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France : Société

Dans la rubrique : où va votre argent

M Il y a deux ans était inaugurée la première tranche de la voie verte, un itinéraire cyclable de 7 km, reliant le bourg d’Iguerande à celui de Saint-Martin-du- Lac (en Saône-et-Loire), pour environ 900 000 €. Cette réalisation vient de connaître une suite, avec l’aménagement du tronçon sur 2,3 km de plus. Initiés par le Conseil général, les travaux ont été cofinancés par le Département à hauteur de 70 %, et le Conseil régional (30 %) pour 275 000 €.

Soit 900 000 + 275 000 = 1 175 000 euros pour 7+2,3= 9,3 km, c'est-à-dire le prix ahurissant de 126 344 euros par kilomètre. Sachant qu'il n'y a pas eu besoin de terrassement, puisque le tout a été installé sur une ancienne voie de chemin de fer.

L'inauguration se déroulera samedi en présence de MM. François Patriat, président de la région, et Montebourg, président du département.

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16 commentaires

  1. Les marchés publics des voies publiques sont les marchés qui présentent les plus grosses magouilles : tout est arrangement entre copains et des sommes colossales sont en jeu.
    Qui aura le courage de s’attaquer au problème ?

  2. C’est l”arrosage” qui coûte le plus cher, je ne parle pas des plantes vertes…

  3. Y’en a des plus forts:
    -2,7 millions pour 7 km (385 000€/km) à la réunion (voie verte étant salé).
    http://www.temoignages.re/inauguration-de-la-plus-grande,30636.html
    -200 000 €/km pour celle du Grand Melun
    http://www.jeanmarcbrule.fr/spip.php?article107
    à lire aussi: http://www.caenlamer.fr/iso_album/25.05.07-voies-cyclables.pdf
    Il serait rigolo qu’un juge regarde de plus prêt ces histoires tout de même, y’a d’l’argent qui s’balade…

  4. Malgré les apparences, le coût de cette piste cyclable est plutôt raisonnable, car le coût moyen d’une piste cyclable est d’environ 200 000 m€ par km. (à comparer au 20 à 30 M€ moyen du km autoroutier).
    Je ne connais pas le cas d’espèce mais pour avoir été l’interlocuteur d’aménageurs publics dans la zone d’emploi ou je travaille et pour avoir participé (comme citoyen impliqué, pas comme décideur) à plusieurs études d’impact d’aménagements routiers j’ai pu constater qu’il y a une réelle demande des usagers pour de tels aménagements et que le coût final pour la collectivité est le plus souvent positif :
    – moins d’embouteillages,
    – moins de pollution,
    – moins d’accidents de la circulation,
    – économies réelles pour les usagers sur le poste carburant et entretien des véhicules,
    – qualité de vie augmentée,
    – probablement à long terme un effet positif sur la santé public car la pratique régulière d’une activité physique modérée permet de réduire les cas de diabète de type 2, d’hypertension, d’obésité, toutes maladies qui coûtent fort chère à la collectivité.
    J’ai assisté entre autre à une réunion préalable à la création d’une déviation routière dans un patelin proche de chez moi. 500 personnes dans l’amphie. Les technocrates venaient présenter leur projets de ROUTE POUR AUTOMOBILE. Toutes les prises de parole dans la salle ont été pour réclamer qu’avec le même budget il soit créé :
    1) des pistes cyclables,
    2) des transports en commun si possible en site propre.
    Évidemment tous les présents ne se sont pas exprimés, mais le soutien du reste de l’assistance aux orateurs était évident. Les fonctionnaires et aménageurs routiers ont dut faire profile bas.

  5. Le prix de l’enrobé (prix aux particuliers, vous pouvez facilement vous renseigner) est de 30 € le m2 + 20 € pour la préparation du sol.
    La largeur d’une piste cyclable est de 2,90 m
    Faites les multiplications, cela fait 145 000 € le km. Et eux sont à 126 000 € donc moins cher. Probablement si j’en crois l’article parce qu’il ont utilisé de l’enrobé basse énergie, nouvelle technique à la fois plus écolo et plus économique car moins gourmande en énergie (on chauffe moins l’enrobé avant de l’étendre).

  6. Comme me le faisait Michel il n’y a pas si longtemps: “réfléchissons à ce qui est bon , bien et utile”.
    En l’occurrence cet aménagement l’est et dans une région dont le tourisme est la ressource la plus dynamique.
    Evitons l’esprit systématiquement partisan qui bien trop souvent ignore le bien commun.

  7. on pourrait comparer cette situation à celle de la situation du secteur aérospatial, même si ce n’est bien évidemment pas la même echelle.
    La NASA, organisme public, dépense des milliards et des milliards pour fabriquer leurs navettes, alors qu’une simple entreprise privée peut garantir les mêmes conditions de sécurité voire mieux avec des coûts de fabrication bien inférieurs! Prenons l’exemple de Virgin qui veut faire voyager dans l’espace. Le coût est beaucoup moins élevé pour l’entreprise, et le touriste paiera beaucoup “moins” que s’il s’adressait à un organisme public.
    Si une entreprise privée s’etait chargée de cette voie verte, les coûts en seraient bien inférieurs! Mais bon, il n’y aurait pas eu tous ces pôts de vin, cette coruption. Il faut bien que la Ripoublique des copains fonctionne…

