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L'Eglise : Benoît XVI

Dieu est la boussole de la société

Vendredi après-midi, Benoît XVI s'est rendu à Aoste pour célébrer les vêpres en la cathédrale, rappelant à l'homélie que si le rapport à Dieu n'est pas vécu, aucun autre rapport ne trouve sa juste forme.

"Mais cela vaut également pour la société, pour l'humanité en tant que telle. Ici aussi, s'il nous manque Dieu, si l'on fait abstraction de Dieu, si Dieu est absent, il nous manque une boussole qui indique l'ensemble de toutes les relations, pour trouver la route, l'orientation pour savoir où aller."

Petite critique au passage de la traduction française de l'oraison qui suit le passage de la Lettre aux Romains, lue durant les Vêpres :

"Dans le texte français, nous lisons simplement : « Père miséricordieux ». Le texte original latin est un peu plus long ; il dit « Dieu tout-puissant, miséricordieux ». […]

Je ne sais pas pourquoi le mot « tout-puissant » a été omis dans le texte français, mais il est vrai que nous nous sentons un peu comme menacés par le tout-puissant : il semble limiter notre liberté, il semble un poids trop lourd. Mais nous devons apprendre que la toute-puissance de Dieu n'est pas un pouvoir arbitraire, car Dieu est le Bien, il est la vérité, et donc Dieu peut tout, mais il ne peut pas agir contre le bien, il ne peut pas agir contre la vérité, il ne peut pas agir contre l'amour et contre la liberté, car Il est lui-même le bien, il est l'amour, il est la véritable liberté."

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7 commentaires

  1. Le Pape n’a pas critiqué la traduction d’un passage de la Lettre aux Romains, mais de l’oraison des Vêpres du Vendredi, et non du Dimanche… Mais, il n’en demeure pas moins que l’homélie du Saint Père est remarquable et répond clairement à ceux qui ne veulent pas de la Toute Puissance de Dieu.
    [Bien vu merci. MJ]

  2. Cette “boussole” de la toute puissante Vérité et de la Miséricorde de Dieu a sépcialement brillé ce dimanche encore non travaillé à Paray-le-Monial (!) et spécialement à la Chapelle de la Visitation qui accueillait la messe solennelle célébrée dans le rite extraordinaire par un “revenant” particulièrement ému de ce retour miséricordieux dans la ville du Sacré-Coeur, Monseigneur Wach,Prieur Général de l’Institut du Christ-Roi-Souverain-Prêtre de Gricigliano, près de FLorence.
    Monseigneur Wach était venu spécialement clôturer ainsi deux colonies de jeunes enfants, l’une de filles l’autre de garçons, toutes deux encadrées par des séminaristes et des Prêtres de L’Institut, efficacement secondés par quelques grands jeunes, filles et garçons.
    Les camps, dont le temps était partagé entre spiritualité, visites touristiques du riche patrimoine architectural local, et jeux, se sont parfaitement déroulés, grâce aussi à l’accueil chaleureux et prévenant des deux familles charolaises qui ont ouvert leurs propriétés autant que leur coeur.
    Il faut aussi souligner là, l’accueil du curé de Saint-Aubin , Monsieur l’Abbé Fouilloux qui a ouvert son église à L’Institut pour une autre messe solennelle, le dimanche précédent, celui des Soeurs de la Visitation et du Curé de Paray-Le Monial, Monsieur l’Abbé Binon, qui avait ouvert également la Chapelle de Romey, tous inscrivant manifestement leur geste filial et fraternel dans l’esprit de charité de Sainte Marguerite Marie et du Sacré-Cœur en cette année dédiée au curé d’Ars par le Saint-Père.

  3. L’allergie à la Toute-Puissance de Dieu est entrée subrepticement dans l’Eglise du fait de la philosophie judéo-gnostique, de Hans JONAS, qui affirme : ” Si Dieu n’est pas intervenu à Auschwitz, ce n’est point qu’il ne le voulait pas , mais qu’il ne le pouvait pas.” Bien évidemment Dieu s’empêche d’intervenir incessamment dans les affaires des hommes, mais c’est uniquement par respect pour notre liberté. Ainsi Jonas confond ce que Dieu veut à ce qu’II peut faire. Ceci conduit évidemment à minorer Dieu : “Dieu après s’être entièrement donné dans le monde en devenir, n’a plus rien a offrir : c’est à l’homme de lui donner.”
    Ces mêmes thèmes seront repris par nombre de catholiques, par exemple :
    Le Père Maurice ZUNDEL, (pour qui un Dieu Tout-Puissant ne pourrait être que “pharaonesque”) : “Notre Credo risque d’induire en erreur : avant que d’être tout-puissant, notre Dieu est très aimant et fragile; il faut changer de Dieu.” ; “Il faut sauver Dieu de lui même”.
    Le Père François VARILLON (sans doute influencé par sa cruelle maladie) : “Dieu est-il Tout-Puissant ? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne venez pas me dire qu’il est Tout-Puissant. Dieu est-il Infini ? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne me parlez pas d’autre chose.”
    Cette attitude relève d’une attitude paranoïde héritée de quelque gauchisante “révolte contre le père”; elle présuppose que, même en Dieu, la puissance s’opposerait à l’Amour, comme s’il fallait projeter sur Lui, le dicton “tout pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument” ! Ils semblent ne concevoir la Miséricorde de Dieu que comme indissociable d’une fragilité constitutionnelle.
    Pourtant, analogiquement, le lavage des plaies des lépreux est plus merveilleux lorsqu’il est fait par le Roi Louis IX que par un frère convers préposé à cette tâche.
    Ce refus de la Toute Puissance de Dieu est automatiquement lié à une minoration ou à une négation de la signification rédemptrice que la souffrance humaine peut prendre lorsqu’elle est offerte.

