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Valeurs chrétiennes : Education

Démontrez que la famille est un frein

Sujet donné au BAC économie :

«A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus ».

Et si on montre l'inverse, on n'a pas le BAC ?

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26 commentaires

  1. l’école est aussi un terrible frein car les élèves sont obligés de s’y rendre à heures fixes: c’est insupportable (une injustice sociale)

  2. (re) heureusement certains ont quitté leur famille, ou ont été rejetés par elle: on les voit sur les bancs de la RATP, enfin heureux
    (parfois accompagnés de chiens)

  3. et en histoire, on aurait pu traiter : “montrer à travers l’Histoire comment la Famille est un frein au totalitarisme de l’Etat”

  4. Euh, je crois qu’is serait difficile de démontrer l’inverse.
    Vous connaissez beaucoup de couples habitant – mettons – à Nantes et travaillant à proximité qui accepteraient que le mari soit muté à Strasbourg et l’épouse à Toulouse ?

  5. “Et si on montre l’inverse, on n’a pas le BAC ?”: ce qui démontrerait que c’est l’Education Nationale qui serait alors un frein à ladite “mobilité sociale”! Mais bon, comme on file le bac à tous, ce n’est pas un gage de réussite, de l’obtenir. Trêve de plaisanterie: l’Education Nationale est là pour instruire (savoir lire, écrire et compter), la famille est là pour éduquer…

  6. Il est effrayant que l’on puisse en toute impunité poser des questions aussi orientées sans aucun état d’âme, preuve s’il en fallait du caractère totalement manipulateur de la prétendue “éducation nationale” qui n’a en fait pour objectif que de “livrer” au système en place des jeunes incapables d’une réelle autonomie de réflexion, heureusement beaucoup trouvent en eux-mêmes, et souvent grâce à leurs familles, la force de résister.

  7. Il suffit d’avoir plus de 17 dans les matières scientifiques pour pouvoir se permettre ce que l’on veut dans les copies littéraires / accessoires.
    Le bac, ou une mention, ne servant à rien pour l’inscription en études supérieures, autant s’éviter de mentir. Ma philo était sur la liberté, et l’histoire sur l’Algérie française. L’occasion de rendre un peu de culture à des enseignants en déroute.

  8. “Vous connaissez beaucoup de couples habitant – mettons – à Nantes et travaillant à proximité qui accepteraient que le mari soit muté à Strasbourg et l’épouse à Toulouse ?”
    Dans ce cas, ce n’est pas la famille qui est un frein, mais le fait que les deux époux travaillent.
    Eh oui.

  9. SDF = Sans Domicile Familial
    Suffit pour être recalé au Bac ?

  10. la famille “peut” etre un frein à la mobilité; Pas “est” un frein; A force de tirer sur tout ce qui bouge, on finit par louper la cible essentielle.
    Ben oui, pas de procès d’intention. Dans certains cas , vous ne mutez pas, logement trop cher pour la famille, pas de structures adaptées pour l’enfant à problème et j’en passe.
    Certes, Fismonkov me répliquera que ce n’est pas la famille qui est un frein, mais les conditions d’accueil faites à la famille.
    L’élève devant sa copie, avec l’appui des documents, peut essayer de conclure de cette façon pour renverser la question.
    Et même poser la question de l’utilité de la mobilité d’ailleurs.

  11. En relisant la question, je vois qu’il s’agit de “mobilité sociale” et non de “mobilité” tout court.
    C’est à dire la différence entre le statut social des parents et celui des enfants.
    Et je comprend encore moins le “tir” de Michel Janva.
    La famille qui ne parle pas français chez elle, qui choisit des prénoms exotiques etc…elle est effectivement un frein à la mobilité sociale de ses enfants

  12. Le but final est la totale destruction de la famille
    Et hélas ça continue.
    Les sociétés déménagent pour faire déménager er éliminer
    Du personnel !!!
    Casser les familles et séparant les couples mariés
    Les DRH l’ont depuis longtemps étudié…..
    Nous devons nous investir politiquement
    Et cesser de se reposer sur les autres!!!!!!
    Mais c’est urgent !!!!

