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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 12 mai…

C’est arrivé un 12 mai…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 12 mai 254 : élection du pape Étienne Ier.

Étienne Ier est le 23e pape de l’Église catholique. Il est élu pape dans les catacombes de Saint-Calixte devant la communauté de fidèles. Son pontificat, qui dure jusqu’au 2 août 257, s’insère entre deux vagues de persécutions. Il aurait été décapité sur son siège pontifical par les soldats, pendant qu’il présidait un office religieux dans les catacombes de Saint-Calixte. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte bien que sa pierre tombale ne fut jamais retrouvée.

  • le 12 mai 1003 : décès du pape sous le nom de Sylvestre II.

Gerbert d’Aurillac, né à Auvergne, vers 938 est pape sous le nom de Sylvestre II de 999 à 1003. Philosophe et mathématicien particulièrement érudit, il cherche à restaurer un empire universel sur les bases de l’Empire Carolingien.

  • le 12 mai 1012 : le pape Serge IV meurt.
  • le 12 mai 1339 : fondation de l’Université de Grenoble.

C’est Humbert II qui fonde l’université de Grenoble en 1339. Immédiatement, l’université de Grenobloise prend exemple sur la Sorbonne. On y enseigne à l’époque le droit canonique, le droit civil et la médecine. Fermée et rouverte à plusieurs reprises, elle est définitivement dissoute en 1968 et divisée en quatre entités distinctes.

  • le 12 mai 1495 : le Roi de France Charles VIII est couronné à Naples.

Le Roi de France inaugure officiellement son règne napolitain par une spectaculaire chevauchée d’intronisation à travers la ville.

  • le 12 mai 1497 : le Roi Charles VIII, dans une ordonnance, utilise la formule “car tel est nostre plaisir”.

Dans Historiquement correct, (Ed. Perrin, page 137) Jean Sevillia rappelle le sens de cette expression :

« Le « bon plaisir » est encore un mythe que le latin dissipe. Depuis Charles VII, les lettres patentes des Capétiens s’achevaient par l’expression « Car tel est notre plaisir. » Or le mot plaisir, issu du verbe placere, traduit non un caprice, mais une volonté réfléchie, une décision délibérée. Beaucoup d’actes royaux sont des arrêts du Conseil présentés sous forme de lettre patente. D’abord préparés par les spécialistes, ils ont donné lieu à délibération. […] Garde-fou supplémentaire, les lois ne peuvent être appliquées que si elles ont été enregistrées et publiées. Or, parlement de Paris en tête, ce sont les cours de justice souveraines (chambres des comptes, cours des aides, conseils supérieurs) qui détiennent le privilège d’enregistrer les actes royaux. Dès le XIVe siècle, en cas de désaccord, elles s’autorisent des remontrances avant enregistrement. […] « Où est la tyrannie ? »

  • le 12 mai 1559 : création du diocèse de Cambrai.

Cette création fait suite à la signature du traité du Cateau-Cambrésis. La bulle Super universas érige Cambrai en archevêché Le diocèse de Cambrai se sépare de celui de Tournai, en même temps que l’archevêché d’Utrecht.

  • le 12 mai 1588 : une Armada espagnole part pour conquérir l’Angleterre.

130 bateaux, 30000 hommes dont 19000 soldats, 300 chevaux, commandés par le duc de Médina Sidonia, quittent Lisbonne pour rejoindre une armée en Flandres et conquérir l’Angleterre. Contrairement aux dires des Anglais cette flotte n’a jamais été vaincue, mais détruite par les tempêtes. Un de ses points faibles, réside dans son commandement : l’amiral Alonzo Perez de Guzman, duc de Médina Sidonia n’est pas un véritable marin, atteint du mal de mer et ne connaissant rien à la stratégie navale, il est le seul dont dispose le roi d’Espagne pour remplacer le marquis de Santa Cruz, héros de Lépante et génie militaire, mais décédé en février 1588.

  • le 12 mai 1588 : journée des Barricades des Ligueurs, à Paris.

Au cours de la huitième guerre de Religion, Paris emmené par le Conseil des 16 et le duc de Guise, s’insurge contre Henri III et ses Gardes suisses, érigeant des barricades dans les rues. Henri III n’a pas d’autre choix que de fuir Paris le 13 pour se réfugier à Chartres.

  • le 12 mai : 1730 : Montesquieu est initié au sein de la loge maçonnique Horn (Le Cor) qui se réunit à la Westminster Tavern de Londres.

