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L'Eglise : Benoît XVI

Controverse de Ratisbonne : le pape dénonçait surtout l’Occident

Dans Le Figaro, Ivan Rioufol critique ceux qu’il appelle "les caniches des intégristes" :

"Pour n’avoir pas su, en février, défendre les caricaturistes de Mahomet, les élites françaises avaient apporté de contestables limites à l’esprit critique. En prenant leur distance avec les propos de Benoît XVI, elles ont dévoilé leur peur. […] Cette soumission devant le fanatisme et l’inculture est affligeante. Observer, au pays des Lumières, tant de renoncements à résister au nouveau délit de blasphème, ne peut que dérouter des citoyens attachés à la liberté d’expression. […]

[Pourtant,] les fondamentalistes ont démontré l’urgence de la réflexion sur la raison proposée par le Pape. Et, une fois encore, les représentants des musulmans français ont laissé passer l’occasion de réclamer clairement un aggiornamento dans l’interprétation du Coran. […] En insistant, récemment, sur «l’importance de la réciprocité», le Saint-Père a brisé le tabou de l’islam intouchable, exigeant par exemple des mosquées partout en Europe, mais n’autorisant aucune chapelle en Arabie. Fallait-il continuer à tendre l’autre joue ?

Mais c’est bien davantage aux Européens que le Pape fait la leçon, en leur reprochant d’avoir perdu l’esprit chrétien qui a bâti leur civilisation, héritière de Jérusalem, d’Athènes et de Rome. Et c’est cette volonté de faire renaître une culture dans ses différences, au nom de l’histoire et des filiations, qui affole les docteurs Folamour et leurs laborantins : leur créature, l’homme déraciné et amnésique, est dans le collimateur de la Reconquista du Vatican. […]

Son discours s’oppose à ceux qui assurent : «Les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes» (Jacques Chirac) ; «La dimension islamique fait partie intégrante de l’Europe» (Dominique de Villepin) ou qui invitent à «revisiter l’histoire ensemble» (rapport de la Commission européenne). C’est parce qu’il est politiquement incorrect que Benoît XVI, qui dit non à la Turquie en Europe, est lâché par les puissants. Il pourrait bien être plébiscité par le peuple. Il est vain de nier la dynamique islamiste qui a pris l’Europe pour cible, y compris grâce à l’immigration."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Tout est dit.

  2. Prenez deux mesures de la PEUR et de désir de flatter qui joue les gros bras…
    Ajoutez un soupçon de détestation de l’Eglise …
    Faites boullir le tout dans la marmite du rejet de sa propre identité culturelle…
    Et vous obtiendrez…
    … la pensée unique européenne actuelle !

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