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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 11 février…

C’est arrivé un 11 février…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • en 778 : Baptême du Sarrazin Mirât ; la Vierge Marie rentre chez Elle (voir la fin de la chronique).

En 778, Charlemagne, lassé par la résistance opiniâtre du Seigneur sarrasin Mirât occupant la citadelle de Mirambel (l’actuelle citadelle de Lourdes) s’apprête à lever le siège lorsque Turpin, évêque du Puy-en-Velay, compagnon de Charlemagne, a une inspiration et obtient l’autorisation d’aller parlementer avec l’assiégé. Il propose à Mirât de se rendre, non pas au souverain, mais à la Reine des cieux. La proposition plaît au chef Maure qui dépose ses armes aux pieds de la Vierge noire du Puy et se fait baptiser. Le jour de son baptême, Mirât prent le nom de Lorus qui, transmis à la ville, devint plus tard Lourdes.

Lors de la reddition il est écrit que Mirât : « ne connaît aucun mortel au-dessus de lui et préfère la mort à la honte de la capitulation ; qu’il rend les armes au serviteur de Notre-Dame, et est prêt à recevoir le baptême, à condition que son comté ne relève jamais, soit pour lui soit pour ses descendants que d’Elle seule. » Charlemagne signe l’accord. Le 11 février 1858, Notre Dame apparaît à Sainte Bernadette et demande à être vénérée à Lourdes.

Tiré de La Vierge Marie dans l’histoire de France du Marquis de la Franquerie, (Editions Résiac page 36 à 38)

Voir la chronique du 18 janvier.

  • le 11 février 731 : décès du pape saint Grégoire II.
  • le 11 février 824 : décès du pape saint Pascal Ier.

98e pape, après Saint Pierre, Pascal Ier est Souverain Pontife du 25 janvier 817 au 11 février 824. Né à Rome, il est auparavant abbé du monastère Saint-Étienne à Rome. Il reçoit en don de la part de Louis le Débonnaire, Roi de France et empereur d’Occident, la Corse et la Sardaigne. Il couronne Lothaire Ier empereur en 823, et accueille à Rome les Grecs persécutés par les iconoclastes.

  • le 11 février 1302 : Philippe le Bel fait brûler la bulle Ausculta Fili.

« Ausculta, fili », en latin, « Écoute, mon fils », est l’incipit, l’en tête, le titre donné à cette bulle du pape Boniface VIII adressée au Roi Philippe IV le Bel. Elle rappelle, entre autre, la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel.

Les caractères du Roi et du pape étaient aussi violents qu’autoritaires. Le conflit est rapidement devenu une lutte ouverte publique et sans merci. Le pape, au lieu de rester sur les questions d’impôts et de désignation des évêques, émet des prétentions énormes dans la direction temporelle des peuples et sur la couronne de France.

De son côté, Philippe porte atteinte physiquement à la personne du pape, en 1303. Le Fils Aîné de l’Eglise s’est rebellé contre sa mère. Comme dans l’Ancien Testament, ses trois fils se succèderont sur le Trône sans descendance.

Philippe IV, pour donner un semblant de justification à ces décisions convoque pour la première fois les Etats-généraux, ceux-là mêmes qui seront une des causes de la chute de la monarchie 500 ans plus tard. Le Marquis de la Franquerie note que la faute est royale et nationale. La sanction royale est la fin des capétiens directs. La sanction pour le pays est la guerre de 100 ans qui approche.

  • le11 février 1511 : mort de Charles II d’Amboise de Chaumont.

Fils aîné de Charles Ier d’Amboise, gouverneur de Champagne et de Bourgogne, favori de Louis XI et de Catherine de Chauvigny (1450-1485), dame de Ravel il est un homme politique et militaire français. Il a tout au long de sa vie différentes fonctions politiques et est successivement grand-maître, maréchal et amiral de France en 1502, 1504 et 1508 et vice-roi de Lombardie 1510. Grand admirateur de Léonard de Vinci, il lui commande de nombreux tableaux et divers travaux d’aménagement pour son palais.

Charles II d’Amboise réprime la révolte des Génois en 1507 ; commande l’avant-garde de l’armée du Roi à la bataille d’Agnadel le 14 mai 1509 et prend la même année plusieurs places aux Vénitiens. Il meurt à Correggio en Lombardie, à l’âge de 38 ans et est inhumé en la chapelle des Cordeliers d’Amboise.

