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Valeurs chrétiennes : Famille

De la nocivité du divorce

Le divorce est aujourd’hui entré dans les moeurs et d’autres problèmes ‘plus graves’ semblent l’avoir relégué à un combat d’arrière-garde. Sa nocivité n’en est pas moins réelle. Le Figaro nous en donne un aperçu, en raison des problèmes financiers qui accompagnent le divorce, en évoquant le drame de la "garde partagée". Une sage-femme explique :

"les effets sur l’enfant sont alors désastreux. Or il arrive de plus en plus souvent que les juges français l’imposent alors même que les parents ne sont pas d’accord. Au départ, c’était une possibilité instaurée par la loi de mars 2002. C’est ensuite devenu une incitation et c’est maintenant presque une obligation. C’est scandaleux, aucune décision institutionnelle concernant les enfants ne devrait aboutir à la dégradation de leur état physique ou psychologique ni compromettre leur développement."

"Coupé en deux entre deux parents qui ne s’entendent pas, un enfant va voir son développement psychoaffectif s’altérer. D’autant que ses repères vont sans cesse changer : deux références éducatives distinctes, deux rythmes de sommeil, deux horaires de repas différents… C’est encore plus vrai chez les tout petits. Pour eux, la garde alternée peut être catastrophique."

Alors on bricole des solutions (garde moins partagée voire pas du tout) qui, de toute manière, nuisent à l’enfant qui a besoin d’un papa et d’une maman. Alors, pourquoi ne pas oser affirmer qu’il faille revenir sur le divorce ? Divorce qui est, comme me le disait un moine, une autre forme de ploygamie…

L’Eglise enseigne que "la séparation des époux avec maintien du lien matrimonial peut être légitime en certains cas prévus par le Droit canonique" (CEC 2383) : si un mari bat sa femme par exemple. Mais pour d’autre cas (infidélité…), "le divorce est une offense grave à la loi naturelle." Et dans sa grande sagesse, l’Eglise dit que :

"le divorce tient aussi son caractère immoral du désordre qu’il introduit dans la cellule familiale et dans la société. Ce désordre entraîne des préjudices graves : pour le conjoint, qui se trouve abandonné ; pour les enfants, traumatisés par la séparation des parents, et souvent tiraillés entre eux ; pour son effet de contagion, qui en fait une véritable plaie sociale."

A lire aussi l’encyclique de Pie XI, Casti Connubii, qui revient assez longuement sur ce problème (II, 4), affirmant notamment que "les divorces sont la source d’autant de maux que l’indissolubilité conjugale apporte avec elle de bienfaits." Pie XI conclu en citant Léon XIII :

"Rien n’est si puissant que la corruption des mœurs pour perdre les familles et pour ruiner la force des Etats, il est facile d’apercevoir que les divorces représentent le plus funeste des dommages pour la prospérité des familles et des Etats, car ils naissent de la dépravation générale des mœurs, et, l’expérience en fait foi, ils ouvrent la voie et la porte aux habitudes les plus vicieuses de la vie privée et de la vie publique."

Michel Janva

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17 commentaires

  1. autour de nous, que des enfants de divorcés ils vont, d’un appartement à l’autre,d’un
    quartier à l’autre,avec leur petite valise
    ils font pitié
    nous avons la chance d’être un hâvre de paix
    souvent, nous les retrouvons à notre table
    et même pour dormir!
    d’une part,je ne comprends pas que des adultes,supposés murs, se marient,aient des enfants, et ensuite dicorcent (parfois, tel homme fait 4 enfants à sa femme, puis se barre…)
    d’autre part, j’ai vraiment l’impression que tout ça profite au fisc: un couple divorcé, c’est un appartemeent vendu (taxes), deux autres plus petits achetés (re-taxes) etc..
    + frais d’avocat (TVA)
    finalement, le divorce, c’est comme les décès, ça rapporte aux vautours

  2. Moi, je ne comprend pas les prêtres qui marient religieusement les non-croyants, prenant un risque énorme face à la notion d’indissolubilité.
    Dans une société du chacun pour soi, de l’instant, du “je fais ce que je désir”, le mariage Catholique est complètement à contre-courant.

  3. L’Eglise n’enseigne pas du tout que le fait qu’un mari batte sa femme soit un motif suffisant pour la séparation de corps.
    Celle-ci se justifie par la sauvegarde de la santé, de l’intégrité etc. Pas pour échapper à une torgnole de temps en temps.
    C’est seulement si les coups mettent la santé en danger, qu’ils peuvent constituer un motif légitime de séparation.

  4. @ Boris : si l’Eglise marie effectivement des non-croyants, ce qui arrive sans arrêt, de toute manière le mariage est invalide sacramentellement parlant ; il n’y a donc même pas à se poser la question de l’indissolubilité ; malheureusement les récipiendaires ne le savent pas… et se retrouvent mariés facticement (avec nénamoins les droits et devoirs). C’est une grande tristesse, pour tout le monde. Reste à informer !

