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L'Eglise : L'Eglise en France

Des prêtres africains en Bretagne

Dans un entretien accordé à Ouest-France, Mgr Centène, évêque de Vannes, explique pourquoi son diocèse compte neuf prêtres africains :

"Leur nombre a augmenté par rapport aux années précédentes. C'est lié à la tradition missionnaire du Morbihan, à la diminution du nombre de prêtres en France et à la dimension universelle de l'Église.

Ces prêtres africains sont des fidei donum. Ces deux mots latins figurent en tête de l'encyclique du 21 avril 1957 de Pie XII. Ils signifient partage des prêtres entre les régions où il y en a beaucoup et celles où il y en a moins.

Ils sont là pour trois années renouvelables. Ce sont des prêtres jeunes. L'Afrique est un continent jeune. Ils dynamisent notre liturgie qui a, il faut bien l'avouer, un petit côté formaliste. Ils rendent l'Eucharistie festive."

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16 commentaires

  1. Eh bien continuons la fête !

  2. … Mgr Centène, évêque de Vannes dit :
    “Ils dynamisent notre liturgie qui a, il faut bien l’avouer, un petit côté formaliste. Ils rendent l’Eucharistie festive.”
    … OUI tout le problème est là. Ces prêtres africains africanisent la liturgie de l’Europe. Cela signifie qu’ils n’ont aucun égard envers notre sensibilité européenne et en particulier notre manière de nous exprimer. L’idée est très clairent dans les propos de cet évêque. Notre manière de vivre la liturgie, notre spiritualité européenne, est considéré comme “formaliste” pour ne pas dire “banale”. Il y a donc dans les propos de cet évêque, comme chez bien d’autres, un manque de considération de la manière dont les européens expriment leurs spiritualités et par la même vive leurs liturgies. Ce vécu spirituel est un vécu intériorisé typique de nombreuses population européenne. Le drame aujourd’hui dans l’Eglise catholique “vaticanisée” c’est que le modèle liturgique envié voir imposé est le modèle d’un vécu spirituel extériorisé dans le modèle évangélique ou ici dans notre cas un modèle africain. Depuis les années du Concile Vatican II, l’Eglise catholique romaine a dénigré la manière donc les européens vivent leur spiritualité et la manière dont ils l’expriment dans leur liturgie. Le résultat ? Un abandon de l’église catholique par presque la majorité des jeunes, une perte de repert et un malaise dans les générations de l’avant concile sans parler d’une africanisation du clergé qui entraîne un abandon total des traditions locales par ces prêtres étrangers à qui onf fait bien comprendre que le modèle liturgique aujourd’hui, c’est celui à la manière africaine. Les propos de l’évêque reflettent bien la mentalité d’un clergé formé avant vatican II et dont l’option pour leur église locale est: “tout sauf comme avant”. Le résultat ? DRAMATIQUE !
    … un vieux prêtre européen me disait un jour ceci: “mieux vaut une paroisse sans prêtre, qu’une paroisse avec un prêtre à scandale.”. Selon moi, la manière dont ces prêtres africains célèbre et impose leur style de liturgie (messe en particulier) à des assemblées dominicales souvent composées de populations européennes souvent agées est UN SCANDALE tout simplement par le NON RESPECT d’une SENSIBILITÉ CULTURELLE ET SPIRITUELLE LOCALE.
    … aujourd’hui, imposer un style liturgique ou une manière de faire à l’occidental à des populations d’Afrique est synonime de MANQUE DE SENSIBILITÉ ET DE RESPECT des valeurs et des cultures africiaines alors on parle d’inculturation de l’Eglise catholique et en particulier de la liturgie (voir. le rite litugique zairois) mais par contre imposer une manière de faire africaine sur des populations européenne cela s’appelle DYNAMISER. Bref ! L’Eglise catholique a une terrible résponsabilité sur la désertion de ses églises en Europe car elle n’a tenu aucun compte des siècles de pratiques précédentes et de la manière dont les couches poopulaires et rurales vivaient leur foi chrétienne. Un grand nombre de prêtres n’ont cesser depuis plus de 40 ans de ridiculiser et de se moquer de la manière dont vive leur foi chrétienne les couches populaires et rurales européennes. Maintenant ils se retrouvent seuls derrière leur autel face au peuple … qui n’est plus là. Dans moins de 20 ans, ils pourront se retourner face à l’Orient car leur église seront définitivement vides et cela par leur faute tout simplement.
    … bien à vous !
    [Les prêtres africains célèbrent souvent la messe plus dignement que certains de nos prêtres européens. C’est dommage mais c’est ainsi. Dans beaucoup de pays d’Afrique, si vous assistez à la messe, vous observerez que l’assemblée entière se met à genoux au moment de la consécration, que les fidèles se lèvent au moment où le prêtre accompagne les saintes hosties au tabernacle, que les prêtres osent les remarques sur le comportement, les tenues etc …
    Certes la culture n’est pas la même à la base et il serait préférable de faire venir des prêtres polonais mais la situation n’est pas aussi “noire” que celle que vous décrivez !
    Philippe Carhon]