« Mort le prit un peu bien tôt, écrit un chroniqueur “Jean d’Authon”, car il fut homme de bien toute sa vie ; un sage, vertueux et avisé seigneur de grande vigilance et bien entendant les affaires. »

  • le 11 février 1536 : Philippe Chabot, amiral de France, occupe la Bresse et la Savoie

La mort du duc de Milan, François II Sforza, provoque la huitième guerre d’Italie, dans laquelle François 1er et l’empereur Charles Quint, se disputent le duché de Lombardie. Le Roi de France prendra possession de la Savoie et du Piémont mais renoncera finalement à Milan.

  • le 11 février 1543 : le roi Henri VIII d’Angleterre signe une alliance avec Charles Quint contre la France.

Une invasion de la France est planifiée. Henri VIII prévoit de plus d’unifier par la force l’Ecosse à l’Angleterre. En riposte, le parlement écossais renouvelle en décembre de cette même année son alliance avec la France.

  • le 11 février 1650 : mort de René Descartes, philosophe et mathématicien français

René Descartes est né le 31 mars 1596 en France. C’est un philosophe et un scientifique de l’époque moderne. Il peut être considéré comme un des pères de toutes les grandes erreurs modernes. Sa devise était : « Larvatus prodeo » (L’esprit profond s’avance caché).

François Maris Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs affirme :

« La « Bête » s’est frayé un parcours historique derrière la philosophie de Descartes, les Loges maçonniques, les sociétés de pensées sous la Révolution, le socialisme, le communisme, le nazisme, le freudisme… jusqu’au féminisme avorteur d’aujourd’hui. »(*)

Il poursuit plus loin :

« La foi, la grande doctrine de vérité à la quelle les sociétés chrétiennes ont alimenté pendant des siècles leur énergie, leur activité, leur puissance créatrice, a reçu son premier « coup d’arrêt » d’un savoir qui prétendit «  changer le monde », et qui effectivement l’a changé. Ce n’est pas par hasard que Descartes appelait sa philosophie son Monde. A dater de Descartes, nous n’assistons à rien de moins qu’à une transformation du monde, et l’on peut dire que le « monde moderne » a eu René Descartes pour démiurge et pour créateur. C’est lui qui a semé presque tous les germes dont l’Homme faustien n’a cessé depuis trois siècles, de récolter les fruits.

Que la Science établisse donc son règne (c’est une affaire de deux ou trois siècles disait Descartes), et la Béatitude est au bout. »(**)

Paul Valéry pensait que : « Descartes est certainement l’un des hommes les plus responsables de l’allure et de la physionomie de l’ère moderne que l’on peut particulièrement   caractériser par ce que je nommerais la quantification de la vie. En substituant le nombre à la qualité, en excluant tout ce qui n’est pas mathématiquement évident ou censé tel, cette matérialisation de la science est au principe et à l’origine de la profonde inhumanité de la science moderne. » (***)

(*)Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs aux éditions de Chiré page 21

(**) Idem page 53

(***) Idem page 54

Descartes rencontre Jansénius en 1620 à Poitiers ; et les gens de Port Royal à l’origine d’une des deux grandes erreurs qui auront raison des lois fondamentales du Royaume, le Jansénisme, prendront parti pour Descartes.

  • le 11 février 1744 : une bataille navale s’engage entre une flotte anglaise et une flotte franco-espagnole devant Toulon.

Cette bataille, aussi appelée bataille du cap Sicié, s’achève le 22 février par la victoire franco-espagnole.

  • le 11 février 1798 : les troupes françaises entrent dans la ville et proclament la République romaine.

Le pape, qui avait décidé en décembre 1796 de reprendre les armes contre la France, est fait prisonnier par les révolutionnaires et est exilé à Florence puis Sienne pour mourir à Valence.

  • le 11 février 1809 : Napoléon écrit à Roederer.

“Je n’ai qu’une passion, qu’une maîtresse; c’est la France; je couche avec elle… Je jure que je ne fais rien que pour la France; je n’ai en vue que son utilité. Je jure, que si je ne lui donne pas plus de liberté, c’est que je ne le crois pas utile pour elle”.

  • le 11 février 1814 : victoire de Napoléon à la bataille de Montmirail.

Avec deux fois moins d’effectifs, Napoléon écrase les Russes et les Prussiens à Montmirail, alors qu’il vient de détruire le corps russe du général Olsouviev à Champaubert.

