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Démographie

Darwin, le créateur des “races inférieures”

Lu dans Présent, sous la plume d'Yves Chiron :

"Dans son dernier livre important, La descendance de l’homme (1871), Darwin applique sa théorie de l’évolution-sélection à l’homme et aux races humaines. Anticréationniste, il ne croit pas à l’unité du genre humain. Et il distingue, parmi les races humaines, les « races humaines civilisées » (ce que d’autres appelleront les « races supérieures ») et les « races sauvages » (ou « inférieures »). […] Les races inférieures (notamment le « nègre », l’ « Australien » – c’est-à-dire l’aborigène) sont appelées à disparaître. Darwin l’envisage froidement :

"Dans un avenir assez prochain, écrit-il, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que, à la même époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparu. La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il n’y aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons l’espérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne, et quelque espèce de singe inférieur, tel que le Babouin, au lieu que, actuellement, la lacune n’existe qu’entre le nègre ou l’Australien et le Gorille. »

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8 commentaires

  1. Bel exemple de raciste haut de gamme!
    Mais moins de cent ans auront suffi pour prouver qu’il n’était pas un prophète!
    Si dans sa pauvre tête, race civilisée signifit race blanche et race sauvage tout le reste, il est évident que la race civiolisée est en train de disparaitre par auto-destruction maçonnique au profit de toutes les autres “races”
    Je me demande bien ce qu’il en penserait!!

  2. Déja rien qu’a lire le titre de ” L’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie ” on a tous compris ou Darwin voulais en venir .

  3. Il faut lire sur ce sujet le livre irremplaçable :
    ”La Société pure de Darwin à Hitler”
    de André Pichot -Collection de poche ”Champs” Flammarion
    Présenté ainsi sur AMAZON :
    Amazon.fr
    L’historien et chercheur André Pichot entreprend ici de donner les outils nécessaires pour comprendre la vraie nature des intrications – qui ne cessent de se multiplier de nos jours – entre la biologie et la société. Le récit effarant des dévoiements de la biologie, de Lyssenko à Alexis Carrel, de Julian Huxley à Ernst Haeckel, et du “darwinisme social” (doctrine qui considère l’homicide collectif comme la cause du progrès de l’humanité) à Auschwitz, met en garde contre les interprétations simplistes. Carrel n’était pas plus dangereux que Huxley au prétexte que l’un était pétainiste et l’autre directeur de l’Unesco, et le naturaliste allemand Haeckel a fait bien davantage que le célèbre Gobineau pour propager les thèses eugénistes. La critique aiguisée des positions antiracistes trop catégoriques, quant à elle, montre clairement le chemin qui mène d’une pensée biologique imparfaite au fantasme de race parfaite. Un ouvrage passionnant et d’utilité publique.
    “(Les hommes) ne sont ni inégaux ni différents, ils sont incomparables. Et c’est parce qu’ils sont incomparables qu’ils sont égaux, mais d’une égalité qui ne se fonde ni sur la mesure ni sur la comparaison, l’égalité en dignité, et en droits. Les critères biologiques n’ont ici aucun intérêt.” –Victor Gasquet
    Urbuz.com
    Historien des sciences, c’est un déficit de pensée qu’André Pichot vient combler. Question embarrassante que celle de l’eugénisme. Médias et historiens pensaient l’avoir verrouillée à l’intérieur de l’idéologie nazie. Or, ce qui transparaît de cette étude serrée, c’est que si l’eugénisme a été laissé dans l’ombre, c’est parce qu’il offrait une image gênante des sociétés de la première moitié du 20è siècle dans leurs relations avec le nazisme. En effet, les premières lois eugénistes datant de 1907 furent américaines. En Suède, elles restèrent en vigueur jusqu’en 1970. Le Directeur de l’UNESCO, Julian Husley, humaniste social-démocrate, attestait encore, en 1946, de leur bien-fondé. Quant à la Fondation Rockefeller, elle joua un rôle des plus important dans son implantation en Europe, en particulier par le financement de laboratoires allemands. L’eugénisme était ainsi le lieu commun de la pensée scientifique de cette époque. Si par ailleurs on a voulu faire de Gobineau le père de cette idéologie abjecte, c’est en réalité du côté de Darwin qu’on en trouve les fondements. On lui doit entre autres l’interprétation des problèmes sociaux en termes biologiques. Et bien sûr, son prestige est aujourd’hui intact. Ce ne sont ainsi pas les horreurs nazies qui ont fait disparaître l’eugénisme, mais les progrès de la génétique. Or celle-ci, très à la mode désormais, campe sur les mêmes questions : éviter par exemple la naissance d’individus malades. Il semblerait que le racisme moderne, décalqué de l’eugénisme, ne trouble plus personne… –Joël Jégouzo