  13. Barbara, vous parlez de mobilité géographique, et non pas sociale.

  14. Sujet: Comment un État apostat peut-il œuvrer pour le bien commun, même naturel ?

  15. La mobilité marche dans les deux sens.
    La famille est clairement un frein à la mobilité sociale…vers le bas!

  16. En AUCUN CAS la famille ne peut constituer un frein à la mobilité.
    C’est l’affection que l’on a pour des individus (avec ou sans lien familial) qui peut constituer un frein dans la mesure ou l’on ne souhaite pas s’éloigner de ces personnes.
    On remarquera que les techniques modernes permettent de rester proche même à l’autre bout de la planète et que cela n’est probablement plus vraiment aussi vrai.
    Ce serait plutôt l’amour (non platonique) qui constitue un frein

  17. @ MJ : il est demandé à l’élève de tirer des informations d’un dossier documentaire et de restituer des connaissances apprises en classe, qui sont aptes à démontrer le caractère pénalisant de la famille sur la mobilité sociale. Ne pas le faire serait donc de nature (effectivement) à mettre l’élève en échec.
    Néanmoins, vous aurez peut être remarqué qu’il est mentionné que l’élève doit aussi conclure. Il est donc parfaitement aisé à ce dernier (et je peux vous assurer que cela pourrait faire marquer des points à l’élève : mon épouse a souvent corrigé des sujets du BAC et Brevet) de minimiser la conclusion de son argumentation.
    On ne demande pas ici à l’élève de philosopher mais de restituer la pensée d’auteurs qui ont analysé (en long et en large) la cellule familiale. Il se trouve que ceux-ci ont constaté l’influence nette de la cellule familiale sur la construction de l’individu.
    On pourrait citer Bourdieu, mais Maupassant ou Zola démontrent à leur manière, les bornes que la famille pose à la mobilité sociale (à ne pas confondre avec la mobilité géographique d’un employé, pouvant permettre sa mutation).
    Le premier frein à cette mobilité sociale, c’est bien sur que l’enfant qui arrive à l’école a déjà fait sien un nombre de codes familiaux qui le différencient de ses camarades.
    L’enfant qui est habitué aux caresses, par ex, va y être plus réceptifs que celui qui n’est jamais embrassé par ses proches.
    L’enfant qui est promené au théâtre, au cinéma, qu’on fait lire, aura nécessairement un savoir “scolaire” (une “culture générale”) plus important que celui qui est passe son temps à se dépenser dans le jardin ou dans la rue.
    L’enfant est donc, dès l’enfance, conduit à s’orienter dans un schéma directeur lié à ses premiers apprentissages. Lesquels se passent nécessairement dans la cellule familiale.
    Le deuxième frein à cette mobilité sociale, c’est que la famille – à contrario de l’école – va chercher à cloisonner les relations de l’enfant. Le réseau “familial” sera donc essentiellement constitué de personnes qui se ressemblent parce qu’elles appartiennent toute à un groupe social “compatible”.
    On le voit très bien avec les mariages. Si (de nos jours) l’amour a pris une place importante, force est d’observer que nos ancêtres cherchaient à former des alliances avec des milieux sociaux proches voir très proches. La famille du notaire, par ex, se mariait avec le fils de l’enseignant ou du maire. L’agriculteur, lui, était disposé à donner son fils à la fille de son voisin, qui disposait de terre.
    De nos jours, les politiques s’unissent à des journalistes, des actrices. Beaucoup moins à des responsables syndicaux, des ouvrières du bâtiment ou des responsables associatifs !
    La famille représente donc bien un frein à la mobilité sociale, puisqu’elle cloisonne l’enfant dans une sphère dont il ne s’échappe que par le biais sociétaire.
    Ceci étant dit, montrer que la famille constitue un frein à la mobilité sociale d’un individu, ne signifie pas que ce frein soit, en lui-même, nuisible. Ni que la famille puisse se restreindre à un frein, même si les statistiques ont tendance à donner raison à cette thèse.
    Un élève un peu astucieux – ou qui a suivi les cours d’Histoire et de Littérature – peut tout à fait montrer que des auteurs apportent leur pierre au caractère “bénéfique” que peut représenter la famille comme frein à ladite mobilité sociale.
