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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 9 septembre…

C’est arrivé un 9 septembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum.

Alors rappelons-nous :

  • le 9 septembre : saints du jour français ou en France.
    • Bx Alain de la Roche : dominicain (1428-1475)

Alain de la Roche, naît près de Plouër sur Rance (Bretagne) un 8 septembre vers 1428. Il entra très jeune chez les Dominicains à Dinan, fut étudiant puis, en 1459, professeur à Saint Jacques à Paris, 1460 à Lille, 1464 Douai, 1468 Gand, 1473 Rostock et aux Pays Bas. Il est à l’origine de la dévotion du rosaire, dont il attribuait la paternité à St Dominique lui-même.
Il parcourut la France, l’Allemagne et les Pays-Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire.

Il meurt le 08 septembre 1475 à Zwolle (Pays-Bas). Traditionnellement vénéré comme Bienheureux dans toute l’Europe et dans l’Ordre Dominicain, il n’a jamais été officiellement béatifié.

Il est célébré le 8 ou le 9 septembre selon les endroits.

  • Bx Pierre Bonhomme : prêtre et fondateur des : « Sœurs de Notre Dame du Calvaire » († 1861)

Pierre Bonhomme naît à Gramat, petit village du Quercy, à quelques kilomètres de Rocamadour, le 4 Juillet 1803, dans le modeste foyer d’un artisan coutelier. Son enfance vécue dans une famille chrétienne l’imprègne tout jeune de la vie de prière.

Après une solide formation au petit séminaire de Montfaucon (Lot) il s’inscrit au Collège royal de Cahors où il obtient le diplôme de bachelier, puis il entre au grand séminaire de Cahors.
Ordonné prêtre le 22 décembre 1827, à 24 ans, il est envoyé à Gramat. Après les années qui suivent la Révolution, le besoin d’un renouveau se fait sentir dans le monde rural. Apôtre infatigable le Père Pierre Bonhomme, surnommé « missionnaire en Quercy » anime des missions de village en village, assure de nombreuses retraites, prédications, et confessions, renouvelle le pèlerinage de Rocamadour, crée des écoles et des œuvres sociales, fonde l’Association des « Enfants de Marie ».

En 1832, 109 jeunes filles s’engagent dans cette association ; leur dynamisme spirituel, les services rendus aux plus pauvres transformeront Gramat. Le Père Bonhomme veut ouvrir un hospice pour les personnes âgées souvent abandonnées, sans soins. Il en parle à Hortense Pradel, l’une des Enfants de Marie qui l’écoute et pense : « que je serais heureuse d’être sœur dans cet hospice ! ». Elle en parle à sa sœur, à ses amies, et ce projet mûrit. C’est auprès de Notre Dame de Rocamadour que cette petite équipe se met à l’écoute de l’Esprit pendant une retraite de 8 jours. À la fin de cette retraite, elles font le vœu de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse, pour « le service des pauvres et l’instruction des enfants ». C’est à ce moment-là que nait la Congrégation. Aujourd’hui les « Sœurs de Notre Dame du Calvaire » aiment retrouver leurs racines dans la générosité de ce premier appel. Elles considèrent comme fondatrices, avec le Père Bonhomme, Hortense Pradel, en religion, Mère Thérèse, et sa sœur Adèle Pradel en religion, Mère Vincent.

Pierre Bonhomme, témoin de Foi et d’espérance pour le monde d’aujourd’hui, pèlerin infatigable du sanctuaire de Rocamadour. À l’époque le pèlerinage se faisait à pied en une journée : la marche est rythmée par le chapelet, des temps de méditation, des chants. Les pèlerins montent l’escalier à genoux, puis le Père Bonhomme célèbre la Messe dans la ferveur et la joie partagées. Il déploie un zèle inlassable pour propager la dévotion à Marie partout ou il va. Il disait : « Pour faire un bon pèlerinage trois choses sont nécessaires : l’amour de Dieu et Marie dans le cœur, la pluie ou la neige sur le dos, et par conséquent un bon peu de fatigue dans les jambes… ».

Le Père Bonhomme, le 8 Septembre 1861 à Gramat, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.

Aujourd’hui les Sœurs de Notre Dame du Calvaire continuent à marcher dans les pas du Père Bonhomme. Elles vont en pèlerinage à Rocamadour prier Marie, lui confiant joies et peines de tous. La Congrégation ne cesse de se développer en France, au Brésil, en Argentine, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, aux Philippines, au Vietnam.

Pierre Bonhomme a été béatifié, avec María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l’Institut catéchétique « Dolores Sopeña » ; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée ; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée ; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille, le 23 mars 2003, sur la Place Saint-Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du pape).

  • Bx Jacques-Désiré Laval : prêtre CSSP (1803-1864)

À Port-Louis, dans l’île Maurice de l’Océan Indien, en 1864, le bienheureux Jacques-Désiré Laval, prêtre. Après quelques années d’exercice de la médecine, il se fit missionnaire dans la Congrégation du Saint-Esprit et amena les noirs, récemment délivrés de l’esclavage, à la liberté des enfants de Dieu.

