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France : Politique en France

Du poids des catholiques en politique

Lu sur Liberté Politique à propos de l'éviction de Christine Boutin du gouvernement :

" La question de fond est celle du poids politique de Christine Boutin. Le gouvernement remanié vise davantage à renforcer l’efficacité du dispositif et à maintenir la pression sur la gauche, qu’à soigner l’équilibre des courants politiques au sein de la majorité présidentielle. Certains ont cru que l’ouverture de Nicolas Sarkozy et son approche « positive » du fait religieux ouvraient un espace aux porte-drapeaux de telle ou telle tendance. Christine Boutin a volontiers campé un rôle dans cette perspective. Or les catholiques français ne fonctionnent pas sur le registre partisan : même unis sur l’essentiel, ils ne s’enferment jamais dans un seul parti ni autour d’une seule personnalité, ce qui est la sagesse même. Le nombre de parlementaires indépendants qui partagent leurs convictions en témoigne.

Sans doute une part des Français, catholiques ou non, ne restera pas insensible à l’éviction de la présidente du Parti chrétien-démocrate. Mais cette part est probablement insuffisante et trop peu homogène pour que celle-ci s’attribue le poids politique de cet électorat, que nul n’a jamais pu fédérer."

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12 commentaires

  1. Cela se comprend aisément. Les catholiques ont représenté les 90% de la population jusqu’à la dernière guerre. Il étaient donc le TOUT. Le tout s’est fragmenté en parti rivaux sur telle ou telle question sans que la qualité de catholique n’entre en jeu puisque TOUS l’étaient.
    Le changement radical qui s’opère – et dont ils ne peuvent ni ne veulent prendre conscience – c’est que le paramètre religieux dont ils sont porteurs n’est plus unique au sens statistique (Il ne le fut jamais dans l’absolu)et qu’il redevient signifiant au sens politique.
    Et là est le danger redoutable qui menace nos pays (La France n’est pas seule dans ce cas): Continuer à considérer et ressentir comme un élément neutre une caractéristique (Dans notre raisonnement une foi et un engagement) qui ne le fut jamais autrement que parce qu’elle était universellement reconnue.
    On peut tenir le même discours avec l’ethnicité ou la culture.
    A l’ère de la fragmentation le Français est comme un fétu de paille dans un courant d’air ou un bouchon de liège sur l’océan.

  2. J’ai toujours plus de mal à suivre et comprendre Liberté politique…

  3. L’article est très intéressant, mais ne va pas au bout de ses conclusions, hélas!
    Les catholiques entendent que la Vérité inspire la politique, et c’est la moindre des choses!
    Après, étant donné que nous sommes dans un régime libéral, et donc intrinsèquement anti-chrétien, une grande prudence s’impose: s’impliquer sans discernement dans le Système, c’est collaborer objectivement avec lui, en espérant une quelconque reconnaissance de sa part.
    Les faits montrent que ça ne sert à rien! L’exemple de Mme Boutin montre que son influence a été quasi nulle, et qu’au contraire, elle a eu des positions et des actes radicalement opposés à l’enseignement chrétien.
    De plus, il est très juste de dire que les catholiques n’ont jamais été capables de s’unir en un parti: en France, on ne trouve aucun exemple de parti ayant réussi, et aucun n’a évidemment eu d’influence durable, furent-ils anti-libéraux (Fédération Nationale Catholique), malgré des contextes beaucoup plus favorables qu’aujourd’hui…
    Pourquoi? La science politique nous apprend que toute institution est orientée vers une fin. Une institution démocratique et libérale est orientée vers la libéralisation de l’individu, donc exactement l’inverse du bien commun catholique.
    C’est ce qui fait que même les rares fois où on trouve une majorité catholique, il n’en sort même pas une politique chrétienne durable: que les sceptiques se penchent sur les périodes 1848-1852 et 1870-1875 de notre histoire…
    Alors que faire?
    1)Arrêter de rêver d’abord, et de penser, comme tous les libéraux, qu’il suffit d’avoir une majorité pour faire la politique qu’on veut… Combien de catholiques l’ont cru, ont essayé, et… nous en sommes là!!!
    2) Cesser de penser que le Système est baptisable: il produira TOUJOURS ce pourquoi il a été crée, et y participer conduit TOUJOURS à l’apostasie pratique…
    3) Passer au seul régime politique qui a assuré le véritable bien commun en France: prier, étudier, et prendre des responsabilités pour hâter son retour.
    http://www.uclf.org/
    http://www.viveleroy.fr/

  4. C Boutin : 1,2 % des voix en 2002.
    Ca ne pèse pas lourd.
    La plupart des 8000 adhérents du FRS sont des personnes âgées.
    Ce parti n’a pas d’attractivité sur les jeunes.
    Peut-être qu’à force de trop édulcorer ???