  3. La question n’est guère celle d’une sensibilité européenne ou africaine, mais d’une liturgie qui conduise notre sensibilité humaine à Dieu. Les Africains n’ont jamais eu de problème avec les messes grégoriennes, au temps par exemple d’un Monseigneur Lefebvre et s’y sont montrés particulièrement attachés. C’est l’inculturation qui a introduit des changements non désirés… et dont sont certainement marqués nombre de prêtre africains, mais je ne suis guère sûre que ce soit pire que la façon dont tant de nos prêtres “européens” célèbrent. J’aurais même plutôt un doute en la faveur des premiers !

  4. Ils rendent l’Eucharistie festive
    Dommage Monseigneur, pour ma part je ne vais pas à la messe pour faire la fête!
    Depuis 50 ans c’est la fête dans les églises: résultat magnifique, Eglises vides, mais ce n’est pas grave allez encore plus de fête!
    des africains dans les églises, ça ne me gêne pas, ils nous rendent le bien pour le bien, c’est l’évangélisation à double sens de circulation!
    Un problème de vases communicants en somme.
    Si ils sont véritablement catholiques, exempts de tout modernisme alors oui acceptons les avec gratitude.
    Mais si ce sont des clones des comiques qui nous ennuient tous les dimanches, de ceux qui ont vidé les églises, alors non, nous n’en voulons pas plus.
    Attendons de voir pour juger!

  5. à RZL :
    venez et voyez.
    Vous parlerez après, et verrez que vos a priori ne sont que fantasmes.
    Grâce à l’un de ces neuf prêtres, nous avons une Eucharistie célébrée chaque dimanche avec respect, foi et simplicité. Aucune “manière de faire africaine”, sauf peut-être dans le franc-parler d’homélies qui décoiffent, et nous recentrent toujours sur le Christ, et Lui Seul.
    Quant au petit couplet sur Monseigneur Centène, là encore, vous parlez sans connaître : mais il doit bien en rire…!!

  6. La situation n’est peut-être pas aussi noire que celle décrite est un peu plus haut, mais les propos de Mgr Centène sont quand même emblématiques. Ce n’est pas la dignité, mais le coté festif qu’il semble apprécier dans la manière de célébrer de ces prêtres…

  7. @RZL,
    Je suis paroissien de l’un de ces prêtres. je peux vous assurer que vous vous trompez complètement. Et que ce prêtre est remarquable (sachez qu’on ne peut pas me taxer de progressisme débridé…)
    Parfois je fais des commentaires sur ce blog que je lis régulièrement. Je suis triste de voir que c’est bien souvent parce que je suis fatigué de voir critiquer de manière systématique et non fondée les évêques de manière générale… c’est souvent facile. Mais l’effet est rarement positif et c’est aussi la manière de faire d’un personnage qui sent le souffre…

  8. Nous avons depuis peu un prêtre originaire du Burkina Faso dans ma paroisse québécoise. Il a présidé sa première messe dominicale hier. Je l’aime bien. L’origine n’a pas d’importance, l’important est qu’il puisse célébrer l’eucharistie dignement.

