Partager cet article

C'est arrivé un... / SalonBeige

C’est arrivé un 10 septembre…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.

Alors rappelons-nous :

  • le 10 septembre : saints du jour français ou en France.
    • St Salvi : évêque d'Albi († 584)

À Albi, en 584, saint Salvi, évêque. Retiré du cloître, il fut malgré lui ordonné à ce siège; quand survint une épidémie de peste, en bon pasteur, il ne voulut pas s'éloigner de la ville, mais prescrivit des prières publiques et organisa les secours.

  • St Aubert : évêque d'Avranches († V. 725)

Aubert, originaire de Genêts (Basse Normandie), était évêque d'Avranches lorsque, selon la tradition, l'archange saint Michel lui-même serait venu lui faire en songe la demande de fonder un lieu de culte sur le Mont Tombe. Ce n'était pas un lieu commode que cette pointe rocheuse à peine rattachée au continent, couverte de broussailles et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites.

Aubert, une fois réveillé, préféra penser que ce rêve venait du Malin… Et quand, quelques nuits plus tard, le rêve se répéta, l'évêque Aubert, campant sur ses positions, redoubla de prières et de jeûnes pour faire disparaître cette idée désastreuse…. L'Archange alors se fâcha : il apparut une troisième fois à Aubert, lui réitérant sa demande, en la lui enfonçant dans le crâne, au sens propre puisque, une fois réveillé, l'évêque portait sur son os pariétal cette marque en creux que l'on peut encore constater sur ses reliques. Aubert comprit alors qu'il fallait s'exécuter. Il entreprit aussitôt de faire bâtir un petit sanctuaire dédié à saint Michel.

Des événements providentiels le guidèrent dans sa tâche : un rond de rosée, un matin de septembre, lui indiqua la forme de l'oratoire, un taureau attaché en montra l'emplacement. Une source fut trouvée, un puit creusé. Il fallut encore arracher une pierre cultuelle païenne.

En 708 environ, Aubert envoya des moines chercher au sanctuaire du Mont Gargano en Italie, dédié à saint Michel, des reliques du lieu. Puis, le 16 octobre 709, l'évêque fit la dédicace de l'église et y installa un chapitre de douze chanoines : le Mont Saint-Michel était né.

  • Bx Jacques Gagnot : prêtre et martyr († 1794)

Sur l'île Madame, au large du port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Jacques Gagnot, prêtre carme et martyr. Déporté sous la Révolution française, à cause de son sacerdoce, dans des conditions inhumaines, sur un bateau négrier, il mourut, atteint d'une maladie putride.

  • le 10 septembre 422 : élection de saint Célestin Ier, 43e pape

Célestin Ier succède à Boniface Ier comme pape. Pape énergique il précise les règles à suivre pour les élections épiscopales, afin d'éviter les querelles qui ont envenimé les débuts du règne de son prédécesseur. Il condamne le nestorianisme et le pélagianisme.

  • le 10 septembre 872 : canonisation du Roi Dagobert II.

Le Roi Dagobert, très certainement assassiné en forêt de Woëvre, le 23 décembre 679, est canonisé le 10 septembre 872, par Hincmar de Reims, Bernard de Verdun et d'autres évêques en présence du Roi Charles II le Chauve. Il est le dernier Roi mérovingien du royaume d'Austrasie.

  • le 10 septembre 954 : décès de Louis IV d'Outremer, Roi de France de 936 à 954.

Voir la chronique du 19 juin.

  • le 10 septembre 1066 : Guillaume de Normandie échoue à franchir la Manche.

Après avoir échoué à conquérir le Maine en 1063 et la Bretagne en 1064, mais réussi à s'emparer du Mans et de la Mayenne en 1063, le turbulent Guillaume duc de Normandie, s'attaque à l'Angleterre. Sa flotte prend la mer, mais le temps tourne, et elle est repoussée le long de la côte à St-Valery, avec des pertes, où elle attend que le vent se montre favorable à la traversée de la Manche.

  • le 10 septembre 1419 : assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, à Montereau.

Après la catastrophe d'Azincourt, Jean sans Peur est l'homme fort du Royaume, puisqu'il domine le conseil royal de Charles VI. Comme il se méfie de la puissance des Anglais, il cherche à rapprocher du Dauphin.

Mais Jean, duc de Bourgogne, à l'occasion d'une entrevue avec le Dauphin Charles, à Montereau, est assassiné par quelques hommes de main des Armagnacs. Son fils Philippe le Bon prend le parti du roi Henri V d'Angleterre, et prive le Dauphin Charles d'une potentielle réconciliation avec le Duché de Bourgogne. Les Armagnac vengent l'assassinat de Louis d'Orléans de 1407. Voir la chronique du 23 novembre.

L'affaire est confuse. Jean Sans Peur se serait agenouillé devant Charles mais pour se relever, il se serait appuyé sur le pommeau de son épée. Juste à ce moment, Robert de Loire compagnon de Tanneguy du Chastel, et ce dernier l'auraient tué. Les conséquences sont catastrophiques pour le Royaume : non seulement, le nouveau duc de Bourgogne s'allie aux Anglais, mais Isabeau de Bavière conduit le Roi Charles VI à signer le Honteux de Traité de Troyes de 1420, qui déshérite Charles de la couronne de France, au profit du roi anglais.

  • le 10 septembre 1468 : traité d'Ancenis.

Le Roi de France, Louis XI, et le Duc de Bretagne, François II de Bretagne, signent un traité à Ancenis : François renonce à l'alliance anglo-bourguignonne et prépare le rattachement de la Bretagne au Royaume de France.

  • le 10 septembre 1487 : naissance de Giovanni Maria Ciocchi del Monte, futur pape Jules III, à Rome.

