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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 13 décembre…

C’est arrivé un 13 décembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous :

  • le 12 décembre : saints du jour français ou en France.
  • St Josse, prêtre et ermite († v. 668)

Saint Josse, prêtre et ermite est fils de Juthaël, roi de Domnonée en Bretagne, et frère de saint Judicaël, pour ne pas être contraint de succéder à son père, il quitte sa patrie et se retire pour mener en divers endroits la vie érémitique. Il meurt dans le Ponthieu, au nord de la Gaule, vers 668,

  • St Aubert de Cambrai, Evêque († 870)
  • Ste Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal, fondatrice

Sainte Jeanne meurt au monastère de Moulins, en 1641; c’est sa naissance au Ciel, dont la mémoire est célébrée le 12 août.

  • le 13 décembre 1124 : décès du pape Calixte II.
  • le 13 décembre 1294 :«Renonciation»du pape saint Célestin V.

Le pape Célestin V renonce à la tiare pontificale cinq mois seulement après son élection. C’est un fait unique dans la papauté, si l’on met à part les papes démissionnés sous la contrainte: le pape Grégoire VI en 1046 et les papes et «antipapes» du Grand Schisme d’Occident, au XVe siècle, tels Grégoire XII et Félix V.

Pietro de Morrone, élu à l’unanimité, mais contre son gré par un conclave réuni à Pérouse le 5 juillet 1294, ce bénédictin et ermite de plus de 80 ans, ne se sent pas capable d’assumer sa charge ni de résister aux pressions.

Devant ses cardinaux, qui ont finalement approuvé sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait des autres insignes pontificaux. S’étant retiré dans la solitude, il meurt l’année suivante. Il est plus tard canonisé.

Son successeur, Benedetto Caetani, est élu la veille de Noël. Il prend le nom de Boniface VIII et met toute son énergie à tenter de restaurer l’autorité du Saint-Siège.

  • le 13 décembre 1545 : ouverture du Concile de Trente.

Convoqué en Italie par le pape Paul III, le Concile de Trente a pour objectif de définir la doctrine et la discipline de l’église catholique face aux progrès de la réforme protestante. Dès le début, deux tendances s’affrontent : celle de Charles Quint qui souhaite la réforme disciplinaire et celle du pape qui veut en premier lieu examiner les questions dogmatiques. Contre les thèses protestantes, il définit l’autorité de la Bible, le péché originel et la justification et confirme les sept sacrements, affirme le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation.

Ce 19ème concile se termine dix-huit ans plus tard, en 1563, après une révision des institutions ecclésiastiques. Voir la chronique du 4 décembre.

  • le 13 décembre 1559 : naissance de Sully.

Maximilien de Béthune, duc de Sully, naît à Rosny-sur-Seine. Compagnon d’enfance d’Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully, met ses talents à son service. Il sert d’abord Henri dans les combats avec grand courage. En 1598, il devient surintendant des Finances. Gestionnaire rigoureux, il redresse les finances du royaume, ruiné par les guerres de religion, au point que le budget retrouve l’équilibre dès 1604…Il meurt le 22 décembre 1641 à Villebon.

  • le 13 décembre 1553 : Henri de Bourbon, futur Henri IV naît au château de Pau, fils d’Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, et Jeanne d’Albret.

Alors qu’un des premiers attentats des huguenots en France avait été une profanation sacrilège d’une statue de la Sainte Vierge, celui qui devait devenir leur chef, puis Roi de France, naît au chant d’un cantique de la Sainte Vierge. Sa mère farouche calviniste, oubliant l’hérésie, dans les douleurs de l’enfantement entonne d’une voix forte le cantique de Notre Dame du Bout du Pont (Pont qui donnait l’accès au château de Pau) :

« Notre Dame du Bout du Pont

Aidez-moi à cette heure

Priez le Dieu du Ciel

Qu’il veuille bien me délivrer. »

Henri est baptisé et élevé dans la religion catholique jusqu’à l’âge de 9 ans, et ce n’est qu’après la mort de son père, que sa mère lui fait embrasser la réforme.

Ajoutons qu’à la bataille de Jarnac, les protestants sont stupéfaits de voir que leur chef porte un scapulaire à l’effigie de Notre Dame. Sa mère interrogée sur ce point, lors de sa venue au camp militaire protestant, répond que c’est sur son ordre :

«C’est par mon ordre que mon fils porte le scapulaire et voici comment il m’a été donné :

J’avais eu la douleur de perdre un fils. Le second, tombé malade, paraissait dans un état désespéré, lorsqu’une fille d’honneur catholique, à mon service, passa furtivement un scapulaire au cou du malade : je l’arrachai. Hélas ! Mon enfant mourut le lendemain et, pour la seconde fois, j’eu à pleurer un berceau vide.