  • le 11 février 1858 : première apparition de la Sainte Vierge à Bernadette Soubirous, 14 ans dans la grotte de Massabielle, à Lourdes. Il y en aura 18.

Avec sa sœur Marie, dite Toinette, et Jeanne Abadie, une amie, Bernadette se rend le long du Gave pour ramasser des os et du bois mort. Du fait de sa santé précaire, elle hésite à traverser le Gave, gelée, comme sa sœur et son amie. Elle est alors surprise par un bruit et lève la tête vers la grotte de Massabielle :

«J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ».

Pour en savoir plus:
http://fr.lourdes-france.org/approfondir/bernadette-soubirous

En 1862, l’église reconnaît l’existence des apparitions à Lourdes, qui devient l’un des lieux de pèlerinage les plus connus au monde. Le 4 juillet 1866, Bernadette quitte Lourdes pour Nevers et prend l’habit des Sœurs de la Charité de Nevers, sous le nom de Sœur Marie-Bernard. Le 30 octobre 1867, elle fait sa profession religieuse dans la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers. Bernadette décède le 16 avril 1879, le mercredi de Pâques. Elle est béatifiée le 14 juin 1925, et canonisée le 8 décembre 1933 par Pie XI à Saint-Pierre de Rome.

  • le 11 février 1868 : mort du physicien et astronome français Léon Foucault.

On lui doit l’invention du gyroscope et ses travaux sur la vitesse de la lumière. Mais il est surtout célèbre pour avoir déterminé, au cours d’une expérience menée en 1851, la rotation quotidienne de la Terre autour de son axe, au moyen d’un pendule d’une longueur de 67 m. Ce « pendule de Foucault » est visible au Panthéon.

  • le 11 février 1868 : discours de Jaurès à la Chambre des députés.

Il est possible de lire dans le N°1439 de l’Homme Nouveau un texte sidérant et complètement oublié. Il s’agit d’un extrait d’une intervention de Jean Jaurès à la Chambre des députés, le 11 février 1895 (cf. le Journal Officiel de la République Française du 12 février, pages 265 à 281) :

«C’est que l’humanité dans l’univers est une grande commission d’enquête dont aucune intervention gouvernementale, aucune intrigue céleste ou terrestre ne doit jamais restreindre ou fausser les opérations ; c’est que toute vérité qui ne vient pas de nous est un mensonge; c’est que jusque dans les adhésions que nous donnons, notre sens critique doit rester toujours en éveil et qu’une révolte secrète doit se mêler à toutes nos affirmations et à toutes nos pensées ; c’est que si l’idée même de Dieu prenait une forme palpable, et Dieu lui-même se dressait, visible, sur les multitudes, le premier devoir de l’homme serait de refuser l’obéissance et de le traiter comme l’égal avec qui l’on discute, mais non comme le maître que l’on subit…. »

Voilà ce qu’affirmait celui que la république considère comme un des grands hommes de la nation. De Descartes à Jaurès la filiation intellectuelle est évidente. La république française a été fondée pour lutter contre la foi catholique et la détruire ; elle a été baptisée dans le sang des martyrs catholiques de la révolution. Aujourd’hui cette lutte à mort continue.

  • le 11 février 1922 : naissance d’Hélie Denoix de Saint Marc, militaire français.

Officier français qui commande le 1er REP, lors du putsch d’Alger, emprisonné par De Gaulle. C’est un homme d’honneur comme on en trouve peu de nos jours.

  • le 11 février 1929 : signature des accords du Latran.

Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri signent au palais du Latran à Rome un traité qui fixe définitivement le cadre des relations entre la papauté et le royaume italien. Depuis 1870, le pape se considérait comme prisonnier au Vatican. La Cité du Vatican est créée et le pape Pie XI en est le souverain. Le Vatican est indemnisé de 750 millions de lires pour la perte des Etats de l’église entre 1860 et 1870. Les accords, consultables ici :

http://mjp.univ-perp.fr/traites/1929latran.htm

Il est doublé d’un concordat qui instaure le catholicisme comme la “seule religion de l’Etat Italien”. L’enseignement religieux devient obligatoire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de Victor Emmanuel III sur l’Italie, et Rome comme capitale du pays.

  • le 11 février 1950 : mise en place du SMIG.

Le Salaire minimum interprofessionnel garanti SMIG entre en vigueur en France. A partir de 1952, le SMIG est indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il est remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance).

  • le 11 février 2013 : le Pape Benoit XVI annonce qu’il renonce à ses fonctions à partir du 28 février.

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