  4. Mais que fait la Halde ?

  5. Attention à cette lecture très partisane de l’oeuvre de Darwin. Je me permets de citer longuement un article de Valeurs actuelles qui rend équitablement hommage à la pensée de Darwin:
    Darwin a établi que les espèces se transforment par le mécanisme de la sélection naturelle, qui implique l’élimination des moins aptes dans la lutte pour l’existence. N’est-il pas, en conséquence, l’initiateur de ces conceptions sociales radicales que sont l’eugénisme, le racisme, le colonialisme, le sexisme ? Certains partisans du “progrès” en sont persuadés. Il faut brûler Darwin. Au nom de l’homme. Au nom d’une approche scientifique de la société.
    Contresens formidable, estime le philosophe et théoricien des sciences Patrick Tort, qui s’attelle, dans son dernier livre, L’Effet Darwin, à la déconstruction de cet anathème. On ne se réfère qu’à l’Origine des espèces. Pourquoi ne s’intéresse-t- on jamais à la partie anthropologique de l’oeuvre du naturaliste anglais ? La Filiation de l’homme (1871) permet pourtant de se convaincre qu’il fut « non seulement un penseur de la civilisation et de la paix, mais le plus convaincant des généalogistes de la morale ».
    Selon Patrick Tort, cet ouvrage décisif ne pouvait, au moment de sa publication, faire l’objet d’une lecture honnête. Les “darwinistes sociaux” et les eugénistes avaient tiré de l’Origine des espèces des conclusions anthropologiques en tout point contraires à celles que Darwin présentait. En outre, depuis le début de la révolution industrielle, sous l’influence d’un certain libéralisme, le thème d’un ordre social fondé sur l’élimination des plus faibles était devenu un lieu commun. On ne voulait pas comprendre. Alors, on a déformé.
    Darwin raciste ? Le texte suggère l’inverse : « À mesure que l’homme avance en civilisation, […] chaque individu […] doit étendre ses instincts sociaux et ses sympathies à tous les membres d’une même nation, même s’ils lui sont personnellement inconnus. Une fois ce point atteint, seule une barrière artificielle peut empêcher ses sympathies de s’étendre aux hommes de toutes les nations et de toutes les races. » Mais Darwin, ailleurs, parle de la “supériorité” de certaines races. Il ne s’agit aucunement d’inégalités de type biologique, précise Tort. Les “races inférieures” sont celles que les “races civilisées” ont pu soumettre grâce aux capacités rationnelles et sociales qu’elles ont eu la chance de développer en raison de facteurs géoclimatiques. L’évolution tend à éliminer la “barbarie”, en sorte que la “civilisation” doit s’étendre à l’humanité tout entière. Darwin en déduit logiquement que l’oppression coloniale est appelée à disparaître.
    Voila qui devrait à mon avis clarifier la situation, corriger le contresens commis par Présent en citant hors contexte Darwin, et réaffirmer que Darwin s’est opposé avec force à toutes les théories racistes et eugénistes baties contre son gré à partir de son premier ouvrage, l’origine des espèces.

  6. un viel héritier de Voltaire, l’esclavagiste totalement raciste et anti-féministe adoré par le Système.

