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Culture de mort : Euthanasie

C’est maintenant à l’Onu que vase jouer le sort de Vincent Lambert

C’est maintenant à l’Onu que vase jouer le sort de Vincent Lambert

De Gregor Puppinck sur Valeurs Actuelles :

Après la décision de la cour d’appel de Paris, c’est à l’Onu que vase jouer le sort de Vincent Lambert. L’enjeu est de taille : c’est toute la loi Claeys-Leonetti qui pourrait être jugée non conforme au droit international.

Que l’on veuille sa mort ou que l’on respecte sa vie, le destin de Vincent Lambert passionne le pays. Il faut être un grand peuple pour se déchirer ainsi sur le sort d’un pauvre homme quand, entant d’autres lieux, il serait déjà mort misérablement. Mais le spectacle de la mise à mort d’un fils, sous les yeux de sa mère, est abject ; et la cour d’appel de Paris a eu la décence de faire cesser cette agonie télévisée. Elle a jugé qu’en violant ses engagements internationaux, alors que la vie d’un homme en dépend, l’État français a commis une voie de fait.

Ainsi, en une journée, Vincent Lambert est comme «  mort et ressuscité  », sa mère se tenant douloureusement à ses côtés. Après la liesse des uns et la frustration des autres, que va-t-il se passer ? On peut croire qu’il est effectivement sauvé, même si certains s’acharnent encore à le faire mourir.

C’est le Comité des droits des personnes handicapées de l’Onu qui l’a sauvé. Ce Comité, saisi à l’initiative du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), est chargé par les États de veiller à leur respect de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. À ce titre, il peut recevoir des «  plaintes  » individuelles -comme celle introduite par les parents Lambert -et demander aux États de prendre « les mesures conservatoires nécessaires pour éviter qu’un dommage irréparable ne soit causé aux victimes de la violation présumée ». Ce qu’il fit. […]

Se pose dès lors la question du sort de Vincent Lambert, car la procédure à l’Onu peut durer des années. Il n’est pas décent de le maintenir enfermé dans une unité de soins palliatifs inadaptée à son état de santé et qui s’est totalement décrédibilisée. Il est évident qu’il doit être confié aux soins de l’une des unités spécialisées qui se sont proposées de l’accueillir ; et ce, malgré l’opposition du médecin et de Rachel Lambert, qui souhaitent tous deux sa mort.

Le mieux serait que le CHU de Reims ou le médecin décident enfin, d’eux-mêmes, ce transfert. À défaut, un nouveau recours judiciaire s’imposerait. Une alternative serait que le juge retire à Rachel Lambert la charge de la tutelle pour la confier à une personne moins impliquée émotionnellement et qui ne souhaiterait pas la mort de Vincent Lambert. […]

Ainsi, à l’Onu, l’enjeu de l’affaire Lambert est de taille : il porte sur la conformité au droit international de la loi Claeys-Leonetti, en ce qu’elle permet l’euthanasie déguisée des personnes handicapées. Ce n’est plus seulement la vie de Vincent Lambert qui est en jeu, mais celles des 1 500 autres personnes qui partagent son handicap en France. Il s’agit donc, une nouvelle fois, de décider si la vie de tout homme mérite le respect ou s’il est permis d’« accorder une mort miséricordieuse aux malades qui, selon les critères humains, auront été déclarés incurables après un examen critique de leur état de santé », suivant les mots employés par Adolf Hitler, il y atout juste quatre-vingts ans, pour autoriser le programme secret d’extermination des personnes handicapées.

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1 commentaire

  1. “Ainsi, à l’Onu, l’enjeu de l’affaire Lambert est de taille : il porte sur la conformité au droit international de la loi Claeys-Leonetti, en ce qu’elle permet l’euthanasie déguisée des personnes handicapées.”

    Oeuvrons pour que l’ONU déclare cette loi non conforme au droit international. Mais nos dirigeants actuels ont pris l’habitude de s’asseoir sur le droit international, exactement comme Hitler en son temps!

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