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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 27 novembre…

C’est arrivé un 27 novembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum.

Rappelons-nous :

  • le 27 novembre 399 : élection du pape saint Anastase 1er.
  • le 27 novembre 511 :mort de Clovis, premier Roi de France.

Vase de Soisson, mariage avec la princesse Clotilde, victoire de Tolbiac, baptême à Reims par Saint Remi, pour ceux qui ont reçu une formation digne de ce nom à l’école, Clovis évoque beaucoup de choses. Il sera enterré dans la crypte la basilique, construite à la demande de la reine Clotilde, sur une colline proche de Paris (actuellement le 5è arrondissement). Sainte Clotilde le rejoindra en 545. Un peu plus tard on dépose les reliques de Sainte-Geneviève et la basilique prend son nom. A cet emplacement Louis XV y fait construire l’église Sainte-Geneviève, devenue le Panthéon, ou soi-disant tel, sous la Révolution.

Et voici la prière des Francs retrouvée dans un missel du VIIIème siècle :

«O Dieu tout puissant et éternel, qui avez établi l’Empire des Francs, pour être dans le monde l’instrument de votre divine volonté, le glaive et le rempart de votre Sainte Eglise, nous vous en prions, prévenez toujours et en tous lieux de la céleste Lumière les fils suppliants des Francs, afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour établir votre règne en ce monde et que, pour faire ainsi qu’ils auront vu, leur charité et leur courage aillent s’affermissant toujours »

  • le 27 novembre 1095 : 1ère croisade.

Lors du Concile de Clermont, le pape Urbain II exhorte les chevaliers des royaumes occidentaux à la croisade. Le but est de libérer la Terre sainte et prendre possession de Jérusalem. Les premiers croisés partent à la fin de l’été 1096 avec à la tête des Lorrains, Godefroi de Bouillon. La première croisade est lancée.

  • le 27 novembre 1099 (date présumée): Godefroi de Bouillon proclamé roi de Jérusalem.
  • le 27 novembre 1252 :décès de la Reine Blanche de Castille, régente de France, à Paris.

Fille d’Aliénor d’ Angleterre et d’Alphonse VIII de Castille, Blanche de Castille épouse Louis VIII en l’an 1200, alors qu’elle n’a que douze ans. Elle donne douze enfants à la couronne de France entre 1205 et 1213, dont cinq atteignent l’âge adulte, parmi lesquels Louis et Charles. La guerre qui sévit dans le sud de la France vient à bout de son beau-père et de son mari. Louis IX a onze ans ; sa mère assure la régence et fait habilement face aux seigneurs rebelles de la Bretagne et du Centre qui refuse de se plier à l’autorité monarchique. Une fois Louis IX sacré, elle ne disparaît pas de la sphère du pouvoir et assume la totalité des fonctions de son fils lors de l’absence de celui-ci, parti en croisade. Epuisée, elle est confrontée à la révolte des pastoureaux, avant de s’éteindre loin de son fils, toujours prisonnier des musulmans.

C’est à Aliénor d’Aquitaine, effrayée du comportement de Jean sans Terre, que la France doit d’avoir eu une telle reine. Alphonse roi de Castille a trois filles, dont l’aînée est mariée au roi Léon. Les deux plus jeunes, célèbres par leur mérite et par leur beauté, sont vantées devant Philippe-Auguste, qui envoie à Alphonse une ambassade pour demander la main d’une de ses filles. Les ambassadeurs devant les deux princesses également belles et douées, hésitent. Ils vont s’en remettre au hasard, quand ils font la remarque que la plus jeune nommée Blanche avait un nom plus doux à prononcer que celui de sa sœur, qui s’appelle Uracca ; cela décide du choix.

Le 23 mai 1200, l’archevêque de Bordeaux reçoit le consentement de Louis, âgé de treize ans et fils aîné de Philippe-Auguste, et de Blanche, âgée de douze ans. La cérémonie du mariage a lieu en Normandie, fief du roi d’Angleterre, car le royaume de France a été placé sous interdit par le pape Innocent III, depuis le début de l’année (Philippe-Auguste ne voulant pas répudier Agnès de Méranie pour reprendre son épouse légitime, Ingeburge du Danemark qu’il tient emprisonnée depuis 1193). Les chroniques de Saint-Denis qualifient Blanche de « très sage, très belle, très bonne et très franche ».

Quand son mari, alors Dauphin de France, se voit proposé la couronne d’Angleterre par les Anglais, lassés de Jean sans Terre, en septembre 1216, et que suite à la mort de ce dernier, le 18 octobre 1216, ces mêmes Anglais reconnaissent son fils Henri III âgé de dix ans, c’est Blanche qui vient en aide à son mari en difficulté ; et non son père Philippe Auguste. Ayant échouée à obtenir de l’aide de ce dernier, elle décide de mettre ses enfants en gage pour financer une expédition de secours en compagnie d’Eustache le Moine. L’échec de l’expédition force Louis à revenir en France.

