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Europe : politique

Carl Lang mènera sa propre liste aux européennes face à Marine Le Pen

Le député européen du Front national Carl Lang a annoncé jeudi qu'il mènerait sa propre liste dans le Nord-Ouest aux élections européennes de 2009 face à Marine Le Pen, candidate pourtant officiellement investie par le Front National.

AV6SOA9CAH46PE7CAI0000BCAED4NQYCA4DPIV5CAP6C56ECARADFDOCAV7U87ICAHPHB3WCAI487VKCALIT1OVCAG3VO6LCAOB1BRVCA7V0UCKCAESWG2ZCAYW41WTCA0GICJUCA8AUX5RCA4AU36DCA4J3N5R "Je mènerai une liste aux élections européennes de 2009 dans ma circonscription du grand Nord-Ouest (…) Je ne démissionne pas du bureau politique, je ne démissionne pas du Front national (…) parce que je suis chez moi, depuis 30 ans (…) Je ne fais pas campagne contre elle. C'est elle qui vient faire campagne contre moi (…) Je n'ai aucune confiance, ni politique, ni technique, en Marine Le Pen (…) depuis qu'elle dirige, de fait, le Front national (…)"

Carl Lang a accusé la fille de Jean-Marie Le Pen "d'éliminer systématiquement tous ceux qui ne font pas acte d'allégeance à sa personne". Il a regretté que Jean-Marie Le Pen "cède aux caprices électoraux de sa fille". Concernant ses soutiens, Carl Lang a évoqué l'ancien député Christian Baeckeroot (ici), Fernand Le Rachinel, qui a démissionné du parti, mais également Jean-Claude Martinez (ici) qu'il devrait rencontrer pour articuler leurs actions, 

Encore une exclusion en perspective au FN… Exclusion qui risquera de marquer un tournant supplémentaire et peut-être décisif dans l'histoire du FN et de la Droite Nationale.

Philippe Carhon 

Addendum : interview de Carl Lang ici et la réaction de Marine Le Pen ici

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10 commentaires

  1. Parti de rien, je ne suis arrivé à rien, mais seul.
    J-M Le Pen

  2. plus l’exclusion de claude DESRENES un des piliers FN de la région cela devient de l’auto destruction alors qu’un boulevard s’offre à la droite patriotique

  3. Candidature de Carl Lang : Réaction de Marine Le Pen
    Communiqué de presse de Marine Le Pen
    Marine LE PEN apprend avec stupéfaction les déclarations de Carl LANG annonçant sa volonté de prendre la tête d’une liste dissidente contre la liste Front National qu’elle mène aux futures élections européennes dans la grande région Nord-Ouest, à la suite de la décision de la commission nationale d’investiture.
    Elle rappelle qu’elle avait proposé à Carl LANG d’être 2ème sur sa liste, c’est-à-dire en position éligible, 2 députés ayant été élus aux européennes de 2004.
    Carl démontre par cet acte profondément décevant que la fidélité au combat national, qu’il a pourtant prônée pendant des années, y compris pendant la scission mégretiste, n’était qu’une posture qu’il a abandonnée dès que ses petits intérêts personnels étaient en jeu.
    Cette attitude sera très certainement sévèrement sanctionnée par l’électorat du Front National attaché aux valeurs d’honnêteté, de droiture et de désintéressement, au bénéfice exclusif de notre Nation comme l’ont démontré les résultats de tous ceux qui, avant lui, ont cru que leur mandat au Front constituait un privilège féodal.
    http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1839

  4. A l’heure de la crise,ou les français attendent des réponses à leurs problèmes,c’est effectivement le bon moment pour se diviser…

  5. C’est la fin des haricots pour le FN et plus largement pour la droite patriotique.
    En se présentant contre Marine Le Pen, Carl Lang vient de rompre définitivement avec le FN – même s’il n’était déjà plus en odeur de sainteté depuis plus d’un an. Dans ces circonstances, cela va être très difficile pour Gollnisch de succéder à JMLP en 2010…
    Il est cependant frappant de constater que les soutiens des le Pen n’ont aucune fierté, pas même celle de dire la vérité… En effet, le Conseiller Régional FN dans le Nord-Pas-De-Calais M. Ximenès n’avait pas hésité à dire – sans rigoler – que c’est Carl Lang qui avait invité Marine Le Pen à prendre la tête des élections régionales et européennes dans la région [ http://louisaliot.over-blog.fr/article-24450311.html ]. Au FN, pour plaire au Duce, il ne faut pas hésiter à se complaire dans le mensonge, la forfanterie, l’hypocrisie et le fayotage… C’est affligeant !

