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France : Politique en France

“Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit”

C’est signé Nicolas Sarkozy et c’est tout simplement honteux. En effet, cette phrase est totalement fausse, il suffit de demander aux usagers des transports (RER, métro, avions, trains, etc), aux parents d’enfants scolarisés, etc.
Par ailleurs, cet auto satisfecit témoigne du manque de respect que le chef de l’État porte aux revendications justifiées ou pas par les personnes concernées par les motifs de ces grèves. il est vrai que celles-ci sont impopulaires et trouvent un écho généralement très défavorable dans la "droite" française, habituée à voir dans celle-ci l’action des agitateurs de "gauche". Mais cette vision est une conséquence de l’histoire nationale et Il convient de tempérer ces jugements faux et trop hâtifs par l’enseignement de l’Église qui précise :

"La doctrine sociale
reconnaît la légitimité de la grève « quand elle se
présente comme un recours inévitable, sinon nécessaire, en vue d’un bénéfice
proportionné »
, après que toutes les autres modalités de
dépassement du conflit se soient révélées inefficaces. La grève,
une des conquêtes les plus difficiles de l’associationnisme syndical, peut être
qualifiée de refus collectif et concerté, de la part des travailleurs,
d’accomplir leurs prestations, afin d’obtenir, grâce à la pression ainsi exercée
sur les employeurs, sur l’État et sur l’opinion publique, de meilleures
conditions de travail et de leur situation sociale.
La grève, pour autant
qu’elle apparaisse « comme une sorte d’ultimatum », doit toujours
être une méthode pacifique de revendication et de lutte pour ses droits; elle
devient « moralement inacceptable lorsqu’elle s’accompagne de violences ou
encore si on lui assigne des objectifs non directement liés aux conditions de
travail ou contraires au bien commun".

Par conséquent, celui qui est en charge du bien commun, ne peut négliger les grèves au motif qu’il a à conduire une politique par lui décidée et "cautionnée" par seulement 19 millions des 44 millions de citoyens inscrits.

Guillemette Morena

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14 commentaires

  1. Il serait plus juste de dire :…”qui ETAIT cautionnée par 19 millions de citoyens…”
    Je ne sais jusqu’où Sarkozy est capable de descendre dans le mépris, la bassesse, le mensonge, la mégalomanie, l’immoralité …Des milliers de personnes sont plus que déçues… Cela n’augure rien de bon pour les mois à venir : seulement un an ! et encore trois à tenir !

  2. On a le président que l’on mérite.
    Il est tout simplement conforme à son époque.
    Société de services ( c’est à dire le boy
    choisi d’où l’immigration choisi), où la grève n’a pas sa place, puisque qu’il suffit d’un coup de téléphone ( ou d’internet) pour obtenir satisfaction.
    Bling, bling ….c’est la France d’après.

  3. je pense contrairement à vous que Sarkozy a raison
    c’est peut-être ici que nos chemins vont se séparer, comme ils se sont déjà séparés sur Radio Courtoisie, entre les libéraux, c’est-à-dire les réalistes et les pragmatiques sur le plan économique, et les idéalistes pas si loin finalement des idéalistes de l’autre bord: c’est là où,par contre, les extrêmes se rejoignent
    il est indéniable que sur le plan économique le Président Sarko fait du bon boulot
    (j’attends -et accepte- les critiques à ce post)
    [La vérité et le vrai respect de l’homme se trouve dans la Doctrine sociale de l’Eglise. Le socialisme est une erreur et les grèves injustifiées de l’extrême gauche sont en soi condamnables. Mais la vérité n’est pas l’inverse de cette erreur qui consisterait à dire “pas de grève du tout”! La vérité se situe ailleurs, sur un autre champ. Les grèves peuvent être bonnes, preuve en est Solidarnosk. Heureusement qu’ils ont pu manifester! Jusqu’à présent aucune dictature n’a pu les empêcher. Sarkozy veut les rendre indolores et donc inefficaces. C’est pire. GM]