  5. les divorces ruinent la famille et le tissu social sans aucun doute; qu’ils nuisent à l’Etat, j’en doute: il est plus facile de gouverner des sociètés atomisées que des sociètés organiques où les structures sociales sont à même de jouer un contre pouvoir… “diviser pour régner”

  6. A Robert : ne dites pas n’importe quoi. La validité d’un sacrement n’est pas fonction de la foi du ministre ou du “récipiendaire”. Un prêtre qui n’a pas la Foi, célèbre validement la messe. Deux baptisés catholiques, qui ne croient en rien, sont validement mariés devant leur curé.
    C’est stupéfiant de voir à quel point internet donne l’occasion à ceux qui ne savent pas, de décréter infailliblement !

  7. Effectivement, il est plus facile de gouverner les hommes par leurs vices que par leurs vertus; et donc plus facile pour des politiciens d’encourager le divorce que le mariage, les perversions plutôt que la salubrité, etc
    Mais confier la morale publique aux politiciens (dont presque tous les partis ont été convaincus de corruption, puis auto-amnistiés) fait froid dans le dos, car les contre-pouvoirs démocratiques ont pratiquement disparus en France.

  8. D’expérience, le mariage est une superbe folie. S’engager pour la vie est un pari aussi somptueux qu’aléatoire. Rien ne dit que les époux évolueront de manière similaire.
    L’institution est magnifique, cette cellule est indispensable.
    Si la vie sépare finalement, ce sont les enfants – les êtres plus faibles – qui doivent être l’objet de toutes les attentions.
    D’expérience de très récent divorcé (contre mon gré et ma foi), je retire que les enfants ont tout à gagner au maintien du respect entre les parents. C’est la meilleure manière de respecter les enfants et de les préserver de graves soucis, au premier chef leur propre constitution et leur être en train de se former.
    Si xango ne comprend pas qu’on puisse se marier et, ensuite, divorcer, alors que c’est le cas d’un mariage sur deux en Ile-de-France et d’environ un sur trois au niveau national, c’est que son intervention révèle la primauté du dogme sur la réalité -sans aucun esprit de polémique.
    Par ailleurs, si Boris estime qu’une “torgnole de temps en temps” est acceptable, je lui répondrai qu’on ne bat pas une femme, même avec une fleur. Il ne saurait y avoir de violence physique acceptable au sein d’un couple. Seuls les musulmans justifient la violence conjugale, pas les chrétiens.
    Enfin, pour répondre à l’intervention initiale du Salon beige, chaque cas est un cas particulier.
    Intervention a minima.

  9. Il y a des groupes(non violents)qui protestent contre les lois sur l’avortement.A quand des groupes pour dénoncer les mauvaises lois du divorce? Avant de “recomposer des familles”,et si on ne les”décomposait” pas?

  10. La crise actuelle du logement, la demande dépassant de loin l’offre, avec sa conséquence inévitable d’une hausse vertigineuse des loyers et du prix de l’immobilier tient en très grande partie à la généralisation du divorce. Là où un seul logement suffisait pour une famille, il en faut maintenant deux au minimum.
    Cherchez l’erreur…

  11. Et la déchristianisation de la France ?

  12. [Sans intérêt]

  13. En rappelant que le divorce ne concerne que le mariage civil, lui-même étant originellement une parodie républicaine du Mariage, ce dernier ne saurait être impliqué dans les conséquences nocives du divorce, puisque précisément il va à son encontre.
    On sait même que, lorsqu’il y a le Sacrement, les grâces continuent d’agir en cas de séparation & peuvent sauver les enfants, voire les parents. Rendons à César ce qui est à César, quand ça se passe bien, ce n’est pas grâce au divorce, ou à la séparation.

  14. Désolée pour l’anonyme qui s’en prend à Robert en essayant de dénoncer une infaillibilité que lui même met parfaitement en pratique mais pour que le sacrement soit valide, il faut réellement une conscience du sacrement ce qui autorise effectivement beaucoup de nullité de facto.
    C’est comme pour le péché, il faut qu’il y ait conscience.
    J’ai assisté à un mariage pendant lequel les deux “jeunes” ont déclaré en guise de prière des époux qu’ils ne croyaient ni à Dieu ni à diable mais que par respect des familles et des coutumes, ils avaient désiré ce mariage… Outre le fait que comme un seul homme le prêtre a continué la cérémonie ce qui est déjà en soi surprenant, je pense qu’il n’y a pas de sacrement…
    En revanche, pour deux personnes qui sont non croyantes et se marient civilement mais qui par la suite se convertissent il me semble que l’Eglise considère que l’engagement devant les hommes vaut sacrement, même si elle encourage à une cérémonie qui va officialiser l’union sur les registres. Il y a ce qui est écrit et ce qui se passe dans les âmes.

  15. Chère mariemarie, je crois que vous auriez besoin de remettre de l’ordre dans les idées que vous vous faites.
    Sacrement, contrat, institution, baptisés, non-baptisés, mariage civil tout cela est délicat à manier.

  16. @Jean-françois
    Oui délicat mais ne vous érigez pas trop vite en censeur… Merci.

  17. Cest vrai mariemarie, parfois je me reproche d’être un peu trop doctoral.
    C’est mon péché mignon !
    Ca va s’arranger ! ;-)

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