    Dans “la maison du chat qui pelote” par ex, Balzac expose deux couples. Le premier couple s’aime d’amour mais représente une mésalliance aux yeux de la Société car la jeune fille est fille de marchand et son époux un artiste à qui est promis un grand avenir. Le deuxième couple vient du même milieu marchand. Au fil du temps, ce deuxième couple finit par s’aimer, tant les ambitions de chaque partie se rejoignent. Alors que le couple amoureux fini par se déchirer, car leur différence de classe (et leurs savoirs réciproquent) en fait deux inconnus.
    Balzac donne donc raison aux parents “réticents” à cette mésalliance et vante, dans sa nouvelle, l’effet bénéfique que représente le système de classes sociales. Vouloir en sortir est périlleux et source de malheurs.
    Maupassant, quant à lui, montre que la famille ne constitue pas, en soi, un frein à la mobilité sociale, dans son œuvre “Aux Champs”. Face à un même dilemme – donner son enfant à une famille riche pour qu’il soit instruit ou le garder parce qu’on ne vend pas son enfant – et dans un même milieu, deux femmes font un choix contraire. Leur environnement familial ne peut donc pas être mis en cause, car leur système de valeurs n’est pas le même en dépit de leur milieu réciproque et il n’est pas (non plus) apprécié de la même manière par la Société campagnarde (qui soutient la mère qui a refusé de vendre son enfant) et urbaine (qui fait l’éloge de la mère qui a permis à son enfant de sortir de son cadre social)
    Pour lui, cette mobilité passe par l’instruction et (rejoignant Bourdieu) il n’attribue pas à la cellule familiale seule le “frein” social, mais à d’autres paramètres : l’ambition familiale et l’argent.
    Jane Austen emboite le pas à ces auteurs, en relatant les histoires de jeunes filles pauvres (ou du moins sans dot astronomique) dont la parentèle (surtout la mère) s’efforce de nouer des alliances avec un milieu plus aisé, comptant pour cela sur les attraits physiques de ses filles et leur parfaite instruction…Tandis que la parentèle des prétendants aisés, s’efforce de son coté de conduire ces derniers à éviter toute mésalliance.
    Dire que la famille est un “frein” à la mobilité sociale est donc un fait démontrable mais cependant critiquable. Car toute la littérature comme les études historiques montrent que la famille exerce à la fois une poussée et un frein à la mobilité sociale.
    Il suffit pour s’en convaincre de regarder les mariages. Certains de nos ancêtres ont cherché à donner à leur progéniture une ascension sociale.
    Comme l’explique Jean Louis Beaucarnot dans “qui était nos ancêtres”, c’est bien cette recherche “d’ascenseur social” qui a conduit notre pays à faire la Révolution française, car les bourgeois ne comprenaient pas pourquoi ils ne pouvaient avoir accès à la Cour.
    C’est également cette recherche “d’ascenseur social” qui a conduit à la montée en puissance de “notables” appelés à devenir (in fine) les “conseils du pays” comme jadis la bourgeoisie constituait le vivier des monarques, pour gouverner.
    La famille, en tant que telle, ne peut donc se restreindre à un “frein” à la mobilité sociale, même si sa nature de cellule de socialisation l’amène à exercer des codes qui vont “formater” l’enfant et lui poser des limites sociales.
    Au regard de ce qui précède, on peut donc conclure que la famille est susceptible d’entraver la mobilité sociale, car c’est dans sa nature (de cellule de socialisation) mais que généraliser ce fait n’a pas de sens, car les exemples sont légion qui montrent que les familles ont aussi appuyé l’ascension sociale. Ne serait-ce qu’en misant sur l’instruction.
    Il faut donc chercher pourquoi certaines “familles” (au cours des siècles) n’ont pas cru nécessaire d’encourager l’ascension sociale de leur progéniture ou la mixité de leur réseau…Quand d’autres (en continu souvent) y ont mis tout leur effort.
    L’étude sociétaire montre que les réponses à cela sont multiples. On peut invoquer la religion, mais aussi la satisfaction de son sort ou l’acceptation de ce fait. On peut aussi invoquer l’absence de l’instruction ou la certitude d’un statut.