  7. Il y a la un amalgame qu’il faut dénoncer: Darwin n’a jamais souhaité appliquer sa théorie de sélection naturelle à l’espèce humaine. Dans son premier livre, L’origine des espèces, il se contente de parler de l’origine des espèces animales et ne parle pas de l’homme. Peu après la publication de son livre, d’autres comme Spencer ou Galton effectuent cette transposition à l’homme et sont effectivement responsables du racisme et de l’eugénisme.
    Mais par soucis d’honneteté intellectuelle nous devons innocenter Darwin de toute cette affaire: en 1871, il rompt son silence au sujet de l’origine de l’homme, dénonce l’esclavagisme et l’interprétation qui a été faite de sa théorie. Un article de Valeurs Actuelles résume bien la thèse de la filiation de l’homme:
    Darwin a établi que les espèces se transforment par le mécanisme de la sélection naturelle, qui implique l’élimination des moins aptes dans la lutte pour l’existence. N’est-il pas, en conséquence, l’initiateur de ces conceptions sociales radicales que sont l’eugénisme, le racisme, le colonialisme, le sexisme ? Certains partisans du “progrès” en sont persuadés. Il faut brûler Darwin. Au nom de l’homme. Au nom d’une approche scientifique de la société.
    Contresens formidable, estime le philosophe et théoricien des sciences Patrick Tort, qui s’attelle, dans son dernier livre, L’Effet Darwin, à la déconstruction de cet anathème. On ne se réfère qu’à l’Origine des espèces. Pourquoi ne s’intéresset- on jamais à la partie anthropologique de l’oeuvre du naturaliste anglais ? La Filiation de l’homme (1871) permet pourtant de se convaincre qu’il fut « non seulement un penseur de la civilisation et de la paix, mais le plus convaincant des généalogistes de la morale ».
    Selon Patrick Tort, cet ouvrage décisif ne pouvait, au moment de sa publication, faire l’objet d’une lecture honnête. Les “darwinistes sociaux” et les eugénistes avaient tiré de l’Origine des espèces des conclusions anthropologiques en tout point contraires à celles que Darwin présentait. En outre, depuis le début de la révolution industrielle, sous l’influence d’un certain libéralisme, le thème d’un ordre social fondé sur l’élimination des plus faibles était devenu un lieu commun. On ne voulait pas comprendre. Alors, on a déformé.
    Darwin raciste ? Le texte suggère l’inverse : « À mesure que l’homme avance en civilisation, […] chaque individu […] doit étendre ses instincts sociaux et ses sympathies à tous les membres d’une même nation, même s’ils lui sont personnellement inconnus. Une fois ce point atteint, seule une barrière artificielle peut empêcher ses sympathies de s’étendre aux hommes de toutes les nations et de toutes les races. » Mais Darwin, ailleurs, parle de la “supériorité” de certaines races. Il ne s’agit aucunement d’inégalités de type biologique, précise Tort. Les “races inférieures” sont celles que les “races civilisées” ont pu soumettre grâce aux capacités rationnelles et sociales qu’elles ont eu la chance de développer en raison de facteurs géoclimatiques. L’évolution tend à éliminer la “barbarie”, en sorte que la “civilisation” doit s’étendre à l’humanité tout entière. Darwin en déduit logiquement que l’oppression coloniale est appelée à disparaître.