  4. Bravo Guillemette pour cette note. Cela fait du bien à lire. Sans être démagogue, rappeler la DSE.
    Je travaille dans un domaine très (le plus ?) touché par les “réformes” de NS. Le milieu professionnel est très majoritairement de droite. Je peux témoigner d’un très grande mécontentement des professionnels et des entreprises.
    1. sur la méthode. Textes ni faits, ni à faire. temporaires, sans lisibilité. On a récemment annoncé, une réforme de la réforme (alors même que le texte de réforme à réformer n’était pas paru au JO !!!)
    2. médiatisation des réformes à des fins de publicité bien loin de leur portée réelle ce qui crée des attentes sources de conflits au sein des entreprises.
    3. enfin, on a l’impression d’une absence de perspectives. Les textes ponctuels répondant au journaux télévisé s’ajoutent les uns aux autres sans aucune vue d’ensemble. On a l’impression que le gouvernement est incapable de porter un diagnostique. Un problème ponctuel = une réponse ponctuelle tout de suite médiatisée (avec en général une nouvelle contribution).
    4. enfin la finalité des réformes fait aussi question, le choix politique ultime.
    Je ne parle là que des réformes économiques (et me faisant écho de l’opinion de la totalité – point très impressionnant à constater – des mes confrères).
    Il y a par delà les questions économiques, le plus grave, car les réformes économiques n’ont un sens que si la société peut exister : immigration, diversité, UE, famille… La trahison des promesses par NS, contribue à alimenter la dépression des français et – sur le fond – creuse encore plus la disociété en cours.

  5. @ Piero
    Vous avez raison, les Français ont ce qu’ils méritent.

  6. Le Président ne s’en aperçoit peut-être pas avec ses limousines, ses chauffeurs, ses hélicos, ses générateurs, ses médias, ses TV qui ne demandent l’avis que des moutons super contents.
    Les salariés qui arrivent et retournent en retard, s’en aperçoivent, ainsi que les patrons qui passent aux 30 heures payées 35.
    Ce mépris est inouï.

  7. Le libéralisme est la liberté donnée à la loi du plus fort.
    C’est la loi de l’argent roi
    C’est l’adoration du veau d’or.
    Plus de valeur autre que gagner plus.
    Par exemple, l’immigration ancienne (qui a bien enrichi les patrons type Bouygues) est trop couteuse et bien on fait appel à l’immigration choisie.
    Plus besoin d’éducation nationale, un appel en Tunisie, au Maroc pour les médecins et informaticiens au Mali pour
    les nounous, la restauration,le bâtiment livraison est faite en 48 H chrono.
    Je prends, j’utilise, je jette.
    C’est de plus exemplaire pour le serviteur local.
    Autre exemple, dans cette société de service l’armée est inutile. Par contre on développe police et renseignements pour faire régner l’ordre au sein des serviteurs.
    Dans cette société de services (au service de l’argent),les grèves c’est une histoire à la Zola de travailleurs libres de manifester.
    Après moi, le déluge disait Louis XV.
    C’est la fin de la royauté qui est arrivée.
    Après moi, la France ne sera plus comme avant a déclaré l’élu.
    Pendant 40 ans, pendant le développement de cette société de services à crédits, le foin était abondamment distribué et on a assisté à une course à l’immobilier et aux loisirs.
    Maintenant que le foin manque,les chevaux vont se battre.
    C’est avec violence et arrogance que les puissants vont s’emparer du foin collecté,
    profitant de leurs privilèges pour réclamer plus.
    C’est à la société de services qu’il faut mettre un frein à ce libéralisme de l’argent facile comme un coup de fil.
    Les petites grèves actuelles sont les dernières manifestations de l’ancien système en extinction.
    On constate d’ailleurs une connivence entre les différents partenaires de l’ancien système (patronat,syndicats, retraités , pour conserver quelques privilèges.
    L’avenir dira comment va réagir la masse des nouveaux serviteurs.
    Nulle crainte que le patronat “libéral” saura profité de cette France d’après qu’il met en place en s’appuyant sur des électeurs “gagneurs (plus) “.

  8. Réponse à piero
    La société libéraliste que vous décrivez est l’une des conséquences, au fond assez logiques, du système démocratique majoritaire?
    La majorité des votants peut très bien voter dans le sens de ses intérêts, en ignorant ceux des minoritaires, les ouvriers sous la IIIe république et aussi depuis les années 80.
    Sans une loi morale supérieure commandant le respect de la personne humaine, la démocratie est une impasse.

  9. Malheureusement, la procédure de conciliation ne marche pas en France.
    (Loi n° 82-597 du 13 novembre 1982 art. 13 Journal Officiel du 14 novembre 1982)
    Tous les conflits collectifs du travail peuvent être soumis aux procédures de conciliation dans les conditions déterminées ci-après.
    Ceux qui, pour quelque raison que ce soit, n’ont pas été soumis à une procédure conventionnelle de conciliation établie soit par la convention ou l’accord collectif de travail, soit par un accord particulier, peuvent être portés devant une commission nationale ou régionale de conciliation .
    Lorsque le conflit survient à l’occasion de l’établissement, de la révision ou du renouvellement d’une convention de branche ou d’un accord professionnel ou interprofessionnel, le ministre chargé du travail ou son représentant peut, à la demande écrite et motivée de l’une des parties ou de sa propre initiative, engager directement la procédure de médiation dans les conditions prévues au chapitre IV ci-après.

