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France : Politique en France

Egalitarisme homme-femme : une vision marxiste de la différence

Pardon, "égalité femme-homme", dans la novlangue socialiste. La femme d'abord, au nom de l'égalité, et surtout n'y voyez aucune contradiction…

Elizabeth Montfort décrypte pour Liberté politique la vision marxiste qui sous-tend le projet de loi de Najat Vallaud Belkacem, actuellement soumis au vote des députés. Extrait :

"Les objectifs ne sont pas ceux-là [ndlt : l'égalité salariale]. Il s’agit de traduire par un texte législatif tous les programmes d’action présentés par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir et dont le texte de référence est le Programme d’action pour lutter contre les discriminations et pour l’égalité de genre (octobre 2012).

Ce texte nous laisse un goût amer, car cette vision d’une société d’égalité revient à revendiquer que les femmes fassent les mêmes choses que les hommes. Ainsi l’homme est la référence de la femme. En refusant de regarder ce qu’est la femme et ce qu’est l’homme dans ce qu’ils ont de spécifique et de commun, l’égalité devient la recherche de l’uniformité des fonctions, et des responsabilités dans tous les domaines de la vie en société.

Ce projet de loi est imprégné de la pensée marxiste qui n’arrive pas à regarder ensemble « égalité et différence » car pour ces idéologues « différence » signifie « hiérarchie ».

Si bien que le texte passe à côté de l’opportunité de redonner aussi à l’homme toute sa place dans des domaines qu’il a désertés : l’éducation, la médecine, la justice… Certains métiers ne comptent pratiquement pas d’hommes comme l’enseignement. Pourquoi faire tant d’effort de réglementation pour que les femmes accèdent aux fonctions dites « masculines » et ne pas proposer la même chose pour les hommes ?

De même, l’allocation « accueil de l’enfant » devient allocation « éducation de l’enfant », confirmant une vision fonctionnaliste de la parenté : « le parent c’est celui qui éduque, mais non celui qui donne la vie » avons-nous entendu lors des débats sur la loi Taubira. (…)

Ce projet de loi ne répond pas à la question légitime d’une juste coopération entre les femmes et les hommes, dans le respect de leur différence et de ce qu’ils ont en commun. Pour atteindre l’égalité, il faudrait que la femme soit le clone de l’homme. Cela nous ne le voulons pas !"

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10 commentaires

  1. Dédifférencier la société est évidemment une façon de la déstructurer et de l’appauvrir.
    C’est du sabotage organisé, pervers, opiniâtre.

  2. Ils veulent juste des pions asexués, endoctrinés depuis l’enfance, qui se contentent de travailler manger boire et dormir, qui n’ont pas de religion et qui ne s’expriment sur aucun sujet.
    Des fourmis !

  3. En fait ce n’est plus d’égalité homme-femme dont il s’agit, mais d’UNIFORMITE homme-femme.

  4. @duport: vous oubliez “et qui se haïssent les uns les autres” (c’est la base du marxisme)

  5. Amis, je ne partage pas du tout votre analyse. Marx fait du rapport de l’homme à la femme la première condition de l’humain. Idem d’ailleurs pour Beauvoir. Les gendristes ont désexualisé le marxisme et là est leur originelle faute : know your ennemy.

  6. Chez les WASP de la côte est des Etats-Unis où l’on trouvait encore des gens cultivés il y a une trentaine d’années, beaucoup se targuaient de bien connaître le français langue et mentalité. A la question ” quelle différence entre un homme et une femme” , ils répondaient avec malice “la différence entre”.

  7. Cette idée intéressante selon laquelle la vision de l’homme et de la femme découle d’une vision marxiste (rapport de forces) des sexes a été abordée lors d’une conférences de l’université de la vie actuellement organisée par Alliance Vita.
    Je n’avais remarqué ce lien et j’ai trouvé cela plutôt pertinent en effet.

  8. Ce n’est pas marxiste c’est d’abord libéral. Mais marxisme et libéralisme ont il est vrai énormément de points communs.

  9. Je m’imagine les femmes en tenue orange, terrassant, bitumant, creusant, manœuvrant les gros engins de travaux publics… et papa- bobonne les attendant, le tablier noué sur les hanches, la cuillère en bois à la main…
    [J’ai assisté à une séance de recrutement de femmes au chômage, organisée par Pôle emploi pour pourvoir des postes dans le BTP. On leur faisait faire, chronomètre en main, des puzzles à 5 pour voir comment elles se répartissaient les rôles… Ensuite, on leur proposait d’être maçon ou grutière. Peu de candidates ont donné suite. Je n’ai jamais su combien parmi elles ont effectivement passé la période d’essai.
    L.T.]

  10. La démocratie idéologique érige la non discrimination en principe et l’obsession égalitaire ” homme- femme” confond non discrimination et indifférenciation. Mme JOSPIN, née AGAZINSKY, sauf erreur, philosophe, opposée au mariage homosexuel avait, la première, dénoncé cette confusion.
    Rappelons-nous, au sujet de la filiation marxisme-libéralisme, cette boutade lumineuse de SALLERON :” un marxiste est un libéral qui pense.”

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