  8. Le darwinisme n’a aucun caractère scientifique, il est fondé sur une pétition de principe.
    Les explications laborieuses, les citations tirées de leur contexte (comme si l’eugéniste n’était pas pour l’ensemble de l’humanité), et les affirmations gratuites ne pourront rien au fait que Darwin a inspiré les abominables idéologies du XXème siècle.
    Dans “De l’origine des espèces”, Darwin annonce son plan ainsi :
    “Ces considérations m’engagent à consacrer le premier chapitre de cet ouvrage à l’étude des variations à l’état domestique. Nous y verrons que beaucoup de modifications héréditaires sont tout au moins possibles ; et, ce qui est également important, ou même plus important encore, nous verrons quelle influence exerce l’homme en accumulant, par la sélection, de légères variations successives. J’étudierai ensuite la variabilité des espèces à l’état de nature, mais je me verrai naturellement forcé de traiter ce sujet beaucoup trop brièvement ; on ne pourrait, en effet, le traiter complètement qu’à condition de citer une longue série de faits. En tout cas, nous serons à même de discuter quelles sont les circonstances les plus favorables à la variation. Dans le chapitre suivant, nous considérerons la lutte pour l’existence parmi les êtres organisés dans le monde entier, lutte qui doit inévitablement découler de la progression géométrique de leur augmentation en nombre. C’est la doctrine de Malthus appliquée à tout le règne animal et à tout le règne végétal. Comme il naît beaucoup plus d’individus de chaque espèce qu’il n’en peut survivre ; comme, en conséquence, la lutte pour l’existence se renouvelle à chaque instant, il s’ensuit que tout être qui varie quelque peu que ce soit de façon qui lui est profitable a une plus grande chance de survivre ; cet être est ainsi l’objet d’une sélection naturelle. En vertu du principe si puissant de l’hérédité, toute variété objet de la sélection tendra à propager sa nouvelle forme modifiée.”
    http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre3167-chapitre9404.html
    De la sélection artificielle à la sélection naturelle.
    Ce passage de “De l’origine des espèces” démontre que Darwin passe de la sélection artificielle des éleveurs utilisant leur raison et leur volonté informées par l’expérience, à la notion de “sélection naturelle” à laquelle il attribue également une volonté et une intelligence poursuivant un but, mais sans expérience.
    Il ne tient pas compte de l’éventuelle réversibilité de l’évolution consécutive à la sélection par les éleveurs qui, parce que doués de raison, peuvent désélectionner un caractère. L’évolution consécutive à la sélection humaine n’est pas dans un seul sens.
    La lutte pour la vie élément de la sélection naturelle.
    “La lutte pour l’existence parmi les êtres organisés dans le monde entier, lutte qui doit inévitablement découler de la progression géométrique de leur augmentation en nombre.” Il prend ici pour une donnée, un fait qui reste à démontrer. Cette lutte pour l’existence est la guerre de tout le monde, contre tout le monde de Hobbes, reprise par Malthus.
    Mais, rappelons que il y a quarante ans il existait un problème de la faim dans le monde avec un nombre d’habitants moindre sur la terre. Aujourd’hui ce problème est en voie de résorption et il est possible que ce soit du fait de l’augmentation de la population.
    Pourquoi ? Parce que Malthus, voyant la société comme une guerre, ne tient pas compte de l’amélioration des techniques, ni du fait que chaque individu est une aide pour son semblable, ainsi que de la réduction d’échelle et donc de l’amoindrissement des coûts, du progrès de l’intelligence humaine par l’accroissement de la culture, tous ces faits sans compter ceux que nous ne connaissons pas et qui sont dus au fait bénéfique de l’accroissement des populations. (Je dis “que nous ne connaissons pas” parce que je suis, à la suite de Gilson, réaliste ayant toujours à l’esprit que notre discours ne rend jamais complètement compte de la réalité, loin de là)
    Donc je maintiens que Darwin attribue à la “nature” une volonté et une intelligence sous le terme de “sélection naturelle”. En cela il attribue à un terme abstrait une intelligence et une volonté.
    La sélection naturelle ne pourrait être prouvée que statistiquement.
    Selon Darwin une série mal définies d’événements mal définis, sans ordre aboutit à un ordre. Il conclut, sans aucun outil statistique, à une donnée statistique. Il ignore la statistique faite de logique et de mathématique dans un domaine où pourtant cet instrument intellectuel très complexe serait nécessaire, si l’on voulait sortir des affirmations gratuites.
    Les “faits” ne suffisent pas dans la statistique, ce sont des événements qu’il faut d’abord logiquement et très rigoureusement définir pour ensuite définir les séries d’événements du même type, en y ajoutant le facteur “temps”.
    Il l’avoue à propos de la prétendue variabilité, terme d’ailleurs trop général pour être scientifique, des espèces à l’état de nature : “on ne pourrait, en effet, le traiter complètement qu’à condition de citer une longue série de faits. En tout cas, nous serons à même de discuter quelles sont les circonstances les plus favorables à la variation” il avoue dans la première phrase que son affirmation n’est pas fondée sur des faits, mais dans la seconde il n’en conclut pas moins, avec des précautions rhétoriques pour ne pas dire hypocrites, qu’il pourra définir les conditions favorables à la variation, sans avoir constaté la variabilité. Un tel aplomb dans le mensonge vous laisse pantois.
    Darwin “prouve” la sélection naturelle” par… la “sélection naturelle” selon la juste remarque de Karl Popper. La “sélection naturelle” est l’affirmation gratuite, d’une notion absurde.

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