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France : Politique en France

Bruno Gollnisch et une hypothétique alliance avec l’UMP

Le candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen déclare au Point :

"Au sein de l'UMP, ils ont mis du temps avant de s'apercevoir qu'ils auraient besoin de s'entendre avec leur droite s'ils ne veulent pas tout perdre ! Mais c'est leur problème ! Pour le moment, je ne vois pas comment on peut s'entendre avec une UMP qui fait campagne sur des thèmes de droite et qui, ensuite, ne pratique que l'ouverture à gauche. C'est la continuation des trahisons auxquelles les libéraux et les conservateurs nous ont habitués. Tout est possible si l'UMP change radicalement d'attitude ! Si, comme les moralistes le recommandaient, il y a du côté de l'UMP un repentir sincère, la ferme résolution de ne pas recommencer et s'il y a aussi pénitence, alors, à ce moment-là, on verra ! Mais il faut que ces trois conditions soient réunies.

Il paraît loin le temps des alliances régionales entre la droite et le FN…

Rappelez-vous les résultats de 1998 : en Rhône-Alpes, j'ai fait élire l'UDF Charles Millon à la tête de la région en donnant les suffrages de mon groupe… Jean-Pierre Soisson (Bourgogne), Jacques Blanc (Languedoc-Roussillon) et Charles Baur (Picardie) ont eux aussi été élus avec les voix du FN. Mais il faut voir ce qu'il s'est passé ensuite : ils ont été marginalisés et finalement exclus de leur formation politique. Les dirigeants de la droite ne peuvent pas nous rejeter et ensuite se plaindre !

En attendant, cette année, lors des régionales, des candidats de la majorité ont assimilé le vote FN à un soutien de la gauche…

C'est grotesque ! C'est ce qu'a raconté Mme Grossetête, ma concurrente UMP en Rhône-Alpes. Moi, j'ai répondu : "Vous voulez qu'on fusionne au second tour pour battre la gauche ? Moi, je suis partant ! Et vous ?" Mais c'était une boutade, car j'étais sûr qu'elle refuserait. Ce refus déconsidère leur récrimination : si l'UMP veut s'entendre avec le FN, il n'a qu'à entreprendre les démarches en ce sens au lieu de changer perpétuellement les modes de scrutin pour nous tuer. C'est d'ailleurs le seul domaine pour lequel l'UMP va jusqu'au bout de ses réformes."

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22 commentaires

  1. L’UMPS veut supprimer les triangulaires,il ne peut y avoir d’accord avec un parti qui change tout le temps les régles électorales.

  2. Incroyable de lire les propos de M.Gollnisch!!!
    Le Front ne doit sa survie durant ces 30 dernières années qu’à sa capacité de prouver aux électeurs son indépendance, sa clairvoyance et son refus de se souiller avec le RPR aujourd’hui UMP.
    Ce qui est drôle est que le Giancarlo Fini français n’est pas Marine le Pen mais Bruno Gollnisch.

  3. Alliance éventuelle si l’UMP change de comportement vis à vis du FN.
    En 1998, Gollnisch avait déjà été l’instigateur de l’alliance avec la droite sur des points de convergences des programme. Le RPR de l’époque et une partie de l’UDF, qui accusaient le FN de faire gagner la gauche se trouvaient pris à leur propre piège. Ils se sont alors trouvés au bord de l’éclatement.
    Voilà une stratégie saine, ni dernier wagon de l’UMP comme le MPF, ni l’obstruction parfois trop systématique de JMLP. Simplement, une exigence de loyauté entre partenaires qui nécessitent d’abord le respect et non la diabolisation . On ne peut pas solliciter des suffrages et cracher en permanence à la gueule de ceux qui les représentent.