  5. @lulo
    vous avez mille fois raisons. Il n’y a aucune chance de battre l’ennemi sur son terrain en lui ayant, au préalable, laissé le choix des armes. (le terrain est révolutionnaire et républicain pour les Institutions, démocratique donc sans vérité autre que la loi du nombre et le suffrage universel avec l’orgueil et les passions qui les sous-tendent, pour armes de combat. …en prime à la casse : le mondialisme car nous serons amenés à voter pour un Président Européen, si l’histoire continue à s’alimenter de la lacheté du fameux vote utile, le moins pire…)
    Au secours !
    (même l’évidence semble difficile à comprendre pour les catholiques français : cherchez pourquoi ? … tout simplement parce qu’ils ne le sont plus, sauf qu’il reste un atavisme.., donc quelques velléités… et je ne parle que des catholiques pratiquants !)
    Autre problème concommitant : le compromis permanent de l’Eglise avec ses ennemis depuis la Révolution (hors le syllabus, par exemple). Regardez le sort subi par les Christeros abandonnés de l’Eglise…, et même la Frat’ n’y trouve pas à redire quand elle joue encore et toujours le jeu républicain dans des livres de messe où l’obligation de voter (condition sine qua non de la survie du système et seul talon d’achille de la “légitimité” des dirigeants) est enseignée au catholique.
    Vraiment il faut avoir la foi pour croire encore aux hommes d’Eglise, après deux siècles de Concordat, Ralliement, modernisme et progressisme.
    Les pieux laïcs ont été “roulés dans la farine” y compris en 1904-1905 époque où le principe révolutionnaire aurait pu vaciller si Rome n’avait laissé faire…
    …le poisson pourrit par la tête !.
    Depuis quelques temps, la tête de l’Eglise donne des signes qui vont dans le bon sens…
    En attendant, effectivement le mieux est de travailler, se former à bien penser, bien agir tel que vous le proposez en visitant les sites
    htpp://www.viveleroy.fr
    [email protected]
    même si vous prêchez dans un désert de chrétienté à re-fertiliser.
    Nous avons tout de même le privilège de vivre à une époque de grande instabilité et, si humainement tout semble perdu, tout semble possible depuis qu’on a vu s’effondrer des empires comme l’URSS, depuis que nous constatons l’accélération fulgurante du moment de l’Histoire où nous sommes.

  6. @ Lulo
    Votre lien http://www.viveleroy.fr est de trop.
    Surtout si vous parlez des rois de France.
    A part Louis IX, Louis XI et Louis XIV les autres n’ étaient que des farfadets
    Un catholique de France (et non français) n’ a pas à s’ identifier à une monarchie quelconque pour affirmer sa foi..
    Prenez-en note.

  7. @ Lulo
    Quels ‘catholiques français’ ?
    . Or les catholiques français ne fonctionnent pas sur le registre partisan
    Chez moi, on parle de Catholiques de France’..
    Ça vous interpelle ?;

  8. Cessons d’être des libéraux, et vivons comme devraient vivre descatholiques, donc
    “prier, étudier, et prendre des responsabilités pour hâter” l’avénement d’un ére chrétienne. Pour cela acceptons d’ être le meilleur possible chacun à la placevoulue par Dieu

  9. il n’y a qu’un seul parti politique possible pour les catholiques français:
    celui de Jeanne d’ Arc
    tous les autres appartiennent à l ennemi maçon
    vive le Roi !

  10. y a-t-il réellement une éviction de Madame Boutin ou tout au contraire une organisation convenue et croisée d’un débat à guichet fermés: “nous assumons la tempête avec les pousses-au crimes( Morano-Léonetti, Bertrand et consorts, tu figures l’opposition aux régionales en brandissant l’étendard d’appoint de la droite catholique sociale.”
    Il ne faut pas oublier que les socs sont en miettes Bayrou pas mieux, et de toute façon sans goût ni saveur.
    Dès lors le stratagème peut permettre d’encaisser des pertes liées à la prolongation si ce n’est l’aggravation de la crise, et les compenser par une sorte d’ euphorie boy scout relookée au goût doucâtre du jour: le scoutisme sans dimanche, avec le soutien des “parrains” habituels, dont la très politique CEF.
    Qu’en penserait “le Père Ru”, le gentil réorganisateur du scoutisme et de la jeunesse ?
    A moins que l’on atterrisse entre temps, car il est vrai qu’un clergé sans dimanche, cela n’a pas plus de raison d’être qu’une politique sans humanité.
    Alors, réveil salutaire ou mensonge final pour achever la travail ?
    Que chacun assume enfin ses authentiques reponsabilités.

  11. Ce n’est pas parce qu’on est dans un régime libéral que nous sommes dans un régime anti-chrétien, Antoine, c’est parce que nous vivons en république, régime catholicide par excellence, manipulateur jusqu’à obliger les catholiques à voter pour un régime qui leur est contraire. Ceux des catholiques qui ne se laissent pas manipuler sont ceux qui financent et qui votent Alliance royale. Le Roi est le Père de la Nation, il gouverne sur le long terme. Monarchie = continuité, stabilité. Le président de la République pense aux prochaines élections, le Roi à la prochaine génération. Vive le Roi !

  12. Depuis (tres) longtemps je ne suis pas sûr d’être d’accord avec mon voisin à la messe sur des sujets essentiels de la religion catholique.
    Il n’est que de voir les critiques émises contre le Pape, récemment, de la part de “catholiques” ou des réserves ( prudentes, courageuses mais pas téméraires) de certains ecclésiastiques.
    Alors une unanimité politique en France?
    Dans quelques décennies peut-être lorsque les baptisés auront été correctement enseignés au catéchisme unanimement admis.

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