Dieu eut pitié de ma douleur, et bientôt je reconnus que je ne tarderais pas à devenir mère pour une troisième fois. Au milieu de toutes mes inquiétudes, par une inspiration que je combattis longtemps, mais à laquelle je ne pus me défendre de céder, je plaçai sur moi le scapulaire de ma fille d’honneur, et je ne le quittai plus jusqu’à la naissance de mon enfant ; à ce moment, je l’attachai à son cou et je ne lui laissai plus quitter depuis ».

Ce scapulaire sauve au moins une fois la vie du futur Roi, quand attaqué par une patrouille catholique, un soir, il a ses vêtements déchirés. A la vue du scapulaire, les agresseurs abandonnent leur victime.

Tous les contemporains d’Henri IV ont pu constater son amour et son respect pour la Sainte vierge. Il n’est jamais passé devant une de ses statues sans s’arrêter, se découvrir et la saluer.

On dit que Dieu aime à se servir des causes secondes pour réaliser son œuvre de salut. Il y a fort à parier que la demoiselle d’honneur qui osa témoigner de sa foi, dans une ambiance huguenote particulièrement agressive, n’a gardé de cet incident que le violent rabrouement de Jeanne d’Albret, connue pour son caractère très affirmé. Toutefois, sans cette femme dont l’histoire n’a pas retenu le nom, la France n’aurait peut-être pas eu un si grand Roi, père de Louis XIII, grand-père de Louis XIV.

L’exemple de cette femme est à suivre, pour, que là où nous sommes, nous témoignons à temps et à contre temps de l’amour de Dieu pour les hommes, dans notre France qui étouffe sous le joug de la laïcité.

Soyons le levain dans la pâte pour apporter aux Français la nourriture spirituelle que l’Etat leur refuse !

Voir les chroniques du 27 février sur le sacre à Chartres ; du 22 mars sur son entrée à Paris et sa visite à Notre Dame où Saint Michel Archange apparaît auprès du Roi aux yeux de tout le peuple français pendant toute la messe ; du 14 mai sur son assassinat par Ravaillac ; du 25 juillet sur son abjuration de l’hérésie protestante.

  • le 13 décembre 1641 : décès de sainte Jeanne de Chantal, religieuse visitandine.
  • le 13 décembre 1669 : la Royale lance le vaisseau de ligne de 1e rang “Le Soleil-Royal”, un 98 canons sur 3 ponts.
  • le 13 décembre 1758 : Mgr de Bernis est chassé du Conseil du Roi et de la Cour.

Il a reçu, il y a peu, ses insignes de cardinal.

  • le 13 décembre 1793 : l’armée vendéenne est décimée au Mans.

La virée de Galerne s’achève. 15 000 Vendéens trouvent la mort dans ce combat.

Ci-dessous deux cartes des combats :

  • le 13 décembre 1805 : Napoléon et la religion.

Ilécrit à Champagny : “j’ai appris avec douleur que […] Lalande professe […] l’athéisme, principe destructeur de toute organisation sociale, qui ôte à l’homme toutes ses consolations et toutes ses espérances”.

Il ordonne de faire “interdire de plus rien imprimer” à Lalande par l’Institut, car écrit-il : « l’athéisme “est destructeur de toute morale, sinon chez les individus, du moins chez les nations ».

La religion comme moyen de contrôle d’une nation, ou comme élément intrinsèque de la nature humaine pour Napoléon?

  • le 13 décembre 1908: publication du décret de béatification de la future Ste jeanne d’Arc et discours de St PIE X sur la vocation de la France. 

Saint Pie X, le 13 décembre 1908, lors de la lecture du décret béatification de Sainte Jeanne d’Arc, disait à Monseigneur Touchet, évêque d’Orléans :

(disponible ici: http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1504099_jeanne_d_arc )

« Cette France fut nommée par mon vénéré prédécesseur, comme vous l’avez rappelé, Vénérable Frère, la très noble nation, missionnaire, généreuse, chevaleresque. A sa gloire, j’ajouterai ce qu’écrivait au Roi saint Louis le pape Grégoire IX :

«Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi, ici-bas, des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de ses desseins. Et comme autrefois il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, continue le Pontife, la France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu’il aime l’Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l’éternité. Dieu aime la France, qu’aucun effort n’a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps la foi n’a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n’ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse. »

Ainsi s’exprime Grégoire IX. Aussi, à votre retour, Vénérable Frère, vous direz à vos compatriotes que s’ils aiment la France ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église, qui est pour eux tous une mère très tendre comme elle l’a été de vos pères. Vous direz qu’ils fassent trésor des testaments de saint Remi, de Charlemagne et de saint Louis – ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est Roi des Francs ! »

A ce titre seulement, la France est grande parmi les nations ; à cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres Saints, est dit d’Israël : « Que personne ne s’est rencontré qui insultât à ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu : Et non fuit qui insultaret populo isti, ni si quandore cessit a culto Domini Dei sui. »

Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, Vénérable Frère, mais une réalité ; je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe. »

[…]

“Vous devez dire aux Français qu’ils fassent leurs trésors des Testaments de SAINT REMI, de CHARLEMAGNE, de SAINT LOUIS, qui se résument par ces mots si souvent répétés par l¹Héroïne d¹Orléans : « VIVE LE CHRIST QUI EST ROI DES FRANCS »  A ce titre seulement la France est grande parmi les nations. A cette clause, Dieu protégera et la fera libre et glorieuse. A cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres saints, est dit d’Israël : Personne ne s’est rencontré qui insulte ce peuple sauf quand il s’éloigne de Dieu”.