  10. merci d’avoir publié mon post
    et merci pour vos réponses
    vive le Salon Beige, qui est un espace de liberté d’expression
    cela dit,s’il n’y a plus de grèves,moi je dis tant mieux
    et qu’on ne me fasse pas croire qu’avant Sarkozy la grève était libre
    la grève était la dictature des fonctionnaires
    les grèves de 95/96 ont mis 300.000 personnes au chômage (petites entreprises fermées après 1 mois sans rentrées)
    l’individu mécontent a 2 solutions:
    – soit créer son entreprise
    -soit en changer
    encore faut-il avoir des “guts”!
    beaucoup de ceux qui sont hostiles au libéralisme (qu’ils confondent avec les multinationales) émargent à l’Etat
    Il faut moins d’Etat
    parce qu’on en a trop actuellement
    et c’est pourquoi, je persiste et je signe, sur ce sujet, Sarko fait du bon boulot

  11. Dans un premier temps vous semblez défendre, les usagers qui souffrent des conséquences des grèves.
    « il suffit de demander aux usagers des transports (RER, métro, avions, trains, etc), aux parents d’enfants scolarisés « 
    Dans un deuxième temps vous affirmez que « Sarkozy veut les rendre indolores et donc inefficaces », il ne me semble pas que la doctrine social de l’église défende la violence comme mode d’expression donc affirmer que les grèves doivent être douloureuse pour être efficace me semble peut en adéquation avec la doctrine qui dit « une méthode pacifique de revendication ». Les employés sont libre de faire grève, mais l’église dans un même temps ne contredit pas la liberté de l’employeur de trouver un moyen de faire fonctionner son entreprise malgré le choix d’une minorité de faire grève? Le président Sarkosy fait de nombreuses erreurs, mais quant-il essaye de rompre les vieilles traditions socialo-comuniste française il faut l’encourager et non chercher le mal ou il n’est pas.
    [Vous interprétez : Sarkozy dit que personne ne s’aperçoit quand il y a des grèves. Ce qui veut dire personne, dont lui. En deux mots :
    1- Il s’en fiche, ce qui est contraire à ce que dit la DSE
    2 – il veut rendre les grèves inefficaces, donc détruire un moyen d’expression reconnue par l’Eglise.
    Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas : nulle part n’est plébiscité le principe des grèves violentes! GM]
    Piero qualifier de « libéral » l’état français alors qu’il pond au minimum 1 nouvelle impôt par jour me semble quelque peu abusif, non? Votre vision du libéralisme semble de par ailleurs bien étrange, mais c’est votre droit de le voir ainsi, mais de grâce ne mettez pas sur le dos d’un soit disant libéralisme les conséquences du socialisme à la française.

  12. Je trouve la phrase de Nicolas Sarkozy inutilement provocatrice comme un appel aux futurs grèvistes à réaliser des grèves “qui se voient”.
    Le problème avec ce genre de phrase c’est que Nicolas Sarkozy se comporte en chef de la majorité et non en chef de l’Etat censé representer l’ensemble des Français.

  13. Le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant a pris la défense du chef de l’Etat. Ce dernier “a voulu dire que les relations sociales sont en train de changer dans ce pays”, a fait valoir son premier collaborateur lors du Grand rendez-vous Europe1. M. Guéant a mis en avant les “négociations réelles, profondes” qui ont conduit aux réformes du contrat de travail et de la représentativité, ainsi que la loi sur le service minimum, qui “change la vie des Français”.
    En France, “on fait souvent grève avant de poser son cahier de revendications”. “Maintenant, on discute avant de faire grève. C’est vraiment un progrès dans le dialogue social”, a estimé le secrétaire général de l’Elysée.

  14. IL s’agit là d’une boutade du pdt de la République !de bon ou mauvais gout? à chacun de se faire une opinion !
    ce qui est on ne peut plus certain ..c’est le RIDICULE de la situation de la France ou les grèves se succèdent aux grèves pour n’importe quel motif … noyant les raisons sérieuses dans un fatras de revendications ubuesques et, par là, faisant douter des demandes légitimes !
    il est plus que temps de cesser les “cegéteries” qui sont au travail ce que la gay-fierté est à la famille !

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