  4. @sancenay
    l’INSTITUT DU CHRIST ROI SOUVERAIN PRETRE fondé par Mgr Wach confesse la foi de toujours en fuyant systématiquement les polémiques, surtout à portée médiatico-émotio-sensationnelle ou dialectique : BRAVO ! (autrement dit, dans son ordre sacerdotal, il dit et vit la Vérité dans la Charité).(…). J’adhère du coeur et totalement.
    Je constate qu’ il relaie bien évidemment L’Eglise et le Pape qui nous enseignent que sans le Christ boussole des coeurs (et simultanément des cités), rien ne peut prospérer dans l’harmonie et la concorde sur cette terre, bien au contraire : selon le principe des vases communicants, si Dieu recule, le diable avance.
    …A propos de Dieu et diable dans la cité, pour la cohérence de votre foi et sa fidélité à l’enseignement de l’Eglise, je vous renvoie à la nécessité de la Bonne institution d’une alliance du trône et de l’autel…aux antipodes de l’institution républicaine, aux fondements anti-chrétiens, qui nous dévore, depuis la Renaissance, depuis son envol avec Votaire et sa “consécration” à la décaptitation du Roi très chrétien.
    Il vous reste à promouvoir, à votre place, comme Mgr Wach, la Royauté de N.S.J.C.
    Dans l’ordre du laïcat, si vous n’êtes ni prêtre, ni religieuse. Il vous reste à découvrir pour y travailler et rejoindre vos amis :
    http://www.viveleroy.fr
    contact : [email protected]
    … si vous doutiez de la pertinence de mon propos, transposez dans le temporel chrétien institutionnel et personnel le propos du Pape sur la “boussole”…
    …. si vous rechigniez, soit ! mais reconnaissez votre pratique décalée et soignez-vous !

  5. à Allegrovivace,
    vous avez assurément raison, dans l’esprit du monde du moins : je suis un peu “malade” , comme vous le dites avec une élégance dont la tradition, toutefois, m’échappe.
    Pou ma part, je privilégie en effet dans mon combat un Royaume qui n’est pas de ce monde.
    Je ne m’y trouve d’ailleurs aucun mérite d’ailleurs, car avant de rêver à l’avènement de quelques “parfaits” , je constate que le monde a d’abord soif de Vérité.

  6. @sancenay
    comme l’Eglise nous le signale, notre combat est dans ce monde. Elle nous le rappelle quand S.S. Benoit XVI signale que Dieu est la boussole de la société…
    Il n’y en a qu’Un qui n’était pas de ce monde et qui y est venu par pure charité.
    Nous serons d’ailleurs aussi jugés, je le Crois, sur ce que nous aurons accompli dans ce monde pour le rendre conforme aux dix commandements.
    Si, comme j’en suis sûr, vous êtes en quête de Vérité (ou vous n’auriez aucune empathie pour l’Insitut du Christ Roi), vous êtes en-vous-même, au moins, -sur cette terre- en quête de quelque “parfait” que vous vous efforcez d’être parce que fils(fille) de Dieu.
    Réclamer une Bonne institution, conforme au droit naturel et chrétien, validée par l’expérience capétienne séculaire et les retombées civilisatrices dites de l’Occident Chrétien…, ne signifie pas nier l’existence du péché originel ni l’autonomie nécessaire du pouvoir temporel vis à vis de l’Eglise (même s’ils sont complémentaires). En substance, on ne peut pas réduire la Foi (avec l’absolu de la Foi et du dogme) à la pratique contingente d’une politique ou à des personnes.
    En revanche, il y a une Institution politique qui porte au Bien naturel et surnaturel -salut éternel des âmes-, exclusive : la monarchie absolue de droit divin.
    … tandis que la république, de nature idéologique et totalitaire, qui se passe du Christ “boussole de la société, est une institution Révolutionnaire (oeuvre diabolique) qui porte au Mal.
    On le savait déjà, très clairement, depuis la Révolution de 1789, la Terreur et le sacrifice des martyrs catholiques victimes de la haine de Dieu et de l’Eglise.
    On le sait encore mieux avec le recul historique qui nous permet de vérifier que nous sommes d’une société aussi déchristianisée que décadente.
    je vous suggère à nouveau, en ce qui concerne le temporel politique institutionnel, de vous ressourcer sur le site : http://www.viveleroy.fr

  7. à Allegrovivace
    Comme vous le dites, cher Monsieur , on sait en effet pourquoi et comment le Roi Louis XVI et sa famille ont été livrés au boureau, d’ailleurs à mon sens , tout à fait à l’image du Christ.
    C’est bien pourquoi nous serons au moins d’accord sur un point : la nécessité de prendre, comme vous dites, un certain “recul historique” !

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