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France : Société

Dictature fiscale

Face à la pression fiscale, l'Action française 2000 revient sur l'imposition :

"Faut-il rappeler que, pendant
longtemps, en monarchie, les impôts
n'étaient levés que pour financer
une guerre ou une rançon
?
L'histoire de l'imposition sous
la monarchie n'est pas limpide,
mais elle montre aussi l'efficacité
des contre-pouvoirs qui en limitèrent
bien souvent la systématisation
.
La Révolution établit quant
à elle une fiscalité bourgeoise (exclusivement
fondée sur le patrimoine,
et non sur le revenu ou
les échanges commerciaux) qui
ne sera corrigée, beaucoup plus
tard, qu'avec Proudhon. Aux nombreux
privilèges (lois privées) et
exonérations, la Révolution substitua
l'universalité, la permanence
et l'obligation : « nul citoyen
n'est dispensé de l'honorable
obligation de contribuer aux
charges publiques » (1793). Ce
principe n'a pas évolué (ou peu),
ce qui n'est pas le cas de l'article
14 de la Déclaration des
droits de l'homme et du citoyen :
« Tous les citoyens ont le droit
de constater, par eux-mêmes ou
par leurs représentants, la nécessité
de la contribution publique,
de la consentir librement,
d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer
la quotité, l'assiette, le
recouvrement et la durée.
»
Mme Touraine l'a donc fait pour
nous… ou du moins pour la commission
de Bruxelles, même si
cette dernière ne joue, sur ce
point précis, qu'un rôle de contrôleur
budgétaire que nos gouvernements
successifs n'ont pas été
en mesure de tenir. Ceux-ci ont,
en effet, une responsabilité historique
concernant l'accroissement
de la dette publique, qui
n'a pas empêché la désindustrialisation
et la perte de compétitivité
économique
, alors que le déficit
public ne devrait être envisagé
que lorsque les ressources à
court terme de l'État ne permettent
pas de financer les investissements
nécessaires à la prospérité
future du pays. Depuis trop
longtemps, le déficit sert à financer
le déséquilibre budgétaire
engendré par les dépenses inconsidérées
de l'État en matière
sociale, européenne ou tout simplement
de fonctionnement
. D'où
la croissance continue des impôts
et taxes qu'il faut corréler à l'incapacité
de l'État à se réformer
en profondeur.

Ce que nous nommons ici dictature
fiscale n'est donc pas tant le
poids disproportionné que prend
l'impôt pour les contribuables,
c'est avant tout le fait que la fiscalité
soit devenue le levier incontournable
et souvent unique
de toute décision politique
. En
l'absence de souveraineté monétaire,
le budget de l'État n'est
structuré qu'autour des contraintes
du système : maintien
des "acquis" et des carottes électorales,
remboursement de la
dette publique et respect des critères
de convergence européens,
le tout couronné par l'impossibilité
structurelle d'une action à
long terme. Ce déficit de souveraineté
est bien une des causes
de la dictature fiscale, qui
consiste à placer des récipients
sous les fuites d'eau en se refusant
à réparer le toit. Et lorsqu'il
s'écroulera, ce sera, après avoir
accablé le peuple pendant des années,
pour laisser la place nette
aux entités supranationales et au
marché."

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5 commentaires

  1. Ce serait différent avec souveraineté monétaire, comme en 1974 ? : “En l’absence de souveraineté monétaire, le budget de l’État n’est structuré qu’autour des contraintes du système : maintien des “acquis” et des carottes électorales, remboursement de la dette publique”
    Ah bon ? “l’impossibilité structurelle d’une action à long terme.”
    Quel rapport ? “Ce déficit de souveraineté est bien une des causes de la dictature fiscale”
    La seule cause : l’incurie de la classe politique.

  2. Le déséquilibre budgétaire est lié à deux choses :
    1°/ L’obligation (depuis la création de la BCE) pour l’Etat d’être emprunteur auprès des banques et autres organismes financiers (fond d’investissement derrière lesquels se cachent des états et les grandes entreprises, assurances etc …). Ces prêteurs sont inconnus du public car ils opèrent au travers d’une organisme collecteur. Dès lors il faut rembourser des intérêts et payer des assurances alors que dans le passé l’Etat était son propre prêteur et assureur, donc à taux zéro.
    2° (On ne le répète pas assez) La nécessité pour l’Etat de compenser le déficit chronique et ancien de la balance commerciale: Il faut donner de l’argent aux inactifs afin qu’ils consomment et ne descendent pas dans la rue). Si l’activité économique était bonne il y aurait des rentrées de TVA et peu de chômeurs à secourir et pas de dette à rembourser.
    Le système est bouclé et ne peut que continuer à diverger car nous avons une politique de désindustrialisation depuis Giscard (le fossoyeur de la France qui jeta par son incurie la France dans les bras du PS, comme Sarkozy l’a fait) et d’accueil super-généreux de toutes les misères du monde sans contrepartie de devoir travailler et s’intégrer.
    Comme emprunter revient cher, on dévie l’argent de la poche des classe moyennes vers les indigents. cela s’appelle l’impôt sur le revenu. Il y a même l’impôt sur l’impôt inventé aussi par le PS (CGS, contributions solidarité diverses, etc …).
    Mais en donnant aux pauvres ils achètent des produits low-price faits dans des pays low-cost et alors le déficit commercial se renforce etc., etc., etc.

  3. A qui appartenait l’argent de “l’Etat” ? L’Etat est sa propre banque, avec les obligations. Mais il y a des intérêts.
    Taux zéro, aujourd’hui, les taux sont très bas.

  4. Pour mieux saisir l’imposture des dettes qui sont sur le dos du monde entier, il suffit de lire Antony Sutton ou Eustce Mullins sur la FED ( Réserve dite fédérale), où l’on découvre que les états, au lieu de fabriquer eux-mêmes leur monnaie, se sont laissés dominer par la crapule cosmopolite s’octroyant le droit privé, de faire la monnaie de ces Etats, contre intérêts ( c’est là le piège), la Dette est totalement bidon.
    D’autre part il y a des vidéos intéressantes, une en particulier d’Etienne Chouard (l’arnaque des impôts) prof d’économie pendant dix ans et qui a soudain compris la ruse crapuleuse.
    Les Marché dits Financiers, sont des antres d’escroquerie à l’échelon universel.

  5. La république française est une longue et colossale arnaque.

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