela .
    Que dit-il ce brave homme?
    ” Dans l’enseignement , l’université, la recherche et les médias ,les communistes conservent des réseaux permettant D’INTIMIDER
    les modérés ET DE CONTROLER L ACCES AUX PLACES!!!!
    Le communisme dites vous ,combien de morts ?????
    100 millions pour le monde entier !!!!
    https://www.youtube.com/watch?v=I8nau0cPkvk

  4. Dans les années 50, j’ai appris à lire, écrire et compter avec ma mère sur le Boscher avant d’entrer au CP. Ma fille a fait de même par la suite. On n’a rien fait de mieux depuis…

  5. Ce pédagogisme catastrophique a sévis non seulement en lecture et en écriture, mais aussi dans d’autres matières. Souvenez-vous des maths modernes, pour lesquelles les universités et hautes écoles ont demandé la suppression, tant les lacunes des étudiants étaient graves pour les études d’ingénieur. En religion, depuis 1965, on est passé du catéchisme traditionnel à la catéchèse “à partir de la vie” (Pierres Vivantes, etc.).

  6. De nombreux profs utilisent encore la méthode alphabétique dans toute la France. Ce qui est plus grave, c’est la manière de poser des questions imbéciles ! Ce formatage scolaire « common core » à la française nous vient d’Amérique et semble n’avoir qu’un seul but, décourager les élèves.
    https://www.youtube.com/watch?v=dKm80pqfRfw

  7. Rien a ajouter à ces commentaires!J’ai 80 ans et c’est avec la méthode BOscher que j’ai appris à lire ainsi que mes frères et tout les enfants de notre génération!Je l’ai rachetée pour mes enfants et mes petits enfants et même aujourd’hui mes arrières petites filles car ce livre est toujours disponible dans les librairies , en tout cas chez CULTURA !!

  8. Un petit témoignage :
    Ma sœur cadette a été institutrice et professeur des écoles. Elle vient de prendre sa retraite.
    Je lui ai demandé si elle utilisait pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture avec ses élèves, la méthode syllabique ou globale.
    Elle m’a répondu simplement qu’elle a toujours utilisé la méthode syllabique avec les bons résultats que l’on connaît… d’ailleurs, m’a-t’elle dit :
    -“je n’ai jamais pris en considération les modes pédagogiques et les directives écrites de l’EN. Je ne les lisais pas.”
    Les parents d’élèves étaient satisfaits car leurs enfants ont appris correctement et facilement à lire et à écrire.
    Il me semble qu’il y a un certain nombre d’instituteurs qui ont eu la même attitude de bon sens… mais bien sûr, sans trop en parler.

  9. Errare humanum est ! et perseverare diabolicum…
    Mais avec les idéologues, ce sont les faits qui se trompent, pas leurs idées nouvelles…
    Alors pour eux, les résultats, flagrants et désolants, sont des mensonges…

  10. Je connais bien une anciennne institutrice qui utilisait la syllabique. Très mal notée lors de ses inspections, dénigrée par ses collègues lorsqu’elle parlait de méthode de lecture, les instituteurs des classes supérieures qui récupéraient ses anciens élèvent étaient contents d’avoir de bonnes classes sans jamais faire le lien avec la méthode de lecture. La plupart des élèves savaient lire à Noêl, ce qui laissait du temps pour récupérer les retardataires.

  11. CQFD

  12. Petit témoignage : j’ai appris à lire sans difficulté à l’age de 5 ans avec la méthode Bocher.
    D’autre part, sauf l’anglais, les autres langues ont une orthographe calquée sur l’écriture d’où un autre intérêt d’une approche syllabique.

  13. Un de plus. Moi aussi, comme père puis grand-père, j’ai, chaque fois que possible, aidé mes enfants et petits-enfants à débuter la lecture avec le Boscher !

  14. Toujours la “bonne” vieille méthode dite du cliquet : l’interdiction, dans les faits, de revenir en arrière !
    C’est la même situation, par exemple, dans l’Eglise depuis Vatican 2 ou même en France avec le régime républicain…

  15. Au sujet de l’apprentissage de la lecture, se référer aux publications d’Isabelle Mourral qui avait dénoncé, il y a plusieurs dizaines d’années, le scandale de la lecture globale.

  16. Ô punaise , j ai eu ce livre dans les mains, qui m a permis d apprendre à lire , avant même d entrer au CP ; ma mère avait acheté cette édition pour me donner les premiers rudiments de lecture , durant les vacances d été . Effectivement , j étais plus à mon aise durant l année scolaire quant à cet apprentissage.
    Bien sûr à l époque , j étais d abord , très attiré par les images contenues et une chose m avait profondément marqué : dans une de ces éditions sur toutes les pages , étaient dessinées des belles images tres ” fraîches” de scènes de campagne , dans les jardins , des enfants et leurs parents dans une maison, puis à la toute dernière page , la seule qui montrait un semblant de modernisme de l époque , une énorme locomotive crachant sa vapeur noire et polluante qui vous venait droit dessus , tout un symbole de ce que serait notre monde d aujourd’hui , noir , malsain et inhumain , qui rase tout sur son passage.

  17. A Xavier.
    Merci à vous de résumer si bien la situation… Il y a eu comme une brisure de séquence à tous les niveaux. Avec la distance et les années passées, nous pouvons en faire le constat.
    – On aurait voulu ouvertement et officiellement nous abêtir et nous tuer à petit feu, qu’on aurait pas fait mieux.
    C’est évident que tout a été fait pour nous déraciner et faire de nous des êtres sans passé, sans héritage et sans conscience : des sous-êtres.
    En ce qui concerne ma sœur institutrice, j’ai oublié de préciser qu’elle n’a jamais eu de souci avec les notations des inspecteurs, lors des inspections…
    Sans doute les résultats avec les enfants étaient incontestables. De plus, jamais en plus de 30 ans d’exercice de son métier, elle n’a participé à une grève… En quelque sorte, elle est passée entre les mailles du filet.
    C’est heureux pour elle, car c’était vraiment une vocation : petite fille déjà elle faisait la classe à Martine, la voisine de pallier!

  18. la fa meu se mé tho de syl la bi que
    sans ma jus cu le
    pas sû re que ce ce la fas se des mer veil les
    ex pé ri men tée mais pas com plé te ment ap prou vée

  19. Ce merveilleux livre a seulement besoin d’images plus conformes à notre univers d’aujourd’hui… la bonne vieille loco à vapeur doit laisser la place au TGV !

  20. J’achète de ce pas ce manuel pour mes enfants. Merci pour l’info.

  21. En fait les professeurs des écoles ont formatés pendant leur formation. Une fois en poste, le maitre mot est “l’inspecteur a dit…” donc vous faite comme l’inspecteur a dit.
    je me permets de l’écrire car je suis professeur en lycée pro et c’est ce que j’ai entendu en reprenant un poste après une interruption de 15 ans dans le secteur privé.
    encore aujourd’hui les petites jeunes ayant eu leur concours et étant en période de stage n’ont que le mot “inspecteur” à la bouche.
    tant qu’on acceptera pas des démarches plus personnalisées, on ne pourra pas avancer

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