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Culture de mort : Avortement

Débat sur l’avortement au Brésil : nouvelle affaire

Une adolescente brésilienne de 13 ans souhaite garder le bébé qu'elle porte après avoir été violée par son père, lequel a déjà été arrêté et écroué. Comme sa mère est morte et qu'aucun membre de sa famille n'est disposé à l'accueillir, l'adolescente a eu le droit de donner son avis. L'avortement est interdit au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Le Code pénal prévoit également que pour les moins de 14 ans, c'est le représentant légal qui décide. Dans le cas présent, la justice a accepté que l'adolescente, soutenue par un tuteur de l'Etat, décide. Enceinte de quatre mois, l'adolescente doit encore être soumise à un examen médical.

B Actuellement au Brésil, une tentative pour libéraliser l'avortement a lieu. Le président Lula, bien qu'ayant déjà connu un revers cinglant l'année dernière (et en 2007, il avait facilité la contraception), ne se décourage pas dans son entreprise pro-mort. Ce qui explique la soudaine médiatisation de ce genre d'affaires. On peut être en désaccord avec l'aspect prudentiel de la déclaration de l'évêque de Recife, il n'empêche qu'avant de le juger rapidement, il faut remettre les choses dans leur contexte. On se souvient que l'année dernière l'Eglise brésilienne avait lancé une spectaculaire campagne contre l'avortement.

Michel Janva

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10 commentaires

  1. Magnifique témoignage de foi et de respect de la vie . Nous devons tous prier pour cette courageuse jeune fille.

  2. Il y a lieu aussi de considérer que désormais le Brésil subit les effets de la crise
    D’où cette affaire d’avortements, qui peut donner lieu à des diversions, quelle que soit la gravité du sujet
    D’autre part, l’avortement est certes interdit pour l’instant au Brésil, mais il est pratiqué
    Combien de médecins se sont acheté de grandes fazendas et des appartements grâce à cette pratique…

  3. Je suis d’accord avec vous, MJ, cette histoire cause un trouble mais si je n’ai aucun doute sur les intentions des médias, je crains que tous les “catholiques” qui s’expriment sur le sujet et parmi eux, sans guillemets, nos évèques, ne le fassent que en réaction à ce qu’ils ont lu dans les journaux, donc sans réellement savoir.
    […]

  4. Juste un petit problème : sa famille refusant de l’accueilleir qui va prendre en charge cette adolescente et son bébé?
    C’est très joli de s’occuper de l’enfant à naitre et de crier victoire mais il faudrait aussi ne pas oublier les droits de l’enfant né. Et ce, pas par un soutien de quelques semaines mais durant de nombreuses années.

  5. Lula met le paquet! Il n’y a pas que les bobos (au sens espagnol du terme) et niais, comme le dit l’excellent site ibère “la cigogne de la tour”, pour ne pas s’en rendre compte. J’ajoute à celles-ci quelques autres catégories : les loups, les chacals, les crypto, les compagnons de route, les idiots utiles, et les gros malins opportunistes. Dans laquelle faut-il ranger tel prélat ou abbé de cour? Je vous le demande.

