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France : Société

Catholiques et réduction de la taille de l’Etat

Extrait d'un texte de Damien Theillier, professeur de philosophie et président de l'Institut Coppet :

"Pour revenir aux chrétiens, […] ils devraient envisager une autre perspective, plus réaliste, à la fois sur le plan historique et philosophique. Elle a été bien résumée par John Zmirak (biographie ici), un catholique américain, auteur de Wilhelm Röpke: Swiss Localist, Global Economist, dont je traduis ici un texte :

Il semble clair que la sphère publique en Occident est irrémédiablement antichrétienne. Donc, la seule réponse logique des chrétiens doit être d'essayer de la réduire. Au lieu d'essayer de baptiser un Léviathan qui nous anéantit depuis longtemps, nous ferions beaucoup mieux de le mettre cage et d'affamer la bête.

Nous devrions favoriser les impôts les plus faibles possible, quelle que soit la "bonne" utilisation que les politiciens nous promettent. Nous devrions nous opposer à presque tous les programmes que le gouvernement vise à atteindre, quel que soit leurs buts. Nous pouvons faire des exceptions ici et là : Nous pouvons favoriser la protection des vies innocentes, soutenir des mesures comme décider de l’emplacement des feux de circulation et jeter les criminels en prison. Mais c'est à peu près tout.

Une politique publique d’inspiration chrétienne devrait se concentrer non pas sur la capture du pouvoir de l'État, mais sur sa diminution, au strict minimum nécessaire pour faire respecter les droits individuels. De même, la part de notre richesse saisie par l'État doit être radicalement réduite, afin de permettre les initiatives privées et les organismes de bienfaisance, à la place des institutions bureaucratiques qui sont sans âme et inefficaces, comme l'État-providence.

Au lieu de demander l'aumône pour nos écoles, sous la forme de subventions, nous devrions plaider pour la privatisation des écoles publiques qui, par leur nature même, dans l’Occident post-chrétien d'aujourd'hui, sont des moteurs de la laïcité intolérante. Et ainsi de suite pour presque toutes les institutions de l'État centralisé, qui a détourné les activités légitimes de la société civile et des églises et qui, chaque année, vole tellement de notre richesse pour la gaspiller, que nous pouvons à peine nous permettre d’avoir des enfants. […]"

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8 commentaires

  1. Ça veut dire en clair : affronter directement les fonctionnaires et les syndicats.
    Aucun politicien – même ceux qui se prétendent chrétiens, voire catholiques – n’osera : suicidaire (dans leur échelle de valeur bien sûr).
    La société est très clairement orientée vers un contrôle de l’État sur tout et en tout… et le pire : c’est que les Français aiment cela : des années d’efforts conjugués de la télévision et de l’Éducation Nationale ont réussi à transformer un peuple fier, orgueilleux et indépendant en une masse crédule, veule, suiveuse et obnubilée par son petit confort à court terme.
    Autrement dit, sans un grand coup de pied au derrière, aucun politicien ne décrochera la timbale avec ce genre de discours…
    Le discours est bon : ce sont les moyens qui manquent. Si ce discours est bon, c’est parce que ce n’est pas l’État le problème mais le système. Il est intrinsèquement pervers (particulièrement en France).
    Penser qu’on peut jouer avec un système pervers pour le rendre sain est une utopie : tout le monde s’y est cassé les dents, se casse les dents et se cassera les dents.
    Il faut détruire ce système : c’est le seul moyen.

  2. Tout à fait en accord avec le “forfait scolaire” qui restaure la liberté d’éducation!

  3. Voilà un discours qui est fidèle au principe de subsidiarité et qui est sûrement le bon chemin pour conjuguer démocratie occidentale et doctrine sociale de l’Eglise !

  4. C’est exactement ce que je fais depuis 1973 soit depuis 40 ans !!!
    D’abord comme dirigeant un village de 200 maisons durant 10 ans…
    Ensuite candidat aux cantonales et municipales à plusieurs reprises sur le programme de mes preuves faites, puis candidats aux régionales, plusieurs fois et aux législatives en 2002 dans un contexte extrêmement dur à subir.
    Et puis dans tous mes articles, interventions, réclamations, réactions, conférences et dans ma chronique FINANCES-VERITES depuis 2009 sur radio-silence.org . Si les gens ignorent encore mes efforts c’est qu’ils le font exprès ! Ils ont eu leurs chances à mes frais et j’en subi encore les dommages. Que font-ils pour moi ? RIEN ! Au moins pourraient-ils se donner une chance à eux-mêmes en me plaçant là où je serai utile au Parlement ou à l’Elysée… En tout cas comme Gouverneur de la Banque de France. Lorsque je serai mort il sera trop tard. Voyez mon blog et mes chroniques… 83 !!! Déjà.

  5. Il est bon, déjà, de reconnaître que nous sommes dans un état totalitaire et antichrétien, qui finance l’avortement, l’endoctrinement des enfants, et bien d’autres choses répréhensibles avec nos impôts.

  6. Une bonne confédération avec le principe de subsidiarité, cf Liechtenstein

  7. l’ALLIANCE ROYALE n’arrête pas de faire ces propositions qui sont du plein ordre de la subsidiarité; mais pour mettre en route tout cela, il nous faut d’abord changer les institutions et passer à la Démocratie Equitable; tant qu’on ne l’aura pas fait la situation sera bloquée et le pouvoir sera régulièrement à ceux qui auront le plus manifesté dans la rue.
    La Démocratie équitable couplée aux référendums d’initiative populaire sous gouvernement royal, permet un”heureux” équilibre entre le pouvoir régalien du Roi et le pouvoir du peuple dans sa gestion habituelle à tous les niveaux locaux, régionaux et nationaux; le pouvoir législatif n’est plus aux mains des olligarchies mais entre les mains du Roi et du Peuple qui se protègent mutuellement, le Roi protegeant les libertés de son peuple, le peuple protégeant les pouvoirs régaliens du Roi qui exerce la Justice et est garant de la Sécurité du Territoire.Ce pouvoir de Justice impliquant qu’il est le protecteur des libertés, (je dis bien les libertés et non la Liberté qui est un concept asbtrait qui veut tout dire et n’importe quoi, alors que les libertés sont définies par les rapports que les gens ont entre eux qui impliquent que une vie sociale est possible dans des cadres qui respectent les libertés dans le respect du prochain.

  8. Bien d’accord avec ce texte plein de bon sens. Les commentaires sont eux aussi bien intéressants; ça réchauffe le coeur de les lire…

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