  4. à Guillaume
    Allez expliquez aux électeurs des classes populaires qui votent FN qui est leur dernier espoir, qu’ils doivent voter pour cette droite libérale qui les a conduit à la faillite aussi bien économique que morale.
    Tout accord avec l’UMP signerait la fin du Front, on ne peut pas dire depuis 15 ans PS = UMP et après pour des postes, la gamelle, s’asseoir sur la confiance des personnes qui ont voté pour vous.
    Bruno Megret a trahi le FN pour la même raison, trahison qui a conduit à sa retraite politique alors que les électeurs ont fait confiance à Jean-Marie le Pen qui lui n’a rien cédé à cette droite fossoyeuse de la France.

  5. Si l’on additionne les scores de la droite libérale et de la droite nationale, on constate que la droite est majoritaire en France. Regardez la Ligue du Nord en Italie : en s’alliant avec Berlusconi, elle n’a pas perdu son âme et dépasse même le parti de Berlusconi.
    Gollnisch peut assurer la force interne du FN en réunissant tous les courants et les cadres du mouvement national. A l’extérieur il peut être un interlocuteur diplomate mais intransigeant. Encore un atout de plus pour Bruno Gollnisch, quand on sait que le FN ne pourra jamais gagner les présidentielles seul (se rappeler 2002).
    Gollnisch président !

  6. Du calme ! C’est très intelligent ! Une posture de contestation stérile ne servira à rien et chacun peut le savoir ! Sous condition (bien entendu !), il faut collaborer avec l’UMP !
    Pas comme le MPF en se faisant berner et avoir mais sous réelle condition, sinon rien.
    Sujet compliqué, c’est vrai.

  7. Attention! Bruno insiste afin que l’on comprenne bien son point de vue: c’est avec la droite parlementaire en tant que telle qu’il n’exclut pas de s’allier afin de ne pas priver le Front d’exercer de responsabilités nationales. Mais en l’état, la droite parlementaire étant incarnée par l’UMP, cette alliance est impossible. A moins que l’UMP change idéologiquement (et pas seulement stratégiquement)! Voilà ce que dit exactement BG.

  8. @charles
    Gollnisch n’est en rien le Fini du FN. Ce dernier, pour rechercher une respectabilité, a renié son passé, allant faire des alliances sans aucune concessions de la part de la droite molle si ce n’est des places de gouvernement. Gollnisch dit exactement le contraire.
    Les alliances il y en a déjà eu, en 1983 à Dreux, cela permis l’émergence du Front et dans certaines régions en 1998, cela a conduit à l’éclatement du RPR et de l’UDF.
    Que je sache, cela n’a pas marqué la fin du FN.
    Je suis entièrement d’accord que la force du FN venait de son indépendance et c’est sans doute ce qui l’a sauvé aux dernières élections. Cela n’est absolument pas remis en cause. Encore une fois, ceux qui liraient ici que le FN de Gollnisch deviendrait la quatrième flotteur du radeau UMP n’ont rien compris. En revanche, je crois que l’on peut passer des alliances tout en conservant son indépendance.
    Entre un pacte de non agression et la fusion, il y a un fossé!
    En 1998, l’alliance en Rhône-Alpes par Gollnisch s’est faite sur cinq points communs du programme et le FN n’a fait alliance que dans la mesure où il pouvait bloquer la région si cet accord n’était pas respecté. Cela me semble de bon sens, sans qu’aucune des deux parties ne perdent son âme. Et je crois que l’électeur est parfaitement capable de comprendre ce type d’alliance, visant à garantir l’application d’un programme. Evidemment cela suppose un retour au scrutin proportionnel, ainsi que le dit Gollnisch d’ailleurs…

  9. à Solange
    Vous oubliez de dire que la droite libérale et la droite nationale n’ont rien avoir en commun.
    C’est assez bizarre qu’une personne telle que vous qui vilipendez Marine le Pen notamment sur ses positions sur l’avortement, que vous soyez prête à vous compromettre pour une once de reconnaisance sociale avec un parti qui a mis en place l’avortement et qui continue de plus belle.
    C’est assez drôle votre raisonnement.
    Monsieur Gollnisch devrait se rappeler qu’il ne travaille pas pour un strapotin ministériel mais pour les français.
    La position de Marine me va comme un gant, aucune compromission avec l’UMP qui insulte nos électeurs depuis 30 ans et qui ont conduit la France dans l’état lamentable dans lequel elle est actuellement.

