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France : Société

Délinquance : le préfet de police de Paris a un vrai problème avec les chiffres

Un rapport secret, dont Europe 1 a pu consulter des extraits, dénonce des années de mauvaises pratiques sur les statistiques de la Préfecture de Police de Paris. Dans un rapport remis en février à Manuel Valls, l’Inspection générale de l’administration (IGA) et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) détaillent comment les chiffres de la délinquance ont été manipulés pendant des années au sein de la Préfecture de Police de Paris (PP). Une pratique qui a perduré l’année dernière encore, malgré le changement de Préfet et les consignes de transparence du nouveau ministre de l’Intérieur.

Le rapport fait état de trois méthodes permettant de truquer les données :

  • les policiers font carrément disparaître des faits de la base de données. Ils ne sont donc jamais comptabilisés. Une telle pratique concernerait plus de 16 000 faits non consignés en 2011 et plus de 13 000 en 2012.
  • les policiers arrêtent de compter avant la fin du mois, quand ils ont atteint les objectifs fixés à l’avance. Ensuite, tout ce qui survient après le 23 ou le 25 du mois est reporté sur le mois suivant. A l'été 2012, quand la nouvelle équipe de la PP prend ses fonctions, elle découvre un "stock" de 5 000 faits non comptabilisés sur le premier semestre de l'année.
  • la qualification des faits est tout simplement changée. Ainsi, par exemple, une tentative de cambriolage avérée est comptabilisée comme une simple "dégradation" de porte.

Ces pratiques semblent exister depuis une dizaine d’années, avec une accélération en 2008. Les responsables de deux arrondissements parisiens ont expliqué qu’ils enregistrent toutes les tentatives de cambriolage en simples dégradations. En banlieue parisienne, un commissaire explique qu’il classe en "dégradations" toutes les tentatives de cambriolages lorsqu’il n’y a pas de préjudice.

Ces mauvaises pratiques policières ont perduré même après l’arrivée du nouveau préfet de police Bernard Boucault.

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12 commentaires

  1. Lorsque les dépôts de plaintes ne sont pas carrément refusés et les mains courantes essayées de décourager à les faire.
    Tous les commissariats ne le font pas, il est faisable d’aller dans le commissariat que l’on veut pour déposer plainte et des mains courantes, profitons-en.

  2. On peut imaginer que les mêmes “habitudes” ont cours s’agissant des chiffres du chomage ou du decompte des manifestants de droooaaate.

  3. Le roi Philippe n’a pas la Grandeur de son oncle le ROI Baudouin!!

  4. Ces méthodes ont été poussées à leur paroxysme sous Sarkozy d’après ce rapport.

  5. Sarkozy régnant, ces pratiques mensongères visant à cacher aux francais l´état tragique de leur pays et de la sécurité des personnes et des biens.
    Rien de nouveau sous le soleil avec Hollande…

  6. Victime d’une tentative de car-jacking, cela a été qualifié par la police dans le procès-verbal, de “différent entre automobilistes”, ce qui n’est tout de même pas tout à fait la même chose!

  7. Merci à Gazolito, le grand démocrate.

  8. Comme Maurice, dépôt de plainte refusé. Obligation de saisir le procureur directement.
    Il faut lire la France Orange Mécanique. ….effarant !

  9. Il me semble que c’est le principe d’objectifs fixés à l’avance qui est particulièrement stupide : qui peut prédire les crimes et délits ?
    La baisse de ceux-ci ne pourrait-elle pas être anticipée par le maintien en détention des auteurs ? Un problème de Justice, peut-être ?

  10. Sarkozy et Valls ,les supers-menteurs qui plastronnent à la télé en trompant les gens sur les gravissimes réalités de l’insécurité et délinquance en France afin d’empecher toute action pour exiger l’arret de l’invasion migration responsable de 77% des faits de violences ,vols, viols, meurtres en Normalie antinationale .

  11. Je confirme ce que dit Maurice.
    Les plaintes directes au Procureur ne sont pas plus prises en compte !

  12. Il y a longtemps que les policiers ont ordre de ne pas noter les méfaits de plus en plus nombreux.
    La consigne sert à noyer le désordre républicain, voulu par les maçons de tous bords.
    Le Mensonge se porte bien en France, devenue la plus grande république bananière au monde.

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