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France : Politique en France

Campagne présidentielle : attention aux divisions entre catholiques

De Me Trémolet dans Présent :

"Unité des catholiques, en France, avez-vous dit ? Mais vous rêvez, cher Maître, vous rêvez…déjà. […] Pour les catholiques, le service actif de ce royaume de France, et, pour reprendre la formule célèbre de Péguy, « la République (c’est aussi) notre royaume de France » c’est la seule source d’unité possible, au plan culturel, social ou politique. Le reste, élections, candidatures, partis, est sujet, par nature aux divisions.

E L’élection n’est pas forcément source de division. Elle en comporte le risque, c’est évident, puisque, dans l’élection, contrairement à ce qui se vit dans la vie, « choisir c’est exclure, et préférer, c’est sacrifier. Voter pour l’un c’est éliminer l’autre ». […] Dans la compétition présidentielle, et par voie de conséquence, dans les élections qui la suivent, ou la précèdent, mais sont toutes conditionnées par elle, l’esprit de division, d’exclusion, l’esprit de parti en somme ! – est omnipotent. Et donc, regardons les choses en face – cet esprit de parti est diamétralement opposé à l’Esprit de Jésus-Christ. Ce n’est pas dans ces « structures de pêché », comme disait le Bienheureux Jean-Paul II que nous trouverons le moyen d’une suffisante unité – ou soyons modestes – d’un minimum d’union entre les catholiques français.

Il reste « les points non négociables », tels que les a définis Benoît XVI, et il est vrai que « vouloir les mêmes choses, ne pas vouloir les mêmes choses », c’est la loi de l’amitié. Dans la défense de « ces points non négociables » peut naître et grandir une amitié. Mais « ces points non négociables » sont aussi vrais au Brésil qu’au Japon, au Turkménistan qu’en Espagne, en Hongrie qu’au Portugal… Ils sont universels, comme les droits de l’homme, et ainsi, trop abstraits, désincarnés pour permettre une vraie et féconde rencontre. […]

— Mais les élections, alors ? On fait quoi ?

— On vote, comme on veut, selon les calculs de l’instant… Mieux on fait campagne pour qui on veut, mais… avec mesure, mais… sans en faire un absolu, mais… en gardant présent au cœur et à l’esprit, cet impératif suprême, qui est celui du royaume de France, …car, demain, je veux dire, en 2012, quel que soit l’élu, ou l’élue, la question se posera à nouveau, qui ne sera résolue par aucune élection, mais seulement par l’action concertée et persévérante de « quelques uns », du vrai retour, dans notre histoire, à nous, dans l’histoire de l’Europe, et dans l’histoire du monde, et, par-dessus tout, dans l’histoire de l’Eglise, du « franc et très chrétien royaume de France. »"

 

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7 commentaires

  1. Bien écrit !
    On fait et on laisse dire… de toute façon, il est extrêmement peu probable qu’un élu fasse quelque chose…
    Donc on agit soi-même. Localement.

  2. Du point de vue catholique, les PNN sont en effet le seul critère : et sous cet angle, la monarchie n’apporte pas plus que la république, sauf à développer cet esprit de parti que dénonce Mtre Trémolet de Villers : voir l’avortement et le Bourbon descendant des rois de France, le ”catholique” Juan-Carlos Roi 1er d’Espagne.
    L’expression de J-P II sur les ”structures de péché” s’appliquait plus aux états et à leurs législations qu’aux partis politiques.

  3. La question peut aussi se poser différemment et mettre d’accord tous les catholiques fidèles et raisonnables de même que tous les hommes et femmes de bonne volonté:
    à partir du moment où le système prône la destruction de l’homme par l’homme ( cf l’enseignement du gender à l’école, le dépistage des bébés trisomiques, la recherche élargie sur les embryons), conserve-t-il sa légitimité ?
    Peut-on en conscience cautionner quelque “politique” que se soit qui aurait dès lors perdu tout sens et toute essence ?
    Personnellement et en conscience je ne pourrais voter pour quelque candidat que ce soit et d’où qu’il vienne qui ne me fasse savoir de façon explicite, ou implicite , mais à tout le moins de manière probante, qu’il usera de tout son pouvoir pour vaincre ce mal absolu qui dénaturerait toute “politique”.
    Il me semble que là est la vrai question politique car pour “l’évènementiel” et compte tenu du contexte et des aléas que nous commençons seulement de traverser , l’affaire paraît pliée , quelque soit le niveau du probable record d’abstention.
    Et en cela une campagne courte allégée autant que possible du ruineux pensum d’une luxuriante mise en scène d’ étripage politicien, serait un moindre mal pour notre pays.

  4. Un Roi de FRANCE à Reims avant le 17 juillet 2017 ? Est-ce possible ?

  5. Le système politique actuel, dit de la démocratie et des droits de l’homme, issu de la révolution française est en phase terminale, cela semble évident. Les rafistolages de 2012 ne sauveront pas grand chose. Le franc et très chrétien royaume de France est loin d’être une idée démodée et même semble être la seule solution viable pour que la France ait quelque espoir de survivre. Par contre il y a encore beaucoup de gens à convaincre ou plutôt, il y a encore beaucoup de privilégiés de la république qui ne lâcheront pas leurs privilèges (bien plus nombreux d’ailleurs que ceux que pouvaient avoir certains nobles campagnards proches de leurs laboureurs dans les campagnes de 1789).
    La patience est donc de mise, mais l’espérance demeure.

  6. “Il reste « les points non négociables », tels que les a définis Benoît XVI” : et ¨Mgr Vingt-trois ?

  7. Il ne me semble d’ailleurs pas utile que les catholiques se focalisent sur l’élection présidentielle..
    D’autant que leur position permet je crois de dépasser les enjeux électoraux en prônant par exemple les valeurs d’une société traditionnelle qui ne serait pas privilégiée électoralement

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