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Environnement

Débat sur les OGM (suite)

Dans L’Homme Nouveau, Alexis Arette répond à un lecteur, suite à l’un de ses articles sur les OGM :

"J’ai été stupéfait d’apprendre, par le courrier des lecteurs du 7 juin 2008, que j’avais soutenu les multinationales des O.G.M. dans mon article intitulé : « L’Écologie de Mammon ». Je me suis donc relu pour faire mon « mea culpa », au cas où il m’eût échappé quelque bêtise ! Mais non. Je persiste dans ce que m’ont appris plus de 60 années d’agriculture, après avoir écrit ceci dont on semble m’accuser :

«Depuis plusieurs années, le maïs O.G.M. est cultivé en France sans qu’on en ait relevé de fâcheux effets sur les animaux consommateurs

Le docteur B.P. (78) m’oppose qu’une officine de Caen aurait montré la toxicité du maïs Mosanto. Les éleveurs qui l’utilisent, eux, n’ont rien constaté, et le chroniqueur R. Gaurenne, dans la Revue du Palais de la découverte, donne quelques arguments mesurés en faveur des O.G.M. ! Autant dire que le débat est ouvert, et il ressemble terriblement à celui de la vaccination qui est, elle aussi, une technique à risque. Mais si ce risque a pu entraîner quelques victimes, combien de millions d’enfants seraient morts sans avoir été vaccinés ?

Je vais aggraver mon cas : pour échapper à l’agriculture chimique dont on a dit presque autant de mal que des O.G.M., j’ai pratiqué la culture «biologique» (méthode Lemaire), et j’ai donc un peu d’avance sur les théoriciens en chambre. Je puis donc dire que s’il n’y avait pas une clientèle «aisée» pour acheter les produits «biologiques», elle disparaîtrait car, jusqu’ici, elle n’a pu rivaliser (hélas !) avec les rendements de la détestable culture «chimique» ! Par exemple, quel agrobiologiste a-t-il réussi à dépasser 40 quintaux de maïs grain à l’hectare ? Or, le seuil de rentabilité se situe à partir de 80 quintaux, et dans les Landes on a obtenu des 130 quintaux en culture «chimique» ! Or, même avec ces rendements, près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde ! Qu’en serait-il si nous voulions passer à un mode de culture, idéal certes, mais à ce point réducteur, alors qu’on nous presse d’augmenter la production ?

On estime généralement que les O.G.M. pourraient augmenter la production de 10%, ce n’est pas énorme […]. Mais voilà, nous n’avons pas le temps, et on ne peut laisser mourir de faim l’humanité, sous prétexte que les nouvelles denrées ne sont pas tout à fait conformes à l’idéalité souhaitable. Le choix ? Il est entre la certitude de voir mourir les affamés, et le risque qu’en mangeant ils aient mal à l’estomac. Où est le moindre mal ? Je ne suis pas du tout sûr que les O.G.M., puissent résoudre le problème de la faim dans le monde. Mais comment en éviterait- on l’essai, en l’absence de toute autre immédiate solution face à la prévision d’un milliard de victimes ? L’homme est un être qui adapte sa déchéance."

Pour rappel : notre réflexion.

Michel Janva

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7 commentaires

  1. Faut-il vraiment mettre des gènes d’animaux dans des plantes? Non, je ne le crois.
    L’agriculture OGM suppose l’emploi de pesticides. Or les pesticides maintenant c’est péché.
    Il faut revenir aux bonnes vieilles méthodes pour accroitre la productivité alimentaire: des rosiers au bout des rangs de vignes, des coccinelles pour manger les insectes, etc. Arrêter les grandes parcelles qui ruinent la qualité des sols et obligent de mettre des engrais en sur-quantité donc remettre des haies. Etc, etc.
    Tout nous a été donné par Dieu.
    Les affamés sont dûs aux dirigeants corrompus des Pays en voie de développement qui détournent l’aide alimentaire avec la complicité passive des gouvernements occidentaux.
    Si les occidentaux contrôlaient réellement l’aide alimentaire, si les gouvernants des PVD agissaient correctement et favorisaient leur peuple au lieu de s’enrichir, beaucoup de choses iraient mieux.
    Sur les affamés enfin,

  2. Vous écrivez : “Depuis plusieurs années, le maïs O.G.M. est cultivé en France sans qu’on en ait relevé de fâcheux effets sur les animaux consommateurs”. Or pour les humains il faut attendre 2 générations au minimum, soit 60 ans avant de pouvoir se prononcer ! Personne ne parle du fait que nos garçons ont une fertilité diminuée de moitié. D’où le recours au FIV, vente d’ovules, mères porteuses, etc… Arrêtons une fois pour toute de jouer à l’apprenti sorcier et à vouloir par notre infini orgueil essayer de supplanter le Créateur avec les meilleures intentions humanitaires du monde, car l’enfer est pavé de bonnes intentions totalement sataniques !

  3. Ce n’est pas simplement le pb de la toxicité mais celui de produire des plantes envahissantes, irréductibles etc… de rompre un équilibre sans retour possible. On peut arrêter d’épandre des angrais, des pesticides, pour les OGM pourra t on arreter leur prolifération ?

  4. C’est aussi le pb de dénaturer la nature, d’être en rupture avec l’enseignement de la nature/Création.

  5. Voilà qui ne me fait pas apprécier ce monsieur Alexis Arette …

  6. Un grand bravo à A. ARETTE pour avoir fait preuve d’honnêteté intellectuelle.
    Il faut reconnaître que les OGM ne constituent nullement un danger majeur pour les consommateurs et offrent quelques perspectives intéressantes pour la lutte contre la faim. Il est regrettable que certains de nos milieux se livrent à la désinformation en ne faisant que la part belle aux argumentations négatives et par ailleurs douteuses. La vraie justice réclame de peser le pour et le contre.

  7. Une question a mes détracteurs: Comment, sans recourir a des méthodes nouvelles comptent-ils doubler la production agricole nécessaire pour nourrir l’humanité d’ici 2030 ?Comment osent-ils se recommander de Dieu, quand ils ne proposent rien, eux, les gavés, pour éviter que 850 000 000 de pauvres meurent de faim chaque année? Comme tous ces producteurs de voeux pieux, je souhaite que d’autres techniques de production soient trouvées, mais le problème, ce n’est pas de se projeter dans le futur, cest de résoudre l’équation” içi et maintenant”! J’étais “Premier paysan de France en 1957, et je n’ai cessé d’augmenter mes compétences professionnelles. C’est a dire que face aux idéologues, je sais de quoi je parle. Primun Viveré !

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