Cf. les chroniques du 23 mars et du 7 février.

  • le 10 ou 11 septembre 1524 : naissance de Pierre de Ronsard, poète fondateur du groupe de la Pléiade.

Pierre de Ronsard naît au Château de la Possonnière, en Vendômois et meurt le 27 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine. « Prince des poètes et poète des princes », il est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.

Imitant les auteurs antiques, Ronsard emploie d'abord les formes de l'ode telles que « Mignonne, allons voir si la rose… » ; et de l'hymne, considérées comme des formes majeures, mais il utilise de plus en plus le sonnet introduit en France par Clément Marot en 1536.

  • le 10 septembre 1622 : les 55 martyrs de Nagasaki.

23 chrétiens sont brûlés au poteau et 22 sont décapités, dont 9 jésuites, parmi lesquels le Père Spinola et le Père japonais Kimura.

L'arène que persécuteur a voulue vaste et bien en vue, afin d'effrayer non seulement les chrétiens de la ville, mais encore ceux des païens qui seraient tentés de se convertir à la religion perverse de Jésus accueille plus de 100 000 spectateurs. Cet holocauste a été appelé le grand Martyre, tant pour le nombre que pour la qualité des victimes.

Attaché à sa colonne, le P. Spinola prend la parole et, s'adresse d'abord aux Espagnols et aux Portugais, il leur dit : « Ne croyez pas que la persécution va cesser : elle ne fait que commencer. Que ceux donc qui n'auraient pas la force de mourir s'en retournent dans leur pays. Le temps va venir où, désirant quitter le Japon, on trouvera les issues fermées et la fuite sera impossible. S'adressant ensuite aux fidèles japonais, il les encourage dans les termes les plus touchants à persévérer dans la foi, jusqu'à la mort, s'il le fallait. Enfin s'adressant au gouverneur et à son entourage : C'est votre âme, leur dit-il, et celles de tous vos compatriotes que nous sommes venus chercher pour les sauver. En témoignage de nos paroles nous sacrifions notre vie. Mais vous, qui n'avez point accueilli le don précieux que nous vous avons offert, vous en rendrez compte au Juge suprême, et nous serons alors vos accusateurs. Et, faisant allusion à la rigueur inhabituelle du supplice en préparation : Ne soyez point surpris, ajoute-t-il, si quelques uns de nous sont sensibles à la douleur : ce serait merveille qu'il en fût autrement. N'étant qu'une chair faible et fragile, affectée par la moindre peine, combien plus serons-nous sensibles à une épreuve aussi douloureuse, encore aggravée dans l'occasion présente. Mais j'ai confiance en la toute puissance de notre Créateur, et j'en attends la force de tout souffrir pour sa gloire et pour son amour. »

La persécution ne fait effectivement que commencer : voir la chronique du 4 décembre.

  • le 10 septembre 1627 : début du Siège de La Rochelle.

Le cardinal de Richelieu saisit l'occasion du pacte entre La Rochelle et l'Angleterre pour assiéger la ville et détruire la puissance protestante, véritable Etat dans l'Etat. Voir les chroniques du 28 octobre, du 6 et du 20 mars, les chroniques sur les capitulations des villes protestantes d'Alès (le 17 juin 1629) et de Privas (cf. les chroniques du 19 et du 28 mai) et sur la Paix d'Alès, le 28 juin.

Les hostilités commencent à cause des Rochelais qui tirent sur l'armée royale, le siège de La Rochelle est déclenché.

  • le 10 septembre 1755 : début de la déportation des Acadiens.

peinture de Claude Picard de Saint-Basile intitulée "L'Embarquement" réalisée pour Parcs Canada. Elle fait partie d'une série de six peintures qui sont exposées en permanence à la Chapelle Saint-Charles de Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse.

Le 10 septembre, les familles acadiennes sont rassemblées par 315 miliciens afin d'être acheminées, sur 16 bateaux réquisitionnés pour la circonstance, vers les territoires de la Nouvelle-Angleterre, une grande partie au Massachusetts. Sur une population d'environ 13 500 Acadiens, on estime que plus de 12 600 sont déportés. Les autres réussissent à atteindre le Québec et la partie de l'Acadie demeurée française : la Gaspésie, l'île Royale ou l'île Saint-Jean. Voir les chroniques du 28 juillet, 11 août et du 5 septembre.

  • le 10 septembre 1915 : des unités de la Royale aperçoivent plusieurs milliers d'Arméniens acculés à la mer fuyant la barbarie des Turcs.

En 1915, des Arméniens de la région du mont Moïse, sur le golfe d'Alexandrette (aujourd'hui Iskenderun), sont acculés par les Turcs. Leur salut viendra de la mer et de la marine française. Depuis fin 1914, l'empire ottoman a rejoint les Allemands.

La 3e escadre de la flotte de combat française en Méditerranée, commandée par l'amiral Gabriel Darrieus patrouille le long des côtes de Syrie. Le 10 septembre, le croiseur Guichen aperçoit des groupes d'hommes descendant de la montagne vers la plage: plusieurs milliers d'Arméniens acculés à la mer fuient la barbarie des Turcs qui les pourchassent dans le cadre du génocide décidé par les autorités ottomanes. Ils brandissent un pavillon de la Croix-Rouge, des pavillons français, et un drap sur lequel a été dessinée la croix du Christ. La décision est prise par l'amiral Dartige du Fournet, avant de quitter son escadre : « Il faut sauver ces Arméniens chrétiens (combattants, femmes, enfants, vieillards) du joug des bachi-bouzouks, les Turcs, nos ennemis. »

L'accord demandé aux autorités françaises de Paris n'arrive pas. Tiré du Point du 27/12/2011. Voir aussi les chroniques du 27 avril et du 11 septembre.

Partager cet article

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services