  10. @ Charles. vous dites: “Monsieur Gollnisch devrait se rappeler qu’il ne travaille pas pour un strapotin ministériel mais pour les français.” Vous avez un sacré culot quand même! S’il y en a un qui est désintéressé dans cette campagne interne, c’est bien Bruno Gollnisch. S’il y en a bien un qui ne transige pas sur les points non négociables, c’est encore Bruno Gollnisch.
    Mais stratégiquement, une opposition de principe et systématique à la droite parlementaire n’est pas une attitude politiquement féconde. En revanche, ne pas s’allier avec la droite parlementaire incarnée actuellement par l’UMP et son positionnement idéologique est une évidence que rappelle précisément Bruno.
    Le problème , c’est que ce sont là des subtilités qui vous échappent: vous ne distinguez ni le fond de la stratégie, ni la droite parlementaire en tant que telle de l’UMP en particulier et en l’occurrence.

  11. @ Charles,
    Il n’y a rien de drôle et ma position reste complètement logique : la stratégie de Marine est, comme dirait Bruno Gollnisch, “d’infléchir la politique” du FN autrement dit dénaturer le programme et les fondements doctrinaux du parti pour espérer passer médiatiquement ; la stratégie de Bruno est inverse : maintenir fidèlement nos valeurs tout en proposant une alliance tactique pratique avec la droite parlementaire comme en 1998.
    Cette dernière position a toujours été la mienne. La tactique de Marine, c’est renoncer à nos idées pour s’assimiler au système, la tactique de Bruno c’est ne rien renier et imposer nos idées au système. Grande et essentielle différence !
    Bruno Gollnisch n’est pas soutenu par les médias mais ses propositions font le faire remarquer : je pense qu’un grand nombre de militants vont se reconnaître dans sa stratégie. Par ailleurs beaucoup d’électeurs de base de l’UMP pense comme le FN et Bruno Gollnisch. Un jour ou l’autre la droite parlementaire se trouvera sous la pression de ses militants et de ses électeurs. Et ça a déjà commencé aux dernières régionales…

  12. JMLP a toujours prôné des accords strictement électoraux avec la fausse droite, avec désistements réciproques, sans accords de gouvernement. On n’en est même plus là, par la faute de la fausse droite, comme le souligne BG. Quand ils se seront débarrassés de leur Sarközy et de quelques autres, cette stratégie électorale redeviendra possible.

  13. in Bruno veritas !

  14. Et c’est reparti pour un tour !
    Tiens j’aimerais savoir ce qu’en pense les deux ou trois dockers marseillais (perdus de vue depuis mon départ en retraite)que je connaissais bien, cégétistes purs et durs et même violents, qui votait Le Pen, parce qu’il en a “une paire comme ça !”…je sais ça fait vachement léger comme analyse politique, mais “one man, one vote”, n’est-ce pas ?
    Sûr et certain qu’ils retourneraient à leur “chapelle” d’origine, cad le parti communiste, ou dans le meilleur des cas, l’abstention.
    Pour le reste, total accord avec Charles.

  15. Incroyable de lire les propos de Charles!!!
    Ce monsieur sait-il lire ou non? Je cite BG: “Pour le moment, je ne vois pas comment on peut s’entendre avec une UMP” et plus loin “Tout est possible si l’UMP change radicalement d’attitude”
    Il est bien écrit “RADICALEMENT”. Ce qui évidemment ne serait plus la même UMP.
    Ce qui fait donne même la question suivante: “Il paraît loin le temps des alliances régionales entre la droite et le FN…”
    que vous faut-il de plus pour que vous compreniez??
    BG et marine Le Pen ont la même position sur ce sujet.
    Marine Le Pen “pas d’alliance avec cette UMP”
    CETTE UMP!!
    C’est donc la même chose que BG…!!!