  • le 9 septembre 1087 : décès de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre.

Guillaume le Conquérant s’éteint à 60 ans, à Rouen des suites d’une blessure accidentelle. Obèse, le roi se serait blessé à cheval, en rentrant de la bataille de Mantes, contre Philippe Ier pour le contrôle du Vexin. Son corps est ensuite transporté et inhumé en l’église abbatiale de Saint-Étienne de Caen. Son fils, Guillaume II, devient alors roi d’Angleterre à sa place.

  • le 9 septembre 1303 : la population d’Anagni libère le pape Boniface VIII des hommes de Philippe IV le Bel.

Voir la chronique du 7 septembre.

  • le 9 septembre 1389 : naissance de Pierre de Rieux, seigneur d’Assérac et de Derval, maréchal de France.

Seigneur de Rochefort, d’Assérac, et de Derval, gouverneur de Saint-Malo, Pierre de Rieux est maréchal de France en 1417, compagnon du Dauphin Charles, alors Régent du royaume. En 1429, il prend Avranches, puis participe sous les ordres de sainte Jeanne d’Arc au siège d’Orléans.

En 1435, il combat victorieusement à Saint Denis contre les Anglais, leur reprend Dieppe et les force à lever le siège d’Harfleur. En 1437, il s’empare du Pays de Caux. Fait prisonnier en 1438, à Compiègne il meure en captivité au bout de 9 mois en 1439.

  • le 9 septembre 1488 : décès du duc de Bretagne, François II de Bretagne, comte d’Étampes.

Il est d’abord comte d’Étampes, puis Duc de Bretagne de 1458 à 1488. À sa mort, sa fille Anne lui succède et devient duchesse de Bretagne.

  • le 9 septembre 1561 : début du colloque de Poissy.

L’objectif de ce colloque, qui se déroule du 9 septembre au 14 octobre 1561, est de rapprocher catholiques et réformés. Convoqué à l’initiative de Catherine de Médicis, il échoue sur la question de la présence ou non du Christ lors de la célébration de l’eucharistie. Catherine de Médicis abandonne l’idée d’un accord religieux.

Grotius, juriste protestants s’exprime à la troisième personne à l’issue du colloque :

«Tous ceux qui connaissent Grotius savent qu’il a toujours désiré le retour des chrétiens à l’unité d’un seul corps. Il a cru jadis qu’on pouvait commencer par l’union des protestants entre eux. Ensuite il a très bien vu que c’était impossible, car, en outre que presque tous les calvinistes sont hostiles à la paix, les protestants ne sont unis entre eux par aucun organe directeur propre à assurer la direction ecclésiastique. C’est pourquoi Grotius est maintenant d’avis et beaucoup pensent comme lui, que les protestants ne peuvent être unis entre eux qu’en se joignant ensemble à ceux qui sont attachés au siège de Rome, ce siège sans lequel on ne peut espérer aucun gouvernement commun dans l’Eglise. »

Cité par Renée Casin dans Précis d’Histoire de l’Eglise (Ed Résiac, page 188)

  • le 9 septembre 1585 : le pape Sixte Quint publie la bulle d’excommunication d’Henri de Navarre et Condé.
  • le 9 septembre 1585 : naissance d’Armand-Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu, prélat et homme d’État français.

Evêque et homme d’Etat français, Armand-Jean du Plessis de Richelieu naît le 9 septembre 1585 à Paris. Eduqué en vue de devenir soldat, il est contraint d’entrer dans les ordres, afin de permettre à sa famille de conserver l’évêché de Luçon à la mort de son frère aîné. D’abord au service de la reine-mère, puis du Roi Louis XIII, il passe la majeure partie de sa vie à renforcer le pouvoir royal, et à pacifier et développer économiquement le pays après huit guerres de religion. Sa politique a fondé sur trois lignes directrices : abaisser le pouvoir des Huguenot pour restaurer l’autorité de l’Etat ; abaisser la puissance des grands du royaume pour renforcer le pouvoir royal ; lutter contre la puissance de l’Espagne qui étouffe la France à l’extérieur. Il fonde en 1635 l’Académie Française (voir les chroniques du 2 janvier et du 13 mars), qui reste une institution prestigieuse. Il meurt le 4 décembre 1642.

  • le 9 septembre 1642 : Louis XIII prend Perpignan aux Espagnols.

Pendant la guerre de Trente ans, l’armée française envahit le Roussillon. Depuis sept ans, la France est en guerre contre l’Espagne. Après avoir pris Collioure, les Français s’emparent de Perpignan suite à un siège difficile de cinq mois. Louis XIII, dont la santé ne lui permet plus de participer aux opérations militaires, suit les opérations depuis Paris. Il meurt neuf mois après, en mai 1643.

  • le 9 septembre 1653 : le maréchal de Turenne débute le siège de Mouzon, Pont-à-Mousson, en présence de Louis XIV.
  • le 9 septembre 1668 : première représentation de L’Avare ou l’École du mensonge, de Molière, au théâtre du Palais-Royal.
  • le 9 septembre 1715 : le Roi Louis XIV est enterré à la Basilique de Saint-Denis.
    • le 9 septembre 1876 : 9ème apparition de Notre Dame à Estelle de Pellevoisin (en l’octave de la nativité de la Sainte Vierge, veille de la fête du Saint Nom de Marie).

