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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 6 décembre…

C’est arrivé un 6 décembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous :

  • le 6 décembre : la Saint Nicolas.

Évêque de Myre (Asie Mineure) au IVe siècle, Nicolas aurait ressuscité des enfants mis au saloir par un méchant aubergiste. Ce saint est encore aujourd’hui très populaire en Russie, en Pologne, dans les pays germaniques ainsi qu’en Lorraine, en Alsace, en Belgique et aux Pays-Bas. Patron des enfants, il est connu dans ces pays sous les noms de Saint NicolasSankt NiklausSaint Niclaus ou encore Sinter Klaas.

En Belgique francophone, la Wallonie, en Flandre et dans le Nord de la France, il est aussi le patron des passeurs d’eau et des bateliers.

Le jour de sa fête, Saint Nicolas rencontre les enfants et distribue des bonbons aux plus sages… Les garçons reçoivent des cartes de Saint Nicolas (tout comme les filles ont pu recevoir des cartes de Sainte Catherine quelques jours plus tôt).

En Pologne, les enfants déposent la veille leurs chaussures à la porte de leur chambre. À leur lever, ils trouvent de petits cadeaux, surtout des bonbons et du chocolat. Ils reçoivent aussi un petit diable en fourrure de lapin, attaché à une fine branche dorée, symbole de punition. En Lorraine, dont il est le patron, ainsi qu’en Alsace, Saint Nicolas a coutume de parcourir les rues le jour de sa fête avec le père Fouettard. Le premier récompense les enfants sages, l’autre menace d’emporter dans sa hotte les enfants désobéissants. À Fribourg, en Suisse romande, la Saint Nicolas donne lieu à un grand défilé. Ces traditions ont pris aux États-Unis la forme du Père Noël (Santa Claus pour les Américains).

  • le 6 décembre 884 : décès du Roi des Francs Carloman II.
  • le 6 décembre 1420 : les « Etats généraux » confirment Henry V dans ses prérogatives.

Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et Henry V d’Angleterre briguent la Couronne de France. Au terme du traité de Troyes, signé le 21 mai 1420, le dauphin Charles, abandonné par son père Charles VI, qui a sombré dans la folie, et par sa mère, Isabeau de Bavière, est tout bonnement déshérité, au profit de l’Anglais qui a épousé sa soeur, Catherine de France. Toutes les élites intellectuelles, politiques, religieuses, militaires françaises ont renié et vendu leur Nation à l’étranger. Ce sont d’eux que parlera dans moins de dix ans une jeune lorraine, sainte Jeanne d’Arc, quand elle parlera des « Français reniés »Le peuple dans son immense majorité est impuissant et sans réaction. Une très faible minorité reste attachée au prince légitime, qui doit, selon les lois fondamentales du Royaume, hériter du Trône de France.

Depuis le printemps 1418, le Royaume de France est occupé, divisé, est en guerre contre l’étranger et en guerre civile. A Paris, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, allié de la reine Isabeau de Bavière, tient en son pouvoir le fol et faible Charles VI. A Bourges, le dauphin Charles, qui a fui la capitale au mois de mai et refuse d’abdiquer devant la force bourguignonne, a constitué un “contre-gouvernement” et revendique la régence du Royaume. Enfin, les troupes d’Henry V d’Angleterre occupent la Normandie d’où leurs chevauchées s’élancent jusqu’à Pontoise. Quant au duc de Bourgogne, Philippe le Bon, après le meurtre de son père, Jean sans Peur, à Montereau, le 10 septembre 1419, voir la chronique du jour, il s’est allié à l’Angleterre.

  • le 6 décembre 1491 : Charles VIII épouse Anne de Bretagne.

La défaite du 28 juillet 1488 à Saint-Aubin-du-Cormier (voir la chronique du jour) a sonné le glas de l’indépendance bretonne. Par le traité signé au château du Verger, près d’Angers le 19 août, le duc François II s’engage, notamment, à ne pas marier ses filles, Anne et Isabeau, « sans l’avis et le consentement du Roi de France». François II meurt le 9 septembre 1488 et Anne, alors âgée de 12 ans, lui succède et reçoit le 14 octobre le titre de duchesse de Bretagne. Après quelques péripéties elle consent à épouser le Roi de France.

Le contrat de mariage stipule qu’ils se font réciproquement cession et donation de leurs droits sur la Bretagne ;  que si Anne meure la première, le Roi de France devient automatiquement duc de Bretagne et la Bretagne est alors unie à la France. Si le Roi, meurt le premier, Anne reste duchesse de Bretagne, mais son fils aîné hérite du duché de Bretagne. Et s’il n’a pas de fils, au moment du décès de Charles VIII, la reine ne peut se remarier qu’avec le Roi suivant.

Pour ceux que cela intéresse rappelons la chronique du 18 novembre dernier qui aborde le second mariage de la duchesse avec Louis XII.

  • le 6 décembre 1685 : naissance de Marie-Adélaïde de Savoie.

