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Tribune libre

Chacun a la responsabilité du destin de son impôt sur le revenu (IR)

Chacun a la responsabilité du destin de son impôt sur le revenu (IR)

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La fin de l’année est la période privilégiée pour les dons. La fiscalité française est très favorable pour les associations. Les œuvres catholiques en bénéficient beaucoup. Mais l’effort pourrait être amplifié.

Un trésor : 1000 euros par personne en moyenne

L’IR représente en moyenne environ 1000 euros par personne. Certes, c’est très inégal, selon les personnes. Mais une paroisse de 1000 personnes (enfants compris) représente donc environ 1 million d’euros d’IR.

Rappel des règles fiscales

Une association (d’intérêt général) donne un reçu fiscal, déduisant 34% du don, si vous payez l’IR. Ainsi, pour un don de 1000 euros, vous « perdez » 340 euros (les 34%), l’Etat « perd » 660 euros, et l’association « gagne » 1000 euros.
Quand vous donnez régulièrement, demandez à faire baisser votre « prélèvement à la source » : cela simplifiera votre effort de trésorerie.
Enfin, votre « capacité de dons » ne dépend pas des « crédits d’impôt » : ceux-ci seront versés dans tous les cas, même si votre IR est annulé par vos dons. Une simulation sur le site des impôts vous le montrera.

« Rendez à César ce qui est à César » ?

Certains pensent que cette parole du Christ « empêche de faire trop de dons ».
En réalité, c’est l’Etat lui-même qui donne le choix : vous décidez du destin de votre IR. Comme pour l’IFI (impôt sur la fortune immobilière).
Pour les autres impôts et taxes, pas le choix : cela ira à l’Etat (TVA, etc.).

Responsabilité et obligation morale

Chacun a donc la responsabilité de la direction de son IR.
Certes, l’Etat dépense en partie pour le Bien commun : Défense, routes, etc. Mais il dépense aussi pour l’Education Nationale, pour des œuvres contraires à la morale chrétienne, etc.

Ne doit-on pas de diriger ce qui est possible vers de bonnes œuvres, donc l’IR ?

Le vrai problème : la « perte » des 34%

Le problème est qu’il faut « perdre » 34%.
C’est un gros effort. Mais il faut en voir les conséquences, en raisonnant en tant que « communauté ». Prenons l’exemple d’une école avec un budget de 100 000 euros par an : sans aide via l’IR, « la communauté » perd 100 000 euros ; avec une aide maximale, elle perd 34 000 euros (via des dons IR), et l’Etat donne 66 000 euros. Cela change tout !

Réfléchissons à cela, dans la durée. Un jeune professionnel est imposable ? L’école se fortifie, pour ses futurs enfants. Un retraité est imposable ? L’école peut être utile à ses petits-enfants. Ou bien nous viendrons tondre sa pelouse, en remerciement. Les « riches » sont imposables ? euh… peut-être pourront-ils payer les 34% ? ! … Que chacun aide l’autre comme il peut.

Quand une bonne école existe, la vie familiale est simplifiée, la communauté grandit. En allégeant le budget « scolarité » des familles, nous avons plus de marge pour aider ailleurs : lobbying, associations, aide au Salon Beige !, etc.

C’est un des enjeux majeurs actuels. Pour les écoles, et pour tant d’autres œuvres.

Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent [email protected]

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3 commentaires

  1. ne pas oublier que dans le cadre de la mythologie de “l’égalité de tous devant l’impôt” (qui permet l’évasion fiscale par ailleurs) plus de la moitié des français s’acquittent royalement de 0€! ce qui n’est pas le meilleur encouragement a la générosité

    • Père de famille nombreuse, je fais partie de ces français qui ne payent pas d’impôts. J’ai un salaire qui serait confortable si j’étais seul, mais avec plusieurs enfants et des écoles à payer, je vis comme un smicard. Je ne m’en plains pas, mais j’estime heureux de ne pas avoir à payer d’impôts en plus. Quand je fais un don, il a beau être déductible sur le papier, c’est moi qui le finance à 100%

      Cela dit, peu de gens sont dans ce cas-là.

  2. La défiscalisation liée au don est en France le seul moyen de “flécher” tout ou partie de l’impôt dû, en obligeant l’état à “subventionner” certaines associations, même si de lui-même il ne les subventionnerait pas.
    On peut regretter, puisqu’une telle disposition existe, qu’il ne soit pas interdit aux divers services/échelons de l’état de subventionner de leur propre chef certaines associations. Si aucune association (institution, fondation, … peu importe le nom) ne pouvait être “subventionnée” (ni par l’état, ni par les parlementaires, ni par les collectivités locales) autrement que par la défiscalisation de dons, ce serait un important pas en avant vers la subsidiarité.

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