  6. Justement sous l’aspect prudentiel, l’archevêque de Recife a été non seulement avisé mais prophète.
    Ceux qui disent que l’excommunication prévue par le Code étant latae sententiae càd automatique, n’avait pas a être publiée oublient que l’autorité légitime peut toujours la publier : précisément pour la faire connaitre. Ainsi l’excommunication des 4 eveques de 1988 était aussi latae sententiae mais le C Gantin l’a publiée pour que nul n’en ignore et ne vienne dire : on ne savait pas. Or au Brésil comme partout trop de clercs, y compris dans la hiérarchie, refusent de dire clairement là où cela devrait l’être pour avoir un impact (les média et les rencontres politiques) -car le dire à un groupe du Rosaire n’a aucun intérêt : c’est parler à des convaincus- que l’avortement est un crime puisque c’est supprimer un être humain : il est donc normal de le rappeler. Surtout aujourd’hui où les lobbies pro mort mettent le paquet au Brésil pour y avoir leur loi Veil locale.
    Et ce n’est pas parce que ce rappel est fait que cela va contre la vraie compassion envers les victimes, contrairement à ce qu’insinue Fisichella (qui ne représente pas du tout le Vatican : ce n’est qu’un président d’un groupe de consulteurs technique, ça n’a rien de magistériel même au sens minimal) et surtout des prélats français et suisses : en l’occurence le curé, qui a agit de concert avec son eveque comme on le voit dans son compte rendu sur Famille Chrétienne, s’est impliqué totalement, avec une équipe de laïcs, auprès de cette ‘famille’.
    Il est mensonger faire comme si l’eveque était glacialement juridique : de quel droit le condamnent ils ? l’ont ils contacté au moins ? S’ils l’avaient contacté, ils l’auraient dit, ne serait ce que pour montrer que leur réaction était sérieuse et non médiaticocomplaisante ou idéologique …
    ils arguent que la Conférence des eveq du Brésil a condamné/corrigé Mgr Sobrinho : c’est aller vite. Un porteparole ou secrétaire n’est pas la conférence et celle ci n’a aucune autorité doctrinale, laquelle relève de la mission personnelle de l’eveque. Or sauf plus ample informé, on n’a pas appris que chacun des eveques brésiliens ait donné son avis …
    enfin, le communiqué du fonctionnaire de la conférence du Brésil est ‘idiot’ : il dit entre autres que seuls sont excommuniés les médecins pratiquant l’avortement habituellement. Autrement dit : on peut faire un crime de temps en temps, l’église ne condamne le crime que s’il est systématique. Ahurissant! Quand à faire croire que Sobrinho a visé aussi la mère de la fillette puis a changé à cause de la ‘conférence épisc’, ce n’est pas du tout ce qui ressort du propos de Mgr Rey qui rentre de là bas. Et même si elle était atteinte par l’excommunication, cela ne serait pas pour autant le signe d’une erreur de l’eveque : on ne peut juger qu’en connaissance concrète sur le terrain et pas dans un bureau en France (la mère était contre l’avortement puis elle a changé d’avis sous la pression de l’assistance sociale, apparemment une militante ‘prochoice’: quels arguments, vu la misère matérielle et morale de ces favelas, l’ont ‘convaincue’ ? Bien malin, et bien pharisien, (surtout à des milliers de km, dans son bureau) à part le curé et son équipe de paroissiens qui connaissent ces gens, celui qui peut poser une humble estimation de la part ‘complice’ et de la part ‘victime’.
    Enfin nos prélats s’épanchent en compassion pour la fillette victime, qu’ils disent mais ce qu’on voit c’est qu’en fait c’est aux micros des média qu’ils parlent. Si c’est cela la compassion pour les victimes, c’est facile et c’est une insulte à la vraie charité. Un lecteur de la ciguena de la torre ou du p. scalese remarque ‘ils ont de la compassion pour tout le monde, sauf pour leur collègue de Recife’, bizarre, non ? S’ils avaient eu le minimum d’honneteté et de ‘professionalisme’, ils auraient d’abord contacté l’éveque, ce qu’ils ont visiblement omis; ensuite ils auraient réfléchi sur le témoignage du curé; enfin ils auraient réagi avec compétence et justice (par le biais d’eveque à eveque mais pas devant les média).
    En fait l’eveque de Recife leur donne mauvais conscience car il fait ce qu’ils n’ont pas fait en 1974. Et en plus il a le grand tort de succéder à Helder Camara dont il ne partage pas les dérives révolutionnaires.

  7. … observez ces évêques d’Europe prendre position sur des cas dont ils ne connaissent même pas le contexte et le comment des développement.
    … imaginez qu’un évêque d’Amérique du Sud ou d’Afrique de l’ouest prenne position sur les décisions d’un évêque français ou suisse.
    Selon vous que répondrait les braves évêques de chez nous?
    Tout simplement: “Chez nous, vous voyez, le contexte culturelle ne permet pas de … bla bla bla ”
    […]

  8. http://www.zenit.org/article-17568?l=italian
    A ce link ceux qui lisent l`italien pourront lire la déclaration du President de la Conférence épiscopale brésilienne, qui dit que la très triste affaire de la jeune fille ne peut pas être réduite à l`excommunication.
    Il fait ausi la différence entre le viol qui soulève la juste indignation et l`avortement dont on a perdu la coscience de sa gravité.
    J`ai signalé ce même link à Patrice de Plunkett qui a expurgé mon commentaire de cette information qui ne va pas dans le sens qu`il porte avant dans son blog, depuis le début, traitant d`inhumains ceux qui ne partagent pas son opinion.
    Je suis perplexe devant la violence et le mépris de certains commentaires vis à vis de ceux qui défendent la vie.
    De la part de ceux qui s`érigent en témoins du message du Christ, ces propos me paraissent déplacés et étonnants.
    Charité pour tous les frères sauf pour ceux qui ne partagent pas le même avis.