Saint Pie X, un an avant, lors du consistoire du 18 décembre 1907 avait déjà dit ces paroles:

«Tous les catholiques de France doivent regarder avec affection Reims et Marseille, car, si Marseille reçut le premier germe de la Foi que lui apportait la parole venue du Golgotha, encore toute chaude du sang de Jésus-Christ, Reims vit proclamer solennellement le règne du Christ sur toute la France par le Roi Clovis, qui, ne prêchant que par son exemple, amena les peuples qui le suivaient à répéter d’une seule et même voix : “Nous renonçons aux dieux mortels, et nous sommes prêts à adorer le Dieu immortel prêché par Remy !” C’était une preuve de plus que les peuples sont tels que le veulent leurs gouvernements».

Nous sommes obligés de remarquer combien saint Pie X a une connaissance approfondie de la vraie France. En quatre noms : Remy, Charlemagne, Louis, Jehanne, il montrait quels sont les vrais et seuls maîtres que nous devons suivre.

Oui le Christ est le seul vrai Roi de France. La nation ne trouvera la paix qu’en remettant Jésus-Christ au centre de sa vie publique et officielle.

“Vive le Christ qui est Roi des Francs”.

  • le 13 décembre 1918 : les troupes françaises et alliées franchissent le Rhin à Coblence.
  • le 13 décembre 1940 : renvoi de Laval.

Le 13 décembre 1940, le Maréchal Pétain renvoie son vice-président du Conseil, Pierre Laval, avec ces simples mots : « Vous n’avez plus ma confiance… ». Il le remplace par Pierre-Étienne Flandin.

Mais, soutenu par l’occupant, Laval est libéré de prison le 17 décembre. Il revient en avril 1942 à la tête du gouvernement, imposé la Hitler, et renforce dès lors la politique de collaboration avec l’Allemagne, persuadé qu’une victoire allemande est le seul moyen de lutter contre le bolchevisme.

  • le 12 décembre 1947: cinquième apparition de Notre Dame à l’ile bouchard.

Le samedi 13 décembre, dès midi, la foule accourt vers l’église et s’y engouffre. Environ cinq cents personnes remplissent le sanctuaire. Un peu avant 13 heures, les enfants arrivent. Puis la Sainte Vierge, qui prend l’initiative de la prière:

«Chantez le “Je vous salue Marie”.» Un chapelet est récité.

Voir les chroniques du 8, 10,11, 12, et 14 décembre.

  • le 13 décembre 1981 : État de guerre en Pologne.

A l’aube du 13 décembre 1981, le général Jaruzelski proclame l’état de guerre en Pologne…6000 syndicalistes sont arrêtés, y compris le populaire Lech Walesa. Le syndicat libre Solidarnosc est dissous. L’émotion est immense dans le pays comme en Occident.

Cette tentative de reprise en main par le pouvoir communiste va en fait accélérer la décomposition du monde soviétique…

En effet, le 18 octobre 1978, l’opposition au régime communiste avait reçu une impulsion décisive avec l’élection du polonais Karol Wojtyla à la papauté sous le nom de Jean-Paul II. Charismatique et relativement jeune (58 ans), le nouveau pape se rend en Pologne quelques mois plus tard, en mai-juin 1979. Quatre mots font le tour du pays :

«N’ayez pas peur !»

  • le 13 décembre 1999 : processus de Matignon.

Lionel Jospin reçoit à Matignon l’ensemble des élus corses, y compris les nationalistes, afin de trouver une solution au problème corse. Cela fait un an que le préfet Erignac a été assassiné, et quelques mois qu’a éclaté l’affaire des paillotes. Sont prévus l’enseignement du Corse dans les écoles, des mesures économiques spécifiques et des transferts de compétence à l’Assemblée de Corse. Ces derniers sont ensuite annulés par le Conseil constitutionnel. Le processus de Matignon est promulgué le 22 janvier 2002.

  • le 13 décembre 2007 : signature du Traité de Lisbonne.

Ce traité reprend les points essentiels de la constitution européenne préparée par Giscard. Les 27 pays de l’Union Européenne le signent alors que deux peuples l’ont souverainement rejetée par référendum, les peuples français et néerlandais. C’est certainement la raison pour laquelle aucun pays ne prévoit de référendum pour le ratifier.

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