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“Cathos, vers la dissidence ?”

C’est le thème du dernier numéro de Permanences, la revue d’Ichtus : la question de fond porte sur l’option du "communautarisme catholique", contre laquelle plaide le dossier.

Nicole Buron, rédacteur-en-chef de la revue, s’en explique dans une entrevue vidéo avec E-Deo.

NB : Nous avons commencé par faire le bilan de ce qui existe, pour voir qu’effectivement nous [les cathos] n’étions pas si peu nombreux qu’on veut bien le dire, et si désorganisés que nous voulions bien le dire.

E-Deo : D’accord, donc un bilan plutôt positif ?

NB : Non, pas un bilan positif parce que … d’une certaine façon les catholiques en France sont des catholiques qui s’ignorent et qui doutent de leurs propres possibilités d’action, et qui ont de plus en plus tendance [à penser] que les institutions leur échappent, souvent parce qu’ils ont tendance à rester devant leur télévision […] et considérant aussi qu’il y a un immense complot des institutions […] et donc que le seul moyen de garder leur honneur, leur dignité, leur identité, est en fait de les quitter pour s’en aller cultiver leur jardin et rester entre eux, ce qui est le gros, le très gros problème qui se pose réellement aux forces catholiques actuellement existant en France.

Un débat qui est certainement loin d’être clos.

Henri Védas

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4 commentaires

  1. Pour moi, il est manifeste que la théorie du complot d’une part et tout attendre de la Hiérarchie d’autre part et enfin la méfiance, la division entre catholiques sont des causes de timidité, voire de démissions.
    La doctrine sociale de l’Eglise est aussi une doctrine de liberté.
    Ainsi la théorie du complot aboutit paradoxalement à laisser le champ libre aux ennemis de la vie.
    Nos frères Polonais sont un exemple pour nous de ce que l’on peut faire.

  2. Il nous faut réagir comme la minorité juive. Etre conscients que nous sommes une minorité discriminée, potentiellement persécutée et que le système République Démocratique Capitaliste nous est fondamentalement hostile, puisque créé sur la base de l’individualisme, de l’Homme-Dieu et du Matérialisme.
    Quand nous aurons cessé de croire en l’alternance politqique, dans la méritocratie et autres chimères démocratiques, nous catholiques comprendrons enfin l’intérêt de travailler en ethnie, en minorité active qui sait utiliser les rouages du système, sait s’entraider et pratiquer le favoritisme envers les siens.

  3. @Denis Merlin
    Les catholiques polonais n’ont pas été appelés par leur clergé à tout abandonner de la culture catholique, comme l’ont subi les laîcs français, ni à se rallier à la démocratie comme morale chrétienne de substitution à celle de l’Evangile définie par l’Eglise, ni à adopter les dérives idéologiques marxistoïdes les plus diverses, ni à refuser d’influer sur la vie politique par un vote catholique clair et massif : bref, les catholiques polonais ont été appelés par leurs évêques à demeurer catholiques, alors que chez nous il fallait “s’ouvrir au monde”.
    Le mal étant fait, et le désastre évident,la référence à la Pologne ne sert à rien. C’est ici, par la création d’oeuvres , d’associations, d’écoles, revendiquant l’intégralité de la doctrine sociale de l’eglise que se jouera l’avenir du catholicisme, ce qui suppose de cesser de croire à l’Etat comme médiateur, arbitre, ou redistributeur de justice sociale, mais de le considérer pour ce qu’il est, à savoir un ennemi des droits naturels des familles dont il a spolié toute possibilité d’autonomie et de liberté, comme il l’a fait pour les professions, les régions, etc…. Les catholiques français doivent accepter de ne plus être des conservateurs du désordre établi, et le contester au nom des libertés fondamentales : c’est une véritable révolution copernicienne qui s’impose donc.

  4. Bravo à Denis Merlin. C’est exactement la thèse que je défend. “Permanences” n’a pas intégré le fait que la société a évolué (involué plutôt) depuis 60 ans – car le projet de Jean Ousset s’appuyait sur une analyse d’une France encore largement paysanne, catholique et disposant de nombreux hommes de bonne volonté, ce qui n’est plus le cas.

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