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Valeurs chrétiennes : Education

Destruction de l’école : le retour de Vincent Peillon

En retrait depuis sa sortie du gouvernement, l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, s'est exprimé ce matin sur la réforme du collège. Selon lui, le texte de Najat Vallaud-Belkacem est «absolument nécessaire».

«Si cette réforme ne se fait pas, le pays aura de très grandes difficultés». «Cette réforme est préparée et demandée par l'ensemble de la gauche et de la droite depuis des années». «Nous l'avons préparée depuis de nombreuses années, dans un très grand consensus, avec des gens d'ailleurs qui venaient de tous les horizons politiques mais qui ne l'assument plus aujourd'hui».

Il cite notamment Luc Chatel, ancien ministre UMP, connu pour avoir introduit l'idéologie du gender à l'école

Sur le Figarovox, François-Xavier Bellamy dénonce ce coup de grâce porté contre l'école. Extrait :

"La comédie a assez duré. Après avoir tenté toutes les diversions possibles, où le dérisoire se mêle au ridicule, il va bien falloir que le gouvernement accepte enfin d'écouter. Jusque-là, ceux qui ont osé critiquer la réforme du collège -des étudiants aux académiciens, en passant par des centaines de milliers d'enseignants- n'ont eu droit qu'à des insultes: pseudo-intellectuels, cortège des immobiles, défenseurs des privilèges… Le mensonge a assez duré.

De quoi parlons-nous, en réalité? Ce n'est pas un changement qui nous est proposé, mais la continuité des politiques absurdes mises en œuvre, depuis quelques décennies, par la superstructure de l'Éducation nationale. […]

Au lieu de se donner comme objectif, comme l'exigerait la situation, de remettre à plat nos méthodes pour parvenir à 100 % de bons lecteurs à l'entrée en sixième, la réforme des programmes se donne pour objectif «la maîtrise des langages». Prenez, par exemple, le petit Yanis, qui joue aujourd'hui dans une cour de maternelle, inconscient du drame qui se prépare pour lui. Dès le CP, étape décisive dans l'apprentissage de sa langue principale, nous allons le perdre avec une première langue vivante. Dès le CE1, pour être plus certain de le couler s'il surnageait encore, on lui imposera l'apprentissage des «langages informatiques». Et les centaines de milliers d'élèves ballottés comme lui dans ces «pratiques langagières complexes» recevront le coup de grâce sous la forme d'une seconde langue vivante obligatoire dès la cinquième, avec un horaire dérisoire qui achève de rendre cette nouvelle barrière infranchissable.

Ce n'est pas grave, nous dit-on; Yanis aura désormais au collège des heures «d'accompagnement personnalisé». Ce qu'on oublie de préciser, c'est que ces heures seront prises… sur le temps d'enseignement. Il faut aider Yanis, qui, comme tant d'autres, arrive en sixième sans savoir lire. Mais y parviendra-t-on en remplaçant ses heures de français, déjà réduites à la portion congrue, par des heures de formation à «la recherche sur Internet»? L'accompagnement «personnalisé» est en fait un vaste mensonge: il s'agit de «méthodologie» en classe entière, ou en groupes, sur la «prise de parole» ou «le tri des informations»; autant de temps retiré à l'essentiel."

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16 commentaires

  1. “il va bien falloir que le gouvernement accepte enfin d’écouter”
    Pourquoi ça ?

  2. Mais ce n’est que la cinquantième, ou à peu près réforme, il y en a une par ministre, ou par an, à quelque chose près, pour ma part j’ai connu l’introduction létale des maths, dites modernes…..l’État maçonnique est inapte à assurer cette tâche qui n’est pas la sienne.