Sa théorie de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire vient des loges. C’est sur cette base naturellement, philosophiquement et théologiquement fausse que se sont construits tous les systèmes démocratiques actuels. Cette « démocratie », s’est construite peu à peu en s’éloignant de Dieu oubliant que :

  • “Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister.”
  • “Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut”.
  • « Il faut rendre à César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Aujourd’hui, nous sommes loin de la remarque de Joseph de Maistre dans Considérations sur la France (chap VIII, page 107, aux éditions Tardieux) :

« Le caractère particulier de cette monarchie, c’est qu’elle possède un certain élément théocratique, qui lui est particulier et qui lui a donné quatorze cents années de durée. Il n’y a rien de si national que cet élément. »

La monarchie française, n’a pas divisé artificiellement le pouvoir ; elle s’articulait autour de deux principes fondamentaux :

  • le pouvoir est d’origine divine ;
  • le pouvoir est exercé par un seul, mais dans certaines limites fixées par la loi

Et c’est dans l’équilibre profond des lois fondamentales du Royaume de France que l’expression démocratique de la volonté populaire et unicité du pouvoir ont été le mieux exprimés dans l’histoire de l’humanité. Ce qui est très bien résumé par Machiavel dans son Discours de la première décade de Tite Live, I, C.58 :

« Le Royaume de France est le plus tempéré par les lois. »*

Cité par Bernard Basse dans La constitution de l’Ancienne France (Edition DMM, page 32)

  • le 12 mai 1794: un bonnet phrygien en tôle badigeonné de rouge vif est hissé sur la flèche de la Cathédrale de Strasbourg.

Le 2 septembre 1793, la Convention ordonne de détruire partout les portraits et effigies des Rois de France. La cathédrale, dont la façade porte alors les statues de plusieurs monarques, est menacée. Le 15 octobre, la municipalité fait fermer plusieurs églises de la ville pour les transformer en magasins de fourrages. Le 27 brumaire de l’an 11 (17 novembre) le maire Monet annonce que l’édifice de l’église cathédrale servira à la célébration du culte national et porterait désormais le nom de « Temple de la Raison ».

Le récit officiel dit ceci : « Ce temple avait été pendant quinze siècles le théâtre de l’imposture. À la voix de la Philosophie, il fut purifié en trois jours de tous les ornements ridicules du fanatisme ».

Pour éviter la destruction de la flèche, l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1874, exigée par la stupidité égalitaire des révolutionnaires, la municipalité a l’idée de la couvrir d’un Bonnet phrygien. Les travaux commencent le 12 mai. Ce bonnet reste en place jusqu’au 17 avril 1802.

  • le 12 mai 1797 : Napoléon conquiert Venise.

Le général Bonaparte entre dans Venise et campe avec son armée sur la place St-Marc.

  • le 12 mai 1845 : naissance de Gabriel Fauré.

Gabriel Fauré, compositeur français, est né le 12 mai 1845 à Pamiers. Il est élève de Saint-Saëns et de Gustave Lefèvre à l’École Niedermeyer à Paris.

D’abord organiste à l’église de la Madeleine à Paris, puis professeur au Conservatoire de Paris, avant d’en devenir le directeur de 1905 à 1920, il est l’un des grands musiciens français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Victime d’une pneumonie, il s’éteint, à Paris, le 4 novembre 1924. Des funérailles nationales ont lieu dans l’église de la Madeleine. Il est enterré au cimetière de Passy à Paris. Il est le contemporain de Debussy, Ravel, Satie et Saint-Saëns.

  • le 12 mai 1881 : signature du traité du Bardo.

La signature du traité, au palais de Ksar Saïd entre le Bey tunisien et le gouvernement français fait de la Tunisie un protectorat français. La Tunisie servait jusqu’alors de base arrière aux rebelles algériens.

  • le 12 au 23 mai 1887 : une catastrophe nationale, la vente des Diamants de la Couronne.

« En cette période où l’inaliénabilité des œuvres conservées dans les collections publiques est menacée, il peut être utile de rappeler, avec l’aide des travaux de M. Bernard Morel, la vente lamentable des Diamants de la Couronne organisée par l’Etat en 1887. Elle amputa vertigineusement le patrimoine national. […]

La collection des Diamants de la couronne fut constituée de façon délibérée en 1530 par François Ier qui isola un petit groupe de huit pierres ou bijoux en sa possession et les déclara inaliénables. Ils furent inventoriés ainsi : « Ce sont les bagues que le roy François Ier de ce nom a donné et donne à ses successeurs à la couronne de France et veult que à chascune mutacion, l’inventaire d’icelles ensemble leur apréciacion, poix, paincture, plomp soient vériffiez en leur présence, affin qu’ils baillent leurs lettres patentes obligatoires de les garder à leurs successeurs à la couronne ». […] Les pierres furent parfois mises en gage mais furent toujours récupérées.

