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Médias : Désinformation

David Pujadas, le Bobard d’or de la télévision

Polémia a remis ce prix au journaliste de France 2, qui avait utilisé, le 28 décembre 2009, des images du Honduras pour illustrer la répression d’une manifestation en… Iran. Ce soir, ce pro de la désinformation récidive avec Les Infiltrés. Minute lui consacre un portrait. Extraits :

P "Il a « fait » le CFJ, le Centre de formation des journalistes de la rue du Louvre, à Paris – ce qui est supposé exister de mieux. La preuve : parmi les anciens élèves figurent nombre de lauréats du prix Albert-Londres, qui récompense chaque année les meilleurs grands reporters de la presse écrite et de l’audiovisuel, dont Hervé Chabalier, qui avait obtenu le prix en 1989 alors qu’il travaillait pour le quotidien socialiste «Le Matin de Paris», et qui a ensuite fondé une agence de production audiovisuelle du nom de… Capa. La société qui produit Les Infiltrés. Avant – c’était avant Mai 68, il est né en 1945 –, Chabalier avait été, avec Krivine, l’un des fondateurs des Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR).

Le prix Albert-Londres a échappé à Pujadas mais c’est bien par la presse écrite qu’il a fait son entrée dans la carrière, tout frais émoulu du CFJ mais ayant déjà oublié un document, «le» document de référence de tout journaliste, la Charte du journaliste […]. Adoptée par le Syndicat national des journalistes (SNJ), elle est toujours en vigueur mais, c’est la chance de Pujadas – et de Chabalier… –, elle n’a pas force de loi. La Charte édicte par exemple cette règle : «Un journaliste digne de ce nom s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque.» Tout le contraire… de ce que font, et Pujadas, et Chabalier, et leurs reporters, pour réaliser Les Infiltrés. […]

C’était à la fin des années 1980. Eric Iorio, qui était alors responsable du Front national de la jeunesse (FNJ) pour la capitale, s’en souvient très bien : «C’est moi qui l’ai reçu, rue de Bernouilli. Il m’a expliqué qu’il était intéressé par ce parti qui montait, qu’il en partageait les idées. J’ai fait une photocopie de sa carte d’identité, comme c’était la règle, et il a adhéré. Son adresse était celle de ses parentsEt le jeune David Pujadas – il a alors 23 ou 24 ans – ne va pas être un adhérent dormant. Il va militer. «On n’avait pas du tout l’impression qu’il observait», ajoute Iorio. Et pourtant… […] Un soir, Eric Iorio organise une réunion des militants «ayant le mieux travaillé». Le jeune Pujadas est de ceux-là. Il a collé, tracté, milité sans compter. Vers 22h30, Martial Bild les rejoint pour leur dire un mot. «J’ai fait un discours de militant. Dynamique. Musclé. J’ai retrouvé l’ensemble dans “Le Nouvel Obs“ quelques semaines plus tard…» Un article signé d’un pseudonyme mais dont Pujadas lui-même a révélé être l’auteur. Il avait, déjà, « infiltré ». […] Vingt ans plus tard, lors de la soirée électorale des municipales de 2008, Martial Bild, invité sur France 3, se trouve au bar de France Télévisions en compagnie d’un ami qui militait lui aussi à l’époque de l’«infiltration». Lequel voit Pujadas arriver et va à sa rencontre. Il y a prescription, ils se saluent. Echangent trois mots. Et Pujadas demande : «Et Martial, qu’est-ce qu’il devient ?» Les impératifs des plateaux télé ont empêché que «Martial» et «David» se retrouvent. Martial n’en avait d’ailleurs pas très envie. Mais David, si ? Un peu de nostalgie ?"

Le 3 février 2004, il avait annoncé en ouverture de son journal le retrait officiel de la vie politique d'Alain Juppé, aujourd'hui maire de Bordeaux. David Pujadas présente ses excuses pour cette erreur dans l'édition du lendemain, mais il fut sanctionné par deux semaines de congés forcés.

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9 commentaires

  1. Ce petit journaliste veut aller loin, même en vendant son âme. Le journaliste trader, collaborateur du système, gagneur plus, à l’image de son époque.

  2. boycottez son emission

  3. Personne n’aurait une photo ou vidéo de “son passé militant” ?

  4. PUJADAS ou JUDAS ?

  5. je suis sur et certain que ce brave jounaleux possède quelques casseroles qu’il serait temps de déterrer… ce serait de bonne guerre .

  6. – Je ne vois pas très bien ce que vient faire Pujadas dans le Bobard d’or,je le verrai mieux dans” la palme du Traitre ”.

  7. «Un journaliste digne de ce nom s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque.»
    On ne compte pas le nombre de reportage caméra cachée ou sous une fausse qualité. Je pense que le premier devoir d’un journaliste, c’est de faire connaître la vérité, même en utilisant des “moyens déloyaux”. Par contre, au nom du même principe, aucun journaliste n’a le droit de mentir.

  8. Ces “infiltrations” journalistiques ne sont pas possibles sans un soutien policier (de la “police du pouvoir”). Il serait bon de chercher de ce côté aussi, mais de cela, personne n’en dit jamais rien !? Qui a déjà vu un Infiltré chez les homos, à l’UMP, au PS, à la Licra, etc…. C’est toujours les opposants au système qu’ “on” infiltre. Comme c’est curieux !
    Les échanges d’informations entre journaleux et services de police sont constants et sont bien plus fréquents encore qu’entre politiques et journalistes.
    Et il n’y a pas qu’à Valeurs Actuelles où Eric Branca était un habitué des RG. LIbération et Le Monde font pareil mais ont la bonne idée de ne pas s’en vanter et / ou disposent de réseaux alternatifs suffisamment puissants et introduit pour avoir des passerelles invisibles, par exemple à gauche (?).
    Mais je m’arrête là car les (trop) bonnes âmes vont me dire que leur beau frère policier (qui progressent vite dans la hiérarchie (ce qui fait la joie de sa belle mère) en appliquant les directives du système) est un bon catholique qui n’a jamais entendu parler de ça.
    Bref.
    Ps : pour ceux que cela intéresse, Pujadas est un joueur de tennis des beaux quartiers parisiens.

  9. Alors comme ça, Pujadas est un ancien neo-nazi ? Bah bravo ! De mieux en mieux ! Je m’en vais de ce pas réclamer à la direction de France 2 sa démission. Pas de nazi à la télé !

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