  9. Neonatologist Says Brazilian Nine-Year-Old Could Have Safely Brought Child to Term
    March 17, 2009 (LifeSiteNews.com) – The horrific case of a nine-year-old Brazilian girl who was repeatedly raped by her step-father, and who subsequently became pregnant with twins has made headlines around the world in recent days. The case created widespread controversy after the girl had an abortion, an act that was condemned by the Catholic Church in the country due to the fact that doctors had originally refused to perform an abortion, stating that the girl’s life was not in danger.
    The doctors who later performed the abortion, however, claimed that the girl’s life was indeed in danger, a claim that has been widely repeated in the mainstream media.
    But in a recent interview with LifeSiteNews.com, Dr. Paul Byrne, a neonatologist and clinical professor of pediatrics at the University of Toledo, Ohio, strongly refuted the assumption that the Brazilian girl’s life was threatened by the pregnancy, simply because of her age.
    Byrne told LSN that it is certainly medically possible for a young girl safely to carry a pregnancy of twins to term. He acknowledged that the circumstances are unusual, but said that the problem of giving birth with an undeveloped pelvic structure could be safely avoided by a caesarean section.
    Dr. Byrne cited the case of Lina Medina, a Peruvian girl from the Andean village of Ticrapo who made medical history when she gave birth to a boy by caesarean section in May 1939 at the age of five years, seven months and 21 days.
    But he emphasized that no matter what the situation in the case, “abortion is not the solution.” The girl, he said, “was sexually abused” and needed treatment. “Someone should have tried to help this girl.”
    “The mother and both babies should have had their life protected, preserved and defended. There is no reason to kill these babies,” he said.
    Dr. Byrne noted also that the girl now faces the usual long-term health risks associated with abortion, including possible future pre-term births and miscarriage due to an “incompetent cervix,” a cervix that is too weak to stay closed during a pregnancy.
    Much research has shown other serious long-term health complications of abortion, including increased risk of breast, cervical, ovarian and liver cancers. Other risks associated with abortion include such serious mental health issues as post-traumatic stress disorder, substance abuse, eating disorders, suicidal ideation and suicide attempts.
    Dr. Byrne decried the emphasis in the press and among Catholic bishops on the excommunications that were formally announced against the girl’s mother and the doctors who performed the abortion by the Archbishop of Recife. “The focus is on excommunication when the focus ought to be on life of these three persons created in the image and likeness of God,” said Byrne.
    According to Catholic teaching, the removal of an unborn child from its mother’s womb, that results in the death of the child, in a circumstance where the mother’s life is legitimately and imminently threatened, does not constitute an abortion, as long as the death of the child is not the intended result of the procedure. In any other circumstance, however, the intentional killing of an unborn child is considered murder and results in automatic excommunication for those who assist in the act.

