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Pays : Iran

Chrétiens en Iran

Un prêtre dresse l'état des difficultés de l'Eglise en Iran, où les chrétiens sont environ 135.000 et appartiennent en majorité à l’Eglise arménienne apostolique (dont 20.000 catholiques) :

I "Notre Eglise en Iran souffre de multiples faiblesses, mais non pas d’abord du fait des oppositions ou persécutions qui viennent de l’extérieur comme on pourrait le penser. Nous avons dit que notre Eglise était devenue très minoritaire, infime petit reste dans une majorité écrasante composée de soixante dix millions de musulmans. Bien sûr, nos communautés sont soumises à des restrictions, à des pressions, parfois à certaines menaces comme toute minorité. Mais là ne se situe pas le plus dangereux, depuis le temps de cette première minorité là qui fut celle de l’Eglise au jour de la Pentecôte. Regardons le cœur de notre Eglise aujourd’hui : que voyons-nous ? Dans un premier regard, nous n’y comptons aucun monastère, aucun séminaire, aucune maison de retraite spirituelle et la catéchèse des enfants est le plus souvent réduite au minimum, parfois totalement absente pour les familles isolées. Nos écoles furent nationalisées à moins que leur directeur ne soit un musulman nommé par le ministère de l’Education Nationale. […]

Nommons d’abord nos divisions. Les Arméniens orthodoxes rassemblent le plus grand nombre de chrétiens, accompagnés de quelques Arméniens catholiques. L’ancienne Eglise de Perse compte un petit nombre de fidèles, lui-même divisé entre Chaldéens catholiques et Eglise Assyrienne de l’Orient autrefois cataloguée comme nestorienne. Quant aux Eglises d’Occident, latine, anglicane, presbytérienne ou pentecôtiste, elles ont grappillé quelques chrétiens parmi ces orientaux mais ont aussi accueilli un petit nombre de convertis persans. Chacune de ces communautés est animée par un ou plusieurs Evêques ou Pasteurs mais ceux-ci ne se réunissent jamais tous ensemble pour réfléchir ò une possible coordination dans certains domaines. On peut donc constater la profondeur de cette blessure.

Il nous faut aussi signaler le danger de l’émigration. Nombreux sont ceux qui vont chercher ailleurs confort et sécurité illusoires. […] Enfin et surtout peut-être, soulignons, le danger du nationalisme, qui affecte chacune de ces communautés chrétiennes, qui arménienne, qui chaldéenne, qui assyrienne, et enferme chacune d’elle en un ghetto dirigé par des notables intransigeants. Ils refusent l’emploi de la langue persane et dressent notre communauté en défensive contre toute influence extérieure d’autant plus qu’elle se sent fragile."

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