  9. Si mgr Centène manque de prêtres, pourquoi n’a-t-il pas voulu garder dans son diocèse un prêtre du Bon Pasteur ordonné en juin, et originaire du diocèse? Moins “catholiquement correct” sans doute que des prêtres africains, malgré toute leur foi et leur bonne volonté. Son prédécesseur, conscient du problème, a fait venir des prêtres de la frat St Pierre, communauté St Martin… Il y a des prêtres français qui n’ont pas de paroisse…

  10. J’apprécie mgr Centène mais je tique vraiment sur sa phrase: rendre l’eucharistie “festive”? Qu’est ce que cela veut dire?
    On parle bien du Sacrifice de la Messe ou d’une veillée autour d’un feu de camp?
    Je préfère croire que Mgr n’a pas mesuré la portée que pourraient avoir ses propos.
    Sinon, sa décision est peut-être discutable mais il est vrai que la France manque de prêtres. Cette solution ne peut être que d’urgence et temporaire, le vrai problème étant les vocations au sein des catholiques français. Aussi nous devons prier pour beaucoup de saints prêtres soient ordonnés.

  11. Etonnant de la part de Mgr Centène.
    La liturgie occidentale n’a pas besoin d’être “dynamisée”. Le top du top, c’est la liturgie bénédictine pendant laquelle on ne fait pas vraiment la danse du ventre.
    Assez de cet épiscopat qui veut absolument africaniser nos coutumes.

  12. c’est très bien que les chrétiens d’afrique viennent au secours de la pauvre foi occidentale. mais, par expérience, cette “transplantation” de prêtres africains n’est pas toujours une réussite. question de mentalité et des difficultés d’adaptation à la pratique religieuse des catholiques français. cependant, il ne s’agit là que de “rendre” ce qui a été “prêté” par nos innombrables missionnaires partis évangéliser l’afrique les siècles passés.

  13. Je ne pense pas que les prêtres africains soient la solution pour résoudre la crise sacerdotale….Prétendre que l’Afrique n’a pas besoin de ses prêtres est une grossière erreur surtout dans l’Afrique sub-saharienne où l’islam est en pleine expansion (cf. Burkina Faso) ! Que ces prêtres se sentent mieux en France, je veux bien le croire. C’est un peu comme les médecins béninois de la région parisienne….

  14. Mot étonnant ou révélateur de la part de monseigneur Centène: Eucharistie festive ?? !
    On a toujours appris que la Messe était la célébration du Saint Sacrifice de Jésus sur la croix.Je ne vois pas le côté festif d’une mise à mort.A partir du moment où l’on ne voit personne faire la fête lors de cérémonies d’obsèques, pourquoi ce serait bien pour la mort du Fils de Dieu ?
    D’autre part pourquoi monseigneur Centène déçoit-il autant son jeune clergé qui avait mis autant d’espérance en lui ? Pourquoi le départ des prêtres de la Communauté Saint Martin ? Comme le disait un de ses confrères évêques “parcequ’il a été recentré”? De même qu’il est accordé 2 ou 3 ans à monseigneur Aillet évêque de Bayonne?
    Mais il faut reconnaître que les prêtres congolais ou vietnamien que j’ai vus célébrer apportent une grande dignité et foi que pourraient leur envier certains prêtres autochtones.

  15. On connaissait “tristes tropiques” eh bien voilà “festifs tropiques !”
    Ceci étant, de nombreux séminaristes africains ont été infiniment mieux formés en Afrique, que de non moins nombreux séminaristes “gallicans” qui ont, pour beacoup fini par défroquer.
    On félicitera donc complètemnt Monseigneur Centène lorsqu’il ne sera pas moins accueillant avec les prêtres des Instituts Ecclesia Dei.

  16. Ah, toujours toutes ces œillères bien-pensantes…
    Je n’en rajouterai pas sur les critiques diverses et ignorantes.
    Mais un mot tout de même : “festif” ne signifie pas “clownesque”. Pour ma part, j’y vois surtout le contraire de “triste”. Car, oui, les messes solennelles mais tristes, il en existe également. Et si on ne vient pas pour faire la fête, on ne vient pas non plus pour montrer un visage sinistre…
    J’ai pu pour ma part également, assister à de très belles messes et avoir des homélies solides, grâce à certains de ces missionnaires venus d’Afrique.

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