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France : Société

Ça dysfonctionne tous les jours à l’Education nationale

Jeudi, à l'ouverture du procès d'un ex-instituteur de Perpignan, âgé de 60 ans, appelé à comparaître pour "agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité" (pour des attouchements sur trois élèves, alors âgés de 6 et 7 ans), le président a déclaré :

"On n'est pas là pour juger l'Éducation nationale, même si les rapports montrent depuis 1996 que tout le monde savait qu'il avait des soucis d'alcoolisation et de comportement avec les enfants.

L'enseignant avait été mis en examen en 2011 après les révélations de deux élèves de CP sur les méthodes de leur maître.

Si son casier judiciaire ne porte trace d'aucune condamnation, il avait déjà fait l'objet de nombreuses alertes et rapports de l'inspection académique. Pourtant, l'instituteur avait été honoré d'un 18/20 et avait été maintenu "à titre exceptionnel" à son poste. Deux ans plus tard, il écopait d'une mise à pied après un signalement du procureur relatif à une plainte pour attouchements. Il serait entré dans le dortoir de jeunes filles d'un établissement où il était veilleur de nuit. L'affaire a été classée sans suite et il a continué son cursus. En 2009, une nouvelle inspection s'avère "catastrophique". Qu'importe. A quelques années de la retraite, "névrotique" "addict à l'alcool", il est nommé à l'école Boussiron pour y couler tranquillement sa vie d'instituteur en fin de carrière.

L'avocat d'une victime a dénoncé :

"Il manque de responsables à la barre de ce tribunal. L'Éducation nationale était au courant et n'a rien fait. Elle aurait pu l'empêcher".

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10 commentaires

  1. Et la ministre de l’Education Nationale n’a toujours pas démissionné….de son poste.

  2. Et là Charlie hebdo ne dessine pas le chef de l’état en train de se faire des gosses dans les cours d’écoles sous l’œil bien veillant des instituteurs(trices)?
    Où est donc ce fameux humour dénonciateur?
    J’attendais pour le moins un profil façon Najat entrain de contribuer à l’omerta bien plus épaisse que celle tant conspuée de l’EGLISE, les yeux bandés, les mains liées et les oreilles bouchées, non elle préfère faire son petit topo et s’occuper d’empêcher nos filles de jouer à la poussette…

  3. Il est inutile d’attendre quoi que ce soit des responsables puisque depuis fabius ils ne sont pas coupables. La seule solution : touchez le portefeuille et faites sortir le maximum d’enfants du public, de toute façon, l’EN est en faillite absolue à tous les niveaux depuis des décennies. Vous aimez vos enfants ? Montrez-leur que vous êtes vraiment soucieux de leur instruction

  4. L’éducation nationale les déplace ailleurs et fait le mort. Je parle de profs qui manifestent certains comportements ambigus, sur lesquels il y a des soupçons, mais que rien ne permet de poursuivre ou d’écarter légalement.
    Malheureusement, comme sans preuve donc qu’il ne soit passé à l’acte, il est impossible de se débarrasser d’un prof suspect que le droit du travail et son statut protègent, il ne reste qu’à l’envoyer ailleurs et qu’il accepte. Bien sûr en ne prévenant pas l’autre école du cadeau empoisonné qu’on lui fait et si le prof incriminé trouve ça avantageux pour lui.
    Le jour ou ça pète et qu’il est pris la main dans le sac, il a déjà fait du voyage et c’est trop tard pour réagir.
    Ne croyez pas que l’école catholique soit à l’abri, ils connaissent la même situation.
    Il faut ruser pour se débarrasser d’un prof suspect que la loi protège. Alors, après, tout le monde pleurniche, mais qui est prêt à changer ces aberrations légales ?
    Je précise que je parle d’expérience.

  5. Un journaliste d’investigation pourrait-il nous dire si cet instituteur était syndiqué ? Et à quel syndicat ? Et quelle est la composition des commissions de révocation de l’EN ?

  6. Ce qu’a fait cet homme est inexcusable, tout le monde est d’accord.
    Mais pourquoi l’a-t-on couvert ? Parce qu’il faut bien qu’il y ait des gens pour s’occuper des enfants. Plus personne ne veut travailler dans le monde de l’éducation, alors on fait avec les gens qu’on a et on essaie de ne pas les perdre, voilà le secret du maintien de cet homme.
    Lorsque les hommes catholiques et de bonne volonté, vertueux et bien formés, réinvestiront enfin le domaine de l’éducation, les choses changeront. Mais tant qu’ils préfèrent le monde de la finance et les écoles de commerce… on ne peut que pleurer pour nos enfants, dont personne ne veut s’occuper. La pénurie de personnel est une réalité criante dans tout le monde éducatif.
    Alors, les hommes, on vous y attend !

  7. @ Virginie :
    Assez d’auto flagellation : Si “le monde de la finance et les écoles de commerce” étaient des viviers cathos, cela se saurait …
    Certes les cathos n’encouragent pas leurs enfants à aller vers l’EN où les profs sont traités comme des pions, mal payés, mal encadrés, chargés de tous les maux d’un ministère à la dérive.
    Chez bcp d’écoles catho sous contrat, ceux qui sont ‘trop catho’ sont écartés et à la tête les directions diocésaines de l’enseignement gèrent la médiocrité et se consolent en se comparant au public…
    Que font les évêques (cathos a priori!) sur ce sujet ??
    Rien en apparence et depuis des années !!
    Pendant ce temps la Fondation pour l’Ecole (cathos discrets) bosse, propose, finance, innove, investit, y compris dans la formation des profs et des directeurs d’établissement…

  8. Entrez de nuit dans un dortoir de jeunes filles, violez des enfants, l’Education nationale vous couvre. Mais montrez à des élèves de lycée une vidéo (et pas la plus “trash”) montrant la réalité de l’avortement, et là vous êtes mis à pied dans la demi-heure… L’institution peut se montrer très réactive quand elle le souhaite vraiment.

  9. C’est Najat qui devrait être à la barre avec quelques uns de ses prédécesseurs ; quand on impose l’enseignement de la folie du genre à des enfants de 5 ou 6 ans, on est bien capable de penser qu’un instituteur ou une institutrice pédophile, ce n’est pas si grave.

  10. Lorsque l’école elle même prône la négation de l’interdit sexuel, par l’obligation d’assister à des films ou la sexualité est mise en image crue ment, par l’indifférenciation des sexes, par l’exemple navrant de nos élites.. je ne vois pas où elle pourrait trouver une justification à une frontière du sain et du malsain, d’un bien et d’un mal que tout interdit de formuler…
    Il y a des frontières que tous les peuples organisés et soucieux de leur développement harmonieux ont respecté. LE PS, chantre de la liberté sexuelle, nous a enseigné qu’elles étaient contraire à la liberté de chacun.Certes! Mais cette frontière nous structure et nous permet de devenir des être sociaux.
    NOus attendons la candidature de Dany LE Rouge aux présidentielles pour nous réaffirmer l’intérêt de la frontière de la pédophilie!

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