Le trésor fut amoindri par le célèbre vol qui eut lieu, dans la semaine du 11 au 17 septembre 1792, à l’hôtel du Garde-Meuble de la Couronne, à Paris, où il était conservé. Mais il fut de nouveau augmenté sous Napoléon, de telle sorte qu’il comprenait, en 1814, 65 072 pierres et perles, la plupart montées en bijoux, soit 57 771 diamants, 5 630 perles et 1 671 pierres de couleur (424 rubis, 66 saphirs, 272 émeraudes, 235 améthystes, 547 turquoises, 24 camées, 14 opales, 89 topazes).

Mis à l’abri pendant la guerre de 1870, les Diamants de la Couronne furent exposés avec succès à Paris en 1878, à l’occasion de l’Exposition universelle, puis en 1884, au Louvre, dans la salle des Etats, Mais déjà ils étaient menacés, non par appât du gain mais par haine de la monarchie. La République encore fragile voulut priver à jamais les prétendants de la possibilité d’utiliser les Diamants de la Couronne. L’adversaire le plus efficace de ces derniers fut le fils de Raspail, le député Benjamin Raspail. Il déposa à la Chambre en 1878 une motion demandant la vente, qui fut approuvée, en juin 1882 seulement, par 342 voix contre 85. […]

A ce moment [En 1882] la collection, riche de 77 486 pierres et perles, comprenait deux groupes de bijoux : le premier, le plus ancien, datant de la Restauration et le second exécuté sous le Second Empire, les Diamants de la Couronne n’ayant pas été utilisés sous la monarchie de Juillet. Au cours de la Restauration, Louis XVIII fit remonter pour ses nièces, la duchesse d’Angoulême et la duchesse de Berry, les parures exécutées pour Marie-Louise : ainsi la vente de 1887 comprenait-elle la parure de rubis et diamants, la parure de saphirs et diamants, la parure de turquoises et diamants et le diadème en émeraudes et diamants exécutés pour ces princesses, qui avaient servi aussi à l’impératrice Eugénie. Quant aux bijoux exécutés sous le Second Empire, ils débordaient d’opulence et d’imagination. C’est en particulier à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855 que Napoléon III fit faire par les plus grands joailliers parisiens des joyaux magnifiques : une couronne pour lui, dont la monture fut brisée et fondue au moment de la vente, une couronne pour l’Impératrice, des bijoux fastueux pour celle-ci, notamment un nœud de ceinture en diamants se terminant par deux glands et une parure de feuilles de groseillier en diamants, comprenant une guirlande servant de collier, un tour de corsage et un devant de corsage. D’autres œuvres admirables furent créées dans les années suivantes, tels le peigne à pampilles en diamants (1856), le diadème russe (1864), le diadème grec (1867). On aurait pu tout avoir encore…

La vente se déroula au Louvre, dans la salle des États, en neuf vacations, du 12 au 23 mai 1887. Ce fut un échec financier. L’apparition sur le marché d’une telle quantité de pierres ne pouvait que les déprécier. La provenance historique des pièces, si importante commercialement de nos jours, ne fut pas prise en considération. La collection vendue était estimée à 8 000 000 F. or environ. Elle fut mise à prix à 6 000 000 F. L’État ayant déboursé 293 851 F. pour organiser la vente, la recette effective ne monta qu’à 6 927 509 F. Décevante pécuniairement, la vente fut désastreuse sur le plan historique, sur le plan minéralogique, étant donné la qualité de certaines pierres qu’on ne trouve plus maintenant, et sur le plan artistique, tant de chefs-d’œuvre de la joaillerie française disparaissant en même temps. Car tout concourut à faire perdre aux pierres leur identité : pour faciliter les achats, les éléments des parures de la Restauration furent vendus séparément, les décorations de Napoléon III furent démontées, la parure de feuilles de groseillier fut éparpillée. Les acheteurs furent principalement des bijoutiers (Boucheron, Bapst Frères, Tiffany etc), qui achevèrent de dépecer la plupart des joyaux pour en réutiliser les pierres. »

Il ne reste plus maintenant qu’à s’efforcer d’évoquer ce qu’a été ce trésor qui a accompagné l’histoire de la France. C’est une des missions que s’est donné le Louvre : réintégrer dans les collections nationales les joyaux qui peuvent avoir survécu, quand c’est possible. […]

Extraits d’un article de Daniel Alcouffe paru le mercredi 23 janvier 2008 sur le site de la Tribune de l’art.

La suite logique est la destruction totale des palais des Tuileries, de Saint-Cloud, qui auraient pu être reconstruits… Notre république a ouvert la voie au vandalisme de l’Etat Islaùique.

  • le 12 mai 1949 : le blocus de Berlin est levé.

Par ailleurs, la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS crée un an et demi plus tard la RDA.

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