  10. PARU SUR LE FORUM CATHOLIQUE
    Declaration de L’archdiocese de Olinda et Recife concernant l’attention donne par le clerge a la petite fille forcée à avorter par Mauwgan (2009-03-18 16:38:22)
    DECLARATION
    OF THE ARCHDIOCESE OF OLINDA AND RECIFE
    Regarding the article entitled “Dalla parte della bambina brasiliana” [by Archbishop “Rino” Fisichella] and published in L’OSSERVATORE ROMANO on March 15, we the undersigned declare:
    1. The fact [the rape of the little girl] did not happen in Recife, as the article states, but in the city of Alagoinha (Diocese of Pesqueira).
    2. All of us – beginning with the parish priest of Alagoinha (undersigned) – treated the pregnant girl and her family with all charity and tenderness. The Parish priest, making use of his pastoral solicitude, when aware of the news in his residence, immediately went to the house of the family, in which he met the girl and lent her his support and presence, before the grave and difficult decision in which the girl found herself. And this attitude continued every day, from Alagoinha to Recife, where the sad event of the abortion of the two innocent [babies] took place. Therefore, it is quite evident and unequivocal that nobody thought in “excommunication” in the first place. We used all means at our disposal to avoid the abortion and thus save all THREE lives. The Parish priest personally joined the local Children’s Council in all efforts which looked for the welfare of the child and of her two children. In the hospital, in daily visits, he displayed attitudes of care and attention which made clear both to the child and to her mother that they were not alone, but that the Church, represented by the local Parish priest, assured them of the necessary assistance and of the certainty that all would be done for the welfare of the girl and to save her two children.
    3. After the girl was transferred to a hospital of the city of Recife, we tried to use all legal means to avoid the abortion. The Church never displayed any omission in the hospital. The girl’s parish priest made daily visits to the hospital, traveling from the city which is 230 km [140 mi] away from Recife, making every effort so that both the child and the mother felt the presence of Jesus the Goos Shepherd who meets the sheep who need most attention. Therefore, the case was treated with all due care by the Church, and not ‘sbrigativamente’ [summarily], as the article says.
    4. We do not agree [with Archbishop Fisichella] that the “decision is hard… for the moral law itself”. Our Holy Church continues to proclaim that the moral law is exceedingly clear: it is never licit to eliminate the life of an innocent person to save another life. The objective facts are these: there are doctors who explicitly declare that they perform and will continue to perform abortions, while others declare with the same firmness that they will never perform abortions. Here is the declaration written and signed by a Brazilian Catholic physician: “…As an obstetrician for 50 years, graduated in the National Medical School of the University of Brazil, and former chief of Obstetrics in the Hospital of Andarai [Rio de Janeiro], in which I served for 35 years until I retired in order to dedicate myself to the Diaconate, and having delivered 4,524 babies, many from juvenile [mothers], I never had to resort to an abortion to ‘save lives’, as well as all my colleagues, sincere and honest in their profession and faithful to their Hippocratic oath. …”
    5. The affirmation [in the article] that the fact was made public in the newspapers only because the Archbishop of Olinda and Recife rushed to declare the excommunication is false. It suffices to notice that the case was made public in Alagoinha on Wednesday, February 25; the Archbishop made his pronouncement to the press on March 3; and the abortion was performed on March 4. It would be too much to imagine that the Brazilian press, before a fact of such gravity, would have silence during the period of six days. Therefore, the news of the pregnant girl (“Carmen”) would have been made public in the newspapers before the consummation of the abortion. Only after that, when asked by journalists, on March 3 (Tuesday), the Archbishop mentioned canon 1398. We are convinced that the disclosure of this therapeutic penalty (the excommunication) will do much good to many Catholics, making them avoid this grievous sin. The silence of the Church would be very prejudicial, especially considering that fifty million abortions are being performed every year around the world, and in Brazil alone one million innocent lives are ended. The silence may be interpreted as collusion or complicity. If any doctor has a “perplexed conscience” [as the article says] before performing an abortion (which seems extremely improbable to us), he should – if he is a Catholic and wishes to follow the law of God – seek a spiritual director.
    6. The article is, in other words, a direct attack of the defense of the lives of the three children vehemently made by Archbishop José Cardoso Sobrinho and leaves evident how much the author does not have the necessary data or information to speak on the matter, due to his utter ignorance of the facts. The text may be interpreted as an apologia of abortion, violating the Magisterium of the Church. The abortionist doctors were not in the moral crossroads mentioned by the text; on the contrary, they performed the abortion with full knowledge and coherence with what they believe and teach. The hospital in which the abortion on the little girl was performed is one of those that always perform this procedure in our state, under the cover of “legality”. The doctors who acted as executioners of the twins declared, and still declare in the national media, that they did what they are used to doing “with great pride”. One of them declared even that: “Then, I have been excommunicated many times”.
    7. The author believed he could speak about [a situation ] he did not know, and, what is worse, he did not even have the trouble of first speaking to his brother in the episcopate, and, for his imprudent attitude, he is causing great scandal among the Catholic faithful in Brazil who are believing that Archbishop José Cardoso Sobrinho was imprudent in his pronouncements. Instead of seeking his brother in the episcopate, he chose to believe in our openly Anti-clerical press.
    Recife-PE, March 16, 2009
    Fr. Edson Rodrigues
    Parish priest of Alagoinha-PE – Diocese of Pesqueira
    Mons. Edvaldo Bezerra da Silva
    Vicar General – Archdiocese of Olinda e Recife
    Fr Moisés Ferreira de Lima
    Rector of the Archdiocesan Seminary
    Dr. Márcio Miranda
    Attorney for the Archdiocese of Olinda e Recife

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