  16. Les pro marine sont décidemment plus proche d’une secte que d’un courant de pensée.
    J’espérais une compétition propre et de qualité, ça sera une guerre ouverte avec coups bas et tout ce qui s’en suit.
    A la fin, le FN n’existera plus car les sympatisants frontistes en ont ras le bol de ces mesquineries et du silence de MArine quant aux dérapages sur NPI

  17. “tout est possible si l’ ump change RADICALEMENT d’attitude ,je ne vois pas ou est le reniement .un petit tour chez l’ophtalmo ? en son temps le menhir lui meme a fait voter s.VEIL au parlement europeen sans se renier ,la politique est aussi un combat .

  18. Imaginez une alliance avec l’UMP c’est prendre son désir pour la réalité (c’est surprenant de la part de mr Gollnish)
    L’UMP est sous la chappe du “politiquement correct” et aux mains de lobbies puissants . Elle est pieds et poings liés et préférera “perdre les élections que perdre son ame”
    Jamais elle n’acceptera d’alliance avec “la bete immonde”
    C’est du pur fantasme …

  19. Nous faisons une erreur ici il me semble.
    Au lieu de nous jeter à la figure des griefs, des prises de positions, nous devrions tenter d’exposer simplement notre point de vue, un peu plus théorique peut-être, et tant pis pour les mécontents.
    Ne sommes-nous pas ici pour comprendre ? Ne sommes-nous pas à peu près de la même maison ? J’ai un instant eu l’impression d’être à la mosquée de Drancy -))

  20. A Nemo:
    Ne vous inquiétez pas, Gollnisch sait très bien à quoi s’en tenir avec l’UMP!!! D’ailleurs il dit bien quelque chose de similaire dans cet entretien “Moi, j’ai répondu : “Vous voulez qu’on fusionne au second tour pour battre la gauche ? Moi, je suis partant ! Et vous ?” Mais c’était une boutade, car j’étais sûr qu’elle refuserait”
    Mais ses propos ont au moins l’avantage de faire réfléchir certains à l’UMP, les députés les plus à droite (sans compter une proportion importante d’électeurs UMP) qui ne sont pas hostiles par principe à une telle alliance même s’ils ne le pourront pas vu les consignes de la direction de leur parti…
    Mais au moins cela montre que le FN n’est pas sectaire et que c’est bien la “droite” qui fait perdre son camp en refusant l’alliance de “toutes les droites”
    Gollnisch essaye seulement de faire bouger les lignes, de mettre les élus UMP face à un choix… ce qui permettrait de faire des remous à l’UMP… c’est tout bon pour le FN…
    Et au final, par son refus catégorique, c’est l’UMP qui montre aux français son visage sectaire.

  21. “Si, comme les moralistes le recommandaient, il y a du côté de l’UMP un repentir sincère, la ferme résolution de ne pas recommencer et s’il y a aussi pénitence alors, à ce moment-là, on verra ! Mais il faut que ces trois conditions soient réunies. ”
    Acte de contrition : “Mon Dieu j’ai un très grand regret de vous avoir offensé […], je prend la ferme résolution […] de ne plus vous offenser et de faire pénitence”.
    Ça c’est un véritable chef chrétien! Il connait son acte de contrition!

  22. C’est quand même un comble. Les marinistes, sans ligne directrice, prêts à toutes les compromissions doctrinales, reprochent à BG des rappels de bon sens sur ce qu’a toujours souhaité pratiquement le FN. Si votre but est de remplacer Morano et Pécresse par Marine et Arnauthu, c’est sans intérêt pour moi.

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