Marie-Adélaïde de Savoie, princesse de Savoie et duchesse de Bourgogne, naît le 6 décembre 1685. Elle épouse Louis de France (petit-fils de Louis XIV) et devient ainsi Dauphine de France. De cette union naissent trois enfants, dont Louis de France qui deviendra Roi de France sous le nom de Louis XV. Elle meurt de la rougeole à l’âge de 27 ans.

  • le 6 décembre 1778 : naissance de Louis Joseph Gay-Lussac, chimiste et physicien français

Louis Joseph Gay-Lussac est un chimiste et physicien. Il est connu pour ses travaux sur les propriétés des gaz. Diplômé des Ponts et Chaussées, il effectue en 1805 un voyage d’exploration scientifique dans les Alpes, la Suisse, l’Italie et l’Allemagne, avant d’être nommé membre de l’Académie des Sciences en 1806. Par ses travaux il est de ceux qui ouvrent la voie à la chimie atomique. Il est inhumé au Père-Lachaise en 1850 et a son nom inscrit sur la Tour Eiffel.

  • le 6 décembre 1792 : procès du Roi Louis XVI.

Sur proposition de Marat, la Convention vote que tous les scrutins du procès de Louis XVI auront lieu par appel nominal et à voix haute. Ou comment étouffé toute opposition au plan de destruction de la Monarchie légitime tempérée.

  • le 6 décembre 1808 : Madrid se rend aux armées de Napoléon.
  • le 6 décembre 1848 : première adoration nocturne à Paris.

Près de l’autel Saint augustin, dans la basilique Notre Dame des victoires, une plaque de marbre est fixée sur un pilier :

« L’œuvre de l’exposition et de l’adoration nocturne du très Saint Sacrement, à Paris, a pris naissance dans cette église le 6 décembre 1848, par les soins du RP Hermann et de Mr François de la Bouillerie, évêque de Carcassonne, alors vicaire général du diocèse de Paris. »

  • le 6 décembre 1917 : explosion d’Halifax.

Le navire français Mont-Blanc entre en collision avec un navire norvégien nommé Imo à Halifax en Nouvelle-Écosse (Canada). Le Mont-Blanc transportait des munitions. Il prend feu et explose, tuant près de 2 000 personnes, et provoquant en outre des milliers de blessés. La déflagration engendre également un tsunami et une onde de choc d’une puissance terrible. L’accident de Halifax est jusqu’en 1945 avec le premier essai atomique, la plus grande explosion jamais créée par l’activité humaine.

  • le 6 décembre 1936 : disparition de Jean Mermoz

Jean Mermoz disparaît à bord de son hydravion “La Croix du Sud” à 700 kilomètres des côtes africaines, avec ses trois équipiers. Partis au petit matin du Sénégal, les 4 hommes devaient rallier Dakar à Natal au Brésil. La dernière trace de “la Croix du Sud” est un message radio émis à 10h47: “Coupons moteur arrière droit.” Deux jours plus tard Mermoz allait avoir 32 ans.

  • le 6 décembre 1950 : le général De Lattre de Tassigny est nommé Général en chef et haut-commissaire en Indochine.

Le « Roi Jean », comme le surnommait ses subordonnés, entame son commandement par un coup de poker qui redonne confiance à un corps expéditionnaire découragé par l’incohérence de la chaine de commandement : il dégarnit entièrement le front pour faire défiler la majeure partie des troupes et leur faire prendre conscience de leur puissance. Lors du rassemblement d’officiers à la Maison de France, il leur dit :

« Je suis venu pour vous, les lieutenants et les capitaines. Je vous apporte la guerre, mais aussi la fierté de cette guerre. Désormais, vous serez commandés ! ».

Son fils mourra en Indochine sous ses ordres.

  • le 6 décembre 1947 : les obsèques nationales du maréchal Leclerc ont lieu à Paris.
  • le 6 décembre 1978 : une constitution est adoptée par référendum en Espagne.

 

  • le 6 décembre 1992 : par référendum, les Suisses rejettent l’adhésion de la Suisse à l’Espace Economique Européen.

Quelques mois plus tôt, la Suisse avait pourtant adhéré au FMI (Fond monétaire international) et à la Banque mondiale. Cet événement souligne le peu de confiance qu’inspire déjà l’UE.

  • le 6 décembre 1994 : occupation de l’avortoir de l’hôpital Saint Jacques de Nantes.

Pour la première fois, un évêque, Monseigneur Loucheur, participe à l’occupation de l’avortoir de l’hôpital Saint Jacques de Nantes en compagnie de 10 sauveteurs. (Voir les chroniques du 24 octobre, du 10 novembre, du 10 juin, et du 4 juillet.)

Cité par François Marie Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs (Editions de Chiré page 420)

  • le 6 décembre 2012 : le ministre Cahuzac dépose une plainte en diffamation contre Médiapart pour les révélations qu’il qualifie de “délirantes”.

Plus c’est gros, plus cela passe !

 

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