Sur le plan familial, Blanche remplit les devoirs de la maternité dans toute leur étendue, elle nourrit elle-même ses enfants. Un jour qu’elle accompagne son époux dans une partie de chasse, une dame du palais donne son propre lait au futur saint Louis, pensant se rendre agréable à la reine ; mais Blanche, à son retour, fait rendre à l’enfant tout le lait étranger qu’il avait sucé : « Je suis sa mère, dit-elle, et nulle autre femme ne doit le nourrir ». Elle apporte la plus grande vigilance aux progrès intellectuels de ses fils.

Louis le Lion, son époux, a trente-sept ans quand il monte sur le trône (1223). Le 6 août, l’archevêque de Reims, Guillaume de Joinville, préside le sacre du Roi et son couronnement, ainsi que celui de Blanche. Presque aussitôt Louis prend les armes contre les Albigeois : Philippe-Auguste l’avait prévu et on lui avait entendu dire, dans ses derniers jours, ces paroles devenues prophétiques : « Les gens d’église entraîneront mon fils dans la croisade contre les Albigeois ; il y mourra, et le royaume restera entre les mains d’une femme et d’un enfant ». C’est au cours de cette guerre que commencent les révoltes des seigneurs, qui amènent plus tard les troubles de la régence de Blanche. Thibaut IV, comte de Champagne, est le premier à manifester ouvertement son indépendance.

Elle fait sacrer le futur Saint Louis malgré l’absence d’une grande partie de la haute noblesse du Royaume. Louis IX n’a que douze ans et demi. Reste à affronter la coalition du comte de Champagne, du comte de Bretagne, Pierre Mauclerc ; de Lusignan, comte de la Marche, et de sa femme Isabelle (veuve de Jean sans Terre), comtesse d’Angoulême ; et du vicomte de Thouars et Savary de Mauléon !

Sa diplomatie fait merveille puisque, sans combat, la ligue se trouve dissipée et le 27 mars 1227, le comte de Bretagne et le comte de la Marche comparaissent à Vendôme, et y signent un traité.

Mais une nouvelle conjuration, dirigée par Philippe de Hurepel, bâtard de Philippe Auguste, cherche à capturer le Roi et à le retirer des mains de la régente. Blanche s’enferme au château-fort de Montlhéry, et de là elle écrit aux bourgeois de Paris, en les conjurant de venir la délivrer, elle et son fils. La reine est aimée à Paris, les bourgeois s’arment, et viennent en foule chercher le jeune Roi qu’ils ramènent en triomphe sans que les rebelles osent troubler son retour. Dans la suite de son règne, le bon Roi se complait à rappeler ce témoignage de l’amour de ses sujets.

« Et me conta le saint Roi, dit Joinville, que il, ni sa mère qui étoient à Montlhéri, ne bougèrent jusques à tant que ceux de Paris les vinrent quérir avec armes ; et me conta que dès là, armes et sans armes, le conduisit jusques à Paris, et le défendit la bourgeoisie et garda de ses ennemis ».

Cependant les conjurés ne pouvant vaincre la Régente s’attaquent à Thibault de Boulogne, rare grand du Royaume encore fidèle au Roi. Ce dernier, avec le peu de troupe qui lui reste et malgré sa jeunesse, part vers Troyes pour le secourir. Cette intervention militaire surprend les Barons qui n’osent porter les armes contre leur suzerain.

La Bretagne est toujours alliée de l’Angleterre, Henri III ayant débarqué à St Malo, alors que Blanche vient de conquérir les places fortes bretonnes de Chantoceaux et d’Adon. Finalement, à Saint-Aubin du Cormier, une trêve est signée, 4 juillet 1231, pour trois ans avec une clause renouvellement. Elle est immédiatement suivie d’un traité de paix définitif, signé à Paris, entre le comte de Bretagne et la reine, et qui met fin à toutes les guerres que la régente a eu à soutenir contre les vassaux de la couronne.

La jalousie et les calomnies persistent. C’est ainsi qu’alors qu’un religieux réprimande le Reine sur les « orgies et maîtresses de Saint Louis » elle lui réplique qu’elle aimerait mieux : « voir mourir son fils, malgré toute la tendresse qu’elle avait pour lui, que de le voir encourir la disgrâce de son Créateur par un seul péché mortel ».

Si la force de caractère et son talent diplomatique exceptionnels sont mis au service de la France, le sire de Joinville nous rapporte qu’elle surveille le couple royal de trop près et est d’une grande dureté vis-à-vis de sa belle fille, Marguerite de Provence. Il souligne que Saint Louis dut se cacher pour voir sa femme.

Saint Louis ayant accompli le vœu de se croiser s’il guérissait, confie la régence du Royaume à Blanche en 1248. Louis IX avait, en effet, remis à sa mère le gouvernement du royaume avec les pleins pouvoirs. Ce pouvoir royal est tel, qu’au mois de mai 1249, on donne cours à une nouvelle monnaie qui, sous le nom de Reine d’or, représente Blanche tenant une couronne. Blanche de Castille gouverne sans inquiétude, défendant les possessions poitevines et l’héritage toulousain.

