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Bioéthique

Congrès sur l’embryon humain

Ce midi a été présenté le Congrès international "L’embryon humain pré-implanté. Aspects scientifiques et considérations bioéthiques" (27-28 février), organisé à l’occasion de la XII assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie. Le Professeur Bompiani a indiqué que pour attribuer un statut juridique à l’embryon, il est nécessaire d’en connaître la nature : "Il n’est plus suffisant aujourd’hui d’examiner l’embryon au microscope" mais d’employer diverses approches, "génétiques, morphologiques, biochimiques, biologique". "Les concepts de vie humaine, d’être humain, d’individu et de personne" ne peuvent être compris "qu’après avoir bien décrit et compris ce qui s’est produit durant les quelques heures entre la rencontre de l’ovocyte et du spermatozoïde vivants appartenant à l’espèce humaine".

Mgr.Willem Jacobus Eljk a parlé des critères extrinsèques et intrinsèques pour l’attribution d’un statut moral à l’embryon humain et il a rappelé que dans la deuxième moitié des années soixante, l’idée "était que le statut de l’être humain et la personnalité de l’individu apparaissaient avec la nidification car cela impliquait le début d’un étroit rapport avec la mère". Un autre critère soutient que "l’embryon devient un individu quand la loi positive le reconnaît comme tel [la loi de la majorité…]. Toutefois, la vérité, y compris celle concernant le statut de l’embryon, ne peut être établie par une enquête statistique". "Le troisième critère extrinsèque fait dépendre le statut de l’embryon du choix des autres de donner à l’embryon créé par la fertilisation in vitro la possibilité d’un développement autre" que celui "transféré dans l’utérus. Le problème est que le statut de l’embryon (…) dépend (…) chercheur et des parents".

Comme ces critères ne sont pas appropriés pour établir le statut moral de l’embryon, Mgr.Eljk a parlé des critères intrinsèques pour définir un jugement objectif sur le respect de ce statut : "L’embryon, même dans la phase pré-implantation, est un être avec sa propre vie séparée de celle de la mère, c’est un être humain du point de vue biologique, un individus et un être qui a pour but intrinsèque de devenir une personne humaine".

Le prélat a fait observer que "la théorie de l’animation ‘indirecte’ ou ‘retardée’ exprimée par Aristote se fonde sur des connaissances embryologiques erronées" alors que "l’anthropologie moderne qui attribue à l’embryon le statut d’une personne humaine seulement à partir du moment où il y a prise de conscience (à la fin de la grossesse), se caractérise par un profond dualisme, incapable d’expliquer l’être humain comme unité substantielle". "Les connaissances embryologiques et génétiques nous donnent de précieuses indications sur l’embryon qui a l’identité spécifique d’une personne humaine.L’identité est fondamentalement déterminée, mais pas seulement, par le génome humain, présent et actif depuis la conception. Bien qu’il soit impossible de démontrer empiriquement une présence personnelle dès la conception, la réflexion philosophique sur le statut bio-anthropologique de l’embryon humain indique l’incongruité de l’humanisation indirecte ou graduelle avec la vision de l’individus humain comme une unité substantielle d’esprit et de corps".

L’Eglise obstacle à la science ? A y regarder de près, on s’aperçoit que c’est l’Eglise qui fait avancer la science…

Michel Janva

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