  8. @Rom Dyli
    Avez vous lu mon commentaire de 10:56:29 ?
    Au prix du marché (50 € le m2 d’enrobé avec préparation du sol), une entreprise privée ou un particulier aurait payé la même chose. Le prix de ce tronçon de piste cyclable n’est pas abusif et ne démontre donc aucun laxisme budgétaire, aucune corruption ni aucun pot de vin.
    Et si vous aviez lu mon commentaire de 10:43:52 vous sauriez qu’il y a maintenant une forte attente des usagers pour ce genre d’équipement.
    Donc, juste prix + équipement utile et attendue par un grand nombre de contribuables, il n’y a pas lieu ni de s’indigner ni de monter sur ses ergots en dénonçant la “Ripoublique”. Au contraire, on est vraiment là dans le cœur de métiers des collectivités locales.
    Les mallettes de billet de la france-afrique, les affaires Takieddine, Woerth-Bettancourt ou Servier (dont notre président était l’avocat), oui la c’est du lourd. Mais la piste cyclable Iguerand Saint-Martin-du-Lac qui va probablement être utilisé par des touristes, des enfants des écoles, des familles en promenades, des salariés lors de leurs trajets quotidiens ce n’est évidemment pas un bon exemple pour votre démonstration, vous devriez le reconnaître.

  9. @ Nicolas
    Pour l’attente d’un « grand nombre d’usagers », c’est discutable : c’est à la mode et imposé par le verdâtrement correct et les gens n’osent pas dire qu’ils sont contre…
    Franchement, poser du bitum pour des vélos quand il suffit de tasser du balthazar, c’est prendre les gens pour des c… ! Surtout à ce tarif…
    Ça me rappelle mon ancienne commune qui avait dépenser 200 000 francs pour faire un boulodrome (entendre par là 4 rondins insérant une aire plate damée de sable pour jouer à la pétanque).

  10. @PK
    Je vous donne mon expérience personnel.
    Dans l’entreprise ou je travaille, de part mes fonctions je m’intéresse aux modes de déplacement des salariés et à leur évolution.
    Nous sommes 2500. Il y a dix ans, quand aucune piste cyclable n’étaient installées près de notre site, le parking vélo de 10 places suffisait largement.*
    Depuis notre zone a été largement pourvue en piste cyclable et nous sommes maintenant à 400 salariés qui viennent à vélo quand il fait beau et 150 qui viennent tous les jours quelques soient les conditions climatiques.
    Certains d’entre utilisent ce moyen de transport en raison de leur convictions écologiques (mais cela ne les rend pas plus bêtes que vous ou moi).
    Mais la plus part le fait par économie, ou pour faire de l’exercice ou pour ces trois raisons à la fois.
    Une piste cyclable coutant dix fois moins cher qu’une route le calcul pour la collectivité n’est pas mauvais.

  11. à PK,
    nous sommes souvent d’accord, mais là il me semble qu’une vision trop partisane vous fausse le regard.
    Connaissez-vous le coin ?

  12. @ Sancenay,
    Non.
    Mais la justification de l’enrobé pour les piétons et les cyclistes est dans l’immense majorité des cas une hérésie…
    La pose de l’enrobé impose des conditions strictes de préparation qui font exploser les coûts… pour quel gain ? On le connaît pour les voitures mais les piétons et les cycles ?
    Une préparation type balthazar damé s’entretient facilement, a un coût de pose relativement faible et procure aux usagers une aisance proche de l’enrobé (avec des bémols pour des usages très atypiques comme le roller et autres usages analogues).
    Bref, vouloir coller de l’enrobé pour faire joli, d’accord, mais on assume le côté bobo-inutile du surcoût pour rien…
    À l’heure où les finances publiques sont dans le rouge, c’est un choix pour le moins discutable…

  13. Nicolas
    Cela n’empêche pas que les prix soient prohibitifs, certains peuvent en profiter, d’autres, comme des employés ou ouvriers ne peuvent que subir et accepter l’argent qu’on leur verse dans la fourchette légale.
    Les premiers font les prix qu’ils veulent, et font marcher la “cavalerie de St Georges ” ( à la manière anglaise) quand il le faut.

  14. à PK ,
    moi j’habite à deux coup de pédales (de vélo), et je pense que cette réalisation est bien plus conforme à la raison et à la nature que bien des réalisations laides et dispendieuses “d’art con” que l’on voit fleurir ici où là aux frais du contribuable et notamment dans les édifices religieux.
    Les habitants du coin et les vacanciers l’apprécient et ne s’intéressent pas nécessairement à ce sujet à la couleur politique de ceux qui l’ont décidée.
    Il y a à l’heure du gender, de l’euthanasie masquée et même de la non liberté de vivre des sujets autrement inquiétants.

  15. le balthazar est approximativement au même prix que l’enrobé (entre 18 et 30€/m2 selon le type de chantier)mais la durée de vie est celle d’un bicouche, soit deux fois moins que l’enrobé…
    Il est par contre plus “écolo” (pas de bitume)
    Un petit contact avec les professionnels des secteurs concernés permettrait peut etre d’éviter de partir en guerre contre tout et n’importe quoi.
    Je préfère que mes impots fassent travailler les entreprises de TP productrices de biens et services plutot que de financer des spectacles souvent douteux à fonds perdus.

  16. L’utilité n’est pas discutée, mais les coûts paraissent extraordinaires, il est vrai. Comment peut-on atteindre pareils chiffres ?
    Bien sûr, tout est relatif si on songe aux montants des subventions allouées, pour des spectacles paraissant opposés au salut du monde, pour des festivals sataniques, pour des officines payées à ne rien faire de bien convaincant.

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