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France : Politique en France

Droitisation de l’électorat : le mouvement dextrogyre se poursuit

Droitisation de l’électorat : le mouvement dextrogyre se poursuit

Dans une étude réalisée par l’Ifop pour Le Point, le sondeur Jérôme Fourquet a demandé à un échantillon représentatif de la population française de se positionner sur un axe gauche-droite (à consulter ici).

Le constat est sans appel : on relève une tendance à la droitisation assez nette du corps électoral.

Jérôme Fourquet souligne :

« En novembre 2017, au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, 24 % des sondés se positionnaient sur la note 5, qui correspond au centre. Aujourd’hui, on est tombé à 15 % ».

« Ce travail de substitution électorale a commencé dès le lendemain des législatives. Lorsque Emmanuel Macron a constaté que la droite, en dépit de l’affaire Fillon, avait résisté en obtenant 100 députés, elle est devenue le camp à fracturer. D’où l’enchaînement de nominations et de choix politiques. Cette stratégie a fonctionné, aux européennes la liste de droite s’est effondrée à 8 % ».

La récente nomination de Jean Castex comme Premier ministre démontre que cette volonté de remplacement électoral fait toujours partie de la stratégie macronienne. Le président de la République semble convaincu que pour conserver le pouvoir en 2022 il n’aura pas d’autre choix que de chasser sur les terres de LR et de récupérer un électorat de droite.

« Pour une bonne partie des Français, le fait d’être de droite ou de gauche a encore beaucoup de sens et beaucoup continuent de voir le monde politique ordonné autour de cet axe-là. Seulement, on constate que pour une partie grandissante de la population ce clivage perd son sens ».

Chez les politiques, la tentation de considérer ce clivage comme dépassé est grande. Le sociologue Pierre Bréchon estime au contraire :

« Le clivage droite/gauche n’a disparu que dans le discours des centristes. Il n’en demeure pas moins que les gens de gauche et ceux de droite n’ont pas les mêmes valeurs. Seulement, ce clivage, qui était très manichéen autrefois, est aujourd’hui plus nuancé, il y a davantage de relativisme dans la définition de son propre système de valeurs. On peut par exemple être capitaliste et désirer des politiques sociales ».

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3 commentaires

  1. Il n’y a pas de droitisation sauf à considérer LR comme étant de droite…
    En réalité l’idéologie gauchiste empoisonne toute la société autant dans les administrations que dans l’enseignement et d’une façon générale s’insinue dans toutes les couches de la population.

  2. L’étude ne parle pas des partis mais de la population.

  3. comme la majorité des gens de droite s’abstient
    comme bon nombre de politiciens de droite préfèrent la guerre pichrocholine entre eux (tarascon, billène carpentras per exemple) on va devoir subir

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