  18. Le but ultime, c’est le déracinement : la famille n’étant qu’une racine comme les autres, même si souvent la plus difficile à arracher.

  19. On est en plein totalitarisme. D’abord au travers du fait qu’on exploite les examens d’Etat pour endoctriner, et aussi de ce qu’on ne laisse même pas aux candidats la possibilité de développer la thèse mais aussi l’antithèse et la synthèse, comme il se devrait en toute objectivité! C’est une honte.

  20. Merci Seb, de ce long développement qui rejoint mon deuxième post.
    Et les commentaires démontrent bien qu’il n’y a pas que les seuls élèves qui ne lisent pas correctement un énoncé (moi y compris dans un premier temps, d’ailleurs! 🙂 )
    Nous finissons par être des écorchés vifs sur le sujet de la famille, faisons attention de ne pas sombrer dans la caricature que nous reprochons aux autres journalistes.

  21. Ce sujet du BAC est parfaitement en ligne avec le slogan du nouveau “ministre” de l’éducation (prétendue) nationale:
    “Eduquons…, éduquons…, éduquons…!
    Je dirai même plus…

  22. Dans un pays normal, un recours devant un tribunal administratif suffirait à faire annuler l’épreuve du bac pour discrimination selon les opinions politiques.

  23. C’est une réalité : le travail du conjoint, les difficultés de logement pour les enfants PEUVENT être un frein à la mobilité professionnelle. Elles peuvent aussi être levées si la mobilité est étudié comme un projet familial. Mais, pour travailler dans le recrutement, je constate aussi que le divorce est un frein encore plus difficile à lever. Il n’y a plus le problème du travail du conjoint, mais il y a la garde alternés des enfants pour lesquels aucun déménagement n’est envisageable.

  24. @ AP : il n’est pas question ici de mobilité professionnelle mais de mobilité sociale ! On cherche à savoir si un enfant est influencé par son milieu familial quand il passe d’un milieu social à l’autre. Autrement dit, si son “intégration” est “pervertie” dans une communauté par les comportements, limites posées et “tics” qu’il a pu apprendre dans le cadre familial ou pas.

  25. LA mobilité sociale signifie la capacité d’un individu à “sortir” du rang de ses parents. C’est à dire ne pas être obligé de devenir professeur si son père est professeur. Ne pas forcément reproduire ce que les parents font, la capacité d’un enfant à devenir cadre si son père est ouvrier. Et cela marche dans les deux sens la capacité ou la chance, si l’on veut, d’un enfant de cadre de devenir agriculteur par exemple.
    Dans ce sujet il n’est nullement question de dire que la famille est un frein, ou qu’elle doit disparaître mais il est question d’étudier la classe sociale des individus en fonction de leur milieu d’appartenance à la base et de leur possible chemin .
    Accordons nous sur le fait qu’un fils de médecin aura plus de mal à devenir, ou du moins aura moins le droit ou l’envie de devenir ouvrier agricole qu’un fils de mécanicien. Et qu’un fils de menuisier aura plus de mal à faire science po.
    C’est tout
    Il faut arreter de voir la lois Taubiera partout !! C’est de la sociologie et de l’économie
    Analyser pour tirer des conclusions

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