Partager cet article

France : Société

Chronique de l’injustice : un violeur libéré

Les professionnels de la justice se plaignent de Rachida Dati. Mais les Français ont aussi de quoi se plaindre de leur manque de professionnalisme.

Le 17 octobre, la cour d'appel de Paris a ordonné par erreur la libération d'un Français d'origine uruguayenne, accusé de viols, enlèvements et séquestration. Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de Paris a infirmé au lieu de confirmer le jugement de première instance qui statuait pour le maintien en prison du prévenu :

"Son maintien en détention provisoire est nécessaire pour prévenir tout risque de pression sur les témoins ou les victimes encore traumatisées par les agressions sexuelles qu'elles dénoncent […] la détention est également l'unique moyen d'éviter tout renouvellement des infractions, dont le risque apparaît majeur au regard de la multiplicité des faits reprochés à l'intéressé visé par trois plaintes pour viol ou agressions sexuelles en l'espace de quelques semaines, de ses antécédents judiciaires, et des conclusions de l'expert psychiatre".

Mais à la suite de cette argumentation, d'une erreur de plume, la chambre «infirme» c'est-à-dire invalide l'arrêt de première instance. «Une erreur idiote» a-t-on commenté au parquet de Paris. Une grave faute professionnelle surtout. Cette erreur de rédaction émane peut-être d'un greffier, mais elle est signée par le président de la chambre de l'instruction de Paris. Même ainsi rédigé, entaché d'une manifeste erreur de plume, l'arrêt qui fait scandale doit être exécuté, a expliqué le parquet.

Michel Janva

Partager cet article

6 commentaires

  1. Une faute, éthique, grave aussi, à mon sens, celle de l’avocat du prévenu. Certes il ne fait que son travail en demandant la libération de son client. Mais à sa place, il me semble que j’aurais du mal à me regarder dans la glace.

  2. dans n’importe quelle entreprise normale une telle erreur vaut la porte à celui qui l’a faite et à celui qui l’a signée…
    RESPONSABILITE

  3. Et l’on veut nous faire croire que la mise en liberté de violeurs dangereux tient à un mot incorrect !
    Alors c’est le greffier qu’il faut virer !!!

  4. La justice moyenâgeuse nous semble peut-être plus expéditive, vue de notre siècle prétentieux, mais au moins elle remplissait sa fonction principale qui est de défendre les gens et la société : on n’en demande pas plus à tous ces juges.
    On ne peut que constater tous les jours que notre “justice” ne remplit pas sa fonction… Rétablissons le pilori pour tous les auteurs d'”incivilités” !

  5. Ce n’est pas une faute de frappe, C’EST BEL ET BIEN UNE CONFUSION ENTRE DEUX MOTS :
    CONFIRMER…. ET
    INFIRMER
    LE GREFFIER NE CONNAIT PEUT-ETRE PAS BIEN LE VOCABULAIRE…DE BASE ! COMMENT EST-IL ARRIVE A OCCUPER CETTE FONCTION ?
    SITUATION GRAVISSIME POUR NOTRE BEAU PAYS…

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services