Dans le récit des apparitions, Estelle Faguette raconte :

« …Depuis plusieurs jours, j’avais le désir d’aller dans la chambre où je fus guérie. Enfin aujourd’hui, le 9 septembre, j’ai pu m’y rendre. Je finissais de dire mon chapelet quand la Sainte Vierge est venue.

« Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme. Tu as bien le caractère du Français. Il veut tout savoir avant d’apprendre, et tout comprendre avant de savoir. Hier encore je serais venue ; tu en as été privée. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance. »

A ce moment je compris très bien que si je ne m’étais pas soumise et si je n’avais pas obéi, j’aurais été privée de la voir davantage…« Depuis longtemps les trésors de mon fils sont ouverts ; qu’ils prient. » En disant ces paroles, elle souleva la petite pièce de laine qu’elle portait sur sa poitrine. J’avais toujours vu cette petite pièce, sans savoir ce que c’était, car jusqu’alors je l’avais vue toute blanche. En soulevant cette pièce, j’aperçus un cœur rouge qui ressortait très bien. J’ai pensé de suite que c’était un scapulaire du Sacré-Cœur. Elle dit en le soulevant : « J’aime cette dévotion. » Elle s’arrêta encore ; puis elle reprit : « C’est ici que je serai honorée. »

Cf. chroniques des 15 et 19 février, et du 15 septembre.

  • le 9 septembre 1899 : Dreyfus à nouveau condamné.

Le verdict du deuxième procès de Dreyfus tombe comme un couperet sur les espoirs des dreyfusards : il est déclaré coupable avec les circonstances atténuantes et condamné à dix ans d’emprisonnement. En fait, dans un climat proche de l’insurrection nationaliste, le jugement paraît politique, c’est un compromis. Dix jours plus tard, sous les conseils de Waldeck-Rousseau, le président Émile Loubet gracie Dreyfus.

  • le 9 septembre 1910 : Léon Morane, dépasse, à Reims la barre des 100 km/h à bord de son avion.
  • le 9 septembre 1914 : bataille de la Marne.
    • le 9 septembre 1977 : dernière exécution capitale en France

Hamida Djandoubi, condamné à mort pour l’assassinat, avec tortures et viol, d’une jeune fille, est exécuté aux Baumettes à Marseille. C’est la dernière personne à être guillotinée dans une prison française. La peine de mort est abolie en France, le 30 septembre 1981. Après avoir autorisé l’assassinat des innocents dans le sein de leur mère le 17 janvier 1975 (voir la chronique du jour), la France renonce à faire payer aux assassins leur dette contractée vis-à-vis de la société.

  • le 9 septembre 1998 : début du scandale de la MNEF.

Une information judiciaire contre X est ouverte, visant trois des sociétés sous-traitantes de la MNEF, chargées de la communication et des travaux d’impression pour « faux, usage de faux, abus de confiance, recel » et « prise et conservation illégale d’intérêts ».

Dès 1982, un rapport de la cour des comptes critique la gestion pratiquée par les salariés de la MNEF. La Cour des comptes évoque les indemnités versées aux administrateurs. Dans sa note sur la MUL (une filiale de la MNEF), la commission constate : « Ces éléments jettent un doute sérieux sur l’utilisation des cotisations versées par les adhérents »

Une enquête préliminaire est également confiée à la brigade financière sur le fonctionnement global de la Mnef et de ses filiales ; elles vont conclure à un système de fausses factures mis en place par l’intermédiaire notamment de la société Efic, et d’autres filiales de la MNEF et sur des inculpations pour enrichissement personnel et emplois fictifs.

Diverses personnalités sont mises en cause dans l’affaire : Olivier Spithakis, son ancien président Jean-Michel Grosz, l’ancienne conseillère de Lionel Jospin Marie-France Lavarini, et le député Jean-Christophe Cambadélis, le député socialiste Jean-Marie Le, Dominique Strauss-Kahn, le député socialiste Julien Dray et Harlem Désir.

En mars 2004, dans le volet financier de l’affaire, Olivier Spithakis est condamné à deux ans de prison dont six mois avec sursis pour « complicité d’abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et abus de confiance ».

Au bout de huit ans de procédure, des peines de prison avec sursis, annulée par la loi d’amnistie votée après la présidentielle de 1995, et des amendes sont prononcées à l’encontre de 17 prévenus, dans le procès des emplois présumés fictifs de la MNEF. Jean-Christophe Cambadélis est condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 20 000 euros d’amende, pour une supposée mission de conseil sur les étudiants étrangers, entre 1991 et 1993. Marie-France Lavarini rembourse l’argent perçu. Jean-Michel Grosz est condamné à deux ans avec sursis et 150 000 euros d’amende, et Olivier Spithakis à deux ans avec sursis et 50 000 euros.

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