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Europe : politique

Confession d’un eurocrate

Trouvée sur Contrepoints :

"Comme tous les autres éditorialistes européistes, j’ai passé les vingt dernières années à décrire les opposants à l’U.E. comme ne valant guère mieux que les pires des hooligans. Quels qu’aient pu être leurs arguments, j’ai persisté à indiquer que le chauvinisme était leur seul et réel motif d’opposition. Les eurosceptiques ont eu beau affirmer que la Commission européenne était anti-démocratique, le budget de l’U.E. au service d’intérêts particuliers et la PAC et les politiques de pêche désastreuses ; je n’ai considéré ces objections que comme étant de grossiers appels du pied aux xénophobes. Les opposants au système bruxellois pouvaient bien parler l’esperanto (comme Sir Teddy) ou être mariés à des Allemandes (comme Nigel Farage), je les ai dénigrés comme des petits provinciaux de la pire espèce.

Je reconnais aujourd’hui qu’ils avaient raison depuis le début. L’U.E. a ruiné notre économie, corrompu notre démocratie et brimé nos libertés. Si seulement nous avions écouté les eurosceptiques il y a vingt ans, nous pourrions alors être aujourd’hui dans la même situation enviable que la Suisse ou la Norvège. En fait, ceux qui étaient réellement bornés étaient ces pro-Européens qui, sous prétexte de marquer ostensiblement leur mépris du nationalisme, ont détourné les yeux des échecs de l’U.E.. Il s’avère que, durant tout ce temps, nous étions ceux qui avions des œillères et je tiens à présenter mes excuses pour les torts que cela a pu causer."

Texte fictif du conservateur eurosceptique Daniel Hannan, bien que des éditorialistes aient publiquement fait amende honorable de leur européisme. Mais à quand la confession d'un politicien qui promettait emploi, prospérité et rigueur budgétaire avec l'euro ?

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4 commentaires

  1. “Vous êtes sa dernière chance vous jurez sur l’honneur
    qu’il n’y aura plus en France ni chomeurs, ni voyous
    la solution d’urgence elle arrive avec vous
    (…) en mauvais comédien vous récitez un rôle
    qui me donnez envie de crier qqfois….”
    Didier Barbelivien
    “Pain, paix et jeux”… rien de nouveau sous le soleil !

  2. Les britanniques, en dehors de l’Euroland, se retrouve rejeté des vrais débats à 17. D’eux-mêmes, ils se sont mis à la table des enfants danois, suédois, baltes, roumains, chypriotes et bulgares tandis que les grandes personnes (nous autres Eurolandais) s’occupent des questions sérieuses. Le Slovène Danilo Türk a plus d’influence sur le problème grec que Cameron!
    Un Anglais doit se sentir bien seul, éloigné qu’il est des cercles de pouvoirs. L’orgueilleuse cité et corporation de Londres risque de devenir une simple place financière périphérique, sauvée, certes, par son statut juridique exceptionnel mais sans la garantie confédérale de l’Union économique et monétaire.
    A la différence de la Grêce, le Royaume-Uni pourra tomber, personne à Paris ni à Berlin ne lèvera le petit doigt. A New York peut-être si la Fed le veut bien.

  3. @PEB: eh oui, l’infortunee Britannia qui n’aura pas comme nous le privilege de renflouer Grece, Portugal et Espagne au prix de rendre sa propre dette insoutenable… Comme elle doit se sentir morveuse ;-)
    Mais, vous plaisantiez, non ?

  4. Mais pas du tout.
    La solidarité financière qui se met en place est un avantage. Les Britanniques n’ont plus aucune marge de manoeuvre car à leur dette publique s’ajoute toutes les dettes privées. C’est le cumul des deux qui rend le système insoutenable. De plus, leur monnaie est totalement dépassée par la notre en tant que réserve.
    Allez dans les territoires palestiens: ils sont fous de nos billets en euros à qui est attaché un fort pouvoir d’achat international!
    Globalement, l’Euroland est peu endetté vis-à-vis de l’extérieur car la dette est surtout interne. Tout l’art des mécanismes de solidarité est, tout en diminuant le parasitisme économique de l’Etat, de remettre les balances en équilibre. Les banques paieront une partie de la note et elles s’en remettront.
    Chaque psychodrame pousse encore un plus l’Euroland dans une intégration encore plus forte. Ce qu’il faut demander, c’est une ouverture un peu plus démocratique de l’Euroland: y écouter les parlements nationaux, les élus, les forces vives, les syndicats et la société civile (y compris les Eglises). Ca fait un peu PS comme réflexion mais c’est pourtant nécessaire.
    Nous, les Eurolandais, ne demandons qu’à être associés d’une manière ou d’une autre aux grandes décisions. Voilà donc un combat beaucoup plus intelligent. Cela suppose aussi de confédérer nos groupes de pressions à l’échelle contientale.

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