  3. Le petit Yanis, dans sa maternelle de Versailles où M Bellamy est élu, comme la Mairie a considéré que l’éducation n’était pas un domaine prioritaire, il a une pause méridienne de 2h30 et n’a aucun atelier pour s’occuper. Heureusement, en arrivant au collège, il pourra bénéficier d’une tablette offerte par le conseil général des Yvelines et M Bédier, programme et équipe soutenus par M Bellamy et par la Mairie de Versailles dans le but de “faire descendre l’enseignant de l’estrade”.
    Pourrait on avoir un peu de cohérence de la part de nos élus?
    Merci
    Albert

  4. J’attends toujours le début d’un commencement d’argument du Gouvernement pour défendre cette réforme…
    Jusqu’à présent la ministre, le 1er ministre et le 1er secrétaire (j’allais écrire 1er sectaire…) du PS n’ont fait qu’insulter les opposants en cherchant à les discréditer.

  5. Medlay
    Vincent Peillon – Ministre de l’éducation nationale (2012-2014).
    « On ne peut pas faire une révolution uniquement dans la matière, il faut la faire dans les esprits. Or on a fait la révolution essentiellement politique, mais pas la révolution morale et spirituelle. Et donc on a laissé le moral et le spirituel à l’Eglise catholique. Donc il faut remplacer ça. [..]On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l’a fait dans d’autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c’est la laïcité. Et c’est pour ça d’ailleurs qu’au début du XXe siècle, on a pu parler de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d’un esprit public, d’une morale laïque, et donc l’adhésion à un certain nombre de valeurs. »
    Dans un entretien à l’occasion de la sortie de son livre en 2008, « la révolution française n’est pas terminée », aux Editions du Seuil, le 08/10/2008.
    « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper… Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel. »
    Dans le JDD, le 02/09/2012.
    « Il faut donc à la fois déraciner l’empreinte catholique qui ne s’accomode pas de la République et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l’esprit républicain sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âme qui se préparent à tous les dévoiements. »
    Dans son livre “Une religion pour la République”, p.34, Ed.du Seuil, 2010.
    « La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république. »
    Dans son livre “Une religion pour la République”, p.48, Ed. du Seuil, 2010.
    « Car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques. »
    Dans son livre “Une religion pour la République”, p.277, Ed. du Seuil, 2010.
    « D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle [les déterminismes], de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, République pure, République hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Eglise, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. La société républicaine et laïque n’a pas d’autre choix que de « s’enseigner elle-même » (Quinet) d’être un recommencement perpétuel de la République en chaque républicain, un engendrement continu de chaque citoyen en chaque enfant, une révolution pacifique mais permanente »
    Dans son livre “La Révolution Française n’est pas terminée”, p.17, Ed. du Seuil, 2008.
    Le lien entre l’école et la laïcité apparaît clairement, l’école-église est le lieu de l’enseignement de la laïcité-religion : « En voulant éliminer et le déterminisme religieux et le déterminisme scientifique, la synthèse républicaine se trouve obligée d’inventer une métaphysique nouvelle et une religion nouvelle, où c’est l’homme, …, qui va apparaître comme un infini qui sans cesse « s’échappe à lui-même » (J. Lagneau) Cette religion n’est pas une religion du Dieu qui se fait homme. Elle n’est pas davantage d’ailleurs une religion de l’homme qui se fait Dieu. Elle est une religion de l’homme qui a à se faire dans un mouvement sans repos. »
    Dans son livre “La Révolution Française n’est pas terminée”, p. 141-142, Ed. du Seuil, 2008.
    « Ce qui manque au socialisme pour s’accomplir comme la pensée des temps nouveaux, c’est une religion nouvelle : ” Donc un nouveau dogme, un nouveau régime, un nouveau culte doivent surgir, afin qu’une nouvelle société prenne la place de l’ancienne. ” (Littré) » (p. 149)
    « La laïcité elle-même peut alors apparaître comme cette religion de la République recherchée depuis la Révolution. » (p. 162)
    « C’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin, en étant à la fois une révolution morale et une révolution matérielle, et en mettant la seconde au service de la première. » (p. 195)
    Dans son livre “La Révolution Française n’est pas terminée”, Ed. du Seuil, 2008.

