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Culture de mort : Avortement

Désinformation sur le traumatisme post-avortement

A propos d'une étude danoise établissant que le nombre de femmes qui demandent une consultation psychiatriques dans les mois entourant leur avortement est 3 fois plus important que celles qui ont accouché, Jeanne Smits découvre la présentation biaisée de Peggy Sastre, hébergée par le Nouvel Obs, qui écrit : «avorter ne rend pas folle, avoir un enfant, si» :

F "Mais là où elle pousse le bouchon carrément trop loin, c'est quand elle cite le taux de premières consultations avant et après une première naissance (on passe de 3,9‰ au cours des 9 mois qui précèdent, à 6,7% au cours des 12 mois suivant) ; mais qu'elle passe sous silence les chiffres correspondants pour celle ayant avorté au cours du premier trimestre : respectivement 14,6‰ et 15,2‰, soit, en moyenne, trois fois plus ! Tous les chiffres sont ici. L'étude portait sur 365 500 femmes danoises, dont 84…620 avaient avorté et 280.930 avaient donné naissance.

[…] C'est quoi qu'il en soit le cas type d'une étude qui peut, à force de présentations partielles, être tiraillée dans tous les sens : me semble particulièrement malhonnête celle qui consiste à dire qu'on est mieux protégé du désordre mental par l'avortement que par la naissance, d'autant qu'elle repose sur une occultation des chiffres.

[…] parmi les femmes ayant accouché, le pic de consultations se situe précisément au cours du premier mois après l'événement, au moment d'une dépression post partum qui pour être très fréquente n'est pas du tout durable, alors que la dépression post-abortive ne décroît pas. En atteste une étude de 2005 selon laquelle après une fausse couche on enregistre un taux d'anxiété plus élevé au cours des 6 mois suivant l'événement, tandis que les atteintes psychologiques sont durables chez les femmes ayant avorté."

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4 commentaires

  1. Extrait de l’article de Sastre :
    “Note pour plus tard : dans une manif pro-choix, mettre des photos d’utérus défoncés, de femmes se vidant de leur sang, ou de corps défigurés par les coups. Ah oui, c’est vrai, prendre les mêmes méthodes que l’adversaire (qui criait, soit dit en passant « vive Hitler ! vive Pétain ! »)…”
    Eh bien, se réduire à de telles mensonges pour triompher des pro-vie, de la Vie, ça en dit long sur le personnage…

  2. La désinformation opère toujours :
    http://www.slate.fr/lien/33359/avorter-sante-mentale
    A noter : je suis sur yahoo et pas une semaine ne passe sans info à la une type
    “combien coûte un bébé”
    “10 bonnes raisons de ne pas avoir de bébé”
    “10 bonnes raisons de changer de partenaire”
    “comment sait-on si ça n’est pas le bon”
    “10 bonnes raisons pour ne pas tomber enceinte”
    etc
    Où veulent-ils en venir ?
    On ne le sait que trop bien, malheureusement…
    C’est vraiment “déconcertant ce pays qui ne veut plus d’enfant”…

  3. La présentation de Slate se termine par un truisme: oui, enfanter n’est pas sans douleur car oui, le nourrisson nécessite des soins constants et oui, il grandit et devient un enfant dont la scolarité et les fréquentations sont à surveiller comme le lait sur le feu &c. Mais c’est quand même plus valorisant qu’un ventre asséché. Les petites joies de l’existence peuvent consoler bien des difficultés.
    De plus, je me demande si, dans ce genre d’étude, il n’y a pas un biais. En raison de la pression sociale ambiante, déniant à l’avortement toute conséquence fâcheuse aux fors externes et internes, il est possible que toutes les mères concernées ne consultes pas nécessairement.

  4. La conclusion de l’étude est juste et honnête : elle ne prouve pas le lien statistique entre avortement et prise en charge psychiatrique…. mais comme dans toute bonne étude statistique elle ne prouve pas non plus l’absence de lien !
    Oui PEB, un biais peut être l’absence de reconnaissance et de prise en charge médicale d’un syndrome post-abortif, un deuxième peut être la durée trop courte de l’étude (un an) pour voir émerger la depression.

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