Son gouvernement est sage et prudent, elle refuse ainsi à Henri III le passage par la Normandie, que ce prince lui demande pour aller réprimer les troubles de ses provinces de France ; ce refus de la régente préserve les peuples des désordres qui accompagnent la route des armées et qui, au Moyen Age surtout, sont redoutables.

C’est à peu près le dernier acte important de l’administration de Blanche de Castille. Elle est surprise à Melun d’une fièvre violente, transportée à Paris, elle y reçoit les derniers sacrements des mains de l’archevêque de Paris ; elle meurt le 27 novembre 1252.

Blanche est inhumée à l’abbaye de Maubuisson. La reine avait fondé cette abbaye en 1241. Une charte de la même année atteste qu’elle a bâti ce monastère de filles de l’ordre de Cîteaux, afin d’y faire prier pour l’âme du roi Alphonse, son père, de la reine de Castille, Aliénor d’Angleterre, sa mère, et de Louis VIII, son époux.

  • le 27 novembre 1382 : bataille de Roosebeke ou du « Mont-d’Or ».

Elle se déroule près du village de Roosebeke, actuellement Westrozebeke en Flandre-Occidentale, et oppose les Flamands, commandés par Philippe van Artevelde à l’ost français conduit par le Roi Charles VI de France et commandé par le connétable Olivier V de Clisson. Bien que deux à trois fois moins nombreux les Français écrasent leur adversaire et en profitent pour récupérer les fameux cinq cents “éperons d’or”, trophées de la sanglante bataille de 1302, encore exposés sous la voûte de l’Eglise Notre Dame à Courtrai. Ils seront exposés à la basilique Saint Denis.

  • le 27 novembre 1653 : la ville forte de Ste-Menehould se rend à l’armée royale menée par Turenne, en présence de Louis XIV.
  • le 27 novembre 1790 : le serment à la Constitution civil du clergé devient obligatoire.
  • le 27 novembre 1830 : nouvelle apparition de Notre Dame à Sainte Catherine Labouré en la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse de la rue du Bac.

Catherine rapporte que la sainte Vierge vient lors de la méditation du soir. La Vierge se tient debout sur un globe, piétinant un serpent et portant des anneaux de différentes couleurs d’où jaillissent des rayons de lumière sur le globe. Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend:

« Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier »

Dans le 2ème tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit :

« Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ».

Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or: « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ».Alors une voix se fait entendre:

« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ».

Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille: en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive. Catherine entendit alors Marie lui demander de porter ces images à son confesseur, en lui disant de les frapper sur des médailles car « tous ceux qui la porteront recevront ces grâces ».

Cf. les chroniques du 6 juin et du 18 juillet.

  • le 27 novembre 1912 : la France et l’Espagne signent des accords sur la division administrative du Maroc : l’Espagne conserve une zone d’influence au nord (Rif) et au sud (Tarfaya, Ifni).
  • le 27 novembre 1940 : annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne nazie.
  • le 27 novembre 1942 : sabordage de la Marine française à Toulon.

A 4h40 du matin, l’armée allemande envahit l’arsenal de Toulon. Devant l’invasion, les marins de la flotte française commandée par l’Amiral Jean de Laborde sabordent l’ensemble de la flotte. Navires, machines et artilleries sont entièrement détruits pour ne pas être livrés à l’Allemagne. Seuls 4 sous-marins réussiront à fuir pour regagner l’Afrique du Nord.

Etant donné la longueur de ce post je suggère aux lecteurs intéressés de poursuivre sur ce lien.

Voir : http://www.netmarine.net/forces/operatio/sabordage/

  • le 27 novembre 1944 : de Gaulle, chef du GPRF, amnistie Thorez (condamné pour désertion).

C’est aussi de Gaulle qui déclarait le 20 janvier 1942, Gaulle à la radio de Londres:

« La libération et la vengeance deviennent pour la France de douces probabilités […].Dans l’ordre politique l’apparition certaine de la Russie au premier rang des vainqueurs de demain apporte à l’Europe et au monde une garantie d’équilibre dont aucune Puissance n’a, autant que la France, de bonnes raisons de se féliciter. […] La France qui combat va lier son effort renaissant à l’effort de l’Union soviétique. […]  la France Combattante prouvera sur les champs de bataille actifs et passifs de cette guerre qu’elle est, malgré son malheur provisoire, l’alliée désignée de la Russie nouvelle. »

Il parlait bien de l’Union Soviétique, la patrie du Communisme, doctrine diabolique, condamnée par les papes et responsable du plus grand génocide de l’histoire de l’humanité, pas de la Russie orthodoxe qui se réveille aujourd’hui sous nos yeux.

Voir le site : http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/de-gaulle-et-le-monde/de-gaulle-et-lrsquourss/documents/discours-du-general-de-gaulle-20-janvier-1942.php

  • le 26 novembre 1967 : le président de Gaulle déclare qu’il opposera son véto à l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE.
  • le 26 novembre 1987 : libération à Beyrouth de deux otages français : Jean-Louis Normandin et Roger Auque.

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