  6. On comprend pourquoi il y a en France (et non aussi marqué dans les autres pays de l’OCDE) un écart de performance de plus en plus important entre les petits français de souche et ceux de seconde génération ! Sauf en ce qui concerne les élèves issus de l’immigration asiatique :
    http://by-jipp.blogspot.fr/2015/05/quand-un-rapport-officiel-du-cnesco.html
    Dans le dernier classement Pisa qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans dans le monde. l’Asie truste les sept premières places : Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon. Le premier pays occidental du classement étant le Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. La France chute au 25e rang ! C’est à dire qu’un pays tel que le Vietnam a de meilleurs notes !
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/12/03/01016-20131203ARTFIG00338-niveau-scolaire-la-france-perd-deux-places-au-classement-mondial.php
    En conclusion, il est préférable d’aller envoyer ses enfants étudier au Vietnam qu’en France ! Pourtant l’argent dédié à l’éducation dans ce pays asiatique est infiniment plus ténu que le nôtre !

  7. Albert,
    A l’opposé de ce que vous avancez, FX Bellamy est contre la tablette et fervent défenseur des cours magistraux.
    Que la plupart de nos hommes politiques soient des vendus est une chose mais croire que Bellamy ait un quelconque influence sur le conseil grl des Yvelines est de la bêtise.

  8. L es instituteurs du début du siècle dernier parvenaient à aprendre à lire, écrire et compter à des enfants de 6 ans même dans les petites écoles rurales: à quand une vraie liberté scolaire et la dénonciation de l’accord gouvernemental avec la DDEC concernant la limitation à 20% du total des élèves scolarisés dans l’enseignement sous contrat?

  9. Nos chers élus ont-ils connaissance des résultats obtenus par les enfants des écoles hors-contrat ou refusent-ils de voir l’évidence ? Les bonnes vieilles méthodes semblent donner encore de très bons fruits !

  10. Voyons M. Bellamy çà fait longtemps que le gouvernement nous écoute
    http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=france-le-peuple-enfin-ecoute-par-letat–591
    Peillon a mis en place sa politique empoisonnée, Hollande s’est dépêché de mettre NVB à sa place pour qu’on puisse taxer tous les opposants aux décisions de l’EN de racisme, de xénophobie, etc.
    De manière générale, il est tout à fait caractéristique de ce gouvernement de donner aux questions sur les grands problèmes des réponses rageuses, venimeuses, comme des réactions d’animaux sauvages sur la défensive ou déjà pris au piège?
    (Taubira veut nous écraser, Valls et sa patte tremblante, NVB traitant d’incompétents notoires tous ceux qui se mette en travers de son chemin etc.)

  11. le retour de Vincent Peillon c est comme la mauvaise saison : on n en veut pas mais on nous en mettra quand meme … et si on râle on nous en mettra encore plus
    c est çà la merdiacratie salaucialiste bidochonnesque

  12. Le franc-mac a accomplie sa mission de destruction des esprits.

  13. Quand on pense que ce grand destructeur apatride met ses enfants à l’école catholique, cela nous laisse rageurs!

  14. Belkacem a dit qu’elle avait fait une réforme anti-élitiste.
    Elle se trompe car les élites retombent toujours sur leurs pattes, comme les chats. Le Yanis de cette comptine, s’il est doué, va se jouer de cela, surtout si ses parents peuvent le mettre en école hors contrat et lui assurer un bon cadre culturel et familial et de discipline personnelle. Dans le cas contraire il va effectivement couler à pic.
    Je transpose :
    “Il faut que tous soient égaux devant la nourriture, dorénavant les sans appétit devront manger ce que les gros mangeurs avalent ! “(le résultat sera des millions d’indigestions)
    Si Belkacem vomit l’élite n’aurait-elle pas été refusée dans un concours “élitiste” ?
    On a la preuve, avouée par les intéressés eux-même, que nous ne sommes pas gouvernés par une élite mais par des “gens normaux” à commencer par le Président. Mais malheureusement au gouvernement il faut des gens extraordinaires !

  15. Comme avec les mauvaises herbes, il faut désherber l’éducation nationale tous les ans, que ce soit du chiendent/Peillon ou des orties/Belkacem.

  16. Le pire est que le PS peut invoquer la fausse droite UMP, pour dire qu’ils ne font après tout que de continuer ce que l’UMP a commencé.

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