  6. Bruno Mégret s’en est allé avec une grande partie des cadres du FN en 1998… Que sont-ils devenus ? Au sein du FN-MN puis du MN puis du MNR, ils n’ont pas réussi à rivaliser avec la machine FN, trop médiatiquement présente. La plupart, manquant de patience, ont laissé tombé Bruno Mégret. Le MNR survit aujourd’hui encore et Bruno Mégret peut encore jouer un rôle. N’a-t-il pas eu raison trop tôt ?
    D’autres s’en sont allés au fur et à mesure, ont été exclus ou ont failli l’être : Jacques Peyrat, Jacques Bompard, Bernard Antony, Fernand Le Rachinel, Marie-France Stirbois, les Baeckeroot, Jean-Claude Martinez et aujourd’hui Carl Lang…
    Que reste-t-il du FN ?
    Jean-Marie Le Pen, sa fille Marine et Bruno Gollnisch. Pourquoi ce dernier reste-t-il silencieux ? Mystère : aveux d’impuissance ou fidélité aveugle à la Roger Holeindre ?
    Il faut désormais regarder l’avenir et surtout ailleurs qu’au FN. A mon sens, pour reconstruire une Droite Nationale solide il y a deux impératifs :
    – il faut que tous ceux que je viens de citer s’entendent et se regroupent en une seule formation pour espérer peser, la multiplication des groupuscules laissera l’avantage au FN
    – Pour cela, il faut oublier 1998 et savoir se réconcilier, bref ne pas reproduire ce qu’ils reprochent au FN, ils ont su s’entendre avant 1998 alors pourquoi pas à nouveau.
    Enfin, reste à savoir où se regrouper, sachant qu’il nous faut un candidat pour 2012. Là encore deux solutions crédibles :
    – Au MPF à condition que Philippe de Villiers les accepte tous ce qui empêcherait ce parti de conclure arrangements et alliance avec l’UMP (peu crédible)
    – Au MNR, seul parti structuré et dont le chef a des qualités certaines (il faudra beaucoup d’humilité)
    J’ai, malgré tout, peur d’en demander un peu trop à ces messieurs… Ce searit pourtant le prix à payer !

  7. C’est bien joli de parler d’union, de proposer des noms de partis, etc.
    Mais quid de la vraie question ? Pourquoi ces choses ne mènent-elles JAMAIS à rien ?
    Est-ce que le fait même de jouer le jeu républicain avec les règles républicaines, c’est-à-dire de la révolution, n’est pas la source du problème ?
    Il n’est pas très difficile de pronostiquer que, quand bien même ces messieurs-dames s’entendraient pour aller ensemble au front – sans mauvais jeu de mot -, cela ne déboucherait nulle part.
    Le système est mauvais. Il faut se jouer du système et non pas jouer avec le système : en jouant avec les règles du système, on devient le système, donc la révolution et on ne peut gagner…
    Il suffit de lire l’Histoire de France depuis un demi-siècle pour s’en apercevoir : ce n’est quand même pas bien compliqué.
    Est-ce tous ces politiciens qui sont censés nous représenter, au moins la droite nationale, sont incapables de faire cette analyse ?
    Dans ce cas, que valent-ils ?
    Les catholiques de France ont une doctrine politique : la doctrine sociale de l’Église. Ils n’ont pas besoin d’autre chose que de candidats qui les représentent. Nul besoin de politiciens professionnels, de partis républicains ni autres colifichets sans intérêt.
    Si notre Sainte patronne secondaire revenait, elle nous dirait certainement aujourd’hui : « Si les catholiques agissaient, Dieu leur donnerait la victoire. ».

  8. @ PK
    Oui, mais encore ?

