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France : Politique en France

Christine Boutin lance son blog

Boutin_3 Cela se passe ici et s’est intitulé "l’être humain priorité absolue". Allez-y, il paraît qu’"aucune question n’est taboue" surtout que pour l’élection présidentielle, Christine Boutin avoue ne pas avoir encore pris sa décision. Sur le site de la FRS (qui a également fait peau neuve), on trouvera un argumentaire sur l’avortement -le FRS prône le respect de la dignité de la personne "de sa conception à sa mort naturelle"– assorti de propositions dont aucune, étrangement, n’évoque la nécessité d’une suppression -à plus ou moins long terme certes- des lois sur l’avortement.

Dans les Questions/réponses, le sujet est traité ainsi :

"Le FRS propose-t-il d’abolir la Loi Veil ?
Le FRS milite pour la défense de la vie considérant que même cabossée, elle vaut la peine d’être vécue. Or la société actuelle ne propose aucune alternative à l’avortement alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il vaut mieux l’éviter. Face à cette contradiction, le FRS propose avant tout de renverser la tendance actuelle et d’aider les femmes en difficulté à garder l’enfant à naître plutôt que de les encourager à avorter.

Proposer d’abolir la loi Veil purement et simplement ne saurait cependant résoudre la détresse des milliers de femmes confrontées à ce choix douloureux. Le FRS choisit donc surtout de militer pour que les dispositions en faveur de la vie qui existent déjà soient appliquées et renforcées."

Cette position n’est pas une position pro-vie. Car, s’il est nécessaire d’agir par étapes (voir l’exemple américain), il n’en reste pas moins que l’objectif de la suppression des lois criminelles doit être un but déclaré. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II ne demandait pas aux hommes politiques de se contenter de déplorer verbalement l’avortement, mais de s’engager courageusement pour des dispositions législatives protégeant la vie (§90):

"[L]es responsables de la vie publique […] ont le devoir de faire des choix courageux en faveur de la vie, surtout dans le domaine des dispositions législatives. […] Si les lois ne sont pas le seul moyen de défendre la vie humaine, elles jouent cependant un rôle de grande importance et parfois déterminant dans la formation des mentalités et des habitudes. Je répète encore une fois qu’une norme qui viole le droit naturel d’un innocent à la vie est injuste et que, comme telle, elle ne peut avoir force de loi."

