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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 17 juillet…

C’est arrivé un 17 juillet…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 17 juillet : saints du jour français ou en France.
    • St Théodose, évêque d’Auxerre († VIe s.)

À Auxerre, au VIe siècle, saint Théodose, évêque

  • BBses Thérèse de St-Augustin et 15 compagnes, martyres, Carmélites de Compiègne († 1794)

En 1790, il y avait 21 sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune, 26 ans. Chassées de leur Carmel en 1792, elles s’installèrent dans 3 maisons voisines.

Lors d’une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des prêtres réfractaires. Arrêtées, elles furent escortées jusqu’à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées, sur la Place du Trône (aujourd’hui, Place de la Nation), le 16 juillet 1794.

En montant sur l’échafaud, elles chantaient le « Veni Creator Spiritus» et la mère supérieure donna la bénédiction à chacune avant d’être elle-même guillotinée. Seule une sœur en réchappa, absente le jour de l’arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.

Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :

 1 –  Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
2 –  Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
3 –  Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
4 –  Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
5 –  Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
6 –  Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
7 –  Soeur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
8 –  Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
9 –  Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
10 – Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
11 – Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
12 – Sœur Marie du Saint-Ésprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
13 – Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
14 – Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
15 – Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
16 – Sœur Thérèse : Marie-Thérêse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques

Le seize Martyres de Compiègne furent béatifiées le 13 mai 1906 par saint Pie X.

  • le 17 juillet : saintes catholiques du jour, les Carmélites de Compiègne.

Seize martyres sont guillotinées place du Trône à Paris, le 17 juillet 1794 en haine de la foi catholique. Elles sont conduites par leur supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin, quittent la prison et prennent le chemin de la guillotine en chantant des cantiques tout au long du parcours, le Miserere, le Salve Regina, le Te Deum, prononcent le renouvellement de leurs vœux et chantent le Veni Creator.

Les chants des religieuses, durant leur parcours jusqu’à la guillotine et en gravissant l’échafaud, impressionnent fortement la foule qui assiste en silence à leur exécution.

Leurs corps et leurs têtes sont jetés de nuit dans l’une des deux fosses communes du cimetière de Picpus. Les dépouilles se trouvent encore dans le jardin des religieuses.

  • le 17 juillet 561 : élection du pape Jean III.
  • le 17 juillet 855 : mort du pape Léon IV.
  • le 17 juillet 1048 : Damase II est nommé pape.

Damase II (Poppon de Brixen) est pape pendant 23 jours, du 17 juillet au 9 août 1048. Il meurt à Palestrina en Italie, probablement de la malaria. Il est élevé au trône pontifical par l’empereur Henri III du Saint-Empire, sans avoir été élu.

  • le 17 juillet  1429 : sacre de Charles VII en la cathédrale de Reims.

Après la triple donation du Royaume de France faite devant notaire, le 21 juin 1429 (voir la chronique du jour), qui fait de Jésus Christ le Roi de France, et de Charles VII le lieutenant de Dieu en France (étymologiquement le Tenant lieu de…), il reste un acte indispensable à réaliser : le sacre. C’est le moment où la personne du Roi devient Sacrée, où il reçoit les grâces de son nouvel état. Par le sacre, le Roi renouvelle en sa personne le pacte de Reims de la Noel 496.

L’évêque prononce les paroles : « Je te sacre Roi de France au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. »

Sainte Jeanne d’Arc se jette alors aux pieds du Roi et s’écrie :

« Gentil Prince, maintenant est exécuté le plaisir de Dieu, qui voulait que vous vinssiez à Reims pour y recevoir votre digne Sacre, montrant que vous êtes le vrai Roi et celui auquel le Royaume doit appartenir ! »

Pour Geneviève Esquier, dans Ceux qui croyaient au Ciel de (Ed. de l’Escalade) page 180 : Désormais la vocation spirituelle et temporelle de la nation des Francs renaît officiellement.

Sacre à Reims de Charles VII, par Lenepveu, Panthéon de Paris.

Voir les chroniques du 22 février, du 21 juin sur la triple Donation du Royaume de France et du 22 juillet.

  • le 17 juillet  1429 : lettre de la Pucelle au Duc de Bourgogne.

Le 17 juillet 1429, Charles VII est sacré Roi de France à Reims, selon la volonté de Dieu. Le jour même, Jeanne écrit au duc de bourgogne pour lui demander de faire la paix :

† Jhesus Maria.