  9. Dans tous les réactions des protagonistes de cet affrontement, tout comme dans beaucoup des commentaires déposés sur le SB, on parle beaucoup de mandats, de candidature, de candidature à la candidature, de fiefs, d’ancienneté dans la structure, de parachutage, de querelles de personnes, de ressenti et de ressentiments, etc…..
    Mais étrangement on ne parle, ni de stratégie, ni d’idées, ni d’analyse sur la situation des Français et l’état de la France, ni de propositions nouvelles face à la crise qui s’annonce.
    A trop privilégier les structures, à trop ignorer l’importance des idées, et du travail en profondeur, on finit par oublier le fonds : le sens premier du combat politique et de l’engagement militant.
    C’est sans doute là que se situent les vraies causes du malaise actuel de la Droite Nationale et sa difficulté à demeurer unie : confondre le moyen -les partis politiques et les mandats électoraux- avec la finalité, qui est de convaincre les Français de sortir de l’ornière des idées fausses et proposer une réforme intellectuelle et morale de la Nation.
    Sans cette boussole du sens à donner à son action, la Droite Nationale se réduit à devenir un champ clos des ambitions personnelles, au lieu d’être un lieu de réflexion, de novation et de dynamisme national.
    (Vous avez tout à fait raison. Il existe actuellement exactement le même problème au Parti Socialiste où le débat semble s’arrêter au problème d’une alliance ou non avec le Modem…
    Pour la Droite Nationale, il me semble que les idées et les programmes existent et que l’actualité est plutôt porteuse pour ce courant d’idées. Comme disent certains, il y a un boulevard électoral pour la Droite Nationale.
    Néanmoins, une structure nationale est indispensable pour être lisible au niveau national (présidentielles, régionales, législatives). Il faut également être présent et s’implanter au niveau local (Bompard).
    Conclusion : tant que la droite nationale ne se sera pas réorganiser en une structure unique et unie, la multiplication des groupuscules, un FN résiduel, un MNR moribond et un MPF hésitant sur son positionnement par rapport à l’UMP ne pèseront rien !
    Il faut faire vite pour que la droite nationale soit prête pour 2012…
    Philippe Carhon)

  10. Je ne suis pas certain du boulevard ouvert. Car si en effet les deux socialismes, celui de Sarkozy et celui du PS, paraissent à nos yeux ne pas apporter les bonnes réponses aux maux de la France, l’illusion de leurs bienfaits demeure tenace chez les Français.
    Pour une raison : les programmes des trois partis que vous citez, qui se recoupent largement sur l’essentiel, n’ont pas de crédibilité, car sur les sujets économiques et financiers, notre famille d’idée n’a rien de fondamentalement différent à dire par rapport à la promesse de ”rupture” de N. SARKOZY.
    En abandonnant sa composante de défense des libertés économiques, ce que ses adversaires appelaient le ”reaganisme de JM LP”, la Droite Nationale s’est voulue ”sociale” sauce Vème République, c’est à social démocrate avec une clause anti immigration. Mais ce faisant, elle a laissé ce terrain protestataire anti étatique , la fameuse rupture tant attendue et logiquement promise, à N. SARKOZY lors de la présidentielle. Et avec la crise, pour l’instant, celui-ci conserve sa crédibilité économique.
    Certains pensent que cela ne durera pas, tel Alain SORAL : mais comme celui-ci voit dans cette crise une crise de ”la mondialisation ultra libérale”, alors qu’il s’agit d’une crise de l’étatisme, tant aux USA qu’ici, l’analyse et donc les solutions seront inadaptées. Et la Droite Nationale, faute d’utiliser sa propre grille de lecture des évènements, selon ses traditions intellectuelles, va encore passer à côté des enjeux, comme elle l’a fait face à Sarkozy en 2007.
    Quant à la force vitale des différents partis, difficile de prévoir l’avenir. Mais il est évident qu’émergent médiatiquement, et surtout électoralement, quoi qu’on puisse penser des déchirements internes du FN, le FN et le MPF, qui représentent deux pôles et deux électorats qui ne se recoupent que partiellement.
    Le malheur – et le système- fait qu’ils s’opposent politiquement, et qu’ainsi leur électorat est divisé.
    Quant à l’implantation locale (municipale et cantonale), elle ne sera possible que lorsque le FN se sera dédiabolisé : actuellement ses élus locaux sont isolés par les partis du système.
    Ce qui rejoint une autre question de fond : faut-il préparer ou refuser des alliances et donc devenir ”alliançable” ? Le MPF hésite, et le FN a hésité dans les années 90.
    Voilà beaucoup d’interrogations qui sont plus intéressantes pour l’avenir que les querelles actuelles, peu significatives sur le plan des idées.
    (La question des alliances est très intéressante. Le FN y a pensé en 1998 et c’est une des causes de la sission… Il parraît évident que la conquête du pouvoir par le FN seul contre tous est aujourd’hui irréaliste. La stratégie du MPF est peut-être donc intéressante même si certains ont échoué (Boutin, CNI). Il faudrait pour cela des gages au sein du MPF (d’autres Bompard).
    Mais nous sommes à nouveau loin du débat d’idées…
    Philippe Carhon)

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