Michel Janva

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1 commentaire

  1. 100% d’accord , il n’ a aucun compromis possible sur la Vie dont nous ne sommes pas maîtres, mais humbles comptables.
    Voilà encore un exemple frappant du gallicanisme vaniteux qui veut que le “bon catho” de France ait un avis plus autorisé que celui de Rome, même sur les sujet les plus graves et les plus sacrés.Pour tout ces gens-là, la vie de l’Eglise , comme notre histoire a commencé après 1793: après que l’on ait fait prêter serment aux prêtres.
    A partir de là, les encycliques, les exhortations venues de Rome n’apparaissent à leur yeux que comme des informations à valeur purement consultative.
    IL ignorent pour les uns, refusent pour les autres d’admettre ou s’en réjouissent pour les derniers, que la révolution fut avant-tout une lutte à mort contre la foi catholique et que tout ce qui en découle le reflète nécessairement.
    Or, comme la religion catholique est fondée sur l’ordre naturel voulu et créé par Dieu, il est nécessairement logique que son contraire,en l’espèce, l’esprit et les lois de filiation révolutionnaire soient a- naturelles.
    C’est ainsi que notre régime politique qui clame haut et fort sa filiation d’avec la révolution, et “les Lumières” ne peut en toute logique, que finir par braver, d’étape en étape,l’ordre naturel dans son entier.
    C’est ainsi, pour exemple que contrairement aux exigences du fonctionnement naturel de l’intelligence,l’enseignement de notre propre langue par la méthode globale a conduit à l’illettrisme ruineux que l’on connaît aujourd’hui;
    C’est ainsi par ailleurs que nos artisans ne trouvent plus de jeunes bras pour prendre leur relève, puisque tous les jeunes citoyens égaux en droit doivent faire des études intellectuelles et posséder ainsi un savoir “égal”, encyclopédique.
    C’est ainsi que le travail de nuit des femmes qui avait régressé sous l’influence de la doctrine sociale de l’Eglise au XIX° et XX°s a fait un retour en force dans le “France moderne qui évolue à la pointe du monde”.
    C’est également ainsi que les femmes connaissent le privilège innovant de se faire agresser dans les bus qu’elles conduisent ou de se faire lapider dans les banlieues où elles sont censées tenir lieu de “forces de l’ordre” !…
    C’est ainsi encore que de moins en moins d’enfants connaissent le doux confort d’être élevés au foyer par une mère affectueuse et totalement dévouée, puisqu’au nom de l’égalité des sexes,cette conformité à la nature doit disparaître.
    C’est ainsi que la courtoisie n’a plus lieu d’être et qu’il est très up to date de ne pas donner sa place à une femme dans le bus, puisque cela n’a de justification que “moyen-âgeuse” selon les experts autorisés du bien vivre.
    C’est également ainsi que l’âge de la majorité également n’a cessé d’être abaissé, puisque la reconnaisance de l’autorité parentale supposerait que la famille s’établisse sur une hiérarchie naturelle, ce qui est obscurément contraire à la modernité , fille des “lumières”.
    Cette étape, ayant été franchie plusieurs fois, notamment par Giscard, qui faisait de la révolution comme le bourgeois gentilhomme faisait de la prose: sans le savoir, comment s’ étonner que le lien du mariage n’ait pas aussi concommitemment été ciblé et affaibli par la promotion du divorce, alors que la fidélité est naturelle même chez de nombreux animaux ?
    Dès lors pourquoi l’Etat tout-puissant nouveau créateur et controleur de l’ordre social n’aurait-il pas mis un doigt dans la procréation de la Vie ?
    De fil en aiguille pourquoi se serait-il refusé à freiner celle-ci quand bon lui semble, réduisant ici et là comme M.Juppé les allocations familliales , après tant d’autres, encourageant la contraception, prétendant “libérer” la femme de son fardeau naturel :la Grâce de la maternité!…
    Y -a-t-il eu dans cette abominable dérive de l’humanité une différence d’approche entre la droite libérale et la gauche socialiste ?
    J’en “appellerais volontiers à toutes les mères” au cas ou le courage et la lucidité feraient défaut à des maris soumis à la dictature révolutionnaire.
    Il ne pouvait pas y en avoir de différence, puisque toutes deux se réclament de la filiation de la révolution et des Lumières, mystérieux sésame pour réussir une carrière politique.
    C’est ainsi que ces gens-là sont incapables d’enrayer cette course, qui s’accélère aujourd’hui vers la barbarie.
    Une loi a été voté, la loi Veil, par exemple: c’est imprescriptible à leur yeux, puisque revenir en arrière ce serait reconnaître la barbarie contenue à la source, la révolution des “Lumières” ,dans laquelle ils ont trempé leurs lèvres pour embrasser et assurer leur carrière.
    Bannis de la vie publiques les dogmes de l’Eglise ont été remplacés par les dogmes de la révolution.
    Et quand bien même la pauvre Madame Boutin s’efforce d’agir plutôt positivement dans le peu de marge de manoeuvre qui est le sien, elle n’a cependant pas choisi ou tenté d’élargir celle-ci en refusant l’héritage révolutionnaire.Dès lors elle n’a manifestement pas le droit, si tant est qu’elle en ait le goût, sous peine de diparaître de l’échiquier , de remettre en cause cet acquis intangible de la modernité révolutionnaire qu’est la loi VEIL sur l’avortement.
    Lorsque l’on a compris l’étendue de cette tragi-comédie jouée par des acteurs de plus en plus insipides au fur et à mesure qu’avance la barbarie, on comprends avec une infinie tristesse que la machine de guerre du soi-disant mariage des homossexuels, dont ceux-ci n’ont que faire, et du terme non moins a-naturel et par conséquent typiquement révolutionnaire de “l’homoparentalité” ne sont que des machines de guerres destinées à couper les dernières racines naturelles de la société.
    Dans quel but me direz-vous ? D’asservir encore un peu plus le peuple que l’on tient désormais par de moins en moins de pain pour un nombre croissant, et de plus de jeux pour tous.
    La révolution est quasiment achevée, il n’y a généralement plus ni Dieu, ni maître. L’homme créé à l’image de Dieu est entrain de devenir une marchandise parmi les autres. On peut même l’acheter en kit pour réparation, et les projets de lois eugénistes sont dans les tiroirs pour que le “droit à l’enfant” à l’ puisse s’exercer sur un marché de conception suffisemment “open” pour assurer la liberté maximum en terme de choix, de délai et de garantie!…
    Y aura-t-il un candidat à l’élection présidentielle qui abordera cette question de fond sous cet angle et s’opposera dès lors de manière explicite ou au moins de manière suffisammnet implicite pour les hommes de bonne volonté : l’aboutissement de l’humanité est-il de consacrer l’inhumanité particulièremnt en France dite des droits de l’homme ?
    Pour l’instant, cela ne semble pas.
    Mais si demain l’une ou l’un s’attache à la cause , c’est alors pour elle ou lui qu’il faudra voter.
    Car en l’état de gravité de cette situation, il ne serait pas raisonnable ni fidèle de se contenter d’un quelconque vote-strapontin de défoulement.
    Certains abonnés d’avance aux défaites à vue humaine objecteront: oui, mais aborder le problème sous cet angle, c’est se condamner à ce faire traiter et marginaliser comme “royaliste”.C’est exact, mais pas nécessairement minorant.
    A cela il suffit de préciser:
    Que notre Royaume n’est pas de ce monde. Nous ne sommes pas en situation de concurrence. Nous ne sommes pas pressés d’exister sur ce terrain là, nous sommes la famille incommensurable des hommes de bonne volonté qui, prédestinés à cela, défendent la Vie.
    Songez, comme nous disait un vieux prêtre, émerveillé à cette évocation:” aux anges , aux archanges, aux chérubins, aux myriades de séraphins, aux principautés…”
    En effet, “combien de divisions”, comme disait un grand ponte, quelque peu dévalué, de la révolution.
    Chiche? Combien de divisions?…
    Dans le fond, dire ceci, en ces temps de Vérité, ce n’est en fait rien d’autre que faire un bien modeste acte de foi circonstancié.
    ps: pour ceux qui auraient besoin d’approndir leurs connaissance de la paternité de la pensée révolutionnaire dans cet avènement de la barbarie je me permets deleur recommander chaudement la lecture de “L’homme de droits de l’homme et de sa compagne du Professeur de Universités Xavier Martin, aux éditions Dominique Martin Morin cela les éclairera définitivement tant l’ouvrage est charpenté,référencé bien conçu et non dénué d’un fine pointe d’humour,ce qui ne nuit pas.

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