  « Hault et redoubté prince, duc de Bourgoingne, Jehanne la Pucelle vous requiert de par le Roy du ciel, mon droicturier et souverain seigneur, que le roy de France et vous, faciez bonne paix ferme, qui dure longuement. Pardonnez l’un à l’autre de bon cuer, entièrement, ainsi que doivent faire loyaulxchrestians; et s’il vous plaist à guerroier, si alez sur les Sarrazins. Prince de Bourgoingne, je vous prie, supplie et requiers tant humblement que requerir vous puis, que ne guerroiez plus ou saint royaume de France, et faictes retraire incontinent et briefmentvoz gens qui sont en aucunes places et forteresses dudit saint royaume; et de la part du gentil roy de France, il est prest de faire paix à vous, sauve son honneur, s’il ne tient en vous. Et vous faiz à savoir de par le Roy du ciel, mon droicturier et souverain seigneur, pour vostre bien et pour vostre honneur et sur voz vie, que vous n’y gaignerez point bataille à rencontre des loyaulx François, et que tous ceulx qui guerroient oudit saint royaume de France, guerroient contre le royJhesus, roy du ciel et de tout le monde, mon droicturier et souverain seigneur. Et vous prie et requiers à jointes mains, que ne faictes nulle bataille ne neguerroiez contre nous, vous, voz gens ou subgiez ; et croiezseurement que, quelque nombre de gens que amenez contre nous, qu’ilz n’y gaigneront mie, et sera grant pitié de la grant bataille et du sang qui y sera respendu de ceulx qui y vendront contre nous, Et a trois sepmaines que je vous avoyeescript et envoié bonnes lettres par unghérault, que feussiez au sacre du roy qui, aujourd’hui dimenche XVIIe jour de ce présent mois de juillet, ce (se) fait en la cité de Reims : dont je n’ay eu point de response, ne n’ouy oncques puis nouvelles dudit hérault. A Dieu vous commens et soit garde de vous, s’il lui plaist; et prie Dieu qu’il y mecte bonne pais. Escript audit lieu de Reims, ledit XVIIe jour de juillet. »

  Sur l’adresse : « Au duc de Bourgoingne. » (Procès, t. V, p. 126). L’original est encore aux archives de Lille.

Jeanne repart vers la Charité-sur-Loire, Melun, Soisson et Compiègne. Sa mission est terminée, elle a sauvé la France, lui a rendu son Roi, elle a consacré la mission divine de la France, elle a sauvé la chrétienté en empêchant le protestantisme anglais, qui doit sévir au siècle suivant, de détruire l’Eglise, elle a proclamé la royauté universelle du Christ. A la mission de Jeanne, il ne manque encore qu’une chose : l’auréole du martyre.

Le parti anglais réplique la même année en faisant sacrer, à Notre Dame de Paris, le jeune Henri VI de Lancastre de sept ans, roi de France et d’Angleterre.

  • le 17 juillet 1453 : victoire de Castillon, fin de la guerre de 100 ans.

L’armée française de Charles VII remporte une victoire décisive sur les Anglais dans le village de Castillon, en Gironde. Cette bataille marque la fin de la Guerre de Cent Ans, car toute l’Aquitaine revient à la couronne de France. La reconquête de la région aquitaine est complète quand le Roi de France s’empare de Bordeaux, le 19 octobre. Les Anglais sont alors définitivement boutés hors du Royaume. John Talbot, connu pour avoir repris la ville de Bordeaux en 1452, alors qu’un traité avait été signé entre les deux pays, meurt au cours des combats.

Après Castillon, les Anglais ne conservent que le port de Calais. Si cette victoire marque bel et bien la fin de la puissance anglaise en France, il faut attendre le Traité de Picquigny signé entre Louis XI et Édouard IV pour régler politiquement le vieux conflit.

  • le 17 juillet 1765 : instauration de la fête du Sacré-Cœur dans tous les diocèses de France.

La reine Marie Leckzinska suggère, en 1751, l’adoration perpétuelle du Sacré-Coeur dans le Saint Sacrement. Elle obtient du pape Clément XIII, la fête du Sacré-Coeur dans tous les diocèses de France le 17 juillet 1765. Une lettre de la Mère Marie-Hélène Coing, supérieure de la visitation de Paray-le-Monial, adressée le 17 mars 1744 relance le message de 1689. Louis XV reste sourd au message, mais son fils le Dauphin Louis fait dédier, dans l’église du Château de Versailles, en 1773, une chapelle au Cœur de Jésus dans la tradition eudiste à laquelle la famille royale participe.

  • le 17 juillet 1791 : massacre du Champ de Mars.

Les émeutiers se rassemblent au Champ-de-Mars, afin de faire signer une nouvelle pétition pour priver le Roi de ses pouvoirs. Aussitôt, l’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, la Garde nationale ouvre le feu. Environ cinquante personnes sont tuées.

  • le 17 juillet 1918 : le tsar Nicolas II, sa famille et 4 fidèles sont assassinés.

La famille impériale russe, le tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra, les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, le tsarévitch Alexis et plusieurs domestiques demeurés à leur service, sont assassinés à Ekaterineburg.

Bien que cela ne concerne pas l’histoire de France, cet assassinat a été commis en haine de la foi et de toute autorité. C’est dans le